1° Où tout le monde préférait être n'importe où sauf là
Jamais Marlène ne s'était sentie si ridicule.
Là à attendre avec son père qui se dandinait sur place, empêtrée dans son horrible robe de sorcière qui avait pourtant coûtée plus que ce qu'elle n'avait jamais pu se payer.
Mais le pire restait bien certainement sa tête.
Son père avait demandé à sa Tante de venir la préparer et Marlène avait faillit avoir un infarctus en voyant le résultat dans le miroir.
Sa Tante avait usé de sa magie pour lisser momentanément sa crinière de boucle blonde.
Elle lui avait appliqué elle ne savait quelle potion sur le visage et sa peau jaunâtre couvertes de cicatrices ainsi que ses énormes cernes s'étaient transformées en un magnifique tain de porcelaine.
Sans parler de tout le maquillage qu'elle avait mis sur la jeune fille.
Marlène ne s'était pas trouvée particulièrement moche mais ce n'était juste pas elle... (et Lily Evans se serait certainement payé de sa tête si elle l'avait vu comme ça).
Son amie aurait encore plus rit si elle avait appris ce qu'elle faisait là.
Marlène McKinnon, la redoutable attrapeuse de Serdaigle, obligée d'épouser un garçon qu'elle ne connaissait certainement même pas.
Et à tout juste dix-sept ans en plus de tout ça...
Elle avait eu beau protester, hurler, faillit détruire la maison (oups), son père avait été intraitable sur le sujet. Elle n'avait pas le choix et lui non plus.
Il ne savait pas ce qu'il adviendrait de son poste au ministère s'il refusait cette étrange demande que lui avait fait son supérieur.
Celle de fiancer sa fille à un de leur crétin d'ascendants.
Ce dernier point était celui qui avait finit par convaincre Marlène. Son père avait déjà du mal à l'élever elle et Wendy et Olympe, ses deux toutes petites sœurs, alors elle ne savait pas s'ils s'en sortiraient s'il perdait son emploi.
Et puis, le fait que c'était une ancienne connaissance de la famille à qui elle était promise n'avait rien arrangé.
De toute façon, songea Marlène en ébouriffant rageusement ses cheveux, tout part en vrille depuis que Maman est morte.
- Ne fais pas ça ! S'exclama alors son père en s'approchant d'elle pour la recoiffer. Si tu savais tout les efforts qu'à mis Tante Maggy pour te rendre présentable.
Marlène leva les yeux au ciel et éloigna le bras de son père d'une tape. Une étincelle sortit alors de ses doigts et alla s'écraser sur le poignet de son père qui n'esquissa même pas un geste de défense.
Il se contenta de claquer la langue d'agacement et la fusilla du regard.
- Enfin Marlène, la reprit-il d'un œil lourd de reproche, contrôle toi un peu. Ce n'est pas le moment de montrer à ton futur époux ton abomination.
Marlène s'écarta d'un bond de lui et ce fut à son tour de le fusiller du regard.
Abomination.
C'était comme ça que son père la traitait depuis que sa mère était... parti.
Elle aurait envoyé à St mangouste la première personne à l'avoir traitée ainsi à Poudlard. Mais il s'agissait de son père, et c'était comme s'il lui plantait un coup dans le cœur à chaque fois qu'il prononçait ce mot.
La fenêtre de la vaste antichambre dans laquelle ils se trouvaient s'ouvrit alors d'un coup, déversant un vent glacé dans la pièce qui fit voler leur manteau.
Marlène aurait bien voulu s'envoler avec eux mais c'est à ce moment là que la porte s'ouvrit.
Une grande femme à l'apparence encore plus impeccable que Marlène fit alors son entrée dans la pièce.
La jeune sorcière la reconnut, il s'agissait de la même femme qui les avait accueilli dans cette immense maison, Walbumachinchose. Elle avait l'impression de l'avoir déjà rencontré quelque part... surement une ancienne amie de sa mère avec qui elle adorait aller à ces interminables dîners.
Elle avait une mine sérieuse mais n'en restait pas moins magnifique.
De long cheveux noir ramenés en une coupe sophistiqué encadraient les traits fins de son visage. Et ses yeux gris perçant jaugeaient Marlène d'un regard qui l'avait mit mal à l'aise dès qu'elle avait passé le pas de la porte, oui, elle était presque sûre d'avoir déjà vue des yeux pareils.
- Mon fils ne devrait pas tarder. déclara-t-elle d'une voix froide.
Elle semblait encore plus sévère que le père de Marlène. Ce dernier émit un couinement tandis que la jeune sorcière commençait à sérieusement envisager de prendre la fuite. Si c'était ça la mère, Marlène était de moins en moins sûr de vouloir rencontrer le fils.
- Mais puisque je vous dis que je ne veux pas y aller. maugréa alors quelqu'un de l'autre côté de la porte.
Marlène fronça des sourcils, cette voix lui disait affreusement quelque chose. Et elle n'était pas sûre de vouloir savoir à qui elle appartenait.
- On en à déjà parlé. répliqua un autre homme qui, à l'entente, avait l'air plus vieux. Walburga ?
La femme pinça des lèvres en serrant ses mains entre elles, l'air profondément agacé.
Bon, au moins son futur époux ne semblait pas plus enclin qu'elle à se marier.
Elle afficha la mine la plus dure qu'elle pouvait faire en espérant désespérément que son regard puisse faire fuir "l'heureux élu".
- Sirius ? appela la mère.
Marlène eu soudain un hoquet de surprise et se figea sur place, la bouche grande ouverte à s'en décrocher la mâchoire.
Par Merlin. Non..., ça ne se pouvait pas.
Non, non, non. Tout mais pas ça.
Mais elle entendit alors un grognement qui lui était bien familier de l'autre côté de la porte et Sirius Black fit son entrée dans le vestibule.
Il avait perdu sa dégaine de tombeur qui faisait craquer toute les filles à Poudlard. Et devant son costume de sorcier impeccablement mit et ses cheveux d'habitude long et en constante bataille ramenés en un élégant catogan, la jeune fille douta un instant qu'il s'agissait bien de lui.
Mais les yeux gris (qu'il avait visiblement hérité de sa mère) remplit d'effroi qu'il posa sur elle lui confirmèrent qu'il s'agissait bien du crétin qu'elle détestait.
Sirius Black, son ami d'enfance et désormais ennemi juré. Elle n'arrivait pas à croire qu'elle n'avait pas reconnu sa mère tant cette dernière les avaient tous les deux terrifiés lorsqu'ils étaient enfants.
Sirius Black, l'une des personnes qu'elle avait le plus envie de jeter dans le lac de Poudlard dans les pourtant nombreuses qui peuplaient sa vie.
Sirius Black, ce garçon insupportable et terriblement imbu de sa personne qui pensait que le monde entier lui appartenait.
Sirius Black qu'elle avait réellement faillit tuer par accident lorsqu'ils étaient enfants.
Sirius Black qui avait faillit la tuer elle lors du dernier match de Quidditch, lui volant la coupe.
Sirius Black ce casse pied qui ne cessait de les embêter avec son autre pot de colle, elle et Lily.
Sirius Black avec qui leurs parents avaient décidés de la fiancer.
Ils avaient tant de différents, mais c'est pourtant d'une même voix qu'ils prirent fermement la parole pour déclarer avec force :
- Il n'en est pas question.
°•○●☆●○•°
Et voilà enfin le premier chapitre !
Si vous trouvez qu'il a des airs de prologues c'est normal, à la base je devais mettre le prologue précédent en épilogue (oui oui j'ai commencé à écrire par la fin x) mais j'ai finis par opter sur celui d'avant parce que je me disais que ça vous intriguerait un peu plus
Enfin, bon, j'espère que ce premier chapitre vous aura plût, je commence par introduire Marlène avant de vous présenter sa joyeuse bande de tocardes qui arrivent dans le prochain chapitre ;)
Et je tease aussi déjà un peu sur ses capacités quelque peu hors normes ehe
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