𝕔𝕙𝕒𝕡𝕚𝕥𝕣𝕖 22

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En s'éveillant, Minho se sentit bizarre, comme vide. Aucun rêve n'était venu le visiter pendant sa nuit. Il venait de vivre l'aventure la plus dingue et la plus incroyable de sa vie, mais ce matin... Rien.

Aucun changement, aucune nouveauté, comme ci tout ce qu'il avait vécu n'avait jamais eu lieu.

Cependant, un petit changement dans ses capacités actuelles s'était produit, il pouvait maintenant lire aisément les textes en latins. Pas courant comme super pouvoir, mais c'est toujours mieux que rien, non ?

L'histoire sur seigneur de Bouillon tournait encore en boucle dans sa tête, comme une chanson non terminée, mais il n'avait toujours pas le mot de fin. Il ne savait toujours pas quel était le lien entre lui et Lee Know, et qui était ce Han. Ça le tracassait réellement, mais en même temps, il n'avait pas non plus envie de savoir.

Il s'était senti chevalier l'espace d'un instant, sur ce cheval, et dans les bras de cet homme, et à présent, tout était déjà terminé. La vie allait reprendre son cours normal.

Il avait remis à Monsieur Jeon le rouleau de parchemin, comme un dédommagement de la part du fantôme pour ses neuf cent quatre années de loyers impayés. Il s'était dit que ce document serait mieux entre les mains de professionnels.

Minho avait cependant gardé pour lui l'arbre généalogique, comme un lot de consolation, et surtout pour déchiffrer au mieux l'énigme de ces visages.

Personne ne semblait vraiment pressé ce matin-là, et il régnait une étrange sérénité que tout le monde percevait sans en connaître la raison. Sans doute attribuaient ils ce sentiment aux grandes vacances qui approchaient.

Minho ouvrit la fenêtre en grand et respira l'air frais de ce début d'été. Le soleil commençait à réchauffer la terre. Il s'habilla et sans se justifier, se dirigea vers la forêt. On allait bien l'excuser pour aujourd'hui.

Felix, le cœur léger, allait rejoindre son beau Changbin, et pour cette fois, il n'aurait pas de mal à se passer de lui.

On était deux jours avant les vacances, Minho devait aller dire au-revoir à Jisung, et lui donner rendez-vous pour l'année prochaine, peut être...

Pour la première fois, il se laissa aller à prendre son temps et à apprécier les beautés de la nature. Tout lui semblait plus léger, plus beau. Plus d'angoisse, plus de questions, une vraie libération.

Et si il osait... Ce serait l'occasion de lui demander de sortir avec lui, d'être son petit copain.

Il marcha plus d'une heure, avant de comprendre qu'il s'était perdu. Comment étais-ce possible ? Il revint sur ses pas, marcha encore. Mais toujours rien, aucune trace du colombier.

Il reconnaissait les arbres, la clairière, il entendait le doux murmure de la rivière qui dévalait joyeusement son chemin caillouteux, mais aucune trace du colombier. Au-delà des arbres, plus rien, seul un grand champ de maïs encore vert s'entendait devant, qu'un vieux paysan arpentait silencieusement.

Minho, fatigué de chercher en vain, décida de lui demander son chemin. Il s'approcha doucement du vieil homme et eut du mal à dissimuler sa surprise lorsqu'il se retourna.

C'était le grand père de Jisung. Pourtant, celui-ci ne semblait pas le reconnaître. Minho le dévisagea avec insistance, avant de se rendre à l'évidence: ce n'était pas lui, bien que la ressemblance fut troublante.

Il l'interrogea au sujet du colombier, expliquant qu'il avait l'habitude de venir à cet endroit mais qu'il semblait cette fois s'être perdu.

Le paysan prit un air désolé pour lui répondre que non, il n'y avait aucun colombier, ni dans le coin, ni plus loin, ni nulle part dans la forêt.

Inquiet de paraître impoli, Minho n'insista pas. Il s'enquit alors de l'école élémentaire qu'il n'avait jamais vue, mais où était scolarisé Jeongin, le frère de Jisung. Il espérait que le petit saurait lui indiquer où trouver son frère.

Là encore, le vieil homme était formel: aucune école dans le coin, aucun enfant non plus, il n'y en avait plus depuis que les derniers villageois sont partis s'installer en ville, et de mémoire de vieux paysan, il ne savait même plus à quoi ressemblait un enfant...

Un vieux sénile sûrement, se disait Minho, il décida donc de continuer son chemin. Mais alors qu'il tournait les talons, l'homme, les poings derrière le dos et le regard perdu dans le vague, l'avait apostrophé, retenant l'attention du jeune garçon.

" les anciens racontaient... Il y a longtemps, qu'il y avait jadis à cet endroit précis un château, muni d'un... Comment dis-tu ? Un colombier, oui, si l'on veut. Car pour seul oiseau, y était enfermé un faucon, le seul qui y menait une vie solitaire, loin de tourments du monde. En hommage à sa prestigieuse lignée, et à sa grâce, on lui avait donné le nom de Han, Han Jisung. Il était épris du frère du roi, Lee Know. Ensemble, ils ont vécu une belle histoire d'amour. Mais, à cette époque, les relations homosexuelles n'étaient pas acceptées, et c'était encore pire quand c'était un roi et un paysan... Ils sont morts tous les deux, le prince assassiné dans la cour par un homme d'église, et Han se suicidant à ses côtés, le suivant sans hésiter. "

Le vieil homme jeta un regard triste à Minho, les épaules voûtés.

" ils étaient de ces jeunes hommes dont la vertu et la grandeur d'âme sont si grandes, que jamais il n'aurait été capable de briser leur amour. Même après la mort... "

Minho n'en écouta pas plus, le monde sembla bouger sous ses pieds. Il n'aurait pas su mettre un mot sur l'émotion qui lui nouait la gorge et lui faisait tourner la tête. Il était simplement bouleversé.

Tout lui revenait en mémoire, les moments d'absence de ce garçon hors du temps, les pistes qu'il lui avaient soufflé pour trouver son fantôme, le fait qu'il le croit si facilement, ces rêves qui le hantait si souvent... Les pièces du puzzle s'assemblaient lentement. Tout devenait clair pour lui. Il était simplement... Une réincarnation ? Ces mots qu'il n'avait pas su retenir de sa bouche, ils ne venaient pas de lui, mais bel et bien de Lee Know.

C'était tellement évident maintenant. Mais alors quoi, Jisung était en fait un fantôme ? Non ce n'était pas possible, un fantôme ne pourrait pas ressembler à ça, ne pourrait pas avoir des sentiments, il ne pourrait même pas l'embrasser. Alors il était humain ? Un humain avec un passé et une mémoire de fantôme ?

Prenant une course folle vers l'internat, Minho secouait la tête plusieurs fois, les yeux fermés, l'envie forte de pleurer. Alors tout ça, c'était faux ?

Arrivé dans le jardin, il s'allongea dans l'herbe, où il passa une partie de l'après-midi. Felix l'avait rejoint, et en voyant l'état de son aîné, n'avait pipé mot et avait passé son temps à caresser les cheveux en lui soufflant des mots doux pour calmer son aîné.

Il tardait à Minho de rentrer chez lui, d'oublier tout ça et de souffler, pour mettre tout en ordre dans sa tête. Il voulait oublier Jisung, mais il savait que c'était impossible, il l'avait dit lui même: il le retrouverai, quoi qu'il arrive. Même si c'était un fantôme, même s'il ne se rappelle pas de lui, il fera tout pour son cadet, absolument tout.

Après tout, Jisung ne lui avait pas dit que la réincarnation existait ? Qu'il le retrouverai quoi qu'il arrive ? Il voulait y croire, il voulait avoir l'espoir de le retrouver.

Comme la réalité lui semblait belle, simple et reposante. Il s'y accrochait désespérément pour ne pas perdre pied.

Avant de rentrer à l'internat, il aperçut le concierge qui, aidé du proviseur adjoint, t'irait de lourdes caisses en dehors de la chapelle. Un peu plus loin, à l'abri des regards, il avaient allumé un grand feu.

Bon... J'suis un poil mal pour Minho jpp

Comment vous allez vous ? Personnellement, je vais super bien ! Les cours se passent beaucoup mieux mtn que le conseil de classe est passé, je peux souffler jpp Pis, le fait qu'on est peu nombreux mtn (y en qui sont parti jpp), bah du coup on fait rien, on s'amuse en classe ptdrrrr

Je vous dis à dans le weekend, pour l'epilogue (j'vais pleurer mdr), j'vous aimes <3

See you soon~

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