Chapitre quarante-sept.

POV SHAWN.

7 Février, 11:59 am, trois heures avant l'accident.

L'enregistrement de Air avec Danila venait de se terminer, on l'avait décalé parce-que cette dernière avait eu un empêchement jeudi soir. Donc, la session studio s'était passée à merveille et je sortais dans la rue en compagnie de ma sublime amie.

Amie ?

Elle avait le sourire aux lèvres. Elle était plus que belle, enfin, elle n'avait rien d'extraordinaire vu comme ça, mais putain, elle dégageait quelque chose. Vraiment, je sais pas de quoi il s'agit, mais merde ce truc me rend définitivement raide dingue. Dans tout les sens du terme, elle me rendait fou ; de rage, d'amour et même fou dans le sens premier du terme. Elle me faisait perdre la tête.

Je sortis de ma rêverie lorsqu'elle traversa sans regarder si elle avait le champ libre. Elle fixait quelque chose, ou quelqu'un, que je ne discernais pas de l'autre côté. Elle semblait focalisée dessus et ne faisait pas attention aux voitures. Mon cœur fit un bond lorsqu'elle fut percutée par un camion.

Boum, fit mon cœur en même temps que le corps de Dani contre le camion.

J'ai eu un sursaut et la main de Dani saisit mon poignet. Sa voix me parut douce : " Eh oh, Shawn, ça va pas ?"

Je la regardais avec surprise. Elle avait l'air inquiète : " T'es pâle, on dirait que tu as vu un fantôme..."

J'ai cru la voir se faire écraser, il faut que je dorme plus. Et que j'arrête la drogue, pour elle.

Elle posa sa main sur ma joue, les sourcils légèrement froncés par le soucis : " Ew, je te parle. Est-ce que tout va bien bae ?"

Bae ?

Je me secoue, et regarde la route où le trafic reste banal, avant de poser de nouveau mes yeux sur elle : " Ouais. J'ai eu une hallucination..."

J'ai attrapé une clope et l'ai allumée, puis je suis parti avec Dani qui me tenait la main. On est allés au parc d'à côté, à cinq minutes du bâtiment d'où on sortait, et on a fait une espèce de course dans l'herbe. Elle m'avait juste mis un coup de coude en me défiant : " La première à la camionnette de bouffe."

Mon esprit de compétition avait pris la relève : " Plutôt le premier."

Puis elle m'avait poussé en arrière avant de se barrer vers la camionnette. Alors j'ai couru le plus vite possible, pour la rattraper en cinq secondes. Je l'ai attrapée par la taille en la stoppant net, je la basculais dans l'autre sens mais comme elle se débattait, on est tombés par terre. Je me surélevais sur mes mains pour ne pas l'écraser sous le poids de mon corps, elle me regarda en se mordant la lèvre avant de passer ses bras autour de ma nuque. J'ai plié mes avants bras pour me pencher vers elle. Mon cœur battait tellement fort qu'il semblait vouloir sortir de ma poitrine et s'accrocher dans celle de Danila.
Elle souleva sa tête et ferma ses yeux juste avant moi, puis j'ai terminé le chemin jusqu'à ses lèvres.

Lorsque l'on s'est détachés, elle a rouvert lentement les paupières avant de murmurer : " Peut-être que je ne te déteste pas, finalement."

Je crois que j'ai compris, heureusement que je me débrouille en français.

Puis son ventre a gargouillé et elle m'a renversé par terre avant de se lever brusquement : " Bon, tu viens, on va manger ?"

Elle me tendit la main pour me faire me lever, mais je la tirais fort, la faisant retomber dans mes bras. Elle gloussa : " Allez, Shawn j'ai faim !"

J'enfouis ma tête dans son cou, son odeur me donnait des vertiges agréables, elle fit mine de gronder, mais sa voix riait : " Espèce de portugais à deux balles, j'ai la putain de dalle, tu devrais savoir ce que c'est, espèce de faux maçon."

Ça j'ai pas compris, mais il me semble que je ferais bien de la lâcher.

Alors on s'est levés avant de partir vers la camionnette, main dans la main, on a passé la commande et on est partis s'assoir sur un banc avec notre bouffe. On mangeait tranquillement, quand je lui fis remarquer en souriant : " Dis donc, tu manges bien. Comme dirait ma mère, ça fait plaisir."

Elle arrêta de mâcher son deuxième sandwich et déglutit en me regardant curieusement : " Hum.. Je dois le prendre comment ?"

J'ai souri un peu plus : " Ben tu manges beaucoup, c'est cool."

Elle a jeté un rapide regard noir à sa gauche avant de fixer son sandwich presque fini : " Ouais. Non, c'est pas cool."

Elle l'a remis dans le papier, puis l'a posé dans l'ouverture du sac plastique. Ok, ça c'est curieux.

- Mais qu'est-ce que tu fabriques ?

Elle m'a regardé avant de me tendre le reste de son sandwich : " Pardon, tu en veux ?"

J'ai rien compris.

Elle a reposé la bouffe et s'est barrée d'un coup après avoir regardé un message sur son téléphone.

J'ai eu beau prononcer son nom pour la retenir, elle m'a laissé en plan. Tout seul.
Avec des sandwich.

Du coup j'ai fini de les bouffer.

POV JOSHUSHU. 

1:24 pm.

J'attendais ma sœur de pied ferme lorsqu'elle arriva. Elle poussa la porte en me lançant un regard craintif, excellent choix la crainte, puis elle a juste murmuré un petit " Tu voulais me voir ?" intimidé.

Je l'ai fusillée du regard : " Ouais. Mais pas que moi."

Uriah, accompagné de Mackacey, a manifesté sa présence depuis le canapé : " Ce que t'as fait est dégueulasse."

Le visage de ma sœur se couvrit d'une expression neutre.

Technique de défense. Elle est coupable.

Sa voix semblait calme : " Est-ce qu'il va bien, au moins ?"

Stacey s'est levée d'un bond : " Merde, mais Danila, tu te rends compte de tes actes ? Mais t'es irresponsable ou quoi ? "

Je regardais ma sœur avec méchanceté, elle semblait putain d'impassible, et je voulais qu'elle prenne conscience, cette connasse.
Ouais, elle a toujours fait des conneries, elle a jamais été un petit modèle parfait, elle a un casier judiciaire, elle a un penchant pour l'adrénaline, une passion pour les problèmes - pas de math bien entendu - un goût prononcé pour les choses interdites, une passion pour les mauvaises fréquentations. Mais elle n'a pas à entraîner des gens dans ses histoires à la con.

Mackenzie a tiré Stacey en arrière pour que celle-ci se rassoie, avant de demander tristement : " Pourquoi tu l'as laissé faire ?"

Danilla a haussé les épaules : " J'ai pas réfléchi, et puis il m'a encouragée, alors j'ai pas vraimen--"

Uriah s'est énervé : " Mais putain, t'as quoi dans la tête, espèce de folle ? De la flotte ?!"

Elle a haussé les épaules encore une fois, puis je me suis mordu le poing : " Vas-y, casse toi. Casse toi, tu m'énerves."

Elle a eu un sourire insolent : " Avec plaisir, Josh."

Mack a dit doucement : " Allez Jojo, laisse, Uriah s'en occupe."

Danila a frémi et s'est arrêtée au beau milieu de l'escalier. J'ai fixé Mack qui ne savait pas qu'elle venait de péter une barrière dans la tête de Dani. Jojo c'est le mot interdit.
Cette dernière serra les poings, j'ai rattrapé le coup : " Hey, bae, elle pouvait pas savoir pour Joris."

Sèchement, sa langue a claqué, elle ne se tourna même pas pour répondre : " C'est pas parce que je l'appelais comme ça que je vais péter un câble à chaque fois que j'entends ce son."

Puis elle marmonna en terminant de monter les escaliers : " Le plus gros fils de pute de toute l'histoire de l'humanité."

J'ai soupiré en fermant les yeux.

Faut quelle arrête avec son ex, il l'a seulement trompée, il a pas tué sa mère. Enfin, aucune des deux quoi, vu que ce n'est pas vraiment ma sœur.
Bref.

Uriah quitta la maison en claquant la porte derrière lui.

POV GUILLAUME, le meilleur ami d'enfance de Dani.

2:04 pm à LA → 11:24 pm à Perpignan.

J'allais rentrer dans ma boîte préférée en compagnie des mes potes quand je reçus un appel sur WhatsApp.

International.

J'espère que c'est elle, elle me manque quand-même...

- Allô ?
- Guillaume Théo Florot ?
- Danila Sarah Hope Delgado ?
- Elle-même.
- Trop long ton nom ma couille.
- Je sais, tu vas bien ?
- Je me suis disputé avec Emy, tu me manques.
- Toi aussi putain... Qu'est-ce qu'il s'est passé ?
- Elle est conne. Je voulais qu'on s'excuse, ou juste rien que moi, pour ce qu'on t'a dit, parce que c'est vrai que c'était pas terrible, et c'est parti en live...
- Merde, je suis désolée... Putain je m'en veux tellement, si tu savais, vous aviez raison je vous ai laissé tomber..
- Moi aussi, je m'excuse. Pour tout ce que j'ai dit et aussi pour le comportement insupportable d'Emily, je te jure que je ne la reconnais plus.. Elle débloque complètement depuis qu'elle se tape Joris.

Je réalise trop tard que j'ai encore perdu une occasion de me taire. Elle réagit directement : " Quoi ?!"

Je tente désespérément de rattraper le coup : " Quoi ?"

- Quoi, quoi ?
- Je sais pas, tu dis quoi, je répond quoi.
- J'ai entendu un truc de travers. T'as dit quelque chose de très bizarre.
- Moi ?
- Non, Huguette, la vieille chiante du troisième dans l'immeuble de ta meuf.
- J'ai pas de meuf, mais t'as de l'imagination.
- Putain, j'y crois pas, mais quelle salope.
- Qui donc ?
- T'as pas fini d'être con des fois ?
- Désolé, j'voulais pas trop que tu le saches... Enfin, ta meilleure amie avec ton ex.
- Ex-meilleure amie.
- Ouais t'as raison, ça fait deux jours que je ne lui ai pas parlé non plus...

Un de mes potes m'a appelé : " Bon, ducon, tu le bouge ton gros cul ?"

Danila demanda : " C'est Baptiste que j'entends derrière toi ?"

Je ris, elle l'a reconnu direct : " Ouais. Je suis avec Lucas, Clément et Baptiste. On va rentrer au Caanu tous les quatre."

Je l'entends rire doucement, ça m'avait manqué son petit rire.

- Ça va choper de la meuf alors !
- Pas vraiment, Lucas sort avec Camille et Clément n'a toujours qu'Audrey en tête alors bon.
- Bon, mais toi tâche de pas rentrer sans avoir tiré ton coup hein !

On a ri bêtement puis elle a abrégé : " Bon mon petit bouquetin, je vais te laisser passer une bonne soirée, tu feras la bise au Perpisquad et puis voilà."

- Bisous princesse, ça sera fait. Je t'aime, on essaye de se rappeler une autre fois.
- Bien sûr, bisous je t'aime.

Fin de la communication.
Durée de l'appel → 00:24:56.

Elle m'a plutôt l'air d'aller bien.

POV JORIS COLLET.

2:46pm à LA → Minuit à Perpignan.

Je venais de baiser Emily, je rentrais chez moi à pieds. Arrivé dans ma maison, je filais dans ma chambre. À peine j'avais posé mon cul sur mon lit que la sonnerie de Skype déferla des hauts parleurs de mon MacBook sur mon bureau
Je l'attrapais en décrochant machinalement l'appel, pensant que c'était Emy, je m'étais tourné pour bouffer une cracotte à la fraise du paquet planqué dans le tiroir de ma table de nuit. Je souris en ricanant : "Alors bébé, je te manque déjà ?"

- C'est une blague ?

Je me suis figé, une main à mi-chemin entre mes cracottes et moi. Lentement, j'ai tourné ma tête vers l'écran.

Elle était là, véner, bronzée, magnifique, et l'air de vouloir m'enfoncer la tête dans le mur.

J'ai hésité : " Danila ?"

Elle a de suite répliqué d'un air évident : " Non, c'est Zaz."

J'ai dégluti : " Salut Zaz."

Elle a haussé le ton : " Mais ferme ta gueule toi ! La vie j'vais revenir en France vous casser les dents."

Je me redresse après avoir remarqué que j'étais toujours avachi en position aventure de la cracotte.
Putain, la Californie ça la rend encore plus belle.

- Tu penses à voix haute, sale chameau du Cambodge.
- Exact. Qu'est-ce que t'as fait de ton carreleur ?
- Ça te regarde ?
- Pourquoi tu m'appelles ?
- Devine.
- Y'a pas écrit Irma bouffonne, dis moi pourquoi tu réapparais alors que tu m'avais pas parlé depuis des mois et des mois.
- Parce que tu te tapes mon ancienne putain de meilleure amie.
- Mais ça te regarde ?
- Totalement. C'est dégueulasse ce qu'elle fait, et ce que toi tu fais.
- Attends, tu me fais la morale à moi alors que, putain, tu passe ta vie avec des pédés qui veulent rien d'autre que te baiser. Surtout ton brésilien la.
- Il est portugais déjà.
- Mais pourquoi tu le défends lui ?
- Parce que lui, il sait s'y prendre avec moi.
- Il sait te prendre ouais.
- Mais nique toi, ça te regarde qu'on couche ensemble ou non ?
- Autant que mes histoires avec Emily te concernent.
- T'es une pute et elle aussi Joris, tu le sais ça au moins ?
- Pardon, mais on en parle de toi Danila ? T'as vu toutes les merdes qui traînent sur toi sur les réseaux sociaux ?
- Va te faire foutre.
- Préviens moi quand tu reviens à Perpignan, qu'on aille se faire foutre ensemble.
- T'as pas une copine à baiser toi ?
- Je viens de le faire.
- Attends, t'as dépucelé Emy ?
- Ouais, à la mi janvier pour mon anniversaire.
- Mais n'importe quoi.
- Pardon ? C'est la fille qui s'est faite dévierger par le meilleur ami de son frère contre le mur du Caanu qui parle ?

Elle fronce méchamment les sourcils : " Ferme bien ta gueule saloperie."

J'ai ricané, malgré le fait qu'elle l'ait dit en anglais, j'avais compris : " C'est ça, t'as rien à dire. De toutes façon, la seule matière dans laquelle t'es bonne, c'est la baise. Mieux qu'en chant tu vois."

Elle a semblé écouter quelqu'un d'autre et a grimacé, j'ai poursuivi : " Laisse tomber, de toutes façons, t'es laide, grosse, et insupportable. Alors tu peux rester  à te lamenter mais tu restes uniquement bonne à baiser."

Je ne l'ai pas laissée finir, vu qu'elle allait m'assomer d'injures dans je ne sais quelle langue : " Heureusement qu'on a rompu, je regrette pas de m'être tapé ta copine... Hum, Julie, et toutes celles avec qui j'ai couché pendant qu'on était ensemble."

Furieuse, elle a lâché un violent : " Nique ta race et tous tes grands morts, sale fils de chienne."

Puis elle a raccroché, j'ai souri.

POV JOSHUA. 

3:14 pm, heure locale de LA.

Je faisais un peu de repassage, alors j'ai décidé de monter les affaires de ma sœur pour qu'elle les range.

C'est donc les bras chargés que j'ai poussé sa porte. Celle ci était fermée à clé, je frappais : " Damoche ! J'ai ton linge."

Pas de réponse.

Je me suis senti gêné : " Tu fais la gueule ? "

Toujours rien, je soupire.

Je m'excusais alors : " Pardon pour ce que je t'ai dit tout à l'heure, bon évidemment j'avais mes raisons. T'avais pas à l'entraîner dans tes conneries, mais bref. Tu peux m'ouvrir s'teuplé, j'ai les bras chargés."

Encore le silence.

J'ai ricané : " Eh, pétasse, j'te cause."

Comme du vide.

Je commençais à m'inquiéter : " Princesse Sarah ?"

Le néant.

Je l'appelle en criant son prénom, mais elle ne me répond pas : " Dani, si c'est une blague, elle n'est pas drôle !"

Ma voix devînt blanche : " Danila ?!"

Elle ne pouvais pas être sortie, je l'aurais vue descendre les escaliers, et elle a trop peur pour passer par la fenêtre.
Alors..

J'ai posé le linge et ai forcé la poignée qui refusait de céder. Je me mis alors à enfoncer la porte, je déboulais dans la chambre en vitesse et ai trouvé ma petite sœur étalée par terre, des coupures aux poignets. Une lame de rasoir visiblement tombée de sa main à côté d'elle, je la retournais sur le dos, elle ne perdait pas beaucoup de sang, mais assez pour se sentir mal. Elle qui est à moitié hématophobe, il ne lui en a pas fallu beaucoup : heureusement la vision de son sang perdu à eu raison de sa conscience, et pas la quantité.

A priori.

J'ai vite composé le numéro des urgences qui sont arrivées sept minutes après. Je lui avais bandé les poignets et prélevé son pouls.

Elle irait bien, je l'espérais.

Je l'ai accompagnée à l'hosto et ai prévenu mes parents qui évidement étaient injoignables, alors je leur ai laissé un putain de message à chacun en leur demandant de me rejoindre à l'hôpital dès que possible.

Les toubibs qui l'ont examinée m'ont assuré qu'elle ne courait aucun danger, qu'elle se réveillerait sous peu, avec une légère nausée due à la sensation de ses scarifications. Ils m'ont permis de rester à son chevet jusqu'à ce qu'elle se réveille.

5:13 pm.

Dani ouvrit les yeux difficilement. Elle observa la pièce pendant deux secondes avant de se relever d'un bond alerte. Elle paraissait surprise, surtout quand j'ai ouvert la bouche : " Qu'est-ce qui t'a pris ?"

Elle a tourné la tête d'un coup vers moi, comme si elle n'avait pas compris puis elle s'est braquée : " Oui, je vais mieux merci."

On a frappé à la porte, puis j'ai ouvert, avant de grimacer en voyant qui c'était : " Encore toi ?"

- Où est ta sœur, Delgado ?

Il entra d'un coup, Danila l'a regardé de travers : " Qu'est-ce que tu fiches ici ?"

- Toi, qu'est-ce que tu fais ?

Je l'ai retenu par le coude : " Léonard, tu devrais pas être ici mec."

Il a lancé un dernier regard noir à ma sœur avant de quitter la chambre en claquant la porte.

Je me suis rassis : " Je vois que toi aussi tu t'es disputée avec Léo."

Elle a grimacé en lâchant un ricanement : " On peut dire ça comme ça, il m'a envoyé un texto hier soir en me traitant de connasse, tout ça parce que je me suis disputée avec sa sœur. Toi c'est pour quoi ? "

J'ai haussé les épaules : " À propos de toi."

- Moi ??" S'étonna t'elle.

J'ai acquiescé : " Ouais. Il m'a dit qu'il voulait grave te choper, j'ai dit que j'étais pas d'accord, il m'a bien fait comprendre qu'il n'avait pas besoin de ma permission et m'a dit qu'il le ferait que je le veuille ou non. Depuis hier après-midi on ne s'est pas parlé, du coup."

Elle a soupiré : " Je le trouvais gentil, et différent des précédents, mais j'ai du me tromper. Comme d'habitude."

J'ai vu son regard se bloquer sur ses mains posées sur ses cuisses, signe qu'elle avait envie de pleurer. Je me suis relevé et l'ai prise dans mes bras : " Hey..."

Elle m'a serré en reniflant : " Pourquoi j'ai pas de chance Joshua ? Pourquoi ça m'arrive à moi ?"

J'ai pas les mots ma puce..

On a encore frappé à la porte, de manière empressée, je suis retourné ouvrir tandis que Dani s'essuyait les yeux.

Je regardais le mec devant moi avant de soupirer : " Au point où on en est, entre."

Il m'a lâché un petit remerciement avant de se diriger vers Dani qui le regarda avec surprise : " Qu'est-ce qu--"

Il l'a coupée : " Putain mais pourquoi tu as fait ça connasse ?"

Elle a tourné la tête en fermant les yeux : " Écoute, si tu es venu pour m'insulter ou me faire la morale--"

Il a haussé fermement la voix : " Pourquoi ?"

J'ai soutenu : " Réponds à la question."

Elle nous a regardé avec crainte puis a en quelques sortes défié du regard le vide devant elle avant de baisser la tête : " Je.. C'est elle qui me l'a dit."

- Hein ?" Fit Sean en même temps que moi.

- Elle a juré que ça m'aiderait...

Shaun et moi nous sommes regardés, dans l'incompréhension la plus totale, j'ai demandé : " Quoi ? Qui t'a dit de faire une chose pareille ?"

Elle a relevé la tête d'un coup en nous regardant bizarrement : " Rien. Personne. Oubliez ce que je viens de vous raconter, j'aurais pas du vous en parler."

Shaun le mouton m'a lancé un regard aussi perdu que moi : " J'ai pas compris."

J'ai haussé les épaules : " Putain, moi pareil."

Dani s'est concentrée sur un point invisible face à elle et a acquiescé discrètement, j'ai capté son attention : " Tu sais quoi, je vais te couvrir. En rentrant on va péter une vitre et dire que tu t'es passé le bras dedans."

Elle a jeté un coup d'œil face à elle avant de répondre : " Oui, mais si j'avais pété une vitre je me serais blessée à la main. Et puis, pourquoi j'aurais fait ça d'abord ?"

J'ai réfléchi une seconde : " On a joué au rugby dans le jardin derrière. T'as tiré trop fort et t'as pété la serre de maman, alors comme on trouvait pas la clé pour ouvrir la porte pour récupérer le ballon, t'as eu la riche idée de passer tes bras dans le trou, seulement pour te relever après, tu t'es taillée les avants bras et tu t'es sentie mal alors j'ai appelé les urgences."

Elle m'a regardé silencieusement pendant quelques secondes avant de conclure : " Tu sais que t'es flippant quand-même. Si j'ai besoin d'un alibi quand j'aurai tué quelqu'un, je te demanderai."

- Juste pour me rassurer et me préparer. Qui tu comptes tuer ?" Demanda Shaun.

Ma sœur l'a regardé de travers : " Toi et les deux autres cagoles que t'as baisé la semaine derrière. "

- Je sais pas ce que veut dire cagole mais j'imagine que c'est pas un compliment que tu fais à Arigany." Tenta le canadien.

Ma sœur leva les yeux au ciel : " Ben tiens, en plus il les shippe."

Il se défendit : " Eh, je te rappelle que c'est toi qui les a appelées comme ça Dani."

Elle grimaça : " Gnagnagna."

Sérieux ?

Je les ai à nouveau regardés avant de demander à ma sœur : " Pourquoi tu m'as pas dit que vous étiez ensemble ?"

Ils se sont regardés et elle a pesté : " Putain mais pourquoi tout le monde croit qu'on est en couple, merde, est-ce qu'on passe notre temps à se rouler des pelles en public ?"

Menteuse, ça crève les yeux.

- Permettez moi d'objecter." Déclara une superbe petite blonde en rentrant dans la pièce.

Je râlais : " Putain, mais c'est un défilé ou quoi ! T'es qui toi encore ?"

Elle me regarda : " Estelle, enchantée. Toi t'es grave canon quand-même."

- C'est mon frère bouffonne. " Rit ma sœur.

Dimanche 8 Février, 11:am, domicile des Delgado.

Notre stratège avec la serre de ma mère est passée crème auprès de mes parents qui n'avaient pas pu avoir mon message avant vingt heure, utile, nous étions déjà rentrés Estelle, Sean le bûcheron, Dani et moi.

Ce matin quand je me suis levé, je suis passé dans la chambre de Dani qui dormait avec sa copine Estelle, puis, après m'être assuré quelle allait bien, je suis descendu.

Sean était en train de partir, je l'ai retenu en chuchotant : " Eh, Sean."

Il s'est tourné : " Shawn."

J'ai haussé les épaules : " On s'en fout. Tu restes pas ?"

Il a enfilé sa chaussure gauche : " Je vais pas abuser non plus, tu remercieras tes parents pour la nuit."

J'ai souri légèrement : " Surtout ma sœur oui."

Il a arqué un sourcil, j'ai poursuivi en m'approchant de lui : " C'est elle qui a insisté pour que vous restiez. Elle t'aime beaucoup, ça se voit."

Il a menti : " Non, on se déteste. D'accord, y a peu être quelques fois où on se supporte, mais de là à ce qu'elle m'apprécie, je crois pas non."

J'ai ri doucement : " Bien tenté, mais elle t'apprécie autant que toi, tu l'apprécies je pense."

Il a semblé réfléchir un instant, puis a retiré ses chaussures : " En fait, je crois que je vais peut-être prendre un petit déjeuner, finalement."

J'ai eu un sourire satisfait, puis il s'est défendu : " Non mais fait pas cette tête, c'est juste pour pas faire une hypoglycémie hein."

C'est ça, ouais.

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Hi ! Comment va la famille ?
Ce chapitre vous a t'il satisfaits ? ✨

Je vous embrasse.Lucie.xx

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