Chapitre 46
Dites-moi que je rêve ! Qui viendrait toquer à la porte à huit heures du matin, un dimanche ? Je vais tuer la personne qui fait ça ! J'étais en plein rêve et il était parfait. C'est pas possible.
Je traversa le couloir. Mario était parti au boulot plus tôt que prévu. Il m'avait réveillé et s'était excusé de partir plus tôt. Et après ça, je me suis endormie à nouveau.
J'ouvris la porte d'entrée.
Une tête blonde apparue devant moi, sourire aux lèvres.
Moi: "Martinus ? Mais qu'est-ce que tu fais là à une heure pareille ?"
Il rigola face à ma tête. Je venais à peine de me réveiller.
Martinus: "J'ai décidé qu'aujourd'hui, nous allions passé une journée en amoureux."
Moi: "Et ça ne pouvait pas attendre ? J'étais en train de dormir et je faisais un hyper beau rêve."
Martinus: "J'ai cru comprendre. Et non, ça pouvait pas attendre."
Je m'écarta pour le laisser entrer puis referma derrière lui.
Il me prit dans ses bras.
Martinus: "Comment va la belle aux bois dormant ?"
Moi: "Elle a sommeille."
Il rigola puis me pris dans ses bras, telle une princesse.
Martinus: "Et que dirait-elle de passer la journée avec son prince charmant ?"
Un sourire prit possession de mes lèvres.
Moi: "Elle serait ravie."
Martinus: "Tant mieux."
Il me jeta sur le lit puis se plaça au dessus de moi avant de m'embrasser.
Mes doigts se frayèrent un chemin parmi ses cheveux blonds, tirant légèrement dessus.
Martinus: "Si le film ma petite amie et mes cheveux sortait au cinéma, tu devrais être l'actrice principale."
Moi: "Ma petite amie et mes cheveux ?"
J'éclata de rire.
Lorsque ses lèvres embrassèrent mon cou, je fus réduite à une immobilité totale.
Il me souffla à l'oreille, de sa voix suave et sexy.
Martinus: "Tu me rends dingue, mon ange."
Je me mordis la lèvre inférieure.
Lorsque son regard croisa le mien, je sentis perdre tout mes moyens.
Martinus: "Tu rougis, c'est mignon."
Moi: "Haha ! Très drôle !"
Martinus: "Je suis sérieux."
Je lui tira la langue puis essaya de le pousser pour pouvoir me lever mais il n'était pas décidé à me laisser quitter le lit.
Moi: "J'aimerais me lever."
Martinus: "Et moi, je voudrais que tu m'embrasse."
Je roula des yeux puis déposa un bisou au coin de ses lèvres.
Martinus: "Encore !"
Je l'embrassa puis le repoussa prête à me lever mais il en décida autrement. Il bloca mes jambes et mes poignets au dessus de ma tête.
Il fit parcourir ses lèvres sur ma joue, le coin de mes lèvres, ma mâchoire, mon oreille, mon cou et ma clavicule. Suivant ce chemin infernal.
J'étais immobile. Impossible pour moi de faire quoi que ce soit sous le feu que me procurait ses lèvres. Automatiquement, je ferma les yeux.
Martinus: "Tu peux y aller."
Il se releva et j'en profita pour m'enfermer dans la salle de bain.
J'observa mon reflet dans le miroir. Une tâche violette attira mon attention.
Moi: "Mais qu'es-ce... Non mais dites-moi que je rêve ! Martinus, je sais t'assassiner !"
J'ouvris brusquement la porte.
Moi: "Martinus !"
Il releva la tête de son téléphone, sourire aux lèvres.
Martinus: "Oui, mon cœur ?"
Moi: "J'éspére pour toi que cette tâche n'est pas ce que je pense !"
Je pointa du doigt la tâche présente sur mon cou.
Martinus: "Et qu'est-ce que tu penses que c'est ?"
Moi: "À ton avis ?"
Martinus: "C'est un suçon, mon amour."
Moi: "Je vais t'assassiner !"
Martinus: "J'aimerais bien voir ça."
Une lueur malicieuse traversa des pupilles.
Je poussa un long soupire puis m'approcha de lui, les bras croisés sur ma poitrine.
Il releva tête vers moi puis se leva à son tour.
Martinus: "Alors ?"
Moi: "Alors quoi ?"
Martinus: "Comme compte-tu t'y prendre pour m'assassiner ?"
Moi: "Je vais juste te foutre une claque."
Je m'apprêtais à lui en donner une mais je me retrouva sur son épaule.
Moi: "Pose-moi !!"
Je frappai son dos mais il ne réagit pas.
Ce ne fut que lorsque je sentis l'eau chaude couler sur ma peau que je pris conscience d'où nous étions.
Moi: "Je vais vraiment mais vraiment t'assassiner !"
Son rire redoubla.
Martinus: "C'est bon... C'est juste un peu d'eau."
Moi: "Et ça, c'était mon pyjama !"
Martinus: "C'est mon t-shirt, je te signale."
Il retira son t-shirt.
Moi: "Qu'est-ce... Qu'est-ce tu... Fais ?"
Martinus: "Ça ne se voit pas ?"
Moi: "Non..."
Je n'arrivais pas à regarder ailleurs. J'observais son torse ainsi que ses abdos.
Il est bien foutu !
Martinus: "Tu bave, mon cœur."
Moi: "Attend ! C'est un nouveau surnom ?"
Martinus: "Ça ne te plaît pas ? Tu préfères mon ange ?"
Je souriais comme une conne.
J'enroula mes bras autour de son cou. Ses mains sur ma taille me firent frissonner, comme à chaque fois.
Moi: "J'aime bien celui-là."
Il m'embrassa.
Moi: "Je te déteste, Gunnarsen."
Martinus: "Et moi, je t'aime, Gomez."
**
Mains dans les mains, nous entrâmes dans le bar. La fête battait déjà son plein et les cris des personnes présentes résonnaient entre les quatres murs. Tous semblaient s'amuser et heureux.
Tous sauf moi. J'avais comme un mauvais pressentiment. J'en avais parlé avec mon petit ami mais il m'avait assuré que rien n'allait se produire. Mais je n'étais pas aussi sûre que ça.
Joey venait de sortir de l'hôpital et le groupe avait décidé de fêter ça. Ils avaient choisi un bar au coin de la rue. Bien évidemment, des adultes seraient présents, à distance mais tout de même là. Tel que les parents de Lukas.
Carla/Clary/Ariana: "Claudia !!"
Moi: "Les filles !!"
Elles me sautèrent au cou. Je serais tombée en arrière si Tinus ne m'avais pas retenu.
Elles se détachèrent de moi.
Carla/Clary/Ariana: "Alors ?"
Moi: "Alors quoi ?"
Carla/Clary/Ariana: "Ça va ?"
Moi: "Oui et vous ?"
Carla/Clary/Ariana: "Ça va toujours."
Moi aussi je disais tout le temps ça mais en réalité ça n'allait jamais.
Une main se posa sur le bas de mon dos et je sursautai.
Martinus: "Je vais aller rejoindre le groupe."
Moi: "Attends, je viens avec toi."
Carla: "Tu parle du groupe où il y a un beau gosse ?"
Il pouffa.
Martinus: "Ça dépend de ce que tu veux dire par beau gosse..."
Carla: "Lukas ?"
Il rigola.
Martinus: "Oui, c'est vers eux que je vais."
Je les aperçus au loin, assis au bar. Joey et Loren étaient en pleine discussion, Marcus et Ariel s'embrassaient, Mike parlait avec une fille que j'avais déjà croisé à l'école... Carla ne perdit pas de temps, elle se rua vers Lukas. Le sourire du blond s'élargit lorsqu'elle arriva vers lui. Posant son verre sur le comptoir, il se pencha vers elle afin de se faire entendre. La musique était extrêmement forte. De ce fait, on ne s'entendait plus parler.
Avec Clary, Ariana et Martinus, nous nous dirigeâmes vers le reste du groupe.
Moi: "Joey !!"
Joey: "Claudia !!"
Je lui fis un câlin puis lança un clin d'œil à ma sœur. Elle me sourit, en rougissant.
Moi: "Comment vas-tu ?"
Joey: "Ça va... Je ne suis pas à 100% mais ça peut aller."
Moi: "Tant mieux. Tu m'as fait peur."
Il rigola puis reporta son regard sur Loren qui le regardait déjà, depuis un long moment.
Je salua le reste du groupe puis rejoingnis Tinus. Il observait mes moindres faits et gestes, assit sur une des chaises du bar.
Je me pencha puis m'adressa à la barmaid.
Moi: "Un verre d'eau, s'il vous plaît."
Barmaid: "Bien sûr !"
Après un bref coup d'œil, je constata qu'il n'y avait que les adultes qui buvaient de l'alcool. Et deux ou trois garçons.
Pendant ce temps, j'observai mon amoureux assit à côté de moi. Il me sourit et je fis de même avant de boire le verre que la barmaid venait de me servir.
Posant mon verre sur le comptoir, je me plaça face à lui.
Moi: "Coucou."
Martinus: "Bonsoir, mon amour."
Je pouffa et il déposa un chaste baiser sur mes lèvres puis me tira à lui.
Martinus: "T'es magnifique."
Je roula des yeux.
Moi: "Tu me dis ça a chaque fois.... T'en a pas mare de me faire des compliments ? Je t'en fais presque jamais."
Il rigola.
Martinus: "J'aime bien te voir rougir."
Il embrassa ma joue.
Martinus: "Et je m'en fous que tu me fasses ou non des compliments."
Moi: "Tu sais quoi ? Je vais te dire tout ce que j'ai à te dire."
Martinus: "Je t'écoute, petit cœur."
Je me racla la gorge puis réfléchis avant de me lancer.
Moi: "T'es chiant mais t'es beau gosse, tu as de beaux yeux ainsi qu'un sourire à faire tomber, t'es marrant et surtout chiant, tu chantes hyper bien, t'as une belle voix... Tu m'énerve et t'es chiant."
Il affichait un sourire en coin que j'aimais tant.
Martinus: "Wouah ! Tu as réussi à mettre trois fois chiant dans ton discours. Quel magnifique compliment !!"
J'éclata de rire, nichant ma tête dans son cou.
Moi: "Je le pensais vraiment."
Martinus: "T'en es sûre ?"
Il commença à me faire des chatouilles.
Moi: "C'est bon, c'est bon !! Tu es énervant mais pas chiant."
Martinus: "Et toi, tu es insupportable."
Moi: "À ce point, chéri ?"
Martinus: "Chéri ? Je croyais que c'était mon truc, les surnoms."
J'embrassa le bout de son nez.
Moi: "Plus maintenant."
Il m'embrassa.
Martinus: "Je suis content qu'on soit ensemble."
Moi: "Je le suis aussi."
Martinus: "Même si... C'est pas encore officiel... Mais ça va venir."
Moi: "Y a intérêt !!"
Pour toute réponse, il m'embrassa.
Martinus: "Faut que je me lève parce que là, je suis plus petit que toi et ça ne va pas."
Moi: "T'es vraiment pas possible."
Martinus: "À ce point, chérie ?"
Moi: "Hé ! C'est ma phrase, ça !"
Martinus: "Plus maintenant."
Il m'adressa un clin d'œil puis se leva.
Martinus: "Elle font quoi les filles ?"
Moi: "Repérage de beaux gosses."
Martinus: "Sérieusement ?"
Moi: "Ouais... À dire qu'elles sont désespérées..."
Martinus: "J'ai de la chance que tu sois déjà prise... J'aurais pas supporté te voir courir dans tout les sens à la recherche du beau gosse idéal."
Moi: "J'aurais pas chercher. Je serais pas venue, déjà... Ou sinon, je serais restée assise, à attendre que le temps passe."
Il replaça une mèche de cheveux dernière mon oreille.
Martinus: "Quelqu'un serait sûrement venu vers toi."
Moi: "Je crois pas, non. Qui voudrait d'une fille coincée ?"
Martinus: "Moi !! La preuve, t'es bien ma petite amie."
Je rigola.
Moi: "Oui mais toi, t'es différent..."
Martinus: "Ah bon ?"
Moi: "Oui. Genre, tu t'en fous de ce que les gens vont dire de toi, tu t'en fous de ta réputation, t'es toi-même... Et tout ça... Ça te rends parfait."
Martinus: "C'est moi où tu rougis ?"
Moi: "C'est la lumière."
Je faisais référence à la fois où je lui avait dit ça, le jour du mariage.
Martinus: "Sûrement. Merci, mon ange. Je pourrais te faire un beau discours sur tout ce que je pense de toi mais... Tu risquerais de pleurer et je n'aime pas te voir dans cet état."
Moi: "Surtout que je sais déjà tout ce que tu penses de moi."
Martinus: "C'est pas faux."
Je posa ma tête sur son épaule.
Martinus: "Je t'aime, petit cœur."
Moi: "Je t'aime aussi, babe."
Martinus: "Je préfére babe à chéri."
J'éclata de rire, une fois de plus.
Martinus: "Mais je préfère mille fois, entendre ton rire."
Je plongea dans ses yeux bruns chocolats puis posa mon front contre le sien.
Moi: "T'es un amour."
Martinus: "Je sais, on me le dit assez souvent."
Moi: "Ah, et t'es prétentieux !"
Martinus: "Je vais faire genre que je n'ai rien entendu."
Je l'embrassa, une fois de plus.
Martinus: "Marcus m'appelle. Je reviens."
Moi: "Ok."
Il se dirigea vers son frère en j'en profita pour observer la salle.
J'avais l'étrange sentiment d'être observée.
Dans la poche de mon jean, mon téléphone vibra et je le retira afin de le déverrouiller.
Le contact n'était pas enregistré.
+47*********: « Prépare-toi au pire, Claudia ! Ton pull rouge te vas à merveille. »
Aussitôt, je me retourna, cherchant l'expéditeur de ce message. Mon regard croisa celui d'une femme, à l'autre bout de la pièce. Plissant un peu plus les yeux, je pris connaissance de qui il s'agissait. Katherine.
La peur et la colère prirent possession de mon corps.
Ma mère semblait regarder une autre personne que moi. Je regarda dans la même direction qu'elle. Martinus. Elle observait Martinus, un sourire qui ne présageait rien de bon au bord des lèvres.
Je m'approcha de Tinus, paniquée à l'idée qu'elle lui fasse du mal. Devant mon air apeuré, il fronça les sourcils.
Moi: "Je vais prendre l'air."
Je l'embrassa.
Moi: "Je t'aime."
Martinus: "Je t'aime aussi, mon ange. Est-ce que tout-"
Sans lui laisser le temps de terminer sa phrase, je pris ma veste puis quitta le bar. L'entrée donnait sur une ruelle sombre.
La rue était mal éclairée mais je réussi à distinguer une silhouette à l'autre bout. Je m'avança d'un pas, hésitante.
Moi: "Je sais que c'est toi !"
La silhouette avança d'un pas vers moi et je me stoppa net.
Moi: "Vas-y ! Prends-moi ! C'est ce que tu voulais, non ? Mais laisse ma famille et mes amis en dehors de ça ! C'est entre toi et moi !"
La silhouette disparue, tournant à droite. Je compris alors qu'il ne s'agissait pas de ma mère mais d'une autre femme.
??: "Tu es aussi conne que ton père, Claudia !"
Je n'eus pas le temps de me retourner que ma tête rencontra violemment le sol et mes yeux se fermèrent d'eux même. La dernière chose que j'entendis étaient les rires de ma mère.
**
Plus que quelques chapitres et Until Death est terminé. 😭
J'espère que ce chapitre vous aura plu.
♥️♥️
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