IV - Beedle le Barde
Comme attendu, la magie était interdite pour cette corvée. Les baguettes étaient gardées par des elfes de maisons au très mauvais caractère. Ni Remus ni Sirius n'avaient tenté de négocier, presque effrayés par ce petit être horripilant et colérique.
Il était au moins vingt-deux heures. Le ciel dehors, qu'on apercevait par la fenêtre, était déjà tout noir et parementé d'étoiles lumineuses et rondes. Evidemment, les elfes de maison avaient le droit, eux, d'utiliser la magie avant de rendre les tabliers à la fin de leur service. Ils étaient donc seuls sous la surveillance de Frez, le chef d'équipe colérique et voleur de baguettes. Ce dernier était occupé dans la grade salle à passer le balais, remettre les tables en ordre. C'était facile pour lui ! Un coup de baguette et le tour était joué.
Sirius avait été collé à la plonge : tout laver à la main. Un par un. Quelle angoisse !
Remus, quant à lui, devait s'occuper des inventaires : tout compter. Un par un. Quelle plaie !
« J'en ai marre, bordel, cracha Remus en reprenant son comptage pour la troisième fois.
- On échange ? Proposa Sirius.
- Tu préfères compter le nombre de grain de sucre, vraiment ? »
Le brun aux cheveux longs explosa de rire.
« Ouais, nah. »
Assit par terre au milieu des cuisines, les fesses sur le carrelage froid et humide, Remus Lupin reprit son comptage en se concentrant un peu plus fort. C'était très pénible et la fatigue commençait à peser sous ses yeux couleur miel.
Enfin, quant il eu finit de compter un à un les sucres, il passa aux douceurs. Rien ne l'interdisait de se servir, après tout... Le Gryffindor jeta un coup d'œil vers les portes afin de s'assurer que Frez ne rodait pas dans les parages.
« Pssst, Sirius, l'interpela Remus, tu veux du chocolat ? »
Intéressé, ce dernier se retourna vivement vers son camarade, des étoiles dans les yeux.
« Evidemment ! »
Moony cassa la première rangée de la tablette de chocolat noisette. Il la tendit à Sirius dont les mains étaient vêtues de gants en plastiques ingrat et inconfortable, trempés et sales. Comprenant bien qu'il ne pouvait pas user de ses mains, Remus marcha jusqu'à lui pour lui glisser un morceau dans la buche. Sirius le remercia d'un clin d'œil désinvolte et satisfait.
« Tu sais pourquoi j'adore le chocolat ? Lui demanda Lupin en s'asseyant de nouveau sur le sol froid.
- Nhfo, marmonna le ténébreux brun la bouche pleine.
- Quand j'étais petit, je savais que le chocolat pouvait tuer les animaux, particulièrement les chiens. Alors j'en mangeais beaucoup parce que les loups et les chiens sont cousins, d'une certaine manière. Je pensais que ça tuerait le loup en moi. »
4, 5, 6, il nota six paquets de chocogrenouille sur la feuille d'inventaire avant de sentir une chaleur s'enrouler tout autour de son corps. Sirius, l'enlaçait de derrière, ses mains toujours vêtues de ces ignobles gants trempés. Il embrassa le crâne et les cheveux d'or de Remus.
« T'es bien trop pur pour ce monde, Moony, déclara avec douceur Sirius Black.
- Je suis un putain de loup garou, Pads, ça n'a rien de pur.
- Shhh... »
Le cœur de Remus Lupin semblait un peu plus chaleureux qu'auparavant. Il souriait, même en comptant machinalement les produits à lister. Lui qui avait une si mauvaise image de lui-même, qui se détestait tant, les paroles de Padfoot lui faisaient terriblement de bien. Quelqu'un arrivait à le voir autrement qu'il se voyait lui-même. Peut-être que cela voulait dire qu'il n'était pas le monstre qu'il pensait incontestablement être. Tout comme Severus Rogue le pensait aussi, à tord ou à raison.
Une demie-heure de labeur plus tard, l'elfe Frez débarqua en cuisine, leurs deux baguettes en main.
« Dehors les cancres, l'heure de la punition est terminée. J'espère que vous avez finit votre boulot.
- Oui, répondirent-ils en chœur.
- Prenez. Aller ! Zou ! Dehors ! »
C'est presque à coups de pieds au derrière que Frez les renvoya aux dortoirs des Gryffindor. Pour une fois, le calme total régnait. On entendait quelques ronflements à droite, à gauche, venir s'écraser au milieu de l'immensité de la pièce.
Les dortoirs étaient plongés dans le noir. Sirius, marchant devant en éclaireur, sa baguette avec un magnifique lumos en guise de lampe torche, guida Remus jusqu'à leur coin attitré. Leurs deux lits étaient à quelques mètres l'un de l'autre, séparés par une commode partagée et une grande fenêtre donnant une vue imprenable sur l'école, toujours plongée dans le silence et la nuit.
James et Peter dormaient à poings fermés. Peter avait l'horrible malchance -surtout pour les autres, de ronfler en dormant. Terriblement agacés, les Maraudeurs avaient décidés de farfouiller tous les livres de sorts possibles et inimaginables jusqu'à trouver un sort qui rend les ronflements silencieux. À peine arrivé que Sirius agita sa baguette sous le nez de Pettigrew pour le mettre en silencieux tandis que Remus retira ses habits pour enfiler son pyjama et se vautrer sur son lit.
Sirius fit de même mais, n'ayant pas envie de dormir tout de suite, prit place au bout du lit de Moony. Ils avaient l'habitude, de trainer dans le lit des uns, des autres, de passer du temps ensembles. Souvent, quand Sirius faisait des cauchemars, il hésitait à réveiller Remus ou James. Et, tout aussi souvent, par chance, Remus se réveillait quasiment instantanément, et proposait à Padfoot de venir un peu dans son lit, histoire de ne pas rester tétanisé et pétrifié d'angoisse et de terreur seul dans son lit.
« T'as tellement de livres sur ta table de chevet, siffla Sirius à voix basse, admiratif.
- Tu t'intéresses à la littérature maintenant ? »
Le brun haussa les épaules, réunissant ses cheveux en queue-de-cheval négligée. Il ne savait pas vraiment faire autrement. Ce dernier se leva pour explorer la collection de son ami. Il s'arrêta sur les comptes de Beedle le Barde.
« Ce sont des contes pour enfant ? Demanda Sirius en retournant le livre pour y lire la quatrième de couverture.
- Oui. Tu ne connais pas ?
- Non. Bah non. »
Remus se mordit les lèvres, se sentant tout à coup bien bête. La mère de Sirius ne débordait pas vraiment d'amour et d'affection. Elle ne portait pas non plus son enfant dans son cœur. À ses seize ans, Sirius avait décidé de prendre toutes ses affaires et de ne plus jamais remettre les pieds chez les Black. D'ailleurs, il haïssait par dessous tout son nom de famille, qui le reliait, justement, à cette maudite famille carencée d'amour. Il avait trouvé refuge chez les Potter, avec James, accueilli et traité comme un Roi.
« Ma mère n'était pas du genre à me lire des histoires avant que j'aille dormir, expliqua t-il en ouvrant le livre. Ces contes ont l'air géniaux, j'ai l'impression d'avoir loupé un truc. »
Sirius se ressaya au bord du lit, happé par l'ouvrage pour jeunes sorciers. Il entreprit de lire le premier conte : le sorcier et la marmite sauteuse. Il semblait émerveillé par sa lecture. Un immense sourire étira les lèvres de Remus, qui se délectait de la scène. D'un coup, Sirius semblait si vulnérable et fragile, comme s'il venait de faire tomber sa carapace de beau parleur, d'arrogant séducteur. Il devenait juste Sirius, le petit garçon qui avait grandit sans amour, sans la chaleur de l'amour. La première personne à avoir aimer Sirius Black comme une famille avait sans doute dû être James Potter. Dès la première seconde, sur la voie 9 3/4, ils s'étaient aimés comme des frères.
« C'est génial, Moony, souffla Sirius à la fin de sa lecture.
- Tu veux que je t'en lise un ? Proposa Remus.
- Je n'ai plus six ans...
- Et alors ? Moi non plus. Pourtant, j'ai toujours ce recueil sur ma table de chevet. »
Sirius pinça les lèvres, hésitant, puis gloussa un peu. Il se glissa à côté de Remus, sous la couette, partageant le petit coussin de plumes d'hippogriffe.
« Ok, je veux bien. »
Et comme d'habitude, au petit matin, James était le premier réveillé. Avant chaque petit-déjeuner à la salle commune, il allait s'entrainer comme un acharné au Quidditch. Il ne fut pas particulièrement étonné de retrouver Sirius dans le lit de Remus, un peu plus par le livre de contes pour jeunes sorciers. Avaient-ils lu une histoire pour enfant avant de s'endormir ? James pouffa. En fin de compte, la scène lui attendrit le cœur. Sirius n'avait certainement jamais lu un de ces recueils de toute son enfance. Chaque jour, son impression que l'affection de Sirius pour Remus dépassait largement l'amitié se fortifiait.
Peut-être que leur relation était ainsi fondée. Sur un sentiment plus fort que l'amitié, voire même plus fort que l'amour. Quelque chose d'inédit qui lui échappait et qui échappait un peu à tout le monde, eux y comprit. Peter penchait pour l'amitié fusionnelle, James pour tout autre chose. En fin de compte, rien ne pouvait catégoriser une relation pareille. James eu envie de les embrasser tous les deux sur le front et de les protéger jusqu'à la mort. Il les aimait tellement, ces deux-là.
Armé de son balais et de son équipement, James fonçait à travers les couloirs silencieux et déserts, impatient de s'y mettre. On entendait les oisillons chanter leurs premières notes, on sentait l'odeur fraiche de la rosée du matin. Il était le meilleur de toute l'école en Quidditch.
*
« Alors, Marls, se réjouit Alice en s'installant à table avec toutes les autres filles. Impatiente pour ce soir ?
- Comment tu sais ? S'étonna la blonde.
- Les nouvelles vont très vite, ici, expliqua Dorcas. Sirius est tellement content qu'il a dû le raconter à tout ceux qui voulaient bien l'entendre.
- Ah, souffla Lily, ces Gryffindor...
- De vrais charmeurs, rétorqua la brune, n'est-ce pas Lily ? »
La rouquine haussa les épaules, faisant mine de ne pas comprendre. Bien-sûr, qu'elle avait comprit que James tentait tant bien que mal de la séduire. Elle ne savait pas vraiment pourquoi elle tombait toujours sur des hommes plutôt empotés. Entre Severus et James, elle avait de quoi s'arracher les cheveux.
« Sirius est tellement un Don Juan, à ta place je serai tétanisée, confia Dorcas.
- Oh, tu sais, j'ai l'impression que je suis quand même son objet fétiche.
- Tu n'es pas un objet, Marls, s'indigna Lily.
- Vous avez compris l'idée... »
Alice acquiesça.
« T'es amoureuse de lui ? »
Alice n'avait pas peur de mettre les pieds dans le plat. Elle n'avait pas la langue dans sa poche, très honnête et directe, adorée comme détestée pour cela. Marlene grimaça, rejetant l'océan de ses boucles blonde sur ses épaules. Elle haussa les épaules, indécise.
« Je l'apprécie beaucoup, disons.
- Franchement... je connais bien Sirius. Et je ne sais pas, se perdit Lily en pensant à voix haute, il est un peu complexe quand même. Difficile de savoir le vrai fond de sa pensée, le vrai du faux. »
Puis la journée reprit son cour, normale et magique, comme chaque jour. À dire vrai, Marlene trépignait d'impatience d'être à son rendez-vous galant avec le beau et ténébreux Black. La rumeur courrait qu'il avait une moto ! Elle espérait qu'il l'emmènerait faire un tour dans les airs sur sa bécane.
Puis, une fois le soir tombé, les elfes de maison se retrouvèrent seuls en cuisine. Hors de lui, Frez grimpa trois par trois les marches qui menaient au bureau d'Albus Dumbledore et beugla jusqu'à ce que ce dernier se présente enfin.
« Que se passe t-il, Frez ?
- Où sont les deux cancres ? Il m'en manque deux ! Les deux ! »
Albus fronça les sourcils, grattant sa barbe.
« L'absence de Lupin est tout à fait normale ce soir. Je suis navré, j'ai oublié de vous prévenir. Quant à Black, je n'en ai pas la moindre idée. »
Remus, tremblant d'inquiétudes et de peur, marchant à travers la nuit noire, avait la boule au ventre et à la gorge. Avaler sa salive lui donnait la sensation d'avaler des rasoirs. Il avait envie de pleurer. Son corps tout entier commençait déjà à le faire souffrir alors il marchait de plus en plus vite. Gagné par l'angoisse et le stress, il se tourna vers ses deux amis :
« Il ne viendra pas !? »
Personne ne savait vraiment s'il posait une question ou affirmait. James, sensible à la souffrance de son précieux ami, haussa les épaules. Demain, Sirius allait l'entendre. Petite copine ou pas, les Maraudeurs avant tout. Surtout les soirs de pleine lune.
« Qu'il aille se faire foutre ! »
Peter se changea en rat, James en cerf. Enfin, Remus referma la porte de la maison sécurisée par les sorts d'Albus Dumbledore rien que pour lui. Il se sentit partir ailleurs, se faire ronger par cette force maléfique et puissante qui changeait tout son corps, tout son être. Remus hurlait de douleur et bientôt, il était un loup garou. Un loup garou particulièrement en colère, plein de rage, de haine. Plus que les autres soirs. Jamais la lune n'avait été si ronde, si lumineuse, si influente. Le loup garou avait envie et besoin de tout détruire, de se détruire. De ses griffes lacérantes il détruisait ce monde si cruel qui l'endommageait affreusement.
Au même moment, Sirius Black marchait à pas feutrés dans le château pour ne pas se faire retrouver soit par Dumbledore, Lupin ou Frez. Ce soir, il ne nettoierait pas la vaisselle sale des étudiants. Non, ce soir, il allait passer du bon temps avec la belle Marlene à qu'il avait donné rendez-vous à la bibliothèque.
La jeune femme l'attendait déjà, un bouquin sur les genoux, installée dans un coin reculé, un coin lecture. Après manger, il était rare que les élèves peuplent la bibliothèque. La plus part optaient pour leurs salles communes. Ils allaient être tranquilles, au moins. Quelques Poufsouffle trainaient par là, en bande.
« Marls !
- Oh, Sirius. Je t'attendais.
- Tu es superbe.
- Merci... »
Un peu embarrassée de se retrouver en tête à tête avec l'un des plus beaux Gryffindor, toutes promos réunies, Marlene hasarda :
« Alors, que me veux-tu, Black ? »
Il tiqua même si à force, il était habitué qu'on l'appelle par son nom de famille. C'était coutume courante chez les sorciers. Mettre en valeur le titre, la qualité de leur sang, de leur rang... pour lui, tout cela était des foutaises, de douloureuses foutaises qui pouvaient réduire une famille en cendres.
Sirius attrapa la main délicate et douce de Marlene, embrassa son dos, comme à son habitude. Il lui lança un regard bouillant, séducteur, pétillant. Elle cru fondre sur place.
« À ton avis, Marlene, qu'est-ce que je peux bien vouloir à une incroyable fille comme toi ? »
Avec Sirius, Marlene avait l'impression d'avoir en face d'elle un égal, quelqu'un qui la comprendrait mieux que personne. Elle aussi était plutôt joueuse, du genre à faire les quatre cents coups. Elle avait envie, tout comme Black, que sa vie lui fasse l'effet d'un grand huit. Qu'elle ne s'ennuie jamais. Qu'elle ne sombre jamais, comme ses parents. Pleine de passion, d'impulsions, de pulsions.
Marlene planta son regard bleuté dans l'immensité sombre que représentait les prunelles du beau Sirius. Un sourire narquois et séducteur, elle s'avança avec une confiance terriblement renversante vers l'homme qui lui tenait compagnie ce soir, au détriment de sa punition. Une fois que ce dernier se retrouva dos au mur, elle l'embrassa. Enfin. Depuis le temps qu'ils se tournaient autour. Elle languissait du jour où ils oseraient faire ce fameux premier pas.
Sirius ne semblait pas tellement réceptif.
« Qu'est-ce qu'il y a ? S'inquiéta Marlene en se détachant de Sirius.
- C'est trop bizarre... »
Le garçon s'essuya la bouche, l'air terriblement perturbé. Marlene se senti rougir d'embarras. Pourtant, elle s'était brossé les dents deux fois -conseils d'Alice qui avait déjà embrassé Frank plusieurs fois.
« Quoi ? Pourquoi ? »
Elle lisait la panique et la détresse dans les yeux de Sirius.
« Je pensais ressentir bien plus que ça, s'étonna le Gryffindor.
- Sirius, c'est dégueulasse de dire ça !
- C'était comme embrasser ma sœur...
- Tu te fous de ma gueule ? »
Enfin, il remarqua qu'il avait certainement dépassé les bornes et les limites du respectable. Mais à l'intérieur de lui, il se sentait horriblement mal et coupable. Sirius n'arrivait pas à saisir pourquoi il ne s'était pas senti envahit de plaisir lorsque leurs lèvres s'étaient rencontrées. C'était rien, tout plat, tout vide, tout nul, pas comme il se l'était imaginé.
« Ta sœur ? On se tourne autour depuis des mois, Sirius ! Des mois ! Tu tournes pas autour de quelqu'un que tu considères comme ta sœur ! C'est insensé !
- Je sais Marls, t'as raison, je déraille, je dis n'importe quoi. »
Un silence pesant tomba comme une masse entre eux. D'un côté Marlene, les bras croisés sur sa poitrine, ses rêves à ses pieds, brisés, comme son estime d'elle-même. De l'autre côté Sirius, qui se sentait si stupide et sonné. Il posa avec délicatesse et douceur ses deux mains sur les joues rondes de Marlene.
« Ecoute, je suis désolé. Je suis pas dans mon assiette ce soir. On peut reporter ça à un autre soir, si tu veux bien... »
Elle hésita un instant mais décela dans les prunelles de Sirius une réelle détresse. Son cœur se pinça, qu'avait-il ce soir ?
« Ok. Ok, je veux bien.
- Super, Marls. N'oublie pas à quel point tu es belle. »
Sur ces belles paroles, Sirius Black quitta la bibliothèque. Déjà qu'il n'y mettait que rarement les pieds, quand il y venait de lui-même, cela tournait souvent en scénario catastrophe. Il grimpa les marches jusqu'à son dortoir et retrouva les lits de ses trois meilleurs amis vides. Inquiet, il fit un tour sur lui-même avant de comprendre :
« Merde ! »
Un coup d'œil par la fenêtre qui lui confirma que la pleine lune était bien pour ce soir et qu'il avait complètement oublié.
Alors, la réaction de Sirius après avoir embrassé Marlène ? Vous en pensez quoi ? Et le fait qu'il ai planté les Maraudeurs et Remus pour elle ? Aïe, les problèmes...
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