10° Où ils risquent de tous mourir (alors qu'on est qu'au dixième chapitre)

- Encore une petite touche ici ! chuchota Andromeda suspendu par un sort dans les airs.

Marlène approuva avec un grand sourire avant d'ajouter quelque coups de pinceaux sur leur nouveau "vandalisme" comme l'appelait les professeur (et particulièrement McGonagall). Même si Andromeda et Marlène avait préféré les renommer "les fresques du déshonneurs". Par miracle, elles ne s'étaient toujours pas faites prises sur le fait. Mais ça n'empêchait pas Andromeda d'en prendre tout le blâme en signant à chaque fois leurs œuvres d'art.

- C'est sûr qu'après celle là, Dumby va me virer de ma maison ! ajouta Andromeda.

- Permet moi d'en douter, rétorqua Marlène. Le vieux fou peut-être aussi têtu que toi quand il le veut.

Car c'était cela le but d'Andromeda. Son grand plan. Cela faisait deux ans qu'elle s'arrangeait pour saboter ses ASPICS (et ceux de Ted avec elle...) et que sa famille faisait pression sur l'école pour qu'elle puisse redoubler. Pour la simple et bonne raison qu'Andromeda refusait de quitter l'école en étant à Serpentard, elle voulait se faire virer de sa propre maison pour finir à poufsouffle.
Marlène ne pouvait s'empêcher de songer avec amusement que c'était tout à fait là un comportement typique des serpents.

Marlène était désormais sa partenaire de crime. Pour la simple raison que ça la divertissait. Elle adorait la peinture, et de toute façon elle avait de plus en plus de mal à dormir le soir. Alors si, au moins pour une nuit, elle pouvait oublier ses problèmes, elle n'allait pas dire non.

Néanmoins cette nuit était différente. Marlène se figea soudain sur place en percevant un bruit à quelques couloirs de là.

- Andro. appela-t-elle la serpentard d'un murmure.

- Hum..., se contenta de répondre cette dernière, la tête a l'envers et un pinceau dans la bouche.

Marlène lui fit signe de se taire et tendit l'oreille. Il y avait bien un bruit de pas. Elle aurait reconnu cette démarche claudicante n'importe où.
Un miaulement retentit alors dans le château.

- Rusard ! s'exclama-t-elle.

Andromeda retomba brusquement sur le sol et rassembla précipitamment son matériel d'un coup de baguette.

- Salazard ! Jura-t-elle. J'avais presque terminé.

- Oui bah on terminera une autre fois. rétorqua Marlène en enfonçant ses pinceaux dans son chignon. Personnellement mon but n'est pas encore de me faire virer de la maison.

Et sur ces mots elle empoigna alors le bras de sa nouvelle amie avant que toutes les deux ne s'enfuient à toute jambes à travers les couloirs.

- Je sais que vous êtes là ! hurla alors ce cinglé de Rusard d'une voix à faire froid dans le dos.

Marlène s'apprêtait à tourner vers les escaliers pour rejoindre son dortoir mais les miaulements se firent alors entendre au dessus d'eux.

- C'est une blague !? maugréa-t-elle.

- Par là. fit alors Andromeda.

Ce fut à son tour de guider la Serdaigle. Et d'échouer une nouvelle fois.
Les miaulements semblaient être partout, et les cris de Rusard continuaient de résonner morbidement dans tout le château.
Elles finirent par arriver dans le hall d'entrée, leur seul refuge était alors la grande salle. Peut-être réussirait-elle à se cacher sous les tables sans que Rusard ne les trouve.
Marlène élimina cette idée avant même de l'avoir formulée. Ça ne marcherait jamais. Et il était catégoriquement hors de question qu'elle se fasse pincer. Il ne leur restait plus qu'une solution. Elle poussa alors avec force les immenses portes d'entrée et elle et Andromeda se faufilèrent dans le parc avec empressement.

Elles finirent par s'arrêter derrière une arbre, à bout de souffle. Mais leur répit ne fit que de courte de durée.

- Ne croyez pas m'avoir échappé comme ça ! S'écria alors Rusard. Croyez moi vous allez avoir la retenue de votre vie !

- Non mais il est complètement malade ! s'exclama Andromeda. Il ne sait pas quand abandonner ?!

- Oh non, non, non, se contenta de bredouiller désespérément Marlène. Je ne peux pas avoir de retenue il faut que j'aille aux entraînements de Quidditch, le premier match est dans deux semaines !

- Alors on va là. Dit finalement Andromeda avec fermeté en désignant quelque chose derrière Marlène.

Cette dernière se retourna et un "hein ?!" des moins élégants sortit de sa bouche en comprenant qu'Andromeda voulait l'emmener dans la forêt interdite.

- Il nous cherchera jamais là bas, c'est la seule cachette qu'il nous reste. répondit simplement Andromeda.

En d'autre moment, Marlène aurait sûrement trouvé un tas de raison de refuser. Mais là elle craignait trop de se faire attraper pour réfléchir à quoi que ce soit. C'était la pleine lune et cette dernière inondait le parc de sa lumière, il ne faudrait pas trop de temps à Rusard pour les retrouver.
Elle finit par hocher la tête et suivit docilement l'autre, la main serrée autour de sa baguette, un mauvais pressentiment grandissant en elle.

- Vous êtes vraiment tous cinglé chez les Blacks. murmura-t-elle lorsqu'elles entrèrent dans la sombre forêt.

- Dit la future Black. ricana Andromeda. Et puis c'est ce qui fait de notre charme.

- Oh je t'en pris je ne veux pas penser à ça. rétorqua Marlène avec une grimace de dégoût.

Un léger silence prit alors place entre les deux jeunes femmes tandis qu'elles continuaient de marcher, la menace de Rusard toujours encore bien à leur esprit malgré tout.

- Estime toi heureuse. dit finalement Andromeda. T'es pas tombé sur le pire d'entre nous. Tu aurais pu finir avec les maris de mes sœurs, et crois moi, s'empressa-t-elle d'ajouter avec un regard lourd de sens. Tu ne le voudrais pas.

- Et toi ? Dit alors Marlène pourquoi est-ce que t'es toujours pas mariée ?

- J'aimerai te dire que c'est parce que je sors avec Ted... soupira Andromeda. Mais la vérité c'est juste que j'ai réussi à faire fuir tous mes potentiel futur partenaire.

Nouveau silence. Jusqu'à ce que Marlène finisse par enfin le briser en réussissant à lui poser la question qu'elle brûlait de lui demander depuis des jours.

- Dis, fit-elle avec lenteur en gardant les yeux rivés sur le sol humide et noir. C'est vrai que Vold... Tu-Sais-Qui était au mariage de ta sœur.

Andromeda eut un hoquet de surprise avant de pousser un long soupir.

- Je ne pensais pas que ça se saurait de si tôt..., maugréa-t-elle. Mais à toi je peux te le dire. Oui. Ma famille est l'une des plus grandes partisantes de ce foutu Seigneur de la Mort.

Elle fit une courte pause en envoyant un regard plein d'empathie à Marlène.

- Et oui, il sera certainement là à ton mariage. elle hésita encore quelques secondes. Bella m'a dit que c'était lui qui avait initié l'idée des fiançailles.

Marlène accusa difficilement le coup. Elle aurait voulu hurler. Elle aurait voulu réduire en cendre le château entier tant l'angoisse et la colère étaient en train de faire vibrer son corps.

Mais elle ne fit rien de ça. Pour la simple et bonne raison qu'un cri bien particulier retentit alors au même instant non loin des deux sorcières. Le cri d'un loup.

°•○●☆●○•°


Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top