Chapitre 48

J'ouvris les yeux sur une pièce sombre, dénudée de lumière. Seule une faible couleur orangée sortait de sous la porte métallique. Tout me semblait étrange, inconnu. Je ne connaissais clairement pas cet endroit.

Encore un lieu secret ou ma mère adorait venir !

J'essayai difficilement de me relever mais une violente douleur me prit au niveau de mes côtes et je me recoucha instinctivement par terre.

Je touchai délicatement ma blessure puis grimaça et retira ma main aussitôt.

J'avais l'impression d'étouffer. L'air me manquait et j'essayais désespérément de respirer normalement. Mais ma blessure ne m'aida pas beaucoup.

Avec un faible élan de courage, je me relèva difficilement, une main posée sur ma côte droite. Je réussi à m'asseoir par terre, dos contre mur. Je tendis ma jambe droite, gardant la gauche légèrement repliée.

Ma respiration était légèrement saccadée. Et mes yeux essayaient de s'habituer à la faible lumière qui régnait dans la pièce.

J'avais l'impression d'être l'actrice principale dans un terrible film d'horreur.

Je ne sais combien de temps je suis enfermée ici. Un jour ? Une semaine ? Je ne sais pas. J'ai perdu la notion du temps. Je ne la pensais pas capable de kidnapper sa propre fille ! Elle m'avait enfermée dans cette pièce sombre et froide. Digne d'un feu film d'horreur.

J'avais froid. Terriblement froid. Faim et soif. Je n'avais rien avalé depuis mon arrivée ici. Et je savais que ma mère ne comptait rien m'amener à manger. Elle préférait que je meurs de faim plutôt que le faire elle-même.

Aussi étrange que ce soit, je n'avais pas envie pleurer. Pas même de verser deux, trois larmes. Je devais me retenir de craquer, pour éviter de donner ne serait-ce qu'un instant de plaisir à ma mère. Je savais qu'elle attendait que je craque pour se marrer. Mais je ne comptais pas lui donner ce plaisir là.

Je massai mes tempes. Mon crâne me faisait mal.

Je ne me souvenais pas de grand chose. Juste que j'étais sortie avec mes amis et mon petit ami et qu'après j'avais vu une silhouette puis plus rien. Mes souvenirs étaient vagues, flous...

« Moi: "Pourquoi ?"

Maman: "Parce que !" »

Quelques brins de souvenirs me revenaient. Ceux d'avant mon enfermement.

Je secouai la tête.

« Maman: "Tu m'as tout pris ! À cause de toi, je n'ai plus rien !"

Moi: "Tu as tout perdu toute seule. Tu t'es mise dans ce pétrin, toute seule !"

Sa main heurta violemment ma joue. Avec une telle violence, je tomba au sol, ma tête heurtant violemment le mur. »

Après ça, j'avais perdu connaissance pour la deuxième fois.

Je touchai l'arrière de ma tête et il me semblait que du sang séché recouvrait une partie de ma blessure. Quant à ma côté, l'hématome était presque noir.

La porte métallique s'ouvrit dans un bruit sourd et je sursauta. Puis essaya de me relever, appuyée contre le mur.

Ma génitrice entra dans la pièce, un plateau en main. Et un sourire toujours scotché sur son visage.

Maman: "Je t'ai apporté à manger."

(-C: Sûrement empoisonné. )

Sans prendre en compte ses paroles, j'ouvris la bouche.

Moi: "Où est-ce que je suis ?"

Aucun son ne sortit de sa bouche et je commençais à perdre patience.

Elle posa le plateau à mes pieds, son sourire de psychopathe affiché sur son visage.

Un rapide coup d'œil vers le plateau et j'eus une furieuse envie de mourir de faim. Mais qui serait capable de marcher ça ? C'est juste horrible. La nourriture semblait plus vielle que ma mère. Sûrement pourrie.

Moi: "Où est-ce que je suis ?"

Ma voix se faisait de plus en plus dure et froide.

Maman: "Tais-toi ! Tu es où je veux que tu sois ! Tu es enfermée dans dans un hangar abandonné et personne ne viendra te chercher !"

Si ! J'en suis certaine. Ils ne m'auraient pas abandonnée. Pas Martinus, en tout cas.

Se fut à mon tour de sourire.

Moi: "Tu crois ?"

Elle s'approcha de moi. Ma mère semblait être dans une colère noire. M'attrapant par la gorge, elle me souleva du sol.

Je manquais d'air mais mon regard restait encré dans le sien. Je voulais lui montrer que je n'avais pas peur d'elle.

Maman: "Tu n'es rien d'autre qu'une petite humaine insignifiante ! Tu n'es rien !"

Moi: "Je suis celle qui est sortie de ton putain de ventre."

Mon genou heurta violemment son ventre. Elle lâcha ma gorge, se pliant en deux. Je tomba lourdement au sol puis me releva difficilement.

Ma côte, putain !

La porte étant toujours ouverte était ma seule issue. Je me jeta sur celle-ci. Mais elle m'attrapa par le bras, me tirant en arrière.

Maman: "Tu n'iras nul part !"

Puis elle commença à me frapper violemment comme quand j'étais petite.

« Maman: "C'est normal que personne ne t'aime ! Parce que personne ne t'aimeras. Jamais ! Tu n'es qu'une erreur ! Ma mère avait raison quand elle m'a dit de me méfier de ton père !" »

« Martinus: "Je t'aime, mon ange. »

« Papa: "Tu as fait souffrir trop de personnes, tu vas finir en prison." »

« Moi: "Tu ne vas pas gagner, Katherine."

Maman: "Je finis toujours par gagner !" »

Moi: "Cette fois, tu ne gagneras pas, Katherine."

Son rire redoubla et je pris mon courage a deux mains. Je lui décrocha un coup de pied, la faisant trébucher. Je me leva à toute vitesse puis lui décrocha un crochet droit. Elle tomba au sol puis cracha du sang. Je plaça mon pied au niveau de sa gorge.

Maman: "Tu ressemble énormément à ton père."

Moi: "Tais-toi !"

Maman: "Mon seul but était de faire souffrir ton père et tu sais pourquoi ? Parce que son père, un ancien avocat, à fait condamner MON père ! À cause de lui, il est partit et m'a laissé tomber ! À ma mère et moi !"

Moi: "Tu méritais pire ! Tu n'es rien sans argent, Katherine ! Tu n'as rien ! La seule chose que tu avais c'était une fille mais tu l'a laissé tomber ! Tu l'a abandonné !"

Je lutai contre mes larmes. Mon corps était parcourut par un sentiment de rage.

Ma mère semblait avoir prit conscience de mes paroles.

Maman: "Je t'ai toujours aimé..."

Je secouai la tête de droite à gauche.

Moi: "Tu n'es plus rien, Katherine !"

Maman: "Je suis ta mère."

Moi: "Non, tu ne l'es pas. Tu ne l'as jamais été ! Et tu ne le seras jamais."

Maman: "Mon sang coule dans tes veines, Claudia."

Moi: "Il a cessé de couler depuis que mon père est mort."

Je retira mon pied de sa gorge puis lui asséna un coup de pied dans le ventre. Elle se tordit de douleur.

Moi: "Suis-moi et on te retrouve morte."

Je lui lança un regard noir avant de sortir l'arme que Mario m'avait donné puis de quitter de la pièce. Je ferma la porte.

Maman: "CLAUDIA !"

Elle frappa violemment sur la porte. Celle-ci ne s'ouvrait que de l'extérieur et non de l'intérieur.

Moi: "Passe une bonne journée en enfer."

Je faisais référence à la prison.

Le couloir était vide. Je regardais des deux côtés, cherchant une échappatoire.

Des pas se firent entendre et je pris la direction opposée.

??: "Elle aurait dû être de retour depuis longtemps !"

??: "La petite ne s'en serait pas prit à elle !"

Collée derrière un mur, j'écoutais attentivement la discussion. La porte métallique s'ouvrit et la voix de ma mère résonna dans tout le hangar.

Maman: "Elle est partie ! Retrouvez-la ! Quant à toi, Carl, occupe-toi de son Martinus chéri !"

Carl ? Le père à Jack ? Comment est-ce possible ? Je lui avais fait confiance !

(-C: Comme quoi, il ne faut faire confiance qu'à soi-même ! )

Et pour Tinus, je sais qu'il ne feront rien. Il est sûrement avec Mario. Du moins, je l'espère. Il ne ferait rien de stupide.

(-C: Pour te retrouver, il serait près à tout. )

Je commençai courir dans les couloirs de ce lieu. Un vrai labyrinthe !

Perdue, je ne me rendis compte que trop tard qu'un homme se dirigeait vers moi.

Je repris mes esprits puis exerça les techniques que m'avait appris Mario. Comme quoi ça n'avait pas servit à rien !

L'homme se tapa la tête contre le sol, tombant à terre, recroquevillé sur lui-même.

Moi: "Connard !"

Après ce magnifique compliment, je ramassa son arme que je plaça au niveau de ma cheville, cachée par mon pantalon et par ma basket.

Je souffla un bon coup, essayant d'oublier la douleur de ma côte.

Je repris ma course dans les couloirs. Ils étaient juste effrayants. Ce lieu ne ressemblait en rien à un hangar, il était pareil à un asile psychiatrique.

Les voix et les pas de firent de plus en plus proche et je n'avais pas de lieu où me cacher.

C'est alors que je me fis tirer en arrière, me retrouvant collée à un torse dur, une main sur ma bouche.

Je commençai à me débattre jusqu'à ce que le souffle de l'homme derrière moi touche ma peau.

??: "Calme-toi ou tu vas attirer l'attention sur nous."

Il retira délicatement sa main de la bouche, espérant que je reste silencieuse.

Moi: "Jack ?"

Jack: "Chut."

Sans le moindre bruit, il me poussa dans une salle vide contenant un bureau en bazard et des feuilles ainsi que plusieurs objets, tels que des ordinateurs recouvrant le sol en pierre. Un vrai asile !

Me rattrapant de justesse sur le coin du meuble, je me tourna vers mon camarade de classe, avec une furieuse envie de l'égorger sur place.

Moi: "La galanterie, tu connais ?"

Jack: "Non. Maintenant, tais-toi. Et écoute-moi."

Je croisa les bras sur ma poitrine, un air exaspéré sur mon visage.

Jack: "Mon père... Il est impliqué dans tout ça."

Moi: "Je sais."

Jack: "C'est pour ça que ton père m'a envoyé ici. Il partait du principe que je pouvais convaincre mon père de changer de camp. Mais il ne faut pas rêver, non plus."

Je pouffa.

Moi: "Et on fait quoi, du coup ?"

Jack: "On sort."

Moi: "Comment ?"

Jack: "Comme des personnes civilisées. Par la porte d'entrée."

J'avais une furieuse envie de rouler des yeux mais je me retins.

Moi: "Sérieusement ?"

Jack: "Non."

Il sortit de la poche de son sweat une arme telle que la mienne.

On est vraiment tous des psychopathes à se balader avec ça !

(-C: t'as pas vraiment besoin de ça pour être une psychopathe.
- Moi: même dans les pires moments, tu me donnes les meilleurs conseils. C'est fou à quel point, t'es utile ! )

Moi: "On fait quoi ?"

Jack: "T'es blonde ou -"

Je le coupa.

Moi: "Moi non mais toi, en revanche..."

Il souffla d'agacement puis posa sa main sur la poignée de la porte.

Jack: "À trois, on sort et on se... Bat ? Contre les autres, ok ?"

Moi: "On se croirait dans un film Marvel."

Il roula des yeux puis compta.

Ayant une arme dans la main, je me prépara à sortir.

Aussitôt, Jack ouvrit la porte dans un geste brusque.

Les deux hommes dans le couloir tournèrent la tête vers nous et se ruèrent sur Jack. Celui-ci n'eut pas besoin d'aide pour les mettre à terre.

Une fois qu'il eut fini, il me fit signe de le suivre. Ce que bien évidemment, je fis.

Nous continuâmes d'avancer, courant dans les couloirs et cherchant désespérément la sortie.

Jack: "Par là."

Il ouvrit une porte coulissante qui donnait sur une immense salle.

Jack: "La porte est au fond."

Un coup de feu retentit dans toute la pièce, nous faisant reculer.

Moi: "Tu veux toujours courir ?"

Jack: "Ils sont cinq... Si j'arrive à les atteindre, on pourra sortir."

Moi: "Occupe-toi de la droite, je fais la gauche."

Je me colla au mur pour éviter d'être vue puis jetant un rapide coup d'œil vers l'un des hommes, je leva mon arme et tira sans hésiter.

Il hurla de douleur lorsque la balle atteignit sa jambe.

Les autres tirèrent sur nous. Du moins, ils essayaient de nous atteindre mais le mur nous servait de barrage.

Jack: "Bravo Sherlock !"

Moi: "Maintenant, ils sont quatres."

Jack: "Trois."

Il appuya sur la gâchette et la balle atteignit avec rapidité sa cible.

Moi: "Jack ! On a un problème."

Trois hommes traversaient le couloir à une vitesse folle.

Jack: "Occupe-toi deux !"

Moi: "Quoi ? Mais je suis pas capable de faire ça, moi !"

Jack: "T'es la meilleure, tu peux le faire. Fait- le pour ton mec."

Le visage à mon amoureux m'apparus et je pris mon courage a deux mains.

Mais les hommes tombèrent soudainement à terre et mon père surgit derrière eux.

Moi: "Papa..."

Papa: Ma puce."

Je me rua sur lui. Il me serra fort contre lui.

Papa: "Je suis désolé. J'aurais dû la voir arriver mais je n'ai rien vu."

Moi: "Ce n'est pas de ta faute, papa."

Mon père me reposa au sol et les portes métalliques s'ouvrirent sur une bande de policiers.

Les coups de feu retentirent pendant un moment jusqu'à ce que tout s'arrête.

Je rouvris alors les yeux et une policière vint à ma rencontre et me fis sortir de cet endroit.

??: "Une personne vous attend."

Elle pointa du doigt une silhouette et lorsque je reconnus la personne, je me rua sur elle.

• ♡ •

Chapitre un peu bizarre, je vous l'accorde.

J'espère qu'il vous aura plus.

Plus que deux chapitres 😭.

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