Chapitre 5
Je respire bien fort pour éviter de péter un plomb. Comment dire... cette soirée a été fantastique. Dimitri m'a (enfin) demandé en mariage, j'ai fêté mon anniversaire et j'ai revu presque toute ma famille! Pourtant, même avec tous ses heureux évènements qui me sont arrivés, j'ai envie de frapper Dimitri. Même s'il ne l'a pas fait exprès... il ne s'en est même peut-être pas rendu compte mais, il s'est comporté comme un con avec Will. Même si Dimitri est l'homme de ma vie et que Will est mon ex, ça m'embête beaucoup. J'aurai aimé qu'il se supporte un peu près parce qu'ils sont tous les deux importants pour moi. Même si Will appartient à mon passé niveau sentimental, il travaille toujours avec moi et je l'apprécie toujours beaucoup. Et son regard lorsqu'il a vu le bras de Dimitri autour de ma taille... je crois qu'il hantera une bonne partie de ma vie. Je ramasse les déchets de la fête sur ma table basse et je les jette avec rage dans mon sachet poubelle. J'aimerai ne pas être en colère mais je ne peux pas m'en empêcher.
-Doucement chérie, dit Dimitri en s'installant sur le canapé.
Il ose rigoler. Alors j'ose balancer mon sachet sur lui. Heureusement, il a le reflex de l'attraper avant que tout ce que je ramasse depuis une heure s'étale par terre. Il m'observe un instant avant de soupirer.
- Qu'est-ce que t'as, soupira-t-il en se frottant le visage.
- Mon fiancé se comporte comme un con, répondis-je en mettant mes mains sur les hanches. On est même pas mariée que tu te comportes déjà comme un vieux schnock jaloux qui me laisse nettoyer notre appartement toute seule.
Je croise les bras et on se défit du regard. Le problème dans ces cas là, c'est qu'on a tous les deux notre fierté. Alors qui va détourner le regard le premier et se rendre compte qu'il a tord? Cela dure quelques instants avant qu'il pousse un grognement et qu'il se lève. Ainsi, je gagne le combat. Il saisit le sac et il commence à ramasser. Je préfère ça. Pour moi, un homme et plus particulièrement l'homme qui partage notre vie pour un paquet d'années, doit faire autant les tâches ménagères, la cuisine ou n'importe quoi! qu'une femme. Ca s'appelle l'égalité. Ca s'appelle le bon sens. Ca s'appelle l'humanité. On ne parle pas. La musique que je n'ai pas arrêté remplit le vide. Une fois vraiment la moitié des verres, assiettes, clopes ramassés, je lui demande de sortir les poubelles. Enfin, je lui ordonne plus que je lui demande mais c'est parce que je suis toujours en colère contre lui. Il m'arrache les sacs poubelles des mains et sort en faisant de grand pas. Je le connais assez pour savoir qu'il se contient. Il n'aime pas ( comme pratiquement tous les êtes humains sur cette terre) se laisser marcher sur les pieds. J'empile les assiettes lorsque la porte d'entrée s'ouvre à la voler. Je prie intérieurement pour que Dimitri n'est pas fait un trou dans le mur.
- Qu'est-ce que j'ai fait de mal! hurle-t-il en s'approchant de moi.
Voilà, première dispute avec mon fiancé à cause de mon ex.
- Qu'est-ce que tu as fais? demandai-je en fronçant des sourcils. Réfléchis par toi-même.
Il grogne et bizarrement, je me retiens de l'embrasser. Oui, je suis encore en colère contre lui mais il est tellement beau ce soir. Sa barbe, ses vêtements, son allure... Je me contrôle.
- Alors d'abord, j'organise un anniversaire surprise pour ma femme...
- Oui.
- J'invite toute sa famille parce que je l'ai demandé en mariage... Je ne vois pas le problème.
- Tu t'es comporté deux fois comme un imbécile, lui dis-je.
- Ca m'arrive comme tout le monde non?
Je m'approche de lui. Je suis si près que je sens son parfum qui m'enivre. Je lève la tête et je l'observe.
- Je n'aime pas quand tu me traites comme un trophée, lui expliquai-je calmement. En particulier, devant Will...
- Encore lui! s'exclama-t-il en se tapant le front avec sa main.
Il recule et il commence à faire les cents pas. Il me donne le tournis. Puis il s'arrête devant moi.
- Je ne te traite pas comme un trophée, dit-il.
- Pourtant, j'en avais l'impression...
- Toi et tes impressions! s'exclama-t-il.
Il me tourne le dos et il déclare qu'il veut aller se coucher. Je serre les dents. Je n'ai pas l'impression que c'est terminés. Je n'aime pas quand lorsqu'on se dispute et qu'on ne dise pas ce que l'on ressent dés maintenant. Mais je le laisse y aller. Je décide de rester un peu devant la télé. Je met un film que je ne regarde même pas. Je ne fais qu'observer ma main et la bague qui scintille à mon doigt. Je regarde cette bague et je réfléchis. Ma grand-mère m'a toujours dis: "Réfléchis ma fille". Alors, je réfléchis pour tout. Je parle beaucoup et quelques fois, sans que je me contrôle, je dis des choses blessantes. En disant cela, et dieu seul sait que ma grand-mère me le répétait souvent, elle insinuait de bien réfléchir pour non seulement pas blesser les autres mais également me blesser moi. Rien de pire qu'une mauvaise conscience. Quelques fois, je rumine si souvent que je laisse la culpabilité me ronger les tripes. Le plus souvent, c'est Dimitri qui me rassure et me dis justement que "je réfléchis trop". Quand je regarde ma main, j'ai envie de pleurer. Même si ce n'était pas une grosse dispute, je me dis que je devrais être avec lui pour lui montrer à quel point je l'aime et que je suis contente de ce qu'il a fait. Alors, je laisse de coté le fait qu'il est pour moi manquée de respect à Will et je me lève. Je vais à la salle de bain et je me change, me démaquille et me brosse les dents. Puis, je me décide à aller dans notre chambre. Je m'attendais à voir Dimitri dormir comme un bébé mais je le trouve finalement à se défouler en faisant des abdos. Il est en boxer, dévoilant ses magnifiques abdos déjà bien formés, son corps musclés et ses petites fesses bombées à tomber. Son corps est couvert de sueur. Il ne m'a pas entendu arriver alors je décide de le laisser terminer sa séance. Je m'appuie donc contre la porte et je l'observe un petit sourire au lèvre. Je suis sure qu'il se défoule à cause de moi mais je ne peux m'empêcher de le trouver magnifique. Une fois sa séance terminé, il s'effondre par terre et je toussote pour lui montrer que je suis là. Il ne lève même pas les yeux vers moi tellement il est fatigué. Il bouge seulement pour se coucher par terre sur le dos. Il pose un bras sur son front et sa respiration s'accélère. Je marche et je viens m'asseoir à croupis à coté de lui. Il soulève légèrement son bras et j'aperçois ses yeux verts me scruter.
- Si c'est pour me reprocher le fait que je fais trop de bruit...
- Non, le coupai-je. Je ne t'ai même pas entendu.
Il ne dit rien et il m'observe me mordre la lèvre inférieur.
- Pourquoi je me suis comporté comme un imbécile? me demande-t-il avec un regard innocent qui me fait penser à celui d'un enfant.
- Ecoute, soupirai-je. Tu t'es comporté comme un macho avec moi devant Will... Je trouve que tu lui as manqué de respect et que tu le veuilles ou non, il est mon collègue et...
- Mais il le fallait!
Et il se relève. Sa tête est prêt de la mienne et mon nez sent l'odeur de transpiration qui émane de son corps. Bizarrement, ça ne me fait pas reculer. J'ai justement envie de m'approcher de lui encore plus...
- Dana, il est encore amoureux de toi! s'exclame-t-il. Je ne sais pas si tu le sais ou si tu fais semblant de ne pas le voir mais il... il faut que je m'impose quoi! Je ne vais pas le laisser t'approcher et lui faire croire qu'il peut s'imaginer des choses avec la femme de ma vie. Et tu me parlais de trophée... Tu es mon trophée. Je serai bien fou de ne pas te voir comme quelques choses à quoi je tiens plus que tout au monde.
Je le comprends. Je n'y tiens plus. Lui non plus. Il approche son visage et dépose un baiser brulant sur mes lèvres. Comme toujours, j'en veux plus. Je veux toujours plus avec lui. Je pose ma main derrière sa nuque et je me cramponne. Puis je me met à califourchon sur lui. Je sens son érection contre ma vulve presque à découvert. Je dors toujours sans culotte... Il me retire mon haut de pyjama et le jette à l'autre bout de la chambre. Sa sueur s'étale sur ma peau lorsqu'il plaque son torse contre le mien. Puis, il empoigne mes seins dans ses mains rugueuses et me fait pousser des petits cris d'excitations. En même temps, il dépose des baisers dans mon cou. Ensuite, il m'allonge à coté de lui. L'excitation de Dimitri est à son comble, je le vois bien. Il admire ma poitrine et j'admire ses lèvres.
- Ici? lui demandais-je lorsqu'il colla son corps au miens.
- N'importe où.
Mon corps se fond à la perfection dans le sien, comme toujours. Une fois que l'on a terminé, on se met en position cuillère. Il me tient dans ses bras fermement. Sa tête est posée au creux de mon cou, sa respiration chaude souffle sur ma peau. Je lie mes doigts avec les siens et il dépose un baiser sur ma mâchoire.
- J'aimerai que toi et Will vous vous entendiez bien.
Je lâche ça comme une bombe mais il fallait que je le dise. Comme je m'y attendais, il se crispe et finit par me lâcher. Il se tourne et va vers son coté du lit. Je me mords la lèvre et je me tourne à mon tour. Je me reproche de lui et je pose mon menton sur son épaule. J'en profite pour lui caresser les cheveux et il se laisse faire.
- Je n'aurai pas du te dire ça...
- Tu as bien fait, approuva-t-il à contre-cœur. Je préfère mille fois que tu me dises ce que tu ressentes que tu me caches quelques choses et que ça te rende malheureuse.
- Je ne te cacherai jamais rien, lui promis-je. Et toi?
- Moi non plus. Je te le promets.
Il caresse délicatement ma cuisse du bout des doigts.
- On va se marier, soufflai-je émue.
- En effet, Madame.Ristos.
Je lui dépose un baiser sur la joue et on finit par s'endormir dans les bras l'un de l'autre.
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