• ♡ Chapitre 7 ♡ •

Je me regardai dans le miroir.

J'ai la peau pale. Des yeux verts que je tiens de mon père et de long cheveux bruns que je tiens de ma mère.

J'ai rien de spécial.

(-C: arrête de te rabaisser, pour une fois.
-M: je me rabaisse pas, je dis juste la vérité.)

Bref...

Je sortis de la pièce et allais me diriger vers ma chambre, quand...

??: "Claudia?"

Je me retournai en sursaut.

Moi: "Martinus ! Tu m'as fait peur !"

Martinus: "Pourquoi tu pleurais ?"

Comment...

Moi: "Comment... Je..."

Martinus: "Essaies pas de me mentir."

Il croisa ses bras et s'approcha de moi. On était plus qu'à quelques centimètres. Je sentais sa respiration.

Je dus lever les yeux.

Moi: "Je sais pas ce que t'as entendu, mais je pleurais pas."

??: "MARTINUS? TU VIENS?"

Moi: "Faudrait peut-être y aller."

Je fis un pas en arrière et partis vers ma chambre.

J'entrai et m'assis sur mon lit.

Marcus: "Ça vas? On dirait t'as vu un fantôme."

Je rigolai légèrement.

Moi: "J'ai vu pire qu'un fantôme, je t'ai vu toi."

Il fit genre d'être vexé.

Marcus: "Hé, moi je suis magnifique, ok ?"

Je rigola face à sa tête de " vexé ".

Marcus: "Rigole pas, toi !"

Il me mit une petite et légère tape sur l'épaule et commença à me faire des chatouilles.

Moi: "Marcus ! Arrête !"

J'étais pliée en deux.

Martinus: "Marcus !"

Marcus se stoppa et on se retourna, tous les deux vers Martinus qui avait les bras croisés et qui avait l'air énervé.

Il fit signe à Marcus de le suivre, me laissant ainsi seule.

Je me rassis sur mon lit et pris mon téléphone.

Je vérifiai si j'avais des messages.

Et, tient ! Un message en privé.

@sarahanderson
Viens me voir, si t'as le courage. Pétasse ! Tu mériterais de mourir, après ce que t'as fait ! Je t'attend ! Je sais t'as pas le courage ! Au moins ta mère, elle l'avait.

Attendez ! Quoi ? Elle ? Non ! Pitié ! Et pis d'où elle parle de ma mère ? Bien sûr que j'ai le courage ! Attends, j'arrive te défoncer ta guele !

Je me levai de mon lit, mis ma veste en jeans, mes vans et descendis en bas.

Je passai devant Marcus et Martinus, sans leur adresser le moindre mot.

Marcus/Martinus: "Claudia ?"

Je sortis de la maison, en claquant bien fort, la porte.

Je me mis alors en marche. Je sais où elle se trouve, là où sa fait le plus mal. Près de la tombe de mon père. Pourquoi ? Et bah, c'est simple.

Sarah était ma meilleure amie. On était inséparable. Jusqu'au moment, où la meuf populaire de notre ancienne école, est venu la voir pour lui demander si elle voulait rester avec, parce que elle était hyper belle et tout... Et elle a dit oui, mais à une condition : arrêter d'être avec moi. Et elle l'a fait. Elle m'a abandonné, laisser tomber au moment où mon père et mort. Le pire moment pour laisser tomber une amie.

À partir de ce jour, je n'ai plus jamais eu d'amis. Personne. C'est pour ça que j'ai peur d'être amie avec Marcus et Martinus. Ça me fait peur. Je suis toujours seule, sans personne. J'ai appris à vivre seule, à me débrouiller toute seule. J'ai peur. C'est con, je sais mais... C'est difficile pour moi, après tout ce que j'ai enduré. Je peux pas redevenir normale et heureuse comme avant. Trop de trucs on changer. Ma vie à basculer du mauvais côté. Je suis plus là même, sans lui. Je suis plus rien, tout court. Personne me voit comme qui je suis réellement. Je m'en fous d'avoir des vrais ou des faux amis. Tout ce que je demande c'est une vie tranquille et que les gens arrêtent de me juger sur qui je ne suis pas. Je veux vivre pour une fois. Je veux pouvoir respirer. Je veux sortir de chez moi et savoir qu'aujourd'hui sera une bonne journée. Que je vais revoir mes amis/amies. Mais... Pas tous les rêves deviennent réalité. Et c'est bien ça le problème, chez moi. C'est que rien, aucun rêve, ne devient réalité. Tout est un cauchemar. Tout...

Après quelques minutes de marche, j'arrivai enfin au cimetière.

Je cherchai et cherchai, mais aucune trace d'elle.

Je décidai d'abandonner et de rentrer, pour éviter que Mac et Tinus soient tous seul. Mais j'ai comme un mauvais pressentiment. Je sais pas pourquoi, mais je l'ai.

Je rentrai dans la maison et...

J'ai eu raison sur mon pressentiment !

Elle est là !

Sarah: "Claudia, chérie! J'ai fait la connaissance de tes nouveaux amis. Marcus et Martinus, c'est ça?"

Ils hochèrent la tête.

Moi: "Sors !"

Sarah: "Mais..."

Je l'interrompit.

Moi: "SORS !"

Elle fit semblant de pleurer et sortis de chez moi.

Marcus: "Pourquoi tu l'a mis dehors ? Elle était sympa."

(-C: ils sont tous pareils ! Personne ne voit qui elle est !
-M: elle...elle a de nouveau réussi.)

Je sentis les larmes me monter au yeux, alors je me suis mise à courir jusqu'à ma chambre. J'ai fermé à clés. Et je me suis effondrée.

Je veux disparaître ! Pour toujours ! Je veux le rejoindre ! Je veux être avec lui!

Moi: "Papa? Si jamais, tu mentends. Je veux que tu saches que je t'aime plus que tout et que jamais, mais jamais, je ne t'oublierai. Tu es tout pour moi. Tout ! Tu te rappelle de notre promesse ? Celle qu'on a fait quand j'avais quatre ans. Oui, celle où on c'était promis de ne jamais se séparer et bien... Jamais on se séparera. Jamais ! Je te le promets !"

Ça m'arrive de lui parler. Ok, c'est bizarre, parce qu'on dirait que je parle toute seule, mais je sais qu'il m'entend. Je le sais.

On toqua à la porte, ce qui me dit sursauter.

??: "Claudia, je sais que tu pleures. Ouvre, s'il te plaît."

Martinus ?

J'ouvris la bouche pour parler, mais la refermai juste après.

Moi: "Ça vous dit de voir un film d'horreur ?"

Martinus: "Si tu veux. Mais quoi ?"

Moi: "The Visit ?"

Martinus: "Ok. Mais va falloir que tu sortes, si tu veux voir le film."

Je l'entendis rire, à travers la porte. Ce qui me fis rire aussi.

Moi: "Donne-moi une minute."

Martinus: "Ok. Je compte."

Je rigolai.

Moi: "Ok."

Martinus: "Je commence. Un..."

Je me leva et me changeai. Je mis mon pyjama. C'est à dire, un crop-top et un short. Je n'oubliai pas de mettre ma jaquette, pour éviter de montrer mes coupures.

J'ouvris la porte.

Martinus: "Quarantes secondes. Wow !"

Je rigolai et lui fis signe de me suivre.

Je sentais son regard sur moi. C'est déstabilisant. Même hyper, beaucoup.

Moi: "T'as finis de me mater ?"

Je le regardai, le vis rougir et il baissa la tête.

Je rigolai légèrement.

Il est chou.

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