Chapitre 34
« Moi: "Et ça c'est ma chambre."
Alex: "J'aime beaucoup ta chambre."
Moi: "Merci."
Alex: "On le fait ce travail ?"
Moi: "Ouais."
Je m'installa sur le lit puis ouvrir mon ordinateur.
Une main se posa sur ma cuisse.
J'observa Alex un instant avant qu'il ne s'avance vers moi.
Moi: "É- Écoute... Je... Je pense qu'on... Qu'on devrait se... Se concentrer."
Alex: "Tais-toi."
Il me tira vers lui puis se plaça au dessus de moi.
J'essayai de me débattre mais son poing s'écrasa sur mon visage, déjà brouillé de larmes.
Du sang giclait mais il ne sembla pas s'en préoccuper.
Il me maintint les mains au dessus de ma tête puis commença à déboutonner mon jean. »
Le garçon qui avait essayé de me violer est revenu. Il est là, devant mes yeux, en chair et en os.
J'ai envie de l'égorger sur place.
Alex: "T'es encore plus canon que quand t'avais douze ans."
Moi: "T'aurais dû attendre. Dommage pour toi."
Je croisa les bras sur ma poitrine.
Alex: "Sarah m'a dit que t'avais un mec, que tu commençais à être connue, etc, etc... Tu mènes la belle vie, dis donc."
Moi: "Ouais et ?"
Je n'arrivais toujours pas à croire que mon pire cauchemar était revenu.
Moi: "Qu'est-ce que tu me veux, Alex ?"
Alex: "Ce que je n'ai pas eu, il y a deux ans."
Moi: "Tu peux oublier. Tu ne l'aura jamais."
Alex: "C'est ce qu'on verra."
Je le bouscula puis quitta son champ de vision.
Qu'elle journée de merde !!
Une fois arrivée chez moi, j'ouvris la porte.
Maman: "Faut qu'on parle, Claudia."
Jackson était présent dans le salon.
Moi: "J'ai absolument rien à vous dire."
Maman: "Il m'a raconté ce que tu as fait. C'était mal, très mal."
Moi: "Parle pas ! T'as baissé avec le frère à ton mari."
Maman: "C'est de ça qu'on doit parler."
Moi: "T'es contente qu'il soit mort, n'est-ce pas ? C'est ce que tu voulais depuis le début. Tu t'es sévi de Jackson pour le faire souffrir. Tu voulais qu'il se suicide mais comme ça n'a pas marcher... T'as fait en sorte qu'il me retrouve pour qu'il prenne la voiture et là, t'entre dans un camion, volé bien sûr, et tu lui rentre dedans. Quelle merveilleuse idée ! Tu comptes coucher avec qui, maintenant ? Le père à mon mec ? Jack ? Alex ? Jackson ? Le père à Sarah ? Ou même le frère, voire le patron de Mario ? Tu comptes faire souffrir qui, maintenant ? Parce qu'avec moi ça ne marchera plus comme avant. Je ne suis plus cette petite fille, timide et renfermée sur elle-même. J'ai changé et ça, ça te rends furax. Parce que tu sais que je peux te dénoncer n'importe quand. Et je l'aurais déjà fait si je n'avais pas quelque chose à terminer."
(-C: t'es énervée, tu dis des trucs au bol mais ça a beaucoup de sens...)
Maman: "Tu ne sais pas de quoi tu parle, Claudia."
Moi: "Oh que oui. Bien plus que tu ne le pense. Je t'enverrai en prison, le moment où tu t'y attendra le moins."
Jackson: "Tu ne réussira pas."
C'est à ce moment que ses yeux m'ont rappelé ceux de l'intrus chez moi.
C'est lui. Il est entré chez moi, il a frappé ma mère, il a essayé de me faire du mal mais il n'a pas réussi.
Je recula puis monta, au plus vite, dans ma chambre.
Je ferma la porte à clé et me laissa glisser le long de celle-ci.
Pourquoi moi ? Pourquoi tout ça dois m'arriver ? Je veux pouvoir être normale pour au moins un jour. J'en ai marre.
Je me releva puis souleva le matelas de mon lit. Je pris le petit cahier qu'on appelle « Journal intime » puis m'installa devant ma fenêtre.
Depuis longtemps, j'écris tout ce qui me passe par la tête.
J'ai toujours eu envie de publier mon histoire, même si je sais que c'est bizarre mais... Plusieurs personnes l'ont fait, alors pourquoi pas moi ? Je sais que plusieurs personnes vivent la même chose que moi. J'ai réussi à trouver, malgré les obstacles, l'amour et le bonheur - même s'il ne dure jamais longtemps. Je veux donner du courage à ces personnes parce qu'au font, personne ne mérite ça, personne, même pas les méchants. On a tous déjà fait quelque chose que l'on regrette mais ce n'est pas une raison pour se faire maltraiter, frapper, battre, insulter... Se venger ne sert strictement mais strictement à rien. Et je n'ai jamais compris pourquoi ma mère voulait se venger de moi.
(-C: sûrement parce que t'es née.)
-Moi: sûrement...)
J'ouvris mon soi-disant journal puis commença à écrire tout ce que j'avais sur le cœur.
J'avais écrit pendant plus de deux heures. J'avais réussi à tout mettre au clair. Ça m'a également permit de faire le tri dans ma tête.
J'avais compris qui elle était, qui il était, qu'es-ce qu'il me voulait, ce que je devais faire, qui je devais croire... Et j'en étais arrivée à une conclusion : plus les preuves sont dures à trouver, plus la tâche est difficile et plus la tâche est difficile, plus la vérité blesse.
(-C: j'en suis pas sûre mais ouais...
-Moi: tais-toi, s'il te plaît.
-C: non.
-Moi: t'es chiante.
-C: si je le suis, tu l'es aussi !)
Je devais trouver le vérité avant la fin.
J'attrapa mon téléphone posé sur le lit puis l'alluma; 21:30.
Je me leva puis me prépara pour aller au lit.
**
J'avais discuté avec Jack et M. Millkovich, pendant plus de quinze minutes - j'avais même raté les premiers minutes du cours.
J'ouvris mon casier. Lorsque je le referma, Martinus était appuyé contre celui d'à côté.
Je sursauta.
(-C: tu sursaute pour tout, de toute façon.)
Martinus: "Je voulais pas te faire peur."
Il affichait son sourire le plus craquant, avec un air moqueur.
(-C: te moques pas !)
Moi: "C'est rien."
Je jouais nerveusement avec l'ourlet de mon sac, les yeux baissés vers mes pieds.
Martinus: "J'aurai dû te dire ce qui c'était passé, j'au-"
Moi: "Non. C'est moi qui n'aurait pas dû chercher à comprendre. C'est ta vie et pas la mienne."
Martinus: "Non. Tu fais partie de ma vie, tu as le droit de savoir. Je te raconterai tout en rentrant."
Moi: "Ok."
Martinus: "Je peux avoir mon bisou ?"
Je rigola puis l'embrassa.
Moi: "C'est mieux ?"
Martinus: "Beaucoup mieux."
Il déposa un bisou sur ma joue.
Martinus: "On va rejoindre les autres ?"
J'hocha la tête.
Il passa un bras par-dessus mes épaules et je passa le mien autour de sa taille puis nous partîmes rejoindre le reste du groupe.
Nous avions parlé pendant quelques minutes avant de devoir retourner en cours.
Je n'avais prêté attention à aucun cours. Je m'étais contentée de copier les notes du tableau.
Ariel m'avait parlé de ses nouveaux achats mais je ne l'écoutait que d'une seule oreille. J'étais trop préoccupée par mes problèmes que j'en oubliais mes amis.
La cloche sonna et je me précipita hors de la classe.
Une fois devant mon casier, je l'ouvris et un papier en tomba.
J'observa le papier plié en deux puis me décida à le ramasser avant de le déplier.
« Mosjøen, bar ******
Marina Carrey. »
C'était une adresse et un nom.
J'ai l'impression d'avoir déjà entendu parlé de cette Marina Carrey mais où ? Et ce bar ? Pourquoi ce papier était là ? Je ne l'ai jamais mis là. Pourtant, il y était.
Je tourna la tête à gauche et à droite, cherchant qui aurait bien pu le mettre là.
Mon regard croissa celui de Jack. Il était appuyé contre des casiers à l'autre bout du couloir et m'observait.
Et si c'était lui qui avait mis le papier dans mon casier ?
??: "Claudia ?"
Je sursauta - une fois de plus - puis tourna la tête vers cette voix.
Moi: "Joey. Que puis-je pour toi ?"
Joey: "J'aimerai te parler. C'est urgent."
Moi: "Je t'écoute."
Joey: "On peut aller dehors ?"
Moi: "Euh... Oui, une minute."
Je rangea quelques livres dans le casier puis sortis de l'école avec Joey.
Je replaça mon sac correctement sur mes épaules pendant qu'il ouvrait la porte.
Il me laissa passer, je le remercia et il passa à son tour.
Nous marchâmes parmi les élèves présents dans la cour.
Moi: "Alors ?"
Joey: "Je sais pas comment te le dire..."
Moi: "Essaye."
Il avait l'air triste et légèrement énervé. Le beau brun n'était sûrement pas bien car c'est lui qui met le plus d'ambiance dans le groupe.
Joey: "J'ai... J'ai entendu une conversation entre Loren et Martinus. Ils parlaient de Léna et de... Toi."
Je remarqua que sa mâchoire s'était contractée.
Moi: "De Léna et de moi ?"
Joey: "Oui. J'ai préféré te le dire parce que je partais du principe que tu devais le savoir."
Je continua à le fixer puis détourna le regard devant moi.
Moi: "Merci, Joey."
Joey: "J'ai aussi entendu Loren dire que tu l'avais menacée, que tu l'avais frappée. Et elle avait une marque à l'épaule."
Ses poings se serrèrent et ses jointures devinrent légèrement blanches.
(-C: je parie qu'elle c'est prit une porte et elle a utilisé ce prétexte pour dire que tu l'as frappé. Quelle conne !)
Mais qu'est-ce que j'ai avoir avec Léna, à la fin ?
Moi: "Merci de m'en avoir parlé."
Joey: "De rien, princesse."
Je rigola puis lui fit un câlin. Il répondit à mon étreinte.
Lorsqu'il fût assez loin de moi, je me mis à courir vers la sortie puis dans les rues, espérant trouver un bus à temps.
Je m'arrêta à l'arrêt du bus non loin de l'école puis, une fois qu'il arriva, je paya mon billet puis monta.
Le bus était vide et j'en profita pour me placer au fond.
Quelques minutes après, quelqu'un s'installa à mes côtes.
Je tourna la tête, n'ayant pas envie de voir Jackson et encore moins Katherine.
Moi: "Jack ? Mais qu'est-ce que tu fais ici ?"
Jack: "Je viens t'aider. Ce bar est plutôt dangereux pour qu'une fille soit seule, là-bas."
Moi: "Je sais très bien me défendre seule."
Jack: "J'en doute pas. Mais je préfère prendre des précautions. Je n'aimerai pas échouer ma mission."
Moi: "Ta mission ?"
Jack: "Je travaille pour quelqu'un d'important. Je dois veiller sur toi et t'empêcher de prendre le mauvais chemin."
Mon portable sonna et je décrocha.
Moi: "Allô ?"
Martinus: "T'es où, bordel ?"
Moi: "Je dois faire une petite course à Mosjøen ."
Martinus: "Mais qu'es-ce que tu vas faire là-bas ?"
Moi: "Découvrir un truc."
Martinus: " Mais de quoi tu parle ?"
Moi: "Je t'explique, ce soir. Bisous."
Je ne lui laissa pas le temps de répondre que je raccrocha.
Jack: "Éteints ton téléphone."
Moi: "Pourquoi ?"
Jack: "Pour éviter qu'on te géolocalise."
Je le regarda un instant, espérant que ce soit une mauvaise blague mais il garda son sérieux.
Moi: "Je suis certaine que tu veux me faire du mal."
Il rigola, dévoilant une rangée de dents blanches parfaitement symétrique mais, très vite, il reprit son sérieux et plongea son regard dans le mien.
Jack: "Je ne suis pas ton ennemi, Claudia. Je te l'ai déjà dit."
Moi: "Je ne te crois pas. Martinus m'a dit que tu étais dangereux."
Jack: "Il fallait qu'il pense ça de moi. Mais je ne suis pas comme ça."
Moi: "Comment pourrais-je en être certaine ?"
Jack: "Demande à Léna."
Je rigola.
Léna par ci, Léna par là. Mais elle est qui, à la fin ?
Mais le plus bizarre est le fait qu'il sait beaucoup de chose à mon sujet...
Moi: "Tu sais quoi à mon sujet ?"
Jack: "Plein de chose."
Moi: "Comme ?"
Jack:. "Comme le fait que Alex est revenu mais que tu n'as rien dit aux autres, que tu as découvert que tu avais une sœur et que Jackson est ton oncle, que t'es allée à l'hôpital pour chercher des infos.... Je sais beaucoup de choses sur toi."
Mais... Comment... Quoi ?!
Moi: "Tu enquêtes sur moi, maintenant ?"
Jack: "Je te l'ai dit. Je travaille pour quelqu'un d'important."
Je rigola.
Moi: "Si tu crois que je vais gober ça..."
Jack: "Tu devrais."
Je croisa mes bras sur ma poitrine.
Moi: "Pourquoi ?"
Jack: "Pourquoi quoi ?"
Moi: "Pourquoi t'es là pour m'aider ?"
Jack: "Parce que l'on me l'a ordonné."
Moi: "Tu crois vraiment que je vais gober ça: le fait que tu travailles pour une soi-disant personne importante ?"
Jack soupira puis passa une main dans ses cheveux blonds.
**
Qui a envie d'une tome 2 ?
Parce que je compte en faire une.
♥️♥️
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