Jake

Je rentre à l'appartement après une longue journée de cours, bon j'avoue que je n'ai pas appris grand chose puisque j'ai passé la majeure partie du temps à chercher une idée de cadeau à offrir à Kris ce soir. J'ai aussi pas mal réfléchis à ce que je voulais faire de cette soirée et après être aller acheter ce qu'il fallait, je suis enfin là, avec une bonne heure et demie de retard.

— Papa !

Je me baisse et serre Matysse contre moi avant de lui embrasser le front, surpris de la trouver ici alors qu'elle devrait être chez mes parents depuis au moins deux heures.

— C'est des cadeaux pour la fête des amoureux ? Demande ma gamine en avisant le sac que je tiens dans ma main.

— Oui, dis-moi, où est Kris ?

— Dans sa chambre, elle s'habille.

Je souris, et embarque ma fille dans le couloir puis dans la cuisine. Sur le comptoir sont disposées trois assiettes et leurs couverts, des bougies éteintes et un bouquet de fleurs.

— Wow, c'est vous qui avez tout préparés ?

— Oui, c'est une surprise pour toi.

Je souris de plus belle. Ça sent bon à manger et je soulève le couvercle du plat qui mijote sur le feu, de la viande à la sauce tomate. J'adore ça, mais je vais devoir oublier le repas chinois que j'avais prévu... je range mes achats dans le frigo et interroge Matysse sur le repas de prévu.

— L'apéro, des pâtes bolognaise et du vin !

— Du jus d'orange pour toi, mini-pouce ! Intervient Kris en arrivant dans la pièce.

Je me tourne vers elle et reste scotché. Elle s'est bouclés les cheveux, légèrement maquillée contrairement à d'habitude où elle ne porte aucun artifice. Je balaie son corps du regard, elle porte une petite robe noire qui lui arrive aux genoux avec des talons qui lui font des jambes interminables, j'ouvre la bouche dans le but de la complimenter mais aucun son n'en sort.

— Wow ! T'es trop belle !

— Merci mon chat, répond Kris en se penchant pour embrasser ma fille sur la joue.

Et une super vue sur un décolleté plongeant.
Je déglutit, soudainement trop à l'étroit dans mon jeans.

— Je vais prendre une douche ok ? Dis-je après un moment.

— Je peux regarder un dessin animé ?

Rapidement, j'allume la télé et installe Matysse dans le salon avant de rejoindre Kris dans la cuisine pour enfin, la complimenter comme il se doit. Je la retrouve entrain de mettre a cuir les pâtes et en profite pour l'embrasser dans le cou, où je sais que ça lui fait ressentir tout un tas de trucs.
Elle se laisse aller contre moi et soupire alors que je mordille sa peau avant de lui murmurer qu'elle est renversante.

— T'en as mit du temps... ricane-t-elle avant de se retourner pour m'embrasser. Va te doucher, j'ai envie d'une bière et de passer une bonne soirée avec mon amoureux et sa fille.

J'acquiesce et me retourne pour quitter la pièce avant de me stopper et de lui jeter un coup d'œil.

— Merci, dis-je en la regardant droit dans les yeux. D'avoir inclus Matysse dans cette soirée. Je sais que ça ne doit pas être facile de sortir avec quelqu'un qui a un enfant... surtout à nos âges.

— Je t'aime, donc si, c'est facile, me répond-t-elle en haussant les épaules. File ! Je t'ai dis que j'avais soif non ?

Je ris et me rends aussitôt dans la salle de bain, pressées de retrouver mes femmes. J'expédie la douche en quelques minutes puis, une serviette autour des hanches, je rejoins le salon pour jeter un œil à ma gamine, plongée dans son dessin animé.

— C'est pas beau de m'allumer comme ça... murmure Kris dans mon dos.

Je me retourne et souris en voyant son souffle se bloquer et son regard se balader sur torse nu. Je l'attire à moi et presse mon corps contre le sien en capturant ses lèvres des miennes. Nos langues s'entremêlent alors que je passe une main sous sa robe pour caresser ses cuisses. Ses doigts s'enfoncent dans ma peau, me tirant un gémissement et je mordille ses lèvres.

— Beurk ! C'est dégoûtant !

Aussitôt, je retire ma main baladeuse et pose mon front contre celui de Kris alors que nous rions doucement.

— C'est vraiment une chouette attention d'inclure ma fille pour ce soir, mais c'est dommage car je t'aurais bien fait l'amour sur le plan de travail... murmuré-je à son oreille avant de la lâcher pour aller dans ma chambre.

— C'est malin, maintenant je ne vais penser qu'à ça ! Me cri Kris alors que la porte se referme.

Kris

Je m'installe dans le canapé avec Matysse le temps que Jake se change et elle rigole de nous avoir vu nous embrasser.

— Chut et regardes plutôt le film...

— C'est mon préféré ! Rebondit aussi Matysse, oubliant la scène ultra gênante.

Je lève les yeux au ciel, qu'elle petite fille n'aime pas la Reine des Neiges ? Ça doit bien exister, mais à mon avis, c'est rare. Et bien sûre, en temps que grande amatrice de Disney, je me mets à chanter à tue-tête la chanson emblématique du film avec Matysse, elle debout sur le canapé et moi sur le sol, nous reproduisons la chorégraphie.

— Quel joli spectacle ! Applaudit Jake à la fin de la chanson.

Je me retourne, surprise avant d'éclater de rire. Décidément, il a le don de me surprendre à faire l'idiote avec sa fille.

— C'était trop bien ! Wow papa, t'es beau !

— Matysse a raison, c'était trop bien ! Dis-je en lui faisant un clin d'œil.

Jake attendra pour son compliment, j'ai bien attendue moi... Même si je dois bien avouer qu'il est vraiment canon dans son jeans noir, ses boots et son t-shirt noir tout simple. Rien de bien extravagant mais, son regard étincelant le rend tout simplement magnifique. Bon, je vais peut-être pas lui dire que je le trouve magnifique puisque c'est un mec et qu'il risque de ne pas apprécier ce mot à sa juste valeur. Il est hot ! Ouaip, ça, c'est sûr que ça va lui plaire.

— Éteignez la télé pendant que j'emmène l'apéritif les filles.

Jake part aussitôt dans la cuisine et je range la table basse, où sont éparpillés des magazines, mes livres et l'ordinateur de Riley ainsi que... son soutien gorge.

— C'est à toi ? Demande Matysse après avoir éteint la télévision.

— Non, jamais vu celui-là ! Lui répond son père.

— Jake !

Non mais je rêve, cet imbécile vient clairement de signifier à sa fille que nous avons des rapports sexuels ?

— Elle a cinq ans, détends-toi bébé...

Ah oui, c'est vrai. A cet âge, on ne connaît pas ça. Mince... j'ai vraiment du boulot pour devenir une maman.
J'écarquille les yeux, choquée. Je me vois en maman...

— Ça va ?

Je hoche la tête et attrape la bière qu'il me tend et en bois une longue gorgée pour oublier ce que je viens de penser.

— Eh on a pas fait tchin ! Me gronde Matysse, la moue boudeuse.

— Pardon ma chérie, dis-je avant de trinquer avec son verre de jus et la bière de son père.

J'écoute distraitement Jake et sa fille parler de tout et de rien, les pensées en ébullition. Je sais que j'ai dis à Lucy que je prendrais soin de sa fille, et que Matysse m'a dit qu'un jour je pourrais être sa nouvelle maman mais... Non. Je ne serais jamais sa maman. C'est Lucy, sa mère, bien qu'elle ne puisse l'élever. Jamais je ne pourrais la remplacer.

— Kris, on donne quand le cadeau à papa ?

Je sors de mes pensées et souris à Matysse rapidement avant de lui réponde que maintenant c'est bien. Aussitôt, elle court chercher le cadeau et la petite carte dans ma chambre puis revient tout aussi vite.

— Hop hop hop, on court pas avec des choses dans les mains jeune fille.

— Pardon, Kris. Tiens papa !

— Attends, Princesse. J'ai moi aussi un cadeau pour Kris, tu viens m'aider à le chercher ?

Allez Kris, ressaisis toi, me dis-je alors qu'ils disparaissent dans le couloir. J'attrape ma bière et la termine en une gorgée puis secoue la tête. C'est une bonne soirée, il faut que j'en profite à fond, sans trop réfléchir.

— Papa il a perdu ton cadeau !

Je sursaute en voyant la petite sauter sur le canapé et interroge Jake du regard.

— Je comprends pas... je l'avais en arrivant.

— Tu l'as peut-être posé quelque part, tu le trouveras peut-être. Ouvres ton cadeau.

Il s'assoit et s'exécute en ouvrant la petite boîte rectangulaire que lui a apporté Matysse.

— Merci, me dit-il avec un sourire en sortant le cadre le représentant avec sa fille.

Ils sont allongés tout les deux dans son lit et il la serre dans ses bras tatoués, tout les deux profondément endormis. Lorsque je les avaient vus comme ça, tout les deux aussi mignons, je n'avais pas pu résister à les immortaliser avec mon appareil.

— On est beaux... sourit Matysse en caressant le cadre. Je pourrais avoir la même photo Kris ? Je pourrais la mettre dans ma chambre...

— Ça tombe bien, mini-pouce puisque j'ai aussi un cadeau pour toi, dis-je en me précipitant dans ma chambre pour revenir aussi vite, la même boîte rectangulaire dans les mains.

Je la donne à Matysse qui saute de joie en découvrant exactement la même photo dans un cadre semblable et elle me saute au cou en me répétant des « merci » stridents.

— Lis ma carte, papa ! Ordonne la petite une fois calmée.

Il s'exécute en souriant et ouvre la petite carte que j'ai achetée, où Matysse a dessiné son papa, et elle se donnant la main.

— Merci mon bébé.

Il attrape sa fille dans ses bras et lui fait un câlin avant de me tendre la main. Je la saisit et il me tire à lui, m'incluant dans le câlin. Je croise le regard de Matysse qui me sourit avant de fermer à nouveau les yeux et de murmurer :

— Je t'aime, papa.

— Moi aussi, mon bébé.

•••

J'emmène la tarte au citron meringuée sur la table du salon, et Jake coupe trois parts qu'il dispose dans nos assiettes. Matysse n'a mangée que la moitié de son repas exprès pour avoir encore faim pour le dessert et elle se jette littéralement sur sa part de tarte.
La soirée s'est très bien déroulée, pile comme je l'avais prévu. Il manque encore une chose cependant.

Nous mangeons le dessert en regardant la fin du dessin animé puis, Riley et Quinn débarquent à l'appartement.

— Oh une tarte ! J'peux en prendre ?

— T'as pas assez mangé au restau ? Soupire Quinn en retirant sa veste.

— Oh ça va ! Tu vas pas encore me péter un scandale parce que j'ai osé manger une pièce de bœuf devant toi ! Râle Riley en se servant une part de tarte.

J'échange un regard avec Jake qui se retient de rire, tout va parfaitement dans la relation de ma meilleure amie, sauf le fait qu'elle adore la viande et que lui est végétarien.

— Tu m'avais dit que tu n'en mangeais plus ! Pourquoi tu m'as menti ?

— J'ai essayé d'arrêter la viande, pour toi ! Mais c'est trop bon, j'adore ça. Je t'aime mais, j'crois que j'aime la viande encore plus, lui répond Riley la bouche pleine.

Quinn lève les yeux au ciel et demande à Matysse si elle est prête à rentrer.

— Elle reste pas dormir ici ? S'étonne Jake.

— Bah non papa, c'est la fête des amoureux donc il faut que tu sois avec Kris.

Jake sourit et Matysse poursuit :

— Je suis là parce que Mamy et papy voulait une soirée en amoureux, c'est Kris qui a eu l'idée. Mais je viendrai faire dodo bientôt, promis !

Elle se lève, fait un gros bisous à son père, me fait un câlin et saute dans les bras de Quinn qui l'attends près de la porte.

— A plus ! Faites pas de bêtise ! Lance Riley en volant une nouvelle part de tarte.

— Comme toi et Quinn sur ce canapé ? Dis-je en agitant le soutien gorge que j'avais calé entre son ordi et l'un de mes livres.

— Oh ! Je le cherchais depuis une semaine ! Mais oui, exactement comme ce genre de bêtise...

Elle m'arrache le sous vêtement des mains et quitte l'appartement en riant.

J'embarque les assiettes et le reste de tarte dans la cuisine et m'apprête à mettre le dessert dans le frigo quand Jake me rejoint. Il me sourit et me prends le plat des mains, le pose près de l'évier et m'attire dans ses bras pour m'embrasser.

— Merci, c'était vraiment une belle soirée. Et un super cadeau.

Pour toutes réponses, je l'enlace et l'embrasse à mon tour. Je le sens sourire contre mes lèvres alors qu'il passe sa main sous ma robe pour me caresser les cuisses, reproduisant la scène de toute à l'heure. Cependant, cette fois je sais qu'on ne seras pas interrompu. Je me presse contre lui, sentant le désir s'éveiller en moi. Je passe mes mains sous son t-shirt et caresse son dos avant de planter mes ongles dans sa chair en sentant ses doigts effleurer le tissus de ma culotte. Sa bouche descend dans mon cou, mordillant puis léchant ma peau sensible, je me tortille sous ses caresses et il glisse un doigt sous la dentelle. Tout mon corps se tend, électrisé. Je tire sous son t-shirt, l'implorant silencieusement de le retirer. Il s'exécute maladroitement à une main et je ris en voyant sa tête coincée dans le vêtement. Il grogne, s'écarte de moi et l'envoie valser dans la cuisine avant de fondre sur ma bouche. Je gémis, et il fait glisser la fermeture de ma robe pour la faire tomber à mes pieds.
Ses yeux s'enflamment lorsqu'il me découvre vêtue d'un ensemble en dentelle noire qui me couvre à peine. Je m'apprête à retirer mes talons mais il m'arrête d'un mouvement du menton.

— T'es fétichiste ?

— Non, mais t'es trop belle avec.

Je ris, gênée. Et il me soulève pour me mettre sur plan de travail. Je souris, cela me rappelle la première fois qu'on a couché ensemble. Je passe mes doigts dans les passants de son jeans et l'attire entre les jambes. J'embrasse son torse, redessine ses tatouages de mes doigts alors qu'il se presse contre moi. Il me déleste de mon soutien gorge et embrasse mon cou avant de descendre plus bas, ses lèvres parcourent mon buste, ma poitrine, alors que l'une de ses mains se faufile dans ma culotte et l'autre sur mes cuisses nues. Je suis au bord du précipice quand il me pénètre de ses doigts. Je fais glisser sa braguette et fait tomber son jeans à ses pieds pour glisser ma main dans son caleçon. Je fais coulisser ma main le long de son membre gonflé et de mon pouce, caresse son gland piercé, lui tirant un grognement.
Comme pour me punir, il retire ses doigts de ma culotte et me foudroie du regard.

— Je vais pas tenir longtemps et je veux pas jouir le premier... m'explique-t-il dans un souffle rauque et saccadé.

Je me sens rougir mais il reprends ses baisers et fait glisser ma culotte le long de mes cuisses. Il embrasse ma peau, mes jambes et même mes chevilles lorsqu'il fait tomber le vêtement sur le sol. Il remonte de la même manière et me fait m'allonger sur le plan de travail avant de m'embrasser le ventre, les hanches, mettant le feu à tout mes sens. Il fait passer mes jambes de part et d'autre de sa tête et plonge sur mon intimité qu'il lèche d'abord doucement puis avidement, comme s'il été affamé. Sa langue vient s'enrouler autour de mon clitoris et je vois des étoiles. Il insinue un doigt en moi et j'explose contre sa bouche. Jake remonte lentement et ses yeux devenus noirs de désirs rencontrent les miens. Je me redresse alors qu'il m'embrasse dans le cou et il me donne une capote. Il joue encore avec moi et mes mains tremblent d'excitation et de l'orgasme que je viens d'avoir lorsque je fais glisser le préservatif sur son sexe. Je capture ses lèvres et enroule mes jambes autour de ses hanches. Lentement, il entre en moi et je soupire de satisfaction.

Finalement, j'ai eu la soirée que je voulais...

Jake

— Tu m'as mordue ! M'exclamé-je à la fois choqué et amusé tout en remontant mon caleçon le long de mes jambes.

— Je voulais pas alerter les voisins ! J'ai crié je ne sais combien de fois ton nom, Jake !

— Bah justement, à mon avis ils sont déjà au courant que je baise comme un Dieu !

Je mate mon épaule meurtrie et secoue la tête tout en aidant Kris à descendre du plan de travail. Elle enfile sa culotte et mon t-shirt avant de me regarder.

— De toutes façons tu as eu l'air de kiffer puisque c'est à ce moment là que tu as joui !

- Je...

Ok, je ne dis plus rien. Elle a raison. J'ai totalement kiffé. Est-ce que c'est le fait qu'elle ait joui si fort que ma queue en palpite encore ou le fait qu'elle m'ai mordue ? J'en sais rien, mais c'était tout simplement génial.

— ah tu ne dis plus rien ! J'ai raison, tu as adoré ! J'ai faims envoie la tarte.

Je ris, cette nana est barrée mais je l'adore. Je lui donne la tarte et ouvre le frigo pour sortir deux bières et reste debout comme un con à fixer son contenu.

— Bah refermes le frigo, ça caille !

— Mon cadeau est dedans... soupiré-je en attrapant les bières et le cadeau que j'ai malencontreusement rangé avec les courses.

Kris me l'arrache des mains et ouvre le petit paquet aussitôt. Ses yeux s'écarquillent devant le cadeau et elle me regarde les sourcils levés si haut, qu'ils pourraient disparaître dans ses cheveux.

— Ca te plaît pas ? Demandé-je nerveux.

Elle hoche la tête lentement, en murmurant :

— Si si, c'est superbe...

Lentement, elle sort la petite chaîne et passe ses doigts sur le pendentif.

— Je ne t'ai offert qu'une photo...

— Et je l'adore cette photo ! Te prends pas la tête, et accepte mon cadeau.

Elle me sourit et se retourne en me passant le collier, je souris et le lui passe autour du cou. Elle baisse la tête et contemple le pendentif qui tombe à la naissance de sa poitrine.

— Merci, souffla-t-elle avant de m'embrasser.

Je souris tout contre ses lèvres, pas de doute pour une fois, Stacy que j'ai croisée à la fac à été de bon conseil. L'idée d'acheter un bijou à Kris était la sienne.
Kris s'écarte de moi en serrant le petit pendentif en forme de cœur qui comporte l'inscription yours entre ses doigts et m'offre un immense sourire qui fait gonfler mon cœur avant de se jeter sur le reste de tarte.

Je ris doucement, c'est de loin la meilleure Saint Valentin de ma vie...