Chapitre 28

POV JIMIN

– Jimin, je t'aime trop...

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Enfin tout cela serait arrivé si j'étais encore le même connard d'autre fois... et que j'avais du temps à perdre. Mais, lorsqu'il m'a demandé de l'arrêter, je n'ai pas dit "continue, imbécile" mais "arrête, connard", avant de le frapper au ventre pour qu'il me lache et de me diriger hâtivement vers la sortie. Je me retourne et prononce :

– Au fait, tu es viré.

Avant de sortir de la pièce. Je rencontre ma secrétaire, et lui demande de me trouver un autre assistant et embarque dans une voiture pour me rendre à une destination qui me fait frissonner rien qu'en y pensant.

– Où allez vous, jeune maître ?

– À la résidence... de mes parents.

Après quelques minutes de route, j'arrive devant l'immense villa de deux étages. Je sors de la voiture. J'avance vers l'entrée, la boule au ventre. Merde... il est presque minuit, qu'est-ce que je fous là ? Est-ce que je ne devrais pas rebrousser chemin ? Et si Jungkook décidait de rentrer et que je n'étais pas là ? Certe, il a la clé mais... peut-être que je devrais être présent.

Je tourne les talons dans l'idée de repartir. Sale lâche. Je m'arrête, me retourne et, les ongles enfoncés dans mes paumes, je pénetre dans cette grande maison. Je ne sais pourquoi, mais je m'attendais à ce qu'il y ait eu de gros changement ; après tout, ça fait deux mois que je n'y ai pas mis les pieds.

Deux mois. Ce n'est pas assez long pour que ce qu'on connaît disparaisse, mais ça l'est assez pour que ceux qu'on connaît disparaissent. Je déglutis. Néanmoins, l'atmosphère sensé être joviale et chaleureuse n'est plus que vide et morne. Retourner dans une maison familiale est sensé nous emplir de souvenir agréables ou non, on est nostalgique du passé avec un faible sourire au visage ; mais on reste ravi de retrouver notre famille, de retrouver nos parents...

Mais qu'en est-il lorsqu'il n'y a plus personne à voir ? Lorsque tout est parti, que plus rien ne nous attend ? Alors doit-on continuer de nous rendre dans cet endroit ? Non. Peut-on encore y trouver quelque chose de réconfortant ? Est-ce qu'un père et une mère disparus peuvent-ils encore nous apporter quelque chose ?! Qu'est-ce que je fous là, bordel ?! Qu'est-ce qui m'a pris de revenir ici ?! Je... je n'ai plus rien ! Alors pourquoi ?! Pourquoi veux-je revoir cette femme qui m'a abandonné ?! Pourquoi ressens-je de la culpabilité à l'idée de l'avoir laissé seule dans cette immense maison ? Pourquoi suis-je en train de me blâmer alors que c'est elle qui m'a quitté ? Pourquoi ? Pourquoi... est-ce encore moi qui souffre ?

– Jeune maître ?

Je me retourne vivement.

– Mathilde.

Même notre gouvernante n'a pas changé. C'en est aberrant.

– Votre mère se trouve à l'étage ; dans sa chambre.

– Je vois. Merci.

Je m'incline légèrement et commence à monter les marches avec encore plus de peur qu'en entrant dans la maison. Arrivé devant la porte de ses appartements, je m'arrête, pétrifié. J'ai l'impression que de l'air froid et morbide s'en dégage. Je frappe, n'ayant le courage d'y entrer directement. Aucune réponse. Je suis soulagé. Je ne voulais pas entrer de toute façon.

Je m'apprête à partir lorsque les souvenirs de ma mère fusent dans ma tête. En particulier ceux des longs jours que j'avais passé en dépression après ma rupture avec Jungkook. Elle avait été là pour moi ; elle m'avait soutenu. Alors la moindre des choses serait que je lui rende la pareille, non ?

J'ouvre la porte. La chambre est plongée dans le noir. Seul une faible lueur provenant de la lumière du couloir ( où je suis ) me permet de distinguer plus ou moins bien les éléments qui la compose. Je m'approche du lit. Allongé, ma mère respire lentement, très lentement. Elle paraît malade. Un coup de couteau se plante dans mon cœur et je me précipite à son chevet, m'asseyant sur un coin de son lit.

– Maman ?

Sa respiration s'arrête soudainement avant de reprendre avec calme. Mais elle ne répond pas pour autant.

– Maman, je sais que tu es réveillée.

Toujours aucune réponse.

– Je...

"Je suis désolé de ne pas être venu plus tôt" voilà ce que je voulais lui dire, mais je n'y arrive pas.

– L'entreprise va bien. Je fais de mon mieux pour maintenir les reines. D'ailleurs, j'ai réussi à repousser les Kim en trouvant l'idée du siècle ! Ils voulaient construire sur nos terres et sortaient des textes de lois que je n'avais jamais entendus ! Alors j'ai réussi à contre attaquer. Tu veux savoir comment ?

Silence radio.

– En... enfin bref.

Je me mords la lèvre.

– Haeli grandit très vite, et Jungkook est vraiment gaga de lui... et moi aussi d'ailleurs. Tu sais, Jungkook est super adorable, il nettoie tout le temps et me fait à manger quand je rentre, c'est génial ! Au fait, moi je vais super bien. Sauf que tout à l'heure mon assistant m'a fait des avances... au bureau ! Ha ! Là ! Là ! Je peux admettre que je sois beau, mais c'est vraiment affligeant ! Tu ne penses pas ? Bref. Jungkook surnomme Haeli "poupée" parce qu'il ne pleure jamais mais, par contre, il passe son temps à rire ! Tiens, par exemple, le matin, lorsque je dois partir travailler, il est tout le temps réveillé et dès que je le prends dans mes bras, il gazouille adorablement en souriant !

Je laisse échapper un petit rire.

– J'ai trop hâte qu'il sache parler parce que comme ça je pourrais lui apprendre plein de chose. À chaque fois que je dis ça à Jungkook, il me réprimande de ne pas assez profiter de l'instant présent et blablabla. Monsieur est trop parfait quand il s'agit de la vie de famille. Je l'aime trop, et...

J'enfonce mes ongles encore plus dans ma paume.

– Et lui aussi il m'aime trop. Chaque soir, il me prend dans ses bras et me réconforte. Il dit qu'il sera toujours là pour moi et qu'il me quittera jamais. T'imagine ça toi ? T'imagine que Jungkook puisse partir avec Haeli ? Pfft ! Rien que d'y penser ça me fait rire tellement c'est absurde.

Je reste un moment sans rien dire.

– Oui... ma vie est vraiment génial. Et toi ? Ça va ? Enfin... j'imagine que oui. De toute façon, papa va bientôt revenir. C'est sûr. Alors tiens bon, maman, d'accord ?

Je reste ainsi dans le silence à attendre qu'elle me dise quelque chose ; n'importe quoi ferait l'affaire. Mais au bout de vingt minutes, je renonce à entendre sa voix. Alors, je me lève après lui avoir dit aurevoir en embrassant tendrement son front. Je pose la main sur la poignée.

– Jimin...

Mon cœur accélère.

– Ou... oui ?

– Prends soin... de ta famille...

Je ressere ma mâchoire.

– Oui, maman.

Je sors.

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To be continued...
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Désolé, ce chapitre était vraiment court mais je ne pouvais pas le continuer.
( déjà parce que la suite n'irait pas avec le thème mais aussi parce que je suis grave triste là pour jimin... genre je m'en veux trop. ( ne le dite à personne mais j'ai pleuré quand il parlait à sa mère ㅠㅠ c'était trop triste ! ))

En tout cas, j'espère que ce chapitre vous aura plu ^^

Je sais que le précédent vous a beaucoup énervé, non ? À l'origine vous auriez dû savoir que Jimin n'avait rien fait avec Kota directement après le lemon, mais mon côté sadique a prit le dessus et j'ai été forcé de vous laisser encore plus en colère 😈😈

En vrai le lemon n'aurait pas dû avoir lieu ( pas dans le scénario en tout cas) mais j'ai eu envi de mettre un peu en scène Kota ( non sérieux il est trop cuteee !) Je devrais peut-être faire un "et si..." sur lui 🤔.

Enfin breeefff, on se dit à bientôt pour de nouvelles aventures d'Utopie~ !

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