Chapitre 29
Maman: "J'ai rencontré un très charmant garçon en Suède. Il avait ton âge. Vous feriez un couple parfait."
Tinus resserra son emprise sur ma taille.
(-C: elle veut me trouver un mec ou quoi?)
Maman: "Il s'appelle Jack."
Mon cœur loupai un battement.
Jack...
Martinus m'avait dit de garder les distances et ma mère veut me mette avec lui. Non ! Je dois sûrement être en train de rêver !!
Moi: "Quoi ? Tu veux aussi te marier avec Jack, comme avec Mario ?"
Mon ton était froid, ce qui surpris tout le monde, même elle.
J'essayais de paraître calme mais j'avais envie de l'égorger sur le champ, là, maintenant.
Les gens pouvaient facilement savoir quand je suis énervée ou pas car mes yeux prennent une teinte légèrement plus foncé.
Un sourire - discret - se dessina sur ses lèvres de sorcière.
Maman: "Le mariage est dans trois jours."
Moi: "Pardon ? Tu te fous de ma gueule ?"
Maman: "Pourquoi le ferais-je ?"
Elle s'amusait de la situation et ça me mettais hors de moi.
Je contracta la mâchoire puis serra les poings.
Tinus dû sentir que je m'étais raidie car il commença à tracer de petits cercles sur mon dos.
Maman: "C'est pourquoi je veux que tu rentres. Pour m'aider."
Je savais que c'était pour ça qu'elle revenait.
Martinus: "Claudia est très bien ici."
M. Gunnarsen: "Martinus."
Martinus: "Au moins ici, elle est pas délaissée."
M. Gunnarsen: "Dans ta chambre ! Veuillez excuser mon fils."
Moi: "Viens."
Je lui attrapa la main puis monta à l'étage, le regard plongé dans celui de ma génitrice.
Une fois la porte de la chambre fermée, je lui sauta au cou et il me serra le plus fort possible contre lui.
Martinus: "Je veux pas que tu partes."
Moi: "Moi, non plus."
Martinus: "Je veux que tu te rappelles de moi à chaque moment que tu passeras dans cette maison. Je veux que tu te rappelles que tu vaux la peine, même si elle dira le contraire. Je veux que tu garde en mémoire que t'es magnifique intérieurement comme extérieurement, que plusieurs personnes t'aiment, que t'es la meilleure... Je veux que tu passe devant un miroir et que tu te disse que t'es spécial et belle. Je supporte pas t'entendre te rabaisser..."
Moi: "Merci... Merci d'être là."
Martinus: "Merci à toi. Je t'aime, mon ange."
Moi: "Je t'aime aussi, tinouchee."
Je resserra mon emprise autour de son cou et lui de ma taille.
**
Ma chambre... Elle m'avait presque manqué.
Maman: "Qui t'as permis de partir chez les Gunnarsen ?"
Je me retrouvais plaquée contre le mur de ma chambre.
Moi: "Pourquoi ? T'as peur que d'autres personnes fassent attention à moi ? T'as peur de ne plus être le centre de l'univers ? De quoi à tu peurs ? De montrer aux autres ton vrai visage ? Qu'ils te laissent tomber ? Pourquoi m'en vouloir, maman ?"
J'insista bien sur le mot « maman ».
Je ne l'ai jamais considéré comme telle.
Je m'aperçus que j'avais touché un point sensible lorsque son emprise se desserra.
Elle quitta à toute vitesse ma chambre et j'en profita pour fermer la porte à clé, sachant qu'elle reviendrait pour se venger.
J'attrapa brusquement mon téléphone puis envoya un message à Tinus.
Moi: «Je sens qu'elle va tenter quelque chose... »
Il répondit aussitôt.
Martinus: «Si jamais, dis-le moi et j'interviendrai.»
Sa réponse me fit chaud au cœur.
Je termina de défaire ma valise, rangeant tout au bon endroit.
Mon téléphone vibra dans la poche arrière de mon jeans.
Martinus: «J'ai toujours un prétexte pour te faire sortir.»
Moi: «Ah ouais ? Quoi?»
Martinus: «Tu dois acheter une robe pour le mariage, non?»
Moi: «Oui...»
Il ne répondit pas.
Où voulait-il en venir ?
Je me laissa tomber sur le lit.
Ce garçon est un vrai mystère... Indéchiffrable.
Un violent coup sur la porte attira mon attention.
Puis un coup à ma fenêtre.
Je me leva puis m'approcha de la fenêtre.
Personne...
Je l'ouvris puis lorsque je m'apprêtais à la refermer, le visage du blondinet l'apparition.
Je sursauta puis poussa un cri de peur.
Il rigola puis entra dans ma chambre.
Moi: "MAIS-"
Il plaça sa main sur ma bouche.
Maman: "CLAUDIA !!"
Cinq minutes après, elle arrêta de frapper comme une malade.
Tinus retira délicatement sa main.
Martinus: "Maintenant, tu peux me gueuler dessus."
Moi: "Je..."
J'avais perdu les mots.
Moi: "Comment t'es monté ?"
Martinus: "Je redescends."
Moi: "Quoi ?"
Martinus: "Tu verras."
Moi: "T'es bizarre comme mec."
Martinus: "Et toi t'es mignonne quand t'as peur."
Je baissa la tête vers le sol, les joues rouges.
Il quitta ma chambre puis la cloche sonna.
Je me précipita d'ouvrir la porte puis de descendre.
Je me cacha derrière les barreaux de l'escalier pour observer la scène.
Ma mère ouvrit la porte.
Maman: "Martinus ?"
Martinus: "Katherine."
Ils se firent la bise et son regard rencontra le mien, par pure hasard.
Maman: "Qu'est-ce qui t'amène ?"
Martinus: "Je voudrais être le cavalier de votre fille, le jour de votre mariage."
Oh Mon Dieu !! Je m'attendais à tout sauf à ça.
Maman: "Avec plaisir !!"
Martinus: "C'est pourquoi, je-"
??: "Katherine !"
Une voix grave résonna.
Maman: "Martinus, rejoins ma fille, en haut."
Il entra sans hésitation et je quitta le couloir pour l'attendre dans ma chambre.
Lorsqu'il entra, refermant la porte derrière lui, je souris comme une conne.
Moi: "Cavalier ? Quelle intelligence."
Martinus: "J'avais compris qu'elle voulait te mette avec Jack, alors j'ai intervenu."
Moi: "Merci."
Un cri résonna dans toute la maison.
Je sursauta puis me réfugia dans les bras de mon meilleur ami.
Maman: "LÂCHE-MOI !"
??: "VIENS ICI, KATHERINE !"
Les pas sur les marches se firent plus lourd et surtout plus près.
Moi: "On pars !"
Martinus: "Comment ça ? Et ta mère ?"
Moi: "On s'en fout. C'est pas la première fois que ça arrive."
Ayant mes baskets aux pieds, j'attrapa seulement ma veste puis plaça mon téléphone dans la poche arrière de mon jeans.
Moi: "Passe."
Je le lança passer par la fenêtre avant moi.
Maman: "CLAUDIA ! AIDE-MOI ! CHÉRIE ! JE SUIS DÉSOLÉE POUR TOUT ! JE SUIS DÉSOLÉE..."
Je me figea sur place.
Moi: "Pars, je te rejoins."
Martinus: "Tu vas où ?"
Moi: "Voir un truc."
Je l'embrassa sur la joue puis l'incita à descendre.
Je sortis de ma chambre puis observa le couloir.
Mais qu'est-ce qui ce passe, à la fin?
??: "OÙ EST-CE QU'ELLE EST ?"
J'entra dans la chambre de ma mère.
Un homme vêtu de noir était assis à califourchon sur elle puis la ruait de coup.
Le sang tâchait la moquette.
Maman: "Elle est là !!"
Elle me pointa du doigt, attirant l'attention du l'inconnu.
Il se releva, un sourire de psychopathe sur le visage.
Je recula d'un pas et il s'avança.
Je me mis à courir dans le couloir, descendis les escaliers puis m'apprêtais à ouvrir la porte mais me retrouva plaquée contre celle-ci.
Un foulard cachait la moitié de son visage mais ses yeux étaient visibles.
Les mêmes que ceux de mon père... Les mêmes que... Moi.
Son regard rencontra le mien et il sembla se calmer - comme par magie.
Ses mais sur mes épaules commençaient à devenir douloureuses, alors j'utilisai les techniques que m'avait appris Raphaël.
Un coup de genou entre les jambes.
Il se plia en deux, gémissant de douleur. J'en profita pour ouvrir la porte, lui frappant la tête au passage.
Je me mis à courir vers Tinus qui était resté devant la maison.
Il accouru vers moi, voyant mon état : j'étais à la fois, choquée, effrayée...
Pour une fois depuis longtemps, j'avais eu peur... Peur de mourir ou même qu'il me fasse du mal.
Martinus: "Claudia ?"
Je failli tomber mais il me rattrapa de justesse.
Mes jambes tremblaient, mon cœur battait à la chamade, mon cerveau ne répondait plus, j'avais beaucoup de peine à respirer... J'étais pétrifiée car ce regard, je l'avais déjà vu... Plus d'une fois. Lors de ma naissance, de mes cinq ans...
Moi: "Il... Voulait... Il me cherchait... Ma mère... Du sang..."
Martinus: "Calme-toi."
La porte s'ouvrit brusquement sur cet homme.
Ses yeux me paralysèrent sur place.
Martinus: "On s'en va !"
Il me tira par le bras.
Je jeta - malagré moi - un regard vers lui.
Je le connais, j'en suis sûre.
**
Moi: "Y... Y avait un... Un homme qui frappait ma... Ma mère et... Il m'a vu et il est venu vers moi. Je suis descendue et il m'a suivit puis il m'a... Plaqué contre la porte et..."
Policier: "Et ?"
Moi: "Je me suis défendue et je suis sortie."
Policier: "Tu sais à quoi il ressemble ?"
Moi: "Grand, musclé... Il avait les mêmes yeux que moi."
Policier: "Les mêmes ?"
Moi: "Les mêmes..."
Policier: "Qui d'autre à les mêmes yeux que toi ?"
Moi: "Mon père."
Policier: "Et où est-il ?"
Moi: "Dans sa tombe."
Il me toisa un instant puis reprit son écriture.
Policier: "Votre mère ?"
Moi: "Qu'es-ce que j'en sais."
Policier: "Vous l'avez aidé ?"
Moi: "Non."
Policier: "Vous êtes parti sans elle ?"
Moi: "Ouais."
Policier: "Bien... Je pense que j'ai tout. Si jamais, je vous contacterai, à toi et ta mère."
Moi: "Faut pas appeler ma mère."
Policier: "Pourquoi ?"
Moi: "Elle va pas bien, ces derniers temps."
Il hocha la tête puis salua la famille Gunnarsen avant de quitter la maison.
Je passa les mains sur mon visage.
Qui est-il ? Que me voulait-il ? Pourquoi j'avais l'impression de le connaître ? Pourquoi s'en prendre à ma mère ? Était-ce un vendeur de drogue qui en voulait à ma mère ? Mais moi ? Qu'es-ce que j'ai avoir avec cette histoire ?
Un verre d'eau entra dans mon champ de vision.
Je releva la tête.
Moi: "Merci, Marcus."
Marcus: "De rien."
Il s'installa sur le canapé à mes côtés.
Marcus: "Ça va ?"
Moi: "Ça aurait pu aller mieux..."
Il me caressa gentiment le dos.
Marcus: "Je suis là, si jamais tu veux en parler, d'accord ?"
Moi: "Merci."
Marcus: "C'est normal."
M. Gunnarsen: "Venez là, les enfants."
Je me leva puis rejoingnis les deux adultes."
Mme. Gunnarsen: "Alors-"
La porte s'ouvrit et la mère entra dans la maison.
Son visage était décomposé par la colère.
Elle se dirigea vers moi puis me foutu une claque, me faisant tomber au sol. Elle se précipita, ensuite, pour le ruer de coups.
Les bras placés sur mon visage, j'essayais de les éviter.
Les adultes la tirèrent en arrière et les jumeaux se précipitèrent vers moi.
Marcus m'aida à me relever et Tinus se plaça devant moi, me servant de barrière.
Il prit doucement ma main.
Maman: "Salope !! Avoue que tu veux juste les baiser ! Comme tu veux aussi avec Raphaël ! T'aurais dû te faire violé, ce jour là ! Ça t'irait appris à grandir !"
Elle avait sorti ça devant eux.
Une larme coula le long de ma joue.
Maman: "Tu veux quoi d'eux ? Leur argent ?"
Faites-moi disparaitre !
Mario entra essoufflé dans la maison.
Ma mère se libéra de l'emprise de Erik puis lui sauta au cou.
Maman: "Chéri !!"
Là, maintenant, je suis sûre d'une chose : elle est atteinte d'un dédoublement de la personnalité.
Il sauf que je trouve la vérité, au plus vite avant que ça ne soit trop tard.
**
Vous pensez quoi de la mère de Claudia ?
(J'ai trop envie de poster tout les chapitres d'un seul coup.)
♥️♥️
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