XI


🔺⚫️Écoutez la musique en média pour plus de sensation⚫️🔺

Pdv de May:

Je marche sur la route, elle est calme, entourée de bois. La neige tombe en petits flocons. Un frisson parcourt mon échine, où suis-je? Un grognement résonne, je tourne la tête, il vient des bois, un grognement de bête féroce. Je commence à courir, les grognement se rapprochent, tout comme la bête. Je me retourne sans cesser de courir en et aperçois une ombre, elle est à vingt mètres de moi, j'accélère. Mon souffle devient court, un noeud se noue dans mon estomac, l'ombre se rapproche et hurle, un hurlement de loup...

Puis soudain plus rien... Plus de grognement, plus de hurlement... Le silence total. Je grelote, il faut que je trouve un abri, je continue de courir. Quelque chose accroche mon pied gauche et je m'effondre à terre, je me relève en grimaçant de douleur, mon genoux est en sang. Je lève la tête, une masse noire est apparue à quelques mètres de moi, c'est fou comme je vois flou.

Je m'approche, la forme se dessine et laisse place à une voiture complètement détruite, je m'arrête, j'hésite à faire demi-tour, mais ma curiosité habituelle reprends le dessus. Je m'approche encore plus, c'est difficile de croire que cette chose ressemblais à une voiture avant... Mais l'accident est récent, de la fumée s'échappe de la voiture, et d'un autre véhicule... Ce véhicule... Je le reconnaîtrait entre mille...

Une moto...

Je me lève en sursaut, en nage, les draps me collent à la peau, où suis-je? J'observe la pièce, des posters, des photos, ah! Oui c'est vrai! Je suis chez dans la chambre de Thomas... Je me rallonge violemment, mon crâne cogne la tête de lit en bois.

<<-Aïe...>>

Je me retourne et hume le coussin, il sent bon, il sent Thomas. Je sourit, cette odeur est rassurante, mais ne m'aide pas à dormir, je suis trop secouée par ce cauchemar, il est de plus en plus fréquent. Je décide de me lever et de sortir, il y a une porte qui mène à une grande terrasse, je l'ouvre et sors.

Le vent fait voler mes cheveux, je marche vers la balustrade et m'y appuie. Middleton est magnifique! Même si je ne vois presque rien avec ma myopie... Les fenêtres des maisons sont encore allumées, il y a une fine couche de neige blanche sur les toits. Je souris face à cette beauté, ce n'est pas comme Londres, même si cette ville est belle, Middleton est encore mieux!

<<-Toi non plus? Je sursaute, Thomas se trouve derrière moi, souriant. T'arrive pas à dormir.
-Non...
-Et je t'ai encore fait peur... C'est ma beauté qui te surprends?
-Pffff... Je souffle.
-Si si si! Insiste-t-il. Il faut que tu te fasse à l'idée... C'est moi le plus beau!
-Mmmmaiiiis ouii bien suuuuur!
-Eh! Ne rigole pas! C'est vrai! Je suis un héro! Il s'assied sur la balancelle, je le rejoint.
-Mais oui! Je te crois, tu est MON héro!>>

Il sourit et bombe le torse, fier de lui. Je ris et le prends dans mes bras, il rigole à son tour.

<<-Demain, on ira en ville pour trouver des cadeaux, je dois t'avouer que je n'ai pas encore de cadeau pour toi... Me dit-il.
-Tu crois que moi j'en ai? Je ne pensais pas qu'on allait passer Noël et le nouvel an ensemble! Je dis en me séparant de lui.
-Oui... C'était comme qui dirait, un peu imprévu!
-Un arrangement de dernière minute. >>Rit-il, je l'imite.

<<-Merci... Je dis au bout d'un moment.
-Pourquoi? S'étonne-t-il.
-Par exemple, pour m'avoir invitée alors que tu aurais pu passer tranquillement des vacances en famille, pour m'avoir passé ta chambre, ou pour être là tout simplement...
-Merci à toi d'avoir accepté de venir, de ne pas TROP avoir insisté quand je t'ai proposé ma chambre, je pouffe, et d'être là toi aussi, je n'ai pas envie de dormir, j'aime bien parler avec toi, c'est chouette.
-C'est réciproque! Je ris.>>

Il sourit et passe sa main autours de mes épaules, nous regardons la ville, silencieux.

<<-Thomas?
-Ouais?
-Quand je t'ai dis que je ne connaissait pas mon père, avant tu m'avais dit que ton père est parti quand tu étais ado...
-Mark n'est pas mon père biologique... M'explique-t-il. Mais pour moi il est mon vrai père, pas cet abruti qui nous a abandonné sans rien dire, qui a laissé ma mère avec deux enfants sur les bras, j'avais dix ans et ma soeur venait juste d'avoir neuf ans.
-Je ne comprends pas comment on peut faire ça! Abandonner la personne qu'on aime et ses enfants, c'est inhumain!
-Ouais...>> Murmure Thomas.

Je pose ma tête sur son épaule, il resserre son étreinte.

Au bout d'un moment je tourne les yeux vers lui, il me fixe, je fais de même en plissant les yeux. Il cède très vite en ricanant, s'écarte et prends ma main, je le vois baisser la tête et fixer mon bras, les sourcils froncés. Il tourne mon poignée pour que le creux de ma main soit face à lui.

<<-C'est un vrai? Me demande-t-il.
-Oui.
-C'est... Comme sur un ipod?
-Oui.
-C'est beau... Murmure-t-il en examinant mon tatouage de plus près. Ça a une signification?
-Oui. Je dis en rigolant. Décidément je ne sais dire que ce mot.
-Et c'est quoi?
-J'aimerais avoir une télécommande pour contrôler la vie comme la musique. J'aimerais m'en servir pour contrôler le temps, contrôler le futur... Tu vois avec celle là, je pointe la touche "back", je pourrais remonter le temps pour réparer les erreurs, ou pour revivre les meilleurs moments... Avec les deux là, je pointe la touche "stop" et "start", je pourrais arrêter le temps, pour réfléchir ou pour profiter puis pour continuer. Avec la quatrième, je fais pareil en pointant l'avant dernière, je pourrais passer le temps et les moments chiants comme... Euu... Le cours de math! Il rit. Et puis... Bah la dernière je sais pas à quoi elle sert. J'ai jamais compris à quoi elle servait!>> Je m'exclame en riant.

Tout ce que je disais était la vérité, par contre cette télécommande n'existe pas...

<<-Mais ce serait chiant tu sais... Dit-il après un moment de silence.
-De quoi?
-De tout contrôler, ton futur, tes actes, tes erreurs... Ça doit être un peu chiant à la fin, non?
-T'as raison. >>Je souris, il fait de même.

Un long silence s'en suit, je remarque que sa main est toujours sur la mienne, il la caresse avec son pouce. Je lève la tête vers lui, il me regarde et sourit, je sens mes joues s'enflammer, retire ma main et détourne le regard. Un silence gêné s'en suit, je continue d'observer la ville.

<<-Et... T'en a d'autres?
-De quoi?
-Des tatouages... T'en a d'autres?
-Oui... J'en ai un à l'omoplate gauche et un dans la nuque.
-Tu me les montres? Me demande-t-il en souriant.
-Euu... L'omoplate ça va être difficile mais je veux bien te montrer l'autre.>>

Je lui tourne le dos et soulève mes cheveux, je sens son souffle s'échouer dans la nuque, tout comme son odeur, je ne peut m'empêcher de sourire. Quand sa main effleure les deux flèches pointant le ciel, je frissonne et ferme les yeux, je peux sentir sa peau sur la mienne.

***Attention important, je me suis mise à ajouter des tonnes de gifs pour représenter la frimousse de notre ami Thomas, je m'en excuse parce que c'était plus fort que moi...***

<<-Et celui là... Il signifie quoi? Murmure-t-il, presque à mon oreille.
-Ma mère me disait toujours de garder la tête haute, de ne pas écouter les moqueries des gens. Elle me disait de toujours être fière de moi, rester moi même car c'est pour ça qu'on est tous uniques.>> Je lui explique en me retournant et en coiffant mes cheveux.

Il sourit, qu'il est beau quand il sourit. Son sourire illumine tout son visage, plisse ses yeux...

C'est contagieux, je ne peux empêcher la commissure de mes lèvres de s'étirer et d'atteindre mes oreilles. Je me perds dans ses yeux, si sombres, si pétillants, si mystérieux. Son regard se pose sur ma bouche, son sourire diminue petit à petit, je vois ses sourcils se froncer et ses yeux s'assombrir encore plus. Je perds un peu mon sourire et cherche son regard.

Je ferme les yeux pendant une seconde qui me paraît une heure, je sens quelque chose effleurer la main, je n'ai pas besoin de le voir pour deviner, grâce à la chaleur et la douceur, que c'est sa main.

Il s'approche, tout doucement mais il s'approche... Mon coeur bat la chamade, j'ai l'impression qu'il va littéralement sortir de ma poitrine. Il serre ma main, ce qui provoque une onde électrique, il reste dix centimètres entre nos lèvres.


<<-May... >>Souffle-t-il, mon nom sonne différemment à l'orée de ses lèvres.

Je vais exploser... Je ferme les yeux.

Il y est presque, quand je décide d'ouvrir mes paupières, son regard est posé sur mes yeux, les siens sont écarquillés... Il les cligne et recule, mes joues s'enflamment. Qu'est-ce qu'on s'apprêtait à faire?! Ses yeux fixent les miens, mais j'évite son regard, je dois sûrement être écarlate. Je me r'assied normalement, face à la ville enneigée. Je prends une longue inspiration, puis souffle l'air.

<<-Merde...>> Murmure Thomas.

Je me tourne vers lui, il regarde ses pieds, ses sourcils sont froncés, ses yeux écarquillés. Puis au bout d'un moment, il les ferme si fort que ses paupières se plissent.

<<-Merde merde merde... Désolé May...>>

Il se lève et rejoint sa chambre, me laissant seule, dans le froid. Je fixe l'horizon... Même le silence me fait mal aux oreilles...

Je décide au bout d'un moment d'aller me recoucher.

Mais l'odeur de Thomas sur son oreiller et ses draps n'est plus rassurante... Elle ne fait que me rappeler ce qu'il s'est passé, la discussion, le "presque-baiser", la façon dont il m'a laissé seule. Une larme coule inconsciemment sur ma joue, je ferme les yeux.

Pdv de Thomas:

Je suis trop con... Pourquoi j'ai fais ça? Peut-être parce qu'elle est jolie... Non... Elle est magnifique. Et que son sourire pourrait rétablir la paix dans le monde. Que ses yeux m'hypnotisent...

Mais maintenant... Je suis sûr qu'elle me déteste, je l'ai presque abandonnée sur mon balcon.

Faut choisir... Soit tu l'embrasses... Soit tu fais rien.

Pour une fois que la voix dans ma tête, celle qui m'énerve chaque jour, chaque minute, chaque secondes, a raison. Je n'aurais pas dû prendre sa main, la serrer, la caresser... Murmurer son nom et m'approcher...

Et dire que j'ai faillit l'embrasser... Il se serait passé quoi après? Elle m'aurait repoussé. On ne se serait plus parlé. Et elle m'aurait détesté.

Remarque... Je crois qu'elle me déteste.

Je suis trop con... Je le dis et le répète. Je suis trop con. Elle venait juste pour parler, pour qu'on s'amuse et j'ai tout pourri avec mes questions débile et à raconter ma vie...

Je sais pas ce que je ressens pour May, mais elle, elle ne ressent rien, à part l'amitié. Elle est magnifique, drôle, gentille, toujours là pour les autres, souriante et positive... Je ne sais pas si elle a des défauts... Ah si! Elle se sous-estime. Quoi que, c'est peut-être juste la modestie et alors ça rejoint le côté des qualités et je reviens sur ce que j'ai dit... Elle n'a pas de défauts.

Il faut que je dorme, sinon je vais être crevé demain.

Demain...

Demain, je revois May, et... Si elle me déteste, je devrais quand même aller en ville avec elle. Je ne saurais pas supporter le fair qu'elle puisse ne pas me parler... Non... Je ne saurais pas.

C'est avec l'image de May que je m'endors.

***********************************************

Coucou! Désolé pour le retard mais j'essayais de terminer Forget your past. Maintenant que c'est fait, je peux me consacrer à mes trois autres fictions.

Bisou😘

Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top