Chapitre cinquante six.

Mercredi 25 Février, 8:01 am, salle de français.

Assise à ma place habituelle, je textottais avec mon frère, quand Pierce posa son sac sur la table avec un grand sourire : " Bonjour, je suis Ernest !"

Je le regarde de travers, je prends mes affaires et me lève.
J'me casse, j'ai pas envie de le voir.

Je m'assois devant, et l'entends demander à quelqu'un : " Mais qu'est-ce que j'ai dit ?"

La queue entre les jambes ( vos gueule bande de salopes ) il s'est approché de moi et la seconde sonnerie annonçant le début du cours retentit. Pierce tenta d'attirer mon regard noir en vain : " Ça va pas ? J'ai fait un truc de mal ?"

J'ai relevé les yeux, le fusillant du regard : " Ça dépend, t'as des choses à te reprocher ou pas ?"

Il a ri nerveusement : " T'es parano ou quoi ?"

Je l'ai regardé de haut en bas avec dégoût : " Compte pas sur moi pour rester ici en tout cas."

J'ai chopé mes affaires et me suis vite barrée de là, croisant au passage le professeur, monsieur Dumollet ou je sais même plus comment il s'appelle. Ce dernier s'est arrêté et a fait un pas en arrière pour me laisser passer : " Ah, au revoir mademoiselle Delgado."

Je n'ai rien répondu, guidée par Sarah jusqu'aux toilettes, et j'ai sorti une boîte jaune de pilules blanches de mon sac.

Une seule.

Saisissant le calmant entre mon pouce et mon index, je pris le cachet ( à base d'Opium ) et l'avalais d'un coup. Puis je saisis la plaquette grise de médicaments destinés à soit disant soigner mon cœur, et je la vidais de chaque comprimés dans les chiottes. J'ai tiré la chasse avant de prendre un second calmant de la boîte, et un troisième, puis un quatrième, ensuite je me suis assise dans la cabine des toilettes où j'étais enfermée et j'ai laissé ma tête dériver.
Je délirais complètement. J'étais tellement défoncée que je me sentais voler.

J'ai sorti mon téléphone et ai composé un numéro.

- Oui ?
- C'est moi.
- Je t'ai reconnue.
- Hihi !
- Tu vas bien ?
- Ouuuui, tout va bien et je te haaaais.
- Je sais.. J'ai tout foutu en l'air désolé..
- Moi aussi.
- Non, surtout moi. Je suis un con j'aurais pas du jouer et tester les limites du jeu comme ça..
- Le problème, c'est que moi j'veux bien. Mais c'est mort maintenant.
- Hein ?
- Ben tu sais. Toi, moi, Dacia.. Euh, Dasha ahahahah
- T'es sûre que ça va ? T'as l'air complètement à l'ouest Danila..

J'ai senti ma tête retomber, tous mes muscles du cou se relâcher, et mes yeux se fermer. J'ai senti un sourire béat se former sur mes lèvres tandis que mon bras lâchait aussi pour rencontrer le sol à quelques centimètres.

- Tout va pour le mieux. Dans le meilleur des mondes." Murmurais-je en laissant mon buste épouser le sol, à côté des chiottes.

Pierce me prend pour sa pute, d'après son frère, je suis une pute d'après tout le monde, quasiment personne ne m'aime d'après les réseaux sociaux, je me déteste d'après moi-même, et Sarah est la seule "personne" sur qui je puisse entièrement compter d'après les événements.
Je crois que je peux lui faire confiance.

- Oh oui, ne t'en fait pas. Fais moi confiance et tu verras comment les gens vont regretter." Résonna la voix de Sarah dans mes oreilles.

Je te fais entièrement confiance.
C'est peut-être toi ma bonne conscience, après tout.

Je m'endors.
Ou je meurs, je ne sais pas.
Je ne me rappelle pas.

Je crois que je t'aime bien, toi, le fils de pute que je hais par dessus tout.

Aimer, c'est quoi déjà ?

[...]

Je me réveille, avec un gentil trouble visuel.

Enfin, gentil, tu vois ce que je veux dire.

Réalisant que suis allongée dans la cabine des chiottes, je me redresse et me cogne au gros truc rond qui contient ( jamais ) du pq. Je grogne et me relève difficilement.

Quelle heure est-il, exactement ?

Je sors mon téléphone de ma poche de sac et j'appuie sur le bouton d'alimentation.

Midi moins dix.

Waouh, on a dormi toute la matinée !

- On ? " Ricane Sarah dans ma tête.

Je me racle la gorge : " Oui, enfin, tu m'as comprise. "

Je me dépêche de sortir des toilettes, et du lycée par la même occasion, et je me tire chez moi, attrapant un bus de justesse.
Je pousse ma porte d'entrée, balance mes chaussures et m'empresse d'aller avaler un truc à bouffer. J'ai vraiment trop la dalle, je devrais pas, mais je vais manger.

Un bout de pain, de la salade nature, un tiers de tranche de jambon et un grand verre d'eau.

Malheureusement, j'avale tout d'un coup, mais ça ne me suffit pas. Je crois qu'il reste des gnocchi d'hier soir. J'ai tellement faim, j'ouvre le frigo et j'aperçois quoi ? Deux parts de pizzas, tellement appétissantes, tellement pleines de fromage, mon dieu, si seulement je pouvais juste croquer dedans... 

Non. Je ne peux pas. C'est malsain, c'est mauvais, beurk.
Oh, du chocolat.

Je perds mon raisonnement, et déplie le papier, puis je me ressaisis : " Ah non. Tu vas pas manger ça quand même."

Je repose la tablette avec tous les regrets du monde et soupire, penchée vers le frigo : " Alors voyons voir, œuf ? Non. Fromage ? Non. Hum, steak, qu'est-ce que tu dis d'un bon steak Sarah ? Juste cette fois ?"

Pas de réponse.

- Sarah ?" Fis je en tournant la tête pour regarder derrière moi.

Pas de Sarah.
Ben putain, jamais là quand ça nous arrange.

Je soupire une nouvelle fois : " Bon, alors ça sera steak."

Je laisse cuire ma pièce de viande tandis que je mange la salade que je m'étais faite, et je m'installe une fois mon steak cuit.
Je commençais à le manger quand j'ai entendu la porte s'ouvrir, puis se refermer.

Josh ne rentre pas à midi. Mes parents bossent.

Je me glisse discrètement derrière le frigo et attrape un couteau de cuisine.  J'entends la personne se diriger vers le bureau, et je me faufile contre les murs vers la pièce de laquelle venaient des bruits de farfouille.
Je me suis glissée doucement derrière la personne, m'apercevant que c'était une femme. Je l'ai bloquée, mon bras gauche autour de sa poitrine et le couteau contre sa gorge.

- Pas un seul geste." Avons-nous dit au même moment.

Pourquoi ?

Je fronçais les sourcils : " Qui es-tu ?"

- La question est, toi, qui es-tu ?

J'ai senti son corps se dissoudre et mon bras se plier vers mon ventre, y pointant la lame du couteau. Je regardais Sarah qui se tenait à moins de trois centimètres de moi en appuyant sur ma main : " Qui crois tu menacer avec ça ? Pas moi, j'espère. "

Je bégayais : " Je.. non, je savais pas que c'était toi, j'te jure j'suis désolée Sarah..."

La pointe se posa sur le bas de ma cicatrice, je grimaçais : " Bien, alors j'imagine que c'était simplement pour le plaisir de te trimballer avec une arme blanche ? Ou pour te faire du mal ? Et dis moi, pourquoi le bureau de ton père ? "

Je déglutis, j'avais mal un peu quand même, elle appuya à peine plus en remontant la cicatrice : " Et ce jour là, avec ton tesson de bouteille, tu croyais faire quoi ? "

Je ne comprenais pas : " Quoi ?"

Sa voix devint plus froide encore : " Le jour où toi même tu t'es infligée ça. "

Insistant sur le dernier mot, elle finit son tracé d'un coup, je senti des gouttes de sang rouler sous mon t-shirt, puis ce dernier se coller à ma peau.

Ça me revient maintenant.
Le jour de mon agression je n'ai vu personne s'enfuir. Ce qui doit vouloir dire que je n'ai même pas été agressée ?
J'avais ramassé le tesson, et dans un moment où je ne me contrôlais pas, je l'avais planté dans mon abdomen. Je n'ai vu personne courir au loin, mon agression était-elle donc le fruit de mon imagination ?

Je laisse tomber le couteau, et Sarah disparaît dans un rire mesquin. Je cours à ma salle de bains, me tenant la cicatrice d'où tombait des gouttes de sang rouge vif. Mes larmes aussi, rouges d'émotion, mais transparentes par la couleur. Je me sentais mal, mais pas que de douleur physique, j'avais mal parce que je m'étais menti à moi-même, inconsciemment j'avais menti à beaucoup de personnes.

Je retirais mon t-shirt en vitesse avant de le jeter dans la baignoire. La porte a claqué et j'ai flippé alors je me suis foutue dans la baignoire. Des rires étouffés, on prononce mon prénom de plusieurs tons différents, je n'écoute que Sarah qui me hante.
Elle n'est pas présente physiquement, alors qu'elle me harcèle, à l'intérieur de moi-même.

- Folle, folle, folle. Tu es cinglée ma pauvre. Dis moi, tu te crois normale ? Tu te crois belle avec tout ça ? Tu te crois forte ? " Disait elle.

Elle se mit ensuite à me répéter inlassablement, chantonnant parfois : " Tu es faible et personne ne t'aime. Bouboule, déchet. Tu es un décheeeet."

La porte de la salle de bains s'est violemment ouverte sur mon frère, je me cachais dans mes bras. Me berçant un peu, je sursautais quand il posa ses mains sur moi : " Danila, est-ce que tout va bien ?"

Je me débattis : " Lâche moi !  Lâche moi, ne me touche pas, ne la laisse pas faire, lâche moi ! "

- Qui ça ? Qui ?! " Demandait Joshua, paniqué.

Je hurlais, il me saisit, me calmant à peine et s'affola : " Tu saignes ! "

Uriah a poussé la porte en se couvrant la bouche : " Josh j-- Oh merde, putain Dani ! "

J'ai eu comme un sursaut et je me suis affaissée en gémissant : " Aoutch, qu'est-ce que.."

Wait.
Je saigne du nez ou c'est moi ?
Pourquoi il s'affole lui ?

Je regardais mon frère et Uriah, et demandais : " Qu'est-ce que.. Pourquoi vous.. Mais je.. Hein ?"

Ils se sont regardés, mon frère m'a observée d'une drôle de façon : " De qui tu parlais ?"

- Moi ?" M'étonnais-je.

- Ben oui.

Mais de personne, il est fou lui.

J'ai haussé les sourcils : " J'ai rien dit du tout, tu délires."

Il commenta : " C'est pas moi qui suis allongé dans la baignoire, et qui vient de passer les deux dernières minutes à me hurler de la lâcher. Qu'est-ce qu'il t'est arrivé ?"

C'est vrai ça, qu'est ce qu'il m'est arrivé ?

- Vous ne saurez rien." Cria Sarah dans mon crâne, ce qui me fit grimacer.

Uriah revint avec de quoi éponger le sang qui coule de mon nez, Josh s'en occupa tout de suite et je me creusais la tête : " Je sais pas. Je ne me souviens pas."

Jeudi 26 Février, 3:07 pm, chez moi.

Aujourd'hui j'ai dit à ma mère que j'étais vraiment malade, donc j'ai séché. Josh m'a encore couvert, mais c'est la dernière fois, au prochain coup mes parents sauront tout. Il dit que c'est vraiment mal, qu'on devrait pas leur mentir mais bon, moi je ne prendrai pas le risque d'aller chez le psy juste pour une conscience dont personne à part vous et moi n'en connait l'existence.

Josh était resté avec moi cette nuit et ce matin, j'avais pleuré une partie de la nuit, quand je me suis disputée mentalement avec Sarah qui m'a rappelé ce qu'il s'était passé, pour me briser, il n'avait heureusement pas posé de questions.

Alors, je sais pas ce qu'il pense, mais quand il est parti en cours avec cet air perdu et préoccupé, j'ai pensé que ça devait suffire. Que ça devait s'arrêter là.

Alors j'ai longuement pesé le pour et le contre et ai obtenu un pacte avec Sarah.

Bon, vas-y, qu'est-ce que tu attends, dis leur.

- Ah, c'est à moi. Ff, bon, alors. Je jure que, passée la barre des quarante kilogrammes, et pas un de plus, je laisserai Danila tranquille. Si elle ne la passe pas avant la mi-mai, je jure aussi de faire de sa vie un enfer. " Récita ma conscience.

Nous sommes fin février, j'ai des chances d'y arriver.

- Tu sais ce qui te pend au nez." Se moqua ma conscience.

Ouais, mais quand on veut, on peut.

- Tu n'y arriveras jamais. " Chantonna Sarah. Elle reprit : " Et tu sais pourquoi ? Parce que tu n'es qu'une grosse vache."

Son sourire me fendait le cœur, et la sonnerie de mon téléphone me fit revenir à la réalité.

Pierce Of Shit.
Accepter - Décliner.

Je raccrochais.
Je ne peux pas l'ignorer éternellement, mais le plus longtemps possible sera le mieux.
Ce que j'ai entendu l'autre jour m'a amplement déçue, je veux voir comment il s'accroche, si je suis importante ou juste une de plus sur le tas.

FROM Shawn le connard de merde.
" ça va ? "

TO Shawn le connard de merde.
" bien. Très bien même."

FROM Shawn le connard de merde.
" bizarre, askip t'as fini en délire avec le nez en sang dans la baignoire. De toutes façons je descends vendredi soir."

Je souffle.

TO Shawn le connard de merde.
" qu'est ce que ça peut me foutre ?"

FROM Shawn le connard de merde.
" jsais pas, tu pourrais pas juste faire genre t'es contente de me voir ? "

TO Shawn le connard de merde.
"C'est pas bien de mentir."

FROM Shawn le connard de merde.
" c'est pas un très gros mensonge tu sais... "

TO Shawn le connard de merde.
" si, Shawn. Je te laisse, je vais aller aider ma mère."

Menteuse.
Menteuse.
Menteuse.

Je me sens, comme tu sais l'autre cagole de Disney, Violetta là ? Un coup l'un, un coup l'autre.
Aujourd'hui, je me sens d'humeur Dasha, alors que je suis avec Pierce. Enfin, du moment que celui-ci ne s'amuse pas à me prendre pour une conne, comme l'a suggéré son frère aîné.

La porte s'ouvre et Josh arrive accompagné des frères Delon.

Vous savez ce qu'on dit : quand on parle du loup...

Je matais Peppa Pig au calme, en pianotant sur mon téléphone. Alors ils ont pas intérêt à m'emmerder.

Zorro et son fidèle acolyte vont à la piscine des Delon, alors ils embarquent les affaires de mon frère et se tirent tandis que Pierce reste là, les bras ballants.

Au bout d'une minute, l'épisode se termine et Peppa se roule par terre en grognant avec son frère et ses parents, je me décide alors à ouvrir la bouche : " Bon, tu vas nous faire le poteau encore pendant longtemps, ou tu vas te décider à faire quelque chose ? "

Il a tergiversé, puis je l'ai entendu bouger. Il s'est assis à côté de moi, mais en gardant ses distances : " Tu peux m'expliquer ce qu'il t'arrive ? Genre, pourquoi tu m'évites depuis hier ?"

- Je t'évite pas, j'avais pas envie de te voir. " Fis je sans décrocher mes yeux de l'écran.

Il se gratta la nuque : " Je peux savoir ce que j'ai fait ou pas ?"

Je déporte mon regard neutre sur lui : " Mais tu le sais."

- Ah bon." A-t-il fait, croisant ses bras.

J'acquiesce : " Hum, hum. Donc, comme ça, tu n'es jamais vraiment sérieux avec une fille. Et t'as pas grand chose à faire des filles avec qui tu, hum, sors, on va dire. Puisqu'elles ne comptent pas pour toi."

Il a pâli, son air s'est affaissé : " Je te jure que je n'ai jamais dit ça."

- Ne jurez pas, Marie-Thérèse. " Commenta Sarah.

Toi, ta gueule.

J'ai retenu un soupir : " Pas toi, ton frère."

Je l'ai vu serrer les poings, du coin de l'œil : " Pardon ? Pourquoi est-ce qu'il a raconté des conneries pareilles ? "

- Il sait pas que je l'ai entendu. Mais je te signale que pendant que tu partais en maths ou j'sais pas quoi encore, ton frère me défendait contre ses potes qui voulaient absolument me sauter et étaient déçus que tu leur sois passé devant.

Son visage s'est fermé : " C'est pour ça qu'ils se sont battus mardi soir ?"

Ah ben on est fixés.

J'ai haussé les épaules, tendue : " Ouais. "

Il s'est appuyé sur les yeux : " Ok.. Écoute, Danila, vraiment, je suis désolé de ce que t'as entendu d'accord ? Mais, putain, j'avoue j'ai jamais été vraiment sérieux, pourtant y'a une première fois à tout non ?"

- Tiens, parlons en des premières fois. " Se moqua Sarah, dans un coin de ma tête.

Face à mon mutisme, il était quelque peu désemparé : " Est-ce qu'on a une chance ? Tu me laisserais être sérieux pour la première fois avec toi ?"

Ne craque pas, tu vas paraître capricieuse.

- Tu es capricieuse." Souligna Sarah.

Merde.

J'ai haussé les épaules : " Ça dépend, est-ce que tu vas quand-même finir par me faire souffrir comme on l'a déjà fait ?"

Il s'est approché à quelques centimètres de moi, me prenant la main. Mon cœur a battu plus fort : " Tout dépend de comment toi tu vois la relation. Si on prend des risques, je suis sûr qu'ils en vaudront la peine, quoi qu'il advienne."

Ce mec me plaît, grave.

Je sens mes yeux se baisser vers ses lèvres, mais je résiste et les relève vers ses yeux à lui : " Tu me rends faible, ça m'agace."

Il rit et colle son front au mien : " Je m'excuse, c'est ma première fois, je suis nerveux."

Je ris un peu et lui frappe l'épaule : " T'es con."

Il sourit en m'embrassant, je réponds à son baiser, oubliant ma parenthèse Dasha de la journée.
Je sens mon cœur voleter dans toute ma cage thoracique.

J'avais pas senti ça depuis le dernier. Qui m'a trompée.

- Tu vas encore te faire avoir." Chantonna Sarah.

Je m'imagine lui mettre une gifle et je sens mon abdomen se déchirer à l'endroit où hier j'avais imaginé Sarah me planter. Je grimace, me crispe, Pierce se recule et s'inquiète : " Qu'est-ce qu'il t'arrive ?"

Je fait un sourire crispé, et le rassure : " Rien, je.. Je reviens."

Je m'échappe à la salle de bains pour me soigner un peu.
Sauf que mon abdomen est intact, je n'ai aucune trace de sang. J'ai encore eu une hallucination ? Sarah rigole dans ma tête, je grogne : " Va te faire foutre."

Je redescends après avoir fait pipi, retrouvant Pierce obnubilé par un cahier de dessin Franklin fait ses lacets, genre un truc disparu depuis l'an zéro. Je prends un snap et le poste dans ma story avec un emoji qui pleure de rire. Quand il se tourne je lui souris, il repose le magasine et je m'installe à côté de lui, zappant frénétiquement avant de tomber sur Malcolm.
Alors on a passé l'après-midi devant Malcolm quoi, peuchère.

Vendredi 27 Février, 5:35 pm, Santa Monica Beach.

J'étais avec Queeny, Savanna, Stacey et Calvin à la plage, Calvin et Savanna étaient des potes de Queeny.

Stacey et savatte se faisaient des tresses en parlant de fleurs, Queeny et Calvin se disputaient pour un twix et moi, j'attendais que mon copain arrive avec Riley, Matt et les glaces. J'ai vu Estelle et Nash passer main dans la main.

Encore un truc dont j'étais pas au courant. Mais mdr, on me dit vraiment jamais rien à moi, c'est quoi ça ?

Je leur fais un signe de main et je texte à Estelle.

FROM Estelle.
" c'est gentil de prévenir lol "

TO Estelle.
" ouais, lol t'as vu c'est rigolo ça non ? J'l'ai chopé hier en boîte. "

Je mpffre et tape ma réponse.

TO Estelle.
" et Tom ton chanteur la ?"

FROM Estelle.
" Tim ? Lol le week-end dernier c'était rigolo mais il pue de la gueule alors j'ai fait next "

Mais je hurle.

Je rigole, et je la vois rire aussi de loin, je lui fais encore un signe de main. Une blonde sauvage débarque, suivie d'un dinosaure et d'un énergumène bâti comme Mr Monde.
Je parle bien sûr de Miley ( Matt + Riley lol, oui eux aussi sont en couple mdr ) et de mon copain.
C'est rigolo ça, Pierce s'assoit et joue avec mon oreille, après m'avoir donné une bouteille d'eau : " T'es sûre tu veux rien d'autre ? "

J'acquiesce, il titille mon oreille. Encore et encore. Mon mec est bizarre.
D'ailleurs mes amis aussi sont bizarres, ils ont une discussion sur le goût des crottes de nez et l'odeur des chaussettes.
Aidez-moi, appelez le 555-555-555.
Vos dons au www.danidons.com .
Merci.

Je soupire et finis par tendre la main vers sa glace : " Je peux ?"

Il sourit, sans s'arrêter de s'amuser avec mon lobe de l'oreille : " J'le savais, vas-y."

- J'peux savoir ce que tu fais ? " Vocifère Sarah.

T'inquiète.

- Justement, avec toi je m'inquiète toujours. " Grogne ma conscience.

J'attrape la glace de Pierce, lui étale sur son ( putain de ) torse nu et me lève. Seulement, je bouscule Matt qui se bouffe la glace sur tout le visage.

D'un coup, mon copain et le Dino disent en même temps : " Cours. Vite."

Je ne me fais pas prier et me barre en courant sur la plage, jetant un coup d'œil aux deux lions sauvages lancés à ma poursuite derrière moi. Sauf que, lorsque je me tourne pour regarder où je vais, je me heurte à un mec de dos, et nous tombons tout les deux.

Nous nous sommes étalés sur le sable humide, comme la vague vient mourir sur la grève accueillante.

____________________________________

LOL COUCOU
Oui, j'update à 3h10 du mat', problème ?
Mdr, askip y a une rumeur comme quoi dans dix jours c'est la rentrée. Quelqu'un m'explique c'est quoi ça ? J'ai jamais entendu ce mot.
Lol, bref jvous remercie pour le #CallMeLucie c'était choupinou, j'vous embrasse fort ça m'a fait plaisir.

La bise, jvous bai-- aime putain.♥
Lucie.xx

Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top