Chapitre cinquante neuf.
Je vous ellipse le voyage, le séjour tout ça. Je vais vous faire un résumé.
J'ai passé la moitié de la semaine chez mon frère biologique, je me suis beaucoup occupée de ma nièce Clem, j'ai fait des activités avec ma sœur et ma belle sœur, Juliette et Éva, et j'ai retrouvé mon putain de meilleur ami, ainsi que mes potes de Perpignan.
Néanmoins, le mercredi soir était l'anniversaire de la mort de mes parents biologiques. Quentin et Juliette m'ont donc emmenée au cimetière, où on a cherché la tombe commune.
Allée six b. Rang trois.
Ci-gisent Gaëtan Yves GRISENTI ( 19 juin 1967 - 11 mars 2000 ) et Clémence Line SORIANO ( 4 novembre 1970 - 11 mars 2000 ).
Oh.
- Et tu te crois maligne, bouffonne ? " Fit Sarah, marchant vers l'épitaphe.
Au bout de dix minutes, après avoir déposé la gerbe, Quentin et Juliette m'ont laissée tergiverser sur la tombe. C'est moi qui le leur avait demandé, lorsqu'ils m'avaient proposé de partir.
Alors me voilà, j'étais là, je retrouvais mes deux ans et demi, mon seul souvenir d'eux résidait dans une photo, que j'ai brûlé il y a huit ans.
Face à mes géniteurs, je me posais des questions.
Comment serait ma vie s'ils n'avaient pas eu cet accident ?
À quoi ressembleraient-ils ?
Aurais-je une nièce ? Une notoriété ?
Connaîtrais-je les MaGCon ?
Aurais-je autant de soucis ?
Sortirais je avec un de mes amis de Perpignan ?
Connaîtrais-je les mêmes personnes d'ailleurs ? Serais-je même encore résidente à Perpignan ?
- J't'en pose des questions ? " M'avait agressée Sarah.
Je m'étais assise par terre devant la tombe, sur le gravier comme une sale sale. Une blonde s'approcha de l'emplacement à côté et caressa la pierre lisse face à elle.
- Si seulement elle avait été plus prudente..." Avait-elle murmuré.
J'ai regardé par curiosité le nom et la date inscrits sur l'épitaphe, discrètement.
Ci-gît Monica Tania MENDES ( 3 septembre 1969 - 11 mars 2000 ).
Oh.
Putain.
- Coïncidence ? Je ne crois pas." Avait ricané Sarah d'un ton cynique.
Ta gueule, il y a des milliers de Mendes décédés le onze mars de l'année deux mille.
Non ?
Mais si. J'en suis sûre. J'ai pensé.
Un homme lui avait serré les épaules : " Zoé, si ta mère te voyait elle serait heureuse..."
- Papa, c'est la dernière fois que je la vois, avant longtemps." Renifla-t'elle.
Son père lui a embrassé le sommet du crâne : " On reviendra de Toronto dans un an promis, et chaque année, je te le jure mon cœur."
La blonde soupira : " Si j'ai pas une énième compet' de patin... Enfin, c'est ma passion."
Son père lui frotta les épaules : " Voit le bon côté des choses, tu reverras ton oncle et ta tante. Tes cousins doivent encore avoir grandi."
Elle leva les yeux au ciel : " Bien sûr, en sept ans ils sont pas restés nains hein. Viens, on y va, j'ai encore un ou deux cartons à faire."
Cette rencontre m'avait marquée.
Enfin, le jeudi après-midi j'avais pris l'avion pour Paris, et j'avais retrouvé ma classe, et mon copain.
Mon petit amour que j'allais quitter le dimanche soir même.
Nous avions pris l'avion le samedi dès le milieu l'après-midi, et j'avais du refaire mes bagages pour une semaine avec les MaGCon.
Nous sommes donc maintenant le dimanche quinze mars, il est huit heure du soir, et je suis à l'hôtel Rico, au beau milieu de Los Angeles, en compagnie de Riley, Cameron, Nash, et Mary. On attendait les autres boys dans le hall de l'hôtel, Bart était à l'accueil au téléphone avec son père.
Au bout d'une demie heure, il nous envoie dans nos chambres. Par contre, je suis dans une chambre à cinq. Sans Mary et Riley.
Ça me casse les couilles.
J'ai donc posé mes affaires dans ma chambre et j'ai refermé pour aller rejoindre Maley ( Mary et Riley lol ) dans la chambre en face, qu'elles partageaient avec Cash.
Je me suis mise à fumer à la fenêtre avec Nash, pendant que Maley chantaient une chanson plutôt sympa.
- And now that I'm without your kisses, i'll be needing stitches.
Je me mets à fredonner avec elles, Nash mpfrre et s'escanne parce qu'il venait de tirer une latte. J'ai haussé un sourcil : " Je peux savoir ce qu'il t'arrive ?"
Il se remet de ses émotions et me regarde d'un air rieur : " Tu sais de qui est la chanson ?"
Je hausse les épaules : " J'sais pas, je m'en bats les couilles tu vois. Je sais plus où je l'ai entendue, mais elle est cool."
Riley s'exclame : " Tu rigoles j'espère ?!"
Mary reprend le refrain : " You watch me bleed until I can't breathe, I'M SHAKING FALLING UNTO MY KNEES AND NOW THAT I'M WITHOUT YOUR KISSES I'LL BE NEEDING STITCHES ! TRIPPIN OVER MYSELF, I'M ACKING, B--"
Je hurle : " PUTAIN MAIS C'EST LE PORTUGAIS !"
Cash et Maley éclatent de rire, je me vexe : " Non mais riez pas aussi. Mais stop. Mais chut. Vos gueules ! Ew, stooop. Ok, c'est bon, je m'en bats les couilles, vas-y, j'me casse."
J'écrase mon mégot et quitte la chambre, ils sont toujours morts de rire.
C'est pas drôle.
C'est en arrivant devant ma chambre que je réalise que j'ai laissé mon pass et mon iPhone dans la chambre de Cash et Maley.
Donc je me retourne et frappe à la porte, Cam m'ouvre et me laisse entrer. Je saisis mes affaires et me casse, Riley mpffre. J'ouvre la porte de ma chambre et escampe mes pompes dans la direction de mon lit, je claque la porte et me rends compte d'un truc.
Une brune se tient face à moi, elle me sourit gentiment. J'arque un sourcil : " T'étais pas prévue au programme toi."
Elle hausse les épaules : " J'étais pas sûre de venir, ça s'est confirmé il y a deux semaines. Mais je croyais que Bart vous avait prévenu."
- Il a du oublier. Danila." Me suis-je présentée.
Elle me serre la main : " Madison. Alors comme ça, toi aussi t'es une salope ?"
J'ai haussé les épaules : " C'est les nouvelles du jour ?"
Elle ferme son sac à main : " Bienvenue au club."
Je soupire.
- Ben au moins tu seras pas toute seule à te taper tout le monde." Fit Sarah avec sarcasme.
Ta gueule toi, me casse pas les couilles.
- Je dois te rappeler que tu n'as pas de 'couilles', pour te citer, sombre merde ?
Non, ça va. Mais c'est qu'une expression tu sais.
- J'm'en tape pas mal ma pauvre, et puis, par pitié fait pas ta meuf cultivée s'teuplé, ça te va pas. Enfin, si on peut appeler ça de la culture, en plus.
Madison me regarde en agitant sa main devant moi : " Ça va, Danila ?"
Je me ressaisis : " Oui, oui, je suis rentrée de Paris hier, je subis encore le contre coup."
Elle soupire, mélancolique : " Ah, le décalage horaire.."
Je hoche la tête, elle s'étale sur son lit : " Il semblerait qu'on partage cette chambre."
J'acquiesce : " Ouais, tu sais avec qui d'autre ?"
Elle regarde le plafond et fait une petite moue de réflexion : " Jacob, l'espèce de grande saucisse là, je le sais parce qu'il est arrivé juste après moi, le reste par contre je sais pas du tout."
J'acquiesce en m'asseyant sur le lit simple entre le sien et un vide : " Bah, en tous cas pour l'instant, on est seules toutes les deux peuchère."
Elle tourna la tête à gauche pour me regarder, et tenta de reproduire : " Peuchèwa ?"
J'éclate de rire et secoue la tête : " Laisse tomber, c'est du français."
Elle soupira et se remit à contempler le plafond : " Ah, oui c'est vrai que tu es franco-américaine. Je suis une burne en français, j'aime pas vraiment ça."
J'ai à nouveau haussé les épaules : " Même en étant francophone, c'est chiant le français, à l'école et tout, pfff..."
Elle ouvre la bouche pour dire un truc, mais elle est coupée par l'ouverture de la porte sur un espèce de mec canon, enfin hyper beau, avec une tête adorable, une bouille trop mignonne, l'air super calme, un petit ange.
Ok, donc lui, déjà je vais pas l'aimer.
- J'avoue putain, quelle tête à claques." Fait Sarah dans un coin de ma tête, je manque de m'étouffer en me retenant de rire. Il nous fait un sourire en coin, doublé d'un sourcil relevé et nous sort : " Ben alors les filles ? Fermez vos bouches, essuyez votre bave, c'est que moi."
Il me fit un clin d'œil en ajoutant : " Jagod."
Jagod, ok, si tu savais ce que god signifiait en français tu ferais beaucoup moins ce jeu de m.. Quoique. En fait si, tu le ferais aussi.
Madison le regarde de travers et j'éclate de rire, enfin, je mpffre mais passons les détails gracieux : " C'est toi Jacobite ?"
Il me détailla de bas en haut, il me dévora du regard en fait, plutôt, et s'humecta les lèvres : " Tu veux que je te montre la jacobite peut-être ?"
MAIS JE HURLE, IL A FAIT LA FÊTE AUX MARRONS AUX SAINTES MARIES DE LA MER LUI.
J'explose de rire : " J'vois déjà ta tête de gland, ça me suffit, puis mes yeux sont plus hauts tu sais."
Madison part dans un fou rire, respirant parfois comme un petit goret, ce qui me fait rire à mon tour et on a fini par tomber de nos lits tellement on rigolait fort. Un Gorillayes sauvage a débarqué dans la pièce et nous a détaillé avant de lâcher : " Ok, donc je me suis trompé de chambre."
Queeny le bouscule et rentre dans la chambre : " Wesh, la queen bitch est dans la place."
Je reprends mon souffle et essuie une larme : " Qu'est-ce que tu fous la toi ?"
Elle sourit en posant sa valise sur le lit à ma gauche : " Que serait le MaGCon sans leur webdesigner ?"
J'éclate de rire : " C'est quoi ces conneries ? "
Elle mpffre : " Ma mère est une cousine de la femme de Bartie, on s'en bat peut-être les couilles, mais il avait besoin de moi pour soi-disant une idée de génie qu'il a eu."
Madison se rassoit sur son lit : " Ah, alors c'est toi qui va nous filmer, faire les montages et tout le bordel ?"
Elle acquiesce, Jacodick nous interrompt en s'adressant à Queeny : " Pardon, mais c'est mon lit ça."
- Ta gueule, tu vois pas qu'on discute ?" Le remballe t'elle.
Il protesta : " Mais j'avais posé mon sac sur le lit !"
Elle prit le sac Adidas et lui escampa à la gueule : " C'est bon ? T'as fini ton chichi, princesse ?"
On se met à nouveau à rire, Queeny grommelle : " Non mais, d'une impolitesse j'vous jure. "
Elle le regarde : " Qu'est-ce que tu fais encore là toi ? C'est bon, tu peux disposer."
Il la regarde d'un air ahuri, putain cette fille porte vraiment bien son prénom. Enfin, elle s'appelle Alayna, mais je la soupçonne d'être une Grier, genre, vous savez la race de ceux qui assument pas leur prénom pourris ?
- Oh bah c'est sûr que t'es bien placée pour parler toi." Ironisa Sarah.
Oh ta gueule, je me suis faite renommée ça va hein, pas la peine de faire ta grognasse toi la.
- Je ne te permets pas.
Ben je me permets toute seule.
- Jeune thug." Commenta ma conscience, sans la moindre émotion.
Jacobite commence à parler, mais Queeny fait du vent avec sa main : " Oui, oui, c'est bon, on t'a assez vu, allez file."
Il pose son sac à coté du lit de Queeny et se barre de la chambre, véner. Une blondinette le croise alors qu'elle allait entrer dans la chambre, il la bouscule et elle le regarde partir d'un œil blasé. Elle referme la porte derrière elle et nous demande d'un ton désabusé : " C'était pas Jarod Darksides ?"
Madison glousse : " Non, c'était Jagod Heavensides."
Je glousse en même temps que Queeny, la deuxième blonde se présente : " Je suis Allison Laurens. Apparemment on partage la chambre avec cette tête d'huître ?"
Je soupire, Madison : " Peuchèwa."
Je mpffre : " Peuchère, ouais."
- Ah, c'était du français ça ?" Ricane Queeny.
Allison s'avance vers le lit que Jacock avait choisi et regarde le sac de ce dernier en arquant un sourcil avant de dégager le sac sur le lit seul en face du sien. Je hurle, c'est le bitches squad cette chambre, il manque plus que Maley putain.
Je sens qu'on va rire.
11:47 pm.
Je suis dans ma chambre avec toutes les filles. Même mahogabitch, oui.
Apparemment les autres l'apprécient.
Bah moi toujours pas.
- Pourtant c'est une salope doublée d'une garce, tout comme toi." Souligne Sarah.
Oh, ta gueule.
- De toutes façons, t'es juste frustrée du fait quelle se soit tapé ton crush." Argumenta ma conscience.
Qui ? Shawn ? C'est pas mon crush.
- À quand l'acceptation de ce que tu nie depuis bientôt six mois ? " S'impatientait-elle.
Laisse moi je te dis.
- Et toi Dani, t'en penses quoi ?" M'interrogea brusquement Allison.
Je sursautais, me concentrant soudain sur le débat qui nous animait : " Du cul de Matthew ? Riley a de la teuch."
Cette dernière arqua un sourcil : " J'ai d'la teuch ? Pourquoi tu mets mon panier dans toute l'histoire ?"
- G PA KONPRY." Fait Mary, le regard vide.
Ah.
Ok.
L'inconvénient d'être bilingue.
Mh, n'est ce pas.
Je m'explique donc : " En France, on dit que t'as eu de la chatte quand t'as eu de la chance, désolée j'ai eu un problème de bilinguisme. "
Queeny acquiesce : " Ça s'comprend."
Madison hausse les épaules : " Je suis toujours aussi mauvaise en français."
- Ah bah moi aussi hein." Font Riley et Mary en même temps.
Mdr d'accord mes chéries.
- Au fait, le cul du canadien ?" Demande Queeny. " Moi je trouve pas mal, mais Matthew est quand-même mieux."
- Moi je trouve qu'il y a pas que Riley qui a d'la teuch hein, Dani est plutôt pas mal servie avec le petit chanteur." Souligne Madison.
Mary lui fait signe de se taire, Riley regarde ailleurs et Queeny lui fait les gros yeux. Madison se rétracte : " Ben quoi ? J'ai dit une bêtise ? C'est bien Dasha non ?"
Elle me regarde, Mahoganique se lève : " Seigneur, déjà si tard ? Oh, j'ai sommeil. Salut, à demain !"
Elle feignit un bâillement ironique et nous quitta. Madison me regardait avec des yeux inquiets, j'ai haussé les sourcils en souriant gentiment : " Oui, mais non. Dasha c'est pas une relationship, en fait. On est ni un couple, ni rien du tout, en fait. Niet, nada. "
- Elle a un chouette copain." Fait Riley.
- Moi aussi." Font en même temps Mary et Queeny.
Euh, Sarah, quand est-ce qu'on rigole ?
- Quand elles sauront la vérité. " Répond-elle immédiatement.
Gnahum.
- J'AIME LA BIIIIIIIITEEEE ! " A crié quelqu'un dans le couloir.
- Mais !" Fait Allison.
Maniley mpfffre et Madison fait un facepalm tandis que Queeny soupire : " Quelle bande de sauvages..."
Je demande : " C'est Tay ça non ?"
- Carter, plutôt." Souligne Riley.
Soudainement, Queeny se redresse et s'écrie : " EN PARLANT DE L'IMPRIMANTE VIVANTE !"
J'ai sursauté, elle a poursuivi : " Vous dîtes rien parce que je suis pas sensée balancer, mais putain, j'ai trop un truc à vous raconter, maintenant que Maho la balance est partie."
Madison applaudit : " Oui, vas-y dis nous !"
- Motus et bouche cousue. " Fait Alison.
Alors Queeny balance : " Vous savez Ethan Dolan ? Ouais, ben une fois je les ai chopés ils sortaient d'une chambre à la dernière soirée de Tez, le mec chelou dégueu, et devinez quoi ?"
Je complétais : " Taylor boitait ! Putain mais moi aussi !"
Queeny me fit les gros yeux : " Quoi, toi aussi ? Dolan t'a pété le cul à toi aussi ?"
Je secoue la tête : " Non, non, justement, moi aussi je les ai surpris dans la même situation, pendant le dernier MaGCon ! "
Allison s'offusque : " Oh mon dieu ! En plus c'est pas la première fois que ça arrive du coup !"
Mary fixe le mur en face d'elle d'un regard dénué de vie : " Oh mon dieu, c'était donc ça. À l'anniversaire des jumeaux il m'avait semblé qu'ils étaient bizarres Ethay quand même."
- Ah, mais tu les shippes !" Se répugne Riley.
- Mais c'est mignon de les shipper. Moi par contre je dirais plus Tayan." Soutient Madison.
- Euh, moi je dirais rien du tout ouais." Fait Riley, dégoutée.
Alison fait la grimace : " Ah, mais moi pareil. J'les shippe pas. Pas du tout."
- À la limite, Shawn et Johnson je les shippe, mais alors là, le canard et le twin, hors de question." Soulève Rilaide.
J'imagine qu'il est temps de changer de sujet non ?
Si.
Je tape donc mes cuisses : " Bref, quoi qu'il en soit, je propose qu'on instaure une règle : tout ce qui se dit dans la chambre 333 reste dans la chambre 333."
Queeny lève la main : " J'suis d'accord."
- Moi aussi." Fait Mads en l'imitant.
- Ouais." Acquiesce Mary, levant la main à son tour, suivie de Rillison.
Bah voilà.
- On va appeler ça la règle 333." Propose Al'.
On est toutes d'accord.
Gnahum, encore.
Mardi 17 Mars, 11:56 am, San Francisco.
La convention s'était finie autour de seize heure hier, nous avions pris l'avion vers dix-huit heure. J'étais placée entre Mary et Queeny. La banquette à côté, de la rangée de droite était occupée par Riley, Al' et Mads. Derrière nous, à gauche, Cash et Hayes, derrière à droite Matter et Jadog.
Bref, on s'en bat les couilles.
Cette nuit j'avais partagé ma chambre avec mes potos du ghetto, aka Quenny et Carter. C'était drôle, on a passé la soirée à fumer du shit, Queeny avait bouffé les skittles de Carter qui avait pété un câble et moi j'avais fait des snaps et des vines.
C'était drôle, putain, puis on s'est tous les trois endormis comme des diplodocus anesthésiés sur le lit simple de Queeny.
Du coup quand on s'est réveillés vers neuf heures et demie, on a pas trop compris, sur le coup.
Puis Mads non plus, elle qui venait nous chercher.
Queeny releva la tête : " Qumeskeu mkoa ?"
Mais oui c'est clair.
Madison avait acquiescé : " Ok, bon sinon Bart nous veut tous en bas pour midi, démerdez vous pour petit déjeuner avant il a dit.."
Donc on s'était rendormis dès qu'elle était partie.
Évidemment hein, vous avez cru qu'on allait se lever ? Lol, n'importe quoi.
Par contre, à onze heure quarante cinq, le téléphone de je sais même pas qui a sonné, nous faisant sursauter.
Queeny s'est jetée sur son iPhone en criant : " C'EST LE MIEN, QUI EST LE FILS DE CAROTTE QUI M'APPELLE À UNE HEURE AUSSI MATINALE ?"
En effet, y a qu'elle ou moi pour mettre Dragostea Din Tei d'Ozone en sonnerie de portable.
Mais si, vous savez, Ozone, les roumains ( cc Gilinsky ) qui dansent sur un avion dans un vieux fond vert bâclé ? Genre la mélodie, que je trouve géniale, soit dit en passant, te rentre dans la tête et t'es obligé de subir une lobotomie pour te la retirer.
Voilà, cette chanson.
Elle décrocha donc son téléphone : " Quoi, Dylan ?"
- [...] T'es con ou quoi ? J'suis à San Fran' crâne d'œuf ! [...] Mais oui bouffon ! [...] Euh ouais, mais non par contre, j'ai autre chose à foutre que de t'aider avec ton devoir de maths espèce d'autruche t'avais qu'à t'y prendre avant. [...elle le coupe] Ouais, bon salut Dylan, la bise au squad." Elle raccroche et part pisser.
Carter me regarde, j'indique le coin de ma bouche du doigt : " T'as de la bave là. "
Il s'essuie et me sourit : " C'était rigolo hier."
Queeny sort de la salle de bains et ricane : " Vous étiez grave délirants à voir. Je me suis régalée."
Carter sourit : " Ouais, c'est vrai que tu fumes pas toi, ça doit être drôle à voir quand les autres sont éclatés mais que toi t'es sobre."
Elle hausse les épaules en souriant : " De toutes façons, je déteste ça, je ne bois que très rarement et je préfère rester sobre. J'ai pas besoin de tout ça pour m'amuser moi."
Je me levais et me dirigeais à la salle de bains, en fermant la porte je lançais : " Bon, faut que j'aille pisser moi."
Une fois la porte fermée, Sarah a soufflé dans mon dos : " Et vomir."
- Quoi ? Mais j'ai mangé une petit salade verte et bu une bouteille d'eau hier soir ! Je vais rien pouvoir rendre là, j'ai l'estomac vide et j'ai faim..." M'offusquais-je.
- Alors ce soir tu mangeras ce que tu veux, mais je veux que tu vomisses une demie heure après." Décida ma conscience, face à moi à la place de mon reflet dans le miroir.
- Mais ça sert à rien...
- Crois moi. Fait moi confiance." M'assura t'elle.
Je te crois.
Je te fais confiance.
Elle a esquissé un sourire satisfait et m'a lancé gentiment : " Allez va, fait pipi et descend avec les deux gogoles."
Elle le dit sans forme de méchanceté, ce qui me fait assez plaisir.
Vous voyez qu'elle n'est pas si mauvaise que ce que vous pensez.
En sortant, je remarque qu'ils sont encore la, Queeny compte les fils du tapis et Carter s'observe la plante du pied gauche.
Ma foi.
Je prends l'initiative de les bouger : " Bon, on descend ?"
- On te suit." Fait Carter en lâchant son pied.
J'ouvre la porte, la première à sortir.
Le problème c'est que la porte d'en face s'était ouverte sur Cary qui en sortaient.
Putain, merde, Queeny est derrière, je fais quoi, je fais quoi putain ?
Cameron me regarde et me sourit, il tient Mary par la taille, je me tourne pour regarder Queeny : " Oh, Edwards, chope le pass s'teuplé. "
- Tu l'as pas pris ?" Me demande cette dernière.
Je secoue la tête : " Nan, je viens d'y penser."
Cameron se bouge vers la sortie avec Mary, lui ayant lancé le défi d'arriver la première à l'ascenseur. Il me fit un signe de la main, pouce relevé, en mimant un merci avec ses lèvres.
Je lui fis un FUCK et Queeny referma la porte derrière elle juste au moment où Cary disparut dans l'ascenseur.
Carter me lança un regard du type faut qu'on parle, et je baissais la tête.
Je suis désolée les filles.
Vous allez souffrir et je suis complice.
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OH BONJOUR PUTAIN CA FAISAIT CHER LONGTEMPS JSUIS CONTENTE DE VOUS RETROUVER POUR CE CHAPITRE MALGRÉ SA NULLITÉ ABSOLUE.
JVOULAIS VOUS DIRE QUE APRÈS CETTE SEMAINE DE MAGCON, JE FERAIS UNE GROSSE ELLIPSE JUSQU'À L'ÉTÉ HISTPIRE DARRIVER AU PLUS VITE AU TOME DEUX.
ET OUI, C'EST POUR BIENTOT VOUS ÊTES PAS AU BOUT DE VOS SURPRISES..
AH.
BREF JAI TROP DE TRUC À VOUS RACONTER MAIS JAI LA CAGNE, ALORS JVOUS FAIS JUSTE LA BISE MES AMOURS.
MERCI D'ÊTRE MES SIX CENT TRENTE MILLE LECTURES.
JE VOUS AIME FORT.
Lucie.xx
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