𝕔𝕙𝕒𝕡𝕚𝕥𝕣𝕖 17
/!\ pas corriger lol
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Alors voilà, on y était. Minho était au pied du mur, il ne pouvait plus reculer. De toute façon, il devait voir Jisung le lendemain et ne pouvait pas lui dire qu'il s'était dégonflé, son image ainsi que sa fierté auprès du plus jeune en pâtirait sérieusement.
Vers vingt-deux heures, il prépara ses affaires, jeta dans son sac un bloc notes et un stylo, confia à Felix ses dernières volontés et son testament au cas où cela tournerait mal et se dirigea vers le bâtiment principal.
Les couloirs etaient déserts, ses pas résonnaient dans la nuit et il lui semblait, de temps en temps, entendre des gémissements provenant des murs.
Une musique lui parvenait, mais comme il se trouvait dans un état un peu second et vulnérable, il se demanda si ce n'était pas la chanson de Taemin qui lui revenait en mémoire.
Il prit une longue inspiration avant de pénétrer dans la salle. La porte lui sembla grincer plus encore que d'habitude. La musique qu'il entendait en fond avait cette fois des allures de chant de guerre, et ce n'était pas pour le rassurer.
La lumière éclatante occupait la moitié de la pièce et le fantôme semblait assis à une table invisible. Il jouait aux cartes.
Avec qui ? Ils étaient donc plusieurs ? Pourquoi Minho ne voyait-il que lui ?
Le jeune homme se glissa sans bruit jusqu'à son bureau, s'assit et sortit une feuille de papier. Il tremblait plus que jamais et ses jambes étaient en coton. Il serrait à travers son pull l'amulette, tapis contre sa poitrine.
Soudainement, la musique cessa. Le fantôme se leva et la lumière disparut. Minho aurait aimé actionner l'interrupteur mais il savait que c'était déconseillé, alors il resta bien sagement assis sur sa chaise, son cœur commençant à faire un sprint dans sa cage thoracique.
Seule la pleine lune envoyait un halo de lumière à travers la fenêtre. Minho, tête baissée, essayait de se concentrer sur sa page sans penser au monstre qui se rapprochait dangereusement de lui.
Chacun de ses pas lui arrachait des plaintes lourdes, comme si sa jambe le faisait souffrir. Il était toujours armé, mais son épée paraissait beaucoup plus grande que la dernière fois. Il tenait fermement son bouclier de la main gauche, et Minho n'eut pas le courage de le regarder en face pour détailler plus sa tenue.
L'homme était vraiment très grand et il se produisait comme un air glacé chaque fois qu'il faisait un geste. Ses pas faisaient grincer le plancher qu'il n'y avait pas et on pouvait même entendre des hennissements d'un cheval, comme si les bruitages qui accompagnaient ce spectre avaient été enregistrés à une autre époque.
La musique, les pas, les gémissements, la bande originale de sa vie.
L'homme s'arrêta à quelques centimètres de Minho, qui commençait à trembler de plus en plus. Il leva bien haut son épée, comme pour appeler à lui une armée.
Le lycéen sentit ses forces l'abandonner, ses genoux claquaient et s'entrechoquaient et il crut un instant qu'il allait perdre connaissance.
Mais c'est alors que sa main se mit à le démanger. Sans porter plus d'attention au spectre, il se mit à écrire furieusement, avec une impressionnante rapidité. Il noircit ainsi plusieurs pages, d'une écriture fine et serrée qui n'était pas la sienne.
Il exécuta quelques croquis illisible et termina d'une formule écrite d'un trait. Lorsqu'il put poser son stylo, le fantôme avait disparu.
Alors, sans demander son reste, il rassembla ses feuillets et sortit.
°.*・。゚☆ლ☆゚.*・。゚
En salle des profs, ses professeurs, parés de leurs ridicules tenues blanches et soigneusement encapuchonnés, attendaient avec anxiété.
Minho entra sur ses jambes flageolantes, fit quelques pas et se laissa tomber sur la première chaise à sa portée. Puis il tendit ses feuillets.
" magnifique ! S'exclama monsieur Jeon, nous allons déchiffrer tout ça. "
Et pendant que madame Hwang et monsieur Park, professeurs de français et de latin, se préparaient à l'exercice compliqué de la version latine, d'autres professeurs entouraient Minho, lui servaient à boire et tentaient de l'apaiser.
Monsieur Kim observait les symboles qui ornaient la dernière page. Une croix, c'était assez banal et plutôt répandu dans l'histoire de France. Ce qu'il avait plus de mal à identifier était cette dinde...
" je sais ! S'exclama tout à coup le professeur d'anglais, c'est un pèlerin qui est revenu d'Amérique ! Cette dinde, c'est une allusion à Thanksgiving ! Le fantôme veut nous mettre sur la voie en nous faisant comprendre qu'il est allé aux États-Unis d'Amérique. C'est probablement... Lafayette ! "
Monsieur Jeon consulta un gros registre posé sur la table.
" je vous rappelle que monsieur le marquis de Lafayette a été identifié et reconduit en 1896, suite aux bons soins de monseigneur Cautelle. "
Minho était impressionné, il y avait un registre de toutes les morts célèbres qui avaient séjourné ici...
Ce fut madame Hwang qui retint l'attention de l'auditoire en s'écriant:
" Deus Vult ! Comme ici... "
Et, tout en parlant, elle pointa du doigt une inscription gravée au-dessus de la porte. La même, exactement la même. Cette fois, c'était certain, on tenait une piste.
Elle enchaîna, à l'adresse du professeur d'anglais:
" vous pouvez allez vous rhabiller avec votre dinde de Thanksgiving, cette devise était celle des croisés. De plus, les chevaliers qui partaient pour la Terre Sainte avaient tous, cousue sur leurs vêtements, une croix pattée comme celle-ci. Nous sommes sur la bonne piste ! "
Le texte avait été traduit en partie, mais pour le moment, il restait encore brouillé, incompréhensible. Cela ressemblait à un recueil de fragments de chansons de gestes, de ceux que l'on est obligé d'étudier en cours de français sans rien y comprendre et qui vantent les mérites de tel ou tel héros tombé glorieusement au combat malgré les prouesses accomplies par son épée magique.
Le proviseur adjoint proposa à tout le monde d'aller se coucher et de reprendre les investigations le lendemain.
Ils méritaient une bonne nuit de repos, ils avaient fait un petit pas pour l'homme et un minuscule pour l'humanité.
Mais ils sauraient s'en contenter.
Je vous annonce officiellement qu'il reste 3 chapitre et un épilogue, voilà voilà :)
Let me cry, c'est bientôt la fin, je stresse omd-
Bref bref, on peut dire que Minho a énormément de courage ptdrrr j'aurais jamais osé à sa place, mon dieu :')
J'espère que vous ça va, que vous vous portez bien !
Je l'ai déjà dit sur Insta (@// yunhmen, pour ceux qui savent pas :3), mais je le répète ici: je nous souhaite une excellente journée à nous, pansexuels ! Ce jour nous est dédié alors profitons au maximum !
N'oubliez pas que je vous aimes, de tout mon cœur !
See you soon~
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