Chapitre 3







Il embrasse mes mains avant de prendre une grande inspiration. On dirait qu'il est sous pression. Je retire une de mes mains pour la poser sur ma hanche et je fronce des sourcils.

-         Dana, commence-t-il.

-         Qu'est-ce que tu manigances ? demandai-je suspicieuse.  

Il sourit et me tire par mon gilet pour m'attirer plus près de lui. Je le laisse faire et je pose mes mains sur son torse. Il m'enlace par la taille et je l'observe. 

-         Tu sais que je t'aime, me souffla-t-il. Comme un fou, depuis la première fois que je t'ai vu.

-         Je sais...

-         Tu es ma moitié, continua-t-il en jouant avec mes cheveux. Tu me pousses à être meilleur et à me dépasser. Tu vois le meilleur en moi comme je vois le meilleur en toi... mais en même temps, tout est parfait chez toi...

-         Même quand je pète au lit ? Que je suis de mauvais poil ?

-         Non mais...

-         Que je rentre tard ? Que je laisse trainer mes affaires ? Quand je refuse de m'épiler ?

-         Dana ! s'interrompit-il en pinçant l'arrête de son nez. J'essaye d'être romantique alors laisses-moi parler !

Je me retenais de rire le voyant si nerveux. J'ai fermé ma bouche et je le fixais avec des yeux ronds, curieuse de comprendre où il veut en venir.

-         Enfin bref, reprit-il en passant sa main dans ses cheveux. Je veux passer ma vie à tes cotés. Je veux pouvoir vieillir avec toi. Je te promets de toujours te protéger, de te rester fidèle et de te rendre tout simplement heureuse. Tu le mérites. Tu mérites qu'on te rende heureuse.

Il me fixait en souriant. Ses yeux verts pétillaient. Il commença à s'agenouiller et je reculais d'un pas. Je le vois sortir une boite de sa poche et je plaque mes mains sur ma bouche. Je sens déjà les larmes monter. Il me montre la boite et il joue avec dans sa main.

-         Tu m'appartiens comme je t'appartiens, dit-il en fixant la boite. Tu le sais. Je veux juste te dire que cet objet, cette bague, il ne faut pas que tu le vois comme une marque de propriété ou je ne sais quoi. J'ai attendu comme tu l'as voulu. On a appris ça se connaitre et maintenant, tu es la personne qui me connait le plus sur cette terre. Je veux me marier avec toi depuis des années. Je rêve de faire de toi ma femme et de t'offrir un mariage digne de toi. Tu sais, le genre de mariage des princesses qu'on voit à la télé. Alors, je te le demande... Dana, veux-tu m'épouser ?

A peine a-t-il ouvert la boite que je lui saute dessus. J'ai envoyé la boite voler à travers la pièce et je nous fis tomber par terre. Je me postais au-dessus de lui et je déposais une tonne de baiser sur son visage ce qui déclencha son hilarité. Je trouvais sa bouche et j'écrasais la mienne sur la sienne. Il posa ses mains sur mes hanches lorsque je venais titiller sa langue. Puis je redressais la tête et, les yeux embués de larmes, je le dévorais du regard.

-         Je prends ça pour un oui ? me demanda-t-il essoufflé.

-         OUI ! hurlai-je comme une folle.

Il éclata de rire avant de me demander d'attendre. Il se pencha pour trouver la boite. Je m'installais à côté de lui pour ne pas le gêner. Je trépignais d'impatience comme une gamine. Dimitri, une fois qu'il eut retrouvé la boite, se mit à croupis devant moi et il prit ma main dans la sienne. Il prit la bague et il l'a passé à mon doigt. Elle était fine et le diamant était d'un blanc pure. C'était discret. Simple. Magnifique. J'adorai. J'avais les larmes aux yeux. Des larmes de bonheurs, bien sûr. Il embrassa ma main avant que je le prenne dans mes bras. 

-         Je t'aime, dis-je en sanglotant.

-         Je sais, madame. Ristos. 

J'ai ris et j'ai déposé un petit baisé sur ses lèvres. Il prit ma tête entre ses mains rugueuses et il essuya mes larmes avec ses pouces. Je tournai la tête pour embrasser sa paume.

-         Merci.

-         Pour ?

Je levais les yeux au ciel. Pour quoi ? Qu'il est bête.

-         Pour tout béta.

Il me fit un grand sourire avant de m'aider à me relever. Il tenait mes mains dans les siennes. Il me surprit en poussant d'un coup un cri de victoire avant de me soulever pour me faire tournoyer en l'air ! J'éclatais de rire lorsque nous nous écrasâmes sur le lit.

-         Elle te plait ? me demanda-t-il.

-         Elle est magnifique.

-         Elle appartenait à ma mère.

-         A ta maman ? répétais-je étonnée. Elle... ne veut pas la garder ?

-         Ca ne représente plus rien pour elle.

Son regard se voilà. Je détestais le voir comme ça. J'essaye au maximum d'éviter les sujets qui concernent de très près son père. Il ne lui a pas parlé depuis presque trois ans. Zara et la mère de Dimitri vivent toujours avec lui. Il parait qu'il change selon sa femme mais j'en doute. Dimitri voit sa famille très rarement et je sais, même s'il n'en parle jamais, qu'elle lui manque.

-         Je l'adore, déclarai-je enthousiasme. Elle est vraiment très belle.

-         Je suis ravie qu'elle te plaise.

Il effleura du bout de ses doigts ma joue.

-         C'est toi qui as organisé cette soirée ? lui demandai-je en jouant avec les boutons de sa chemise.

-         Oui, madame.

-         Tu as invité mes amis et mes parents ?

-         Bien sûr.

-         Ils savaient ce que tu allais faire ?

-         Il fallait bien que je demande la permission à quelqu'un.

J'éclatais de rire en imaginant Dimitri face à mon père pour lui demander sa bénédiction (à nouveau).

-         C'est pour ça qu'ils sont venus cette année ! m'exclamai-je. Ils voulaient être là pour la demande !

-         Et pour ton anniversaire, ajouta-t-il.

-         Evidemment, approuvais-je à moitié convaincu.

-         Tu t'es doutée de quelques choses ? me demanda-t-il.

-         Absolument pas. Je me doutais juste que tu ferais ta demande à un moment où à l'autre. Vous n'êtes pas du genre à renoncer, monsieur.Ristos. C'est juste que je ne pensais pas que tu le ferais précisément aujourd'hui mais dans les prochains mois.

-         Pourquoi ? me demanda-t-il surpris.

-         J'ai trouvé la page du magazine Elle ouvert dans les toilettes à la page des bijoux, expliquai-je hilare. Et, tu appelais un peu trop souvent ma famille.

-         Oh...

-         Mais c'était une très bonne surprise !

-         Pas si surprise que ça finalement, marmonna-t-il en faisant la moue.

-         Tu es prévisible pour moi, c'est tout, dis-je en caressant sa joue.

Puis je tirai sur son col pour l'attirer vers moi. J'ai déposé un baiser sur sa bouche mais il n'a pas réagi.

-         Dimitri, c'est l'une des plus belles soirées de ma vie alors tu ne vas pas me la gâcher parce que j'ai dit que...

-         Tu penses vraiment que je suis prévisible ? me coupa-t-il en se redressant.

-         Tu l'as dit toi-même, je suis la personne qui te connait le plus au monde ! m'exclamai-je en m'allongeant sur le dos.

-         Donc je suis trop prévisible pour toi ? Ça y est. On est un vieux couple.

J'ai éclaté de rire et il m'a foudroyé du regard.

-         Pardon, dis-je en étouffant un rire avec ma main.

Puis il se releva et il mit ses poings sur ses hanches pour me regarder. Je ne pouvais m'empêcher de le mater vu qu'il était super élégant dans son costume.

-         Je suis vraiment prévisible ? me demanda-t-il à nouveau.

-         Un peu...

Je poussais un cri de surprise lorsqu'il me tira par les pieds pour me faire glisser vers le bas du lit. Il se plaça au-dessus de moi et il se baissa pour déposer un baiser sur mon ventre. Malgré le tissu de ma chemise, j'ai tressailli parce qu'il venait d'embrasser ma cicatrice. Même si Dimitri l'a déjà vu, ça me fait toujours frissonner quand il s'en approche voir quand il la touche ou qu'il l'effleure à peine. Je vis la lueur de défi dans son regard et j'ai compris qu'il allait faire quelques choses pour me montrer qu'il n'était pas prévisible à mes yeux. Il me laissa patienter quelques secondes avant de me soulever par la taille pour me déposer sur son épaule comme si j'étais un vulgaire sac à patate. 

-         Qu'est-ce que tu fous ! m'exclamai-je en me débattant.

Il ricana comme s'il faisait le coup du siècle avant de me taper sur les fesses.

-         Eh ! protestai-je.

En vrai, j'aimais ça. Je l'entendis déverrouiller la porte et j'eus mal aux yeux lorsqu'on quitta la pénombre de la chambre pour l'ambiance festive du salon. Il me déposa enfin à terre eu milieu de la piste. Je me tournais vers lui et je le vis faire un signe à quelqu'un. La musique se coupa. Il m'enlaça avant de rire. Tout le monde se tourna vers nous.

-         Elle a dit oui ! hurla-t-il comme un fou en brandissant son poing en l'air en signe de victoire.

Tout le monde hurla de joie. Les personnes les plus près de nous félicitait Dimitri avant de me féliciter. Est-ce qu'il pense que je suis une fille si compliquée que ça pour qu'il félicite Dimitri de m'avoir fait « capituler » ? Je le sentis embrasser le haut de mon crâne.

-         Suis-je si prévisible ? me murmura-t-il.

En effet, comme façon de l'annoncer à tout le monde, il n'y a pas mieux !

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