- Patmol ! s'exclama une voix que le gryffondor ne connaissait que trop bien.

Sirius se retourna et tendit sa main avant même de voir qui s'avançait vers lui pour en faire de même.
Un garçon noir aux cheveux bruns ébouriffés et aux yeux noisette cachés derrière une grosse paire de lunette tapa joyeusement dans sa main.
Sirius esquissa un grand sourire, ravi de revoir son meilleur ami après ses vacances épouvantables.

Désastreuses même, pensa-t-il en songeant à l'anneau que sa mère avait mis de force dans sa valise.

- Alors, fit James Potter. J'espère que tu n'as toujours pas mis le feu à ta maison ?

- Non j'ai réussis à me retenir pour cette fois ! se força à rire Sirius avant de changer de sujet. Où sont les autres ?

Il ne pouvait définitivement pas parler de ce qu'il s'était passé pendant les vacances, tout d'abord parce que James n'aurait pas finis de se moquer de lui. Mais aussi et surtout, parce qu'il ne voulait pas qu'un certaine personne apprenne qu'il était désormais fiancé.

- James, Sirius ! les appela alors quelqu'un.

- Tiens, quand on parle du loup. dit James avant de rire seul à sa propre blague.

Sirius leva les yeux au ciel mais ne pu s'empêcher de rire a son tour devant cette piètre tentative d'humour tandis que deux autres sorciers scindaient la foule pour s'approcher d'eux.
Le premier était tout mince, une pile de livre sous le bras, et avait déjà son uniforme impeccablement mit sur lequel brillait son insigne de préfet. Il aurait dû avoir l'air en pleine forme après ces longues vacances mais son visage émacié et couvert de cicatrice semblait, comme a son habitude, épuisé. Un autre garçon, plus petit et au cheveux châtain, tirant sur le blond s'amusait à jouer des discrets tours aux sorciers qu'il croisait sans cesser de marcher, si bien qu'une pile de grosse valise s'écrasa juste derrière eux lorsque qu'ils arrivèrent. Provoquant un gloussement général.

- Tu ne peux vraiment pas t'en empêcher hein Peter ! se moqua James en passant son bras autour des épaules du châtain.

- Un grand sorcier a dit, quand le monde te persécute, tu te dois de persécuter le monde. Répliqua Peter.

- Laisse moi deviner, c'est de toi ? rétorqua le dernier de la bande en enfonçant le coin de son livre sur le crâne de Peter.

- Peut-être bien, avoua ce dernier avec un grand sourire innocent.

James éclata a nouveau de rire en ébouriffant les cheveux du châtain.
Ce fut cependant un autre éclat de rire qui attira soudain l'attention de Sirius. Il tourna la tête et découvrit une Marlène McKinnon qui tirait effrontément la langue a la mère de Sirius tandis que cette dernière semblait au bord de l'arrêt cardiaque.
Sirius ne put s'empêcher d'esquisser un sourire devant le comique de la scène, il n'y avait bien que Marlène pour oser tenir ainsi tête a sa mère...
Il sentit alors une main se poser sur son épaule et le brun tressaillit lorsqu'il se rendit compte de qui il s'agissait.

- Tout va bien ? Demanda Remus Lupin, l'air sincèrement concerné.

Le cœur de Sirius rata un battement lorsque ses yeux trouvèrent celui de son ami et il se contenta de hocher la tête en sentant ses joues se couvrirent d'une rougeur inexplicable.

- Tes vacances ce sont bien passé ? finit par demander l'autre avec un sourire chaleureux.

- Pas vraiment..., ne put s'empêcher de soupirer Sirius.

Les sourcils de Remus se froncèrent mais aucun des deux n'eu le temps de s'appesantir plus que ça sur le sujet.

James passa sa tête entre les épaules des deux garçons avec un grand sourire.

- On peut rentrer ou vous comptez rester ici tout l'année ?

Sirius leva les yeux au ciel.

- Oh La ferme ! s'exclama-t-il en frappant gentiment le haut de la tête, ébouriffant ses cheveux encore plus qu'il ne l'était déjà.

Ils s'engouffrèrent ainsi tout les quatre dans le Poudlard express, comme ils l'avaient fait lors de leur première année sans plus jamais se quitter.

Ils trouvèrent bien rapidement un wagon vide et s'y engouffrèrent avec joie à peine quelques secondes avant que le train ne démarre.
James poussa un soupir de satisfaction en s'écroulant sur un siège. Sirius le rejoignit en s'appuyant nonchalamment sur lui et les deux autres s'assirent sobrement en face.

- Alors ! s'exclama James avec un regard inquisiteur. Racontez moi un peu vos galères de vacances histoire que je puisse un peu relativiser sur les miennes.

- Comment est-ce que tes vacances ne peuvent pas être bien avec la famille que tu as !? s'offusqua Peter.

Il était vrai que les Potter faisait partie d'une grande famille de sang pur relativement aisée et les parents de James avait toujours été très aimant avec leur fils.

- C'est bien ça le problème, se renfrogna James. Ma famille est trop merveilleuse..., mes parents ont passé l'été a essayé de traquer Vous-Savez-Qui et à aider ses victimes, tu parles de vacances... sans parler du souci que je me fais pour eux.

Un silence pesant remplit le compartiment, l'espace de quelques instants.
Celui-dont-on-ne-doit-pas-prononcer le nom, Lord Voldemort. Sirius eu un frisson en se rappelant qu'il avait déjà mangé a sa table avant son ascension.

En effet, ce sorcier de sang-pur avait décidé d'éradiquer tout ceux qu'il trouvait indigne de vivre et avait rassemblé de plus en plus de partisan qui faisaient eux même de plus en plus de ravage.
Sirius soupçonnait ses parents d'en faire partie et il ne pouvait s'empêcher de penser que Marlène avait quelque chose à voir avec ça.
Mais il priait Merlin qu'il se trompe, sa théorie était plus que désastreuse.

- Il parait que Fenrir Greyback est sorti de prison, fit alors sombrement Remus en brisant le silence.

Sirius leva la tête pour découvrir son ami, le regard baissé et brillant d'inquiétude, et l'espace d'un instant il eu terriblement envie de le prendre dans ses bras.
Remus avait des raisons de craindre Greyback, le terrible lycantrophe qui faisait trembler toute la grande Bretagne, étant donné qu'il était celui qui avait fait virer sa vie au cauchemar.

- T'en fais pas, tenta Peter en se forçant à avoir l'air encourageant. Dumbledore ne le laissera jamais ni lui, ni aucun autre mage noir, nous mettre en danger.

Ça Sirius n'en était pas sur, mais il se força a esquisser un grand sourire en se redressant.

- Et puis tu as ton armée d'animagus prêt à tout pour te protéger ! renchérit-t-il.

- Exactement ! approuva James. Quoi qu'il arrive, on reste ensemble !

Tous approuvèrent d'un hochement de tête.

- Il est cependant plus que nécessaire qu'on se sert les coudes par les temps qui courent, si bien que je m'en vais prendre des nouvelles de ma Lily-jolie.

- Je t'accompagne ! déclara Sirius en se levant à son tour. Je ne raterais pour rien au monde l'un de tes râteaux mémorables.

- Oh ça va, se défendit James. Elle ne m'a pas repoussé tant de fois que ça.

- Oh, tout juste une bonne centaine..., se moqua Peter avec un sourire innocent.

James poussa un "oh", faussement offusqué et partit du wagon en faisant des grands geste dramatique.

Sirius sourit a nouveau et suivit son meilleur ami qui commençait déjà à parcourir le couloir en inspectant méticuleusement chaque wagon.

- Alors, demanda finalement Sirius d'un air conspirateurs, je peux savoir quel plan foireux tu as prévu cette fois ci ?

- Je lui ai envoyé des lettres anonyme pendant tout l'été. Je vais faire exprès de me trahir, et lorsqu'elle comprendra qu'il s'agissait de moi elle ne pourra pas s'empêcher de succomber ! termina-t-il fièrement.

Sirius se retint de se payer de la tête de son ami devant cette idée qui n'avait aucune chance de marcher. Lily était bien trop intelligente pour se faire avoir comme ça. Mais James était si amoureux de sa petite Lily qu'il n'eu pas le cœur de briser ses espoirs.

James avait commencer à s'intéresser à Lily Evans dès leur première année, mais Sirius le soupçonnait de n'être réellement tombé amoureux d'elle que l'année dernière.

Sirius ressortit cependant bien vite de ses pensées alors qu'il venait de violemment butter dans James. Il releva alors la tête avec agacement et ne fut que plus agacé en découvrant que c'était son frère qui avait forcé James à s'arrêter. Cependant, son ami ne sembla lui pas s'en formaliser.

- Salut Reg ! s'exclama-t-il nonchalamment.

Regulus l'observa de haut en bas avant d'esquisser un léger sourire à la fois moqueur et amusé.

- Salut Jamesie..., soupira-t-il. Tâches d'essayer de faire en sorte que toi et mon frère ne manque pas de se faire renvoyer dès le premier jour cette fois.

- Hey ! s'offusqua James. C'est arrivé une seule f...

Mais trop tard, Regulus avait déjà fais demi-tour, ne semblant avoir strictement rien à faire des explications de James. Ce dernier maugréa un juron avant de se tourner vers Sirius d'un air desespéré.

- Je fais tous les efforts du monde pour être apprécié par ta cinglée de famille et c'est comme ça qu'on me remercie ! bougonna-t-il.

Sirius haussa des épaules avec fatalité.

- C'est Regulus James, tu sais très bien qu'il n'aime personne.

- Oui, et bah il pourrait faire des efforts avec nous ! 

Sirius leva les yeux au ciel avec un léger sourire et les deux sorciers ne tardèrent pas à reprendre leur marche à travers les wagons, le sujet de conversation revenant bien rapidement sur "Lily-Jolie".

James s'arrêta alors d'un coup avec un grand sourire psychopathe à côté d'un wagon d'où provenait un grand éclat de rire.
Il n'en attendit pas plus et ouvrit la porte du compartiment avec un sourire ravageur avant de s'exclamer :

- Bah alors les filles, on attends pas la personne objectivement la plus drôle du monde pour s'amuser ?!

Sirius se pencha derrière lui avec un sourire en coin et découvrit sans grand étonnement le groupe des marginales de Poudlard.
D'abord Lily Evans qui semblait se retenir d'étriper son ami, puis Mary et Dorcas, et enfin.... sa désormais fiancée, Marlène McKinnon sur laquelle Sirius ne put s'empêcher de river les yeux.

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Un chapitre assez similaire aux derniers mais qui introduit cette fois nos chers maraudeurs, je vais continuer comme ça pendant encore un chapitre ou deux histoire de pas vous perdre avant de rentrer vraiment dans l'action vous inquiétez pas :)