I - la salle commune


On ne s'ennuyait jamais dans la salle commune des Gryffindor et certains d'entre eux avaient vite compris que ce n'était pas l'endroit idéal pour réviser ou préparer ses parchemins.

Pourtant, Lily Evans et Remus Lupin avaient tout de même tenter l'expérience. Amis depuis leur deuxième année ici, ils avaient prit l'habitude de s'entraider et de se motiver quant aux devoirs et aux examens.

La rousse souffla en refermant son grimoire, exaspérée.

« Tu ne veux pas dire à tes copains de se taire un peu, lança t-elle à Remus qui tentait tant bien que mal de se concentrer.

- Vous n'avez cas aller à la bibliothèque ! Beugla James en s'appuyant sur la table.

- Lâche-moi, Potter. »

Lily semblait véritablement contrariée. La jeune femme jeta dans son sac son grimoire et se leva. Hébété, James Potter entre-ouvrit la bouche, ne sachant que dire pour défroissée la studieuse rouquine. Il réajusta ses lunettes sur le bout de son nez en la regardant partir. Remus souffla.

« T'es vraiment pas doué avec les filles, ricana t-il.

- Tu peux parler. »

Au même moment, Sirius Black attrapa Remus par les épaules, collant ses lèvres à son oreille gauche :

« Arrête un peu de réviser et viens t'amuser un peu avec nous. »

Entre gêne et agacement, Remus se détacha de l'emprise de Sirius, maintenant lui aussi contrarié comme Lily Evans quelques minutes auparavant. Il reposa sa plume et jeta un regard froid à son camarade.

« Et si je ne le fais pas, sur qui tu vas recopier, hein ? »

Sirius éclata de rire et pinça ses lèvres. Remus marquait un point. Un très gros point.

Plutôt désinvolte, Sirius n'en faisait qu'à sa tête, n'agissait que selon ses envies et ses impulsions. On ne savait jamais vraiment s'il nageait encore en pleine crise d'adolescence ou si c'était bien là son caractère impulsif et imprévisible. Il n'était pas mauvais élève, juste fainéant. Sirius aimait quand tout lui tombait tout cru dans la bouche. Arrogant, séducteur, il vivait pour faire vibrer les autres. Il adorait cela, au fond.

Ne voulant pas, comme James plus tôt, contrarier son ami, Sirius s'assit sur la table, face à Remus, se penchant vers lui. Remus eu un mouvement de recul, un peu paniqué. Souvent, Sirius abusait pas mal. Le brun posa sa main sur la joue de l'autre jeune homme et lui souffla :

« T'énerves pas, Moons, je vais m'y mettre...

- Oh, Remus, ne te laisse pas amadouer par ce guignol ! »

Une voix féminine avait éclaté dans la pièce, faisant sursauter à la fois Remus et Sirius.

Blonde platine, la peau si pâle qu'elle semblait transparente, un océan de boucle qui ondulait sur ses épaules, les yeux d'un bleu profond et un charme indéniable. C'était Marlene McKinnon, une amie proche de Lily, également Gryffindor.

Sirius se précipita vers la jeune femme, embrassant le dessus de sa main. Remus se tassa sur sa chaise de bois, reprenant sa plume à contre-cœur, cette fois.

« Potter, j'ai croisé Lily et elle avait l'air en pétard. Je te suppose coupable.

- Elle exagère ! Se défendit James. C'est pour se détendre ici ! C'est une salle commune !

- Tu ne sais vraiment pas t'y prendre avec elle, observa Marlene en croisant les bras sur sa poitrine.

- Regarde donc, Prongs, c'est comme ça qu'on s'y prend avec les femmes. »

Sirius offrit un clin d'œil à Marlene qui lui rendit par un sourire sournois.

« Nous ne sommes pas ensembles, Sirius.

- Pour l'instant. »

Marlene roula des yeux et se décida à monter dans son dortoir. Rien qu'un instant avec James et Sirius la vidait de toute énergie.

Elle laissa derrière elle une aura de tension et un petit silence réflexif. James se grattait le menton, se demandant comme était-il possible qu'il froisse toujours la belle Evans. Sirius grimaçait, incertain, le regard toujours orienté vers les escaliers qui menaient au dortoir.

« Et si vous pouvez la fermez maintenant, que je puisse travailler. »

La froideur et l'agacement dans le ton de voix de Remus ne lui ressemblait pas. James écarquilla les yeux, surprit, et jeta un regard inquiet à Sirius.

« Qu'est-ce que tu as, Moons ? Osa le brun aux cheveux un peu plus longs en se rapprochant de Remus.

- Sirius ! » S'énerva pour de bon Remus.

Il ignorait la raison de la colère de son ami, mais il pouvait l'imaginer : lui et James chahutaient depuis longtemps, l'empêchant de travailler et ayant même fait fuir Lily. Sirius se résigna. Son regard planté dans celui de son studieux préfet, il tira une chaise et s'installa à côté de Remus.

« Ok, fit Sirius d'un ton calme et tranquille, je vais travailler avec toi, alors. »

Dépité, James souffla. Ça recommençait ! Ses deux meilleurs amis avaient une amitié vraiment spéciale, forte et fusionnelle, et ce depuis le tout début. Maintenant, il n'existait plus à leurs yeux pendant une durée indéterminé et de toutes façons, James n'avait aucune envie de bosser après les cours.

Ils s'étaient très vite rapprochés en deuxième année lorsque Sirius avait découvert le lourd secret de Remus : il était un loup garou et, une fois par mois, il s'enfuyait de l'école à cause de la pleine lune. À douze ans, ça allait. Pour Sirius, ça avait été impressionnant et terrifiant, mais maintenant, bien des années plus tard, il s'inquiétait vraiment pour Remus. Plus il grandissait, plus il prenait en force, en muscles, en pouvoir. Moony se blessait, parfois gravement.

James comme Sirius se souvenaient, lors de la première année, qu'ils se posaient beaucoup de question sur les balafres qui laceraient le visage de Lupin. Les trois Maraudeurs s'étaient rencontrés dans le train puis, par la suite, Remus avait incruste Peter dans le groupe. Le pauvre n'avait pas beaucoup d'amis et Remus beaucoup de compassion.

C'est à Sirius que Remus s'était confié en premier. Il lui avait raconté qu'à ses cinq ans, un loup garou l'avait mordu, pour se venger de son père. Dès lors, sa vie entière avait sombrer : déménagements à répétitions dès que quelqu'un se doutait du poids qui pesait sur les épaules du petit Remus, il ne pouvait s'approcher d'aucun enfant, sa maman lui faisait l'école à la maison. Très tôt, il avait fait une croix sur le moindre espoir d'aller à Poudlard. Jamais il n'y serait accepté en étant à moitié loup garou. En étant un potentiel danger pour les autres. En étant à peine un être humain.

Mais un jour, Albus Dumbledore avait toqué à sa porte et avait remplit le cœur de la famille Lupin d'espoir : à ses onze ans, il recevrait une lettre. Enfin, Remus allait pouvoir se faire des amis malgré l'angoisse d'être un danger mortel pour eux. Jamais Remus n'oublierait le visage de ses propres parents terrifiés, qui lui disaient, la voix tremblante, à quel point ils l'aimait et qu'il était un bon garçon. Un bon garçon terré dans la pénombre de sa chambre, reclus, aliéné.

« Où est Peter ? Souffla James en se vautrant sur le canapé de la salle commune. Jamais là quand on a besoin de lui. »

Il passa la tête par dessus le dossier du canapé pour voir si ses amis étaient toujours à fond dans leurs délires de devoirs et de parchemins. Visiblement, l'un plus que l'autre. Remus flanchait sur son parchemin, maniant la plume avec aisance et assurance, il avait l'air de savoir ce qu'il écrivait. Sirius se mordait les lèvres, certainement un peu perdu, jetant un coup d'œil rapide à son grimoire, puis un autre à Remus et ainsi de suite.

James souffla et roula les yeux. Incroyables, ces deux là.

Pour soutenir Remus, Peter, Sirius et James avaient décidés de se changer en animagus. James en cerf, Peter en rat, Sirius en chien. Ainsi, Remus ne se sentirait jamais plus seul.

🌖🐀🐺🦌

- Voici le premier chapitre d'une lonnnngue série ! Dites moi ce que vous en pensez en commentaire et si cela vous plaît : -

Dites moi, dans quelle maison vous êtes ? Perso, Serpentard avec un cœur et une âme de Poufsouffle.

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