29° Où ils se marièrent, vécurent malheureux et ne voulurent jamais d'enfant
Un mois plus tard :
Marlène n'avait jamais été si belle que lors du pire jour de sa vie.
Elle était encore plus couvertes de sortilèges de beautés que lorsqu'elle avait rencontré pour la "première fois" son fiancé. Ses boucles d'or n'avaient jamais étés si belles, cascadant harmonieusement le long de son dos et de l'hermine ébène qui composait sa robe. Une tiare d'onyx les entouraient, évitant que quelques mèches volaces ne puissent passer devant son visage désormais parfait. Oui, elle était vraiment époustouflante. Il était simplement dommage qu'elle n'avait personne à époustoufler en ce jour...
Un toquement à la porte se fit entendre et elle se tourna dans un sursaut pour découvrir avec soulagement Andromeda rentrer avec un sourire qui se voulait encourageant.
- Je vois que j'ai toujours aussi bon goût ! déclara-t-elle en s'approchant d'elle avec un clin d'œil. Tu vas en mettre plein la vue à tous ces crétins !
Marlène ne put que répondre par un léger hochement de tête, car c'était Andromeda qui l'avait choisie pour elle. Elle s'était passée de ses habituelles tenue choquante, se contentant de lui offrir une robe noir sertie de pierre argentée. La seule chose d'un peu encombrante était la longue traine et les longues manches. Mais cela faisait peu d'importance puisqu'elles finiraient en cendre à la fin de la journée.
- Et Sirius ? demanda alors la sorcière, une pointe d'angoisse dans la voix.
Le peu d'engouement qu'essayait de garder Andromeda retomba instantanément.
- Hum..., je crois qu'il se prépare encore avec son frère. marmonna-t-elle simplement.
De nouveau, Marlène ne put que simplement hocher la tête. Elle jeta un dernier regard à son reflet et poussa finalement un long soupir avant de jeter un coup d'œil vers l'horloge. La cérémonie commençait dans une trentaine de minutes mais elle n'entendait presque aucune conversation provenant de la salle de réception des Blacks, ce qui ne calmait en rien son angoisse.
- Au fait, fit alors Andromeda. Je ne suis pas simplement là pour te dire à quel point tu es belle. elle releva alors ses doigts devant elle et Marlène eut un hoquet de surprise en voyant ce qu'ils contenaient. Ton père m'a donné ça.
Marlène dû se faire violence pour ne pas se mettre à pleurer et gâcher tout son maquillage alors qu'elle contemplait la chaîne d'argent au bout de laquelle pendait un grosse lapis-lazuli. Elle ne put que l'effleurer du bout des doigts en bredouillant :
- C'était le collier de ma mère. Je ne savais même pas qu'il l'avait encore.
Andromeda haussa les épaules avec lassitude :
- J'imagine que c'est sa manière de te dire qu'il est désolé de t'avoir condamné à une vie de torture et d'horreur.
Marlène ne put retenir un rire nerveux qu'elle tenta rapidement de couvrir tant bien que mal tandis qu'Andromeda esquissait un léger sourire. Car ce que venait de déclarer cette dernière était la simple et pure vérité. Une grande sorcière encore plus terrifiante que Walburga fut alors irruption dans la petite salle dans laquelle Marlène se préparait :
- Ne traînez pas. fit durement Druella Black, la future tante de Marlène. Vous n'êtes pas ici pour vous amusez.
- Oh oui c'est vrai maman. marmonna alors Andromeda. J'avais oublié qu'on était à un enterrement et pas au mariage de mon amie et mon cousin !
Druella sembla parcourut d'un frisson de fureur et attrapa alors instinctivement sa baguette dans sa main. Marlène posa instinctivement sa main sur le poignet d'Andromeda, prête à s'interposer. Elle avait vu ce que les Blacks étaient capable de faire à leur enfant, et elle n'était pas prête de laisser tout cette horreur se dérouler de nouveau. Mais Andromeda ne flancha. Bien au contraire, elle se tint bien droite, soutenant avec force le regard de sa mère, une force qui, Marlène devait le reconnaître, était bien propre aux Black.
Un éclat de voix retentit alors depuis la salle de réception et Druella rabaissa alors sa baguette en poussant un raclement agacé. Elle ne pouvait rien faire alors qu'il y avait tant de monde. Andromeda esquissa alors un sourire victorieux avant de déclamer d'une voix mélodieuse :
- Maintenant, maman, tu me permettras de finir d'habiller la mariée.
Elle passa alors derrière Marlène et Druella finit par sortir en dardant un énième regard furieux vers sa fille.
- T'es complètement cinglée..., murmura Marlène alors qu'Andromeda glissait la chaîne autour de son coup.
- C'est certainement la dernière fois que je la vois vu ce qu'on va faire, alors faut bien que j'en profite. répondit-elle simplement. Et puis elle n'était pas simplement là pour nous crier dessus, elle s'assurait que je ne fasses pas ça.
Marlène ouvrit la bouche pour dire quelque chose mais se figea soudain sur place alors qu'un bâton glacé se glissa alors dans le creux de son dos. Elle ne put retenir un soupir de soulagement en sentant sa baguette que Walburga lui avait arrachée dès son entrée dans le manoir le matin même. Elle se tourna alors vers Andromeda et pressa ses mains avec force avant des les attirer contre son cœur. Elle n'avait jamais aimé exprimer ses sentiments, mais elle le devait bien à Andromeda, elle le devait bien à chacun d'entre eux.
- Merci, dit-elle alors. Pour tout. Je sais ce que ça te coute de quitter ainsi ta famille. Alors merci Andromeda, réellement.
Andromeda ne put retenir une expression effaré l'espace de quelques instants avant que son habituel sourire ne reprenne sa place sur son visage. Elle croisa leur doigts et déclara alors :
- Ne t'en fais pas Marls. Si je ne voulais pas le faire je ne l'aurais pas fait. Et puis, c'est aussi ma vraie famille que je vais rejoindre aujourd'hui. J'ai laissé une lettre à Cissy, c'est... je sais que c'est la seule qui comprendra.
Les deux jeunes femmes restèrent silencieuses encore un long moment. Parce qu'en cette instant plus que jamais elles pouvaient se comprendre. Elles pouvaient parfaitement comprendre la détresse qui les traversaient toutes les deux, le poids que leur choix à chacune pesait sur elle. Ce choix que leurs familles à chacune avait forcé. Elles n'étaient que deux jeunes sorcières, deux sorcières qui s'apprêtaient à faire quelque chose de terriblement dangereux, deux sorcières qui s'apprêtaient à défier leur famille et le sorcier le plus craint du pays.
Une légère clochette retentit et les deux se tournèrent vers l'horloge.
- C'est l'heure. constata Andromeda avec plus de sérieux qu'elle n'en avait jamais vu. Je rejoins ma place.
- Essaie de rassurer mes sœurs comme tu peux. fut la seule chose que Marlène parvint à répondre alors qu'Andromeda sortait déjà à grand pas.
Marlène ne tarda pas à la suivre mais elle se dirigea elle vers le petit vestibule qui précédait la réception. La dernière pièce avant que sa liberté ne s'envole. Elle aurait voulu s'effondrer, mais elle ne put que se figer sur place lorsqu'elle vit son futur mari.
- Sirius non...
Sirius était aussi beau qu'elle. Mais c'était bien la dernière chose que Marlène remarqua chez lui. Ce dernier était avachi sur une chaise, les yeux vitreux, les traits tirés, les paumes serrées, il semblait faire de son mieux pour ne pas complètement s'effondrer. Il sembla à peine remarquer sa futur dulcinée lorsque celle-ci passa la porte.
- Non Sirius. répéta alors cette dernière d'une voix tremblante en arrivant à sa hauteur.
Sirius passa presque instinctivement ses bras autour de sa taille, posant sa tête avec force contre son corset. En d'autres temps Marlène aurait tressailli de gêne, une époque qui lui paraissait désormais bien loin. Si bien que ce fut aussi naturellement que lui qu'elle passa alors ses main autour de sa tête.
- Je peux pas Marls. Je peux pas. bredouilla-t-il simplement.
- Et moi je peux pas être forte pour nous deux Sirius. elle releva alors son visage pour croiser son regard. C'est toi le lion ici. Alors sois courageux. Sois courageux pour moi. Sois courageux pour tous ceux qui nous attendent. Tous ceux qui sont aussi fort pour nous.
Sirius pris une grande inspiration alors que Marlène ne quittait pas ses iris d'argent, ses iris qui l'avaient si souvent énerver par leur simple vues. Dans quelques instants, ces mêmes iris appartiendraient à son mari... Finalement Sirius hocha la tête elle secoua la sienne avec autant de force.
Un raclement de gorge ce fit alors entendre et les deux Black se tournèrent à peine vers Orion alors que ce dernier venait d'entrer dans le vestibule accompagné du père de Marlène.
- C'est le moment. dit Orion.
Marlène ne dit rien mais elle aida Sirius à se relever sans détacher ses mains de son visage. Elle posa alors son front sur le sien et murmura avec un léger sourire :
- Jusqu'à ce la mort nous sépare hein ?
Sirius ne put que répondre d'un amer sourire.
- Plutôt mourir que de me marier avec toi Mackinnon.
Ils se séparèrent enfin et rejoignirent leur paternels mutuels (se délectant chacun de la gêne qui semblait avoir envahi les deux hommes). Marlène et son père firent un pas en arrière alors que les portes s'ouvraient enfin, laissant échapper un court instant un flot de murmure qui ne tardèrent pas à disparaître lorsque Sirius fut le premier à entrer dans la salle de réception alors que des notes volatiles de pianos retentissaient alors.
Marlène n'eut besoin que d'un coup d'œil pour voir que les suppositions de Lily s'étaient avérées vraies. Il n'y avait pas une seule chandelle ni flamme dans la pièce malgré l'heure tardive, les seules lumières provenaient de sortilèges. Elle ne put retenir un claquement de langues méprisants. Ils la prenaient pour une si grande idiote ?
- Cela va être notre tour. fit alors son père, la sortant de ses pensées.
Marlène lui hocha la tête tout aussi agacé alors qu'il lui tendait son bras. Elle posa néanmoins sa main sur ce dernier et prit à son tour une grande inspiration pour s'insuffler tout le courage dont elle était capable.
Elle se redressa et ce fut à son tour de se diriger vers la salle de réception. Mais un instant avant qu'ils ne passent les portes son père ne put s'empêcher de bredouiller :
- Marlène je suis désol...
- Adieu.
Elle garda la tête haute et entra enfin dans la salle bondé de sang-purs. Elle fut de son mieux pour ne pas chercher Dorcas du regard à travers la foule mais elle ne put retenir un bref échange de regard avec son amie. Le plus dur fut néanmoins ses sœurs. Ces dernières se tenaient juste devant la petite estrade sur laquelle elle s'apprêtait à monter. Elle eut l'impression que son être tout entier allait se briser lorsqu'elle les vit, lorsqu'elle vit le regard qu'elles jetaient à leur père, lorsqu'elle comprit immédiatement que l'air déterminé qu'elles affichaient n'était qu'une façade. Par Merlin, elles étaient si jeunes... Mais Marlène n'avait pas le choix. Elle fit ainsi un imperceptible mouvement de tête lorsque le bout de sa manche effleura le petit sac que portait Olympe. Ce dernier n'avait l'air que d'un simple accessoire. Mais c'était Marlène qui l'avait envoyé, et elle savait parfaitement qu'Olympe et Wendy étaient aussi intelligentes pour décoder la lettre qui avait accompagné ce présent, et que le simple accessoire contenait en réalité toutes leurs affaires.
Elle finit néanmoins par monter sur la petite estrade que les Blacks avaient installés dans une élégante et immense alcôve où l'attendait Sirius, un sorcier vêtu d'une robe traditionnelle derrière lui. Son père se détacha enfin d'elle et elle ne lui accorda même pas un dernier regard. Il ne méritait même pas sa colère.
La suite parût quelque peu flou à Marlène alors qu'elle se repassait leur plan en boucle dans sa tête. Elle n'écouta pas un traitre mot de ce que le sorcier disait et faillit même manquer à l'appel lorsqu'ils durent échanger leurs alliances.
Son regard se perdait dans la foule alors que le sorcier effectuait les derniers enchantements.
Et c'est alors qu'elle le vit. Et d'ailleurs elle ne sut comment elle avait fait pour ne pas le voir avant tant sa simple présence émanait de puissance et de pouvoir. Il était installé sur une autre estrade qui lui faisait face, Bellatrix assise plus bas et un énorme serpent se déplaçant avec lenteur à leur pied. Il était encore plus terrifiant que tout ce que Marlène avait pu imaginer. Il l'observait de ses yeux perçant plein d'avidité, le sourire le plus sombre et effrayant que Marlène n'avait jamais vu.
Elle ne sut alors ce qu'il lui prit. Peut-être que ce mariage avait finalement eu raison des dernières onces de raison qu'il lui restait. Peut-être était-ce la présence de ses sœurs juste à côté d'elle et son envie de les protéger qui lui donna cette dose infinie de courage. Peut-être en avait elle simplement marre, peut-être arrivait-elle à ses limites de ce qu'elle pouvait supporter.
Toujours est-il qu'alors que les dernières étincelles argents du cérémonial retombaient sur elle, elle releva alors la tête et darda son regard le plus furieux sur le Sorcier Noir. Une once de surprise passa dans les yeux de ce dernier.
Et c'est au moment exact où les premières fissures du murs apparurent derrière elles et que les trois autres Marlène débarquaient alors à travers la foule dans un vacarme de tous les diables qu'elle esquissa son sourire le plus mauvais avant de relever avec fierté ses deux majeurs en direction de Voldemort.
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je suis désolé pour tous mes autres personnages mais je crois que personne ne pourra dépasser Marls en terme de bad bitcherie 😩😩😩
Toujours est-il que j'espère que cette première partir du final (de la partie I ofc) vous aura plut hehe
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