Chapitre 27
Retour à l'école... Quelle merveilleuse journée !!! (Notez le sarcasme)
Je jouais avec la nourriture de mon assiette, n'ayant pas faim. Je faisais tourner la fourchette autour de mes pattes.
??: "Claudia ?"
Je sursauta puis releva la tête vers Mike.
Mike: "Tu manges pas ?"
J'haussa les épaules.
Moi: "Pas faim."
Martinus me lança un regard - quelque peu - noir, me faisant signe de manger.
Je secoua la tête de droite à gauche.
Sa mâchoire se contracta.
C'est quoi son problème ??
Loren, assise à l'autre bout de la table, pouffa.
Nous tournâmes tous la tête vers elle.
Loren: "Bah, quoi ?"
Lukas: "On peut savoir pourquoi tu rigoles ?"
Elle haussa les épaules puis me jeta un regard noir avant de terminer son plat.
Ariel: "T'es sûre que ça va ?"
Comment dire ça ? Oui, non... Comment devrais-je me sentir après avoir passé le reste de mes jours - depuis la fin du voyage - , à me dire une chose qui pourrait s'avérer être extrêmement grave. L'image de ma mère conduisant le camion qui était rentré dans notre voiture, restait encré dans mon esprit, jusqu'à non plus sortir. D'un côté, il se peut que ce soit vrai car seule ma mère savait que mon père était sorti avec moi. Et d'un autre côté, le fait de ne pas réussir à y croire. Je sais que ma mère est prête à tout pour avoir ce qu'elle veut mais... Croire qu'elle aurait pu faire une chose pareille à mon père, à son propre mari... Je sais plus où me mettre. Je sais plus quoi penser. Je sais plus quoi faire, quoi dire... Je sais plus rien... Je comprends plus rien à ma vie. Plus rien. Si ça se trouve, tout n'est qu'un mensonge, voir un rêve. Je vais sûrement me réveiller chez moi puis revivre le même enfer - comme chaque jour. Je sais plus qui je suis. Je contrôle plus mes émotions, ni même mes sentiments. Je n'étais toujours dit de ne jamais tomber amoureuse de quelqu'un parce qu'après tout l'amour rend aveugle ceux qui ferment les yeux. Mais il a débarqué dans ma vie comme si ne rien n'était et il a finit pas tout mais TOUT changer. Il m'a fait découvrir des choses que jamais je n'avais penser connaître : l'amour. Je n'avais jamais cru en ça, jamais... Mais là, je sais plus quoi penser. Est-ce que je l'aime ? Je sais que oui parce que je le ressens mais... Si c'est pas réciproque ? J'ai toujours était déçue par des gens que je croyais connaître, des gens que j'aimais plus que tout, des gens spéciaux... Et si ça m'arrivais à nouveau ? Je serrai anéantie. Les murs que je n'étais construit pour me protéger du monde mais surtout des gens, il avait réussi à tout faire tomber avec un simple « Ça vas ? ». Deux simples mots qui m'avait aucune signification pour nous mais c'est autour d'eux que tout s'est construit, que tout à démarré... Et pourtant... Tout me semble encore irréel - comme si je savais que à aucun moment dans ma vie ça n'arriverait.
??: "Claudia ?"
Moi: "Désolé... Tu disais ?"
Ariel: "Je te demandais si ça allais ?"
Moi: "Oui, oui."
J'avais répondu trop vite.
Seul Marcus et Martinus - mais principalement Tinus - ne semblaient pas me croire. En revanche, les autres avaient gobé le mensonge.
Je croisa le regard sévère de Tinus. Je baissa la tête vers mon assiette - toujours pleine.
Ils recommencèrent tous à manger mais une voix extrêmement aiguë interrompit ce "dîner".
Loren: "J'ai entendu dire que tu aimais une fille..."
Elle s'adressa à Martinus.
Martinus: "Ouais... Pourquoi ?"
Loren: "C'est Claudia ?"
Je failli m'étouffer avec ma propre salive.
Martinus: "Quoi ? Non... Claudia est juste... Ma... Ma meilleure amie."
Loren: "Donc, y a rien entre vous ?"
Il secoua la tête de droite à gauche.
Mon cœur se brisa en mille morceaux, les larmes menacèrent de couler.
Je me leva puis attrapa mon sac.
Ariel: "Tu vas où ?"
Moi: "Au toilette. Je reviens."
Ou peut-être pas.
Je quitta la table sous le regard inquiet de Tinus et le regard victorieux de Loren.
Comment avais-je pu ne serait-ce que croire qu'il m'aimait ? Il m'avait sûrement embrassé pour le fun ou un pari avec un pote. Je savais que ce jour allait arrivé mais j'avais pas pensais que ce serait aussi vite.
J'entra dans les toilettes puis m'enferma dans une des cabines.
Je m'effondra au sol, pleurant toutes les larmes de mon corps, le cœur brisé par de simples mots.
Je sortis de mon sac un objet qui était trop longtemps resté caché : la lame.
Je la fais tourner dans ma main, l'observant un instant.
Est-ce que ça veut vraiment la peine de continuer à vivre ? J'ai perdu les choses auxquelles je tenais le plus au monde. J'ai tout perdu. Il y a neuf ans comme aujourd'hui. Qu'est-ce qui me retient encore ici ? Lui.
Je souleva la manche de son pull puis planta la lame sur la peau. Ma vue était floue, le sang coulait mais je ne ressentais pas la douleur. La seule que je ressentais était celle au niveau de mon cœur.
Une fois que je me sentais à nouveau "bien", je la rangea dans mon sac puis me leva. Je retira son pull puis le changea contre mon pull de sport.
Je quitta les toilettes puis déposa son sweat dans son cassier ; il m'avait donné son code si jamais... J'avais, au début, pas compris mais j'avais préféré rien dire.
??: "Claudia ?"
Je ne prêta pas attention, refermant le casier.
Je me retourna puis descendis les escaliers, voulant à tout prix quitter l'école.
Je poussa la grande porte principale puis m'engouffrai parmi les élèves présents dans la cour.
??: "Claudia ?"
Je marchais de plus en plus vite, évitant de me retourner vers lui.
L'un des responsables du l'école me barra la route.
??: "Mademoiselle..."
Moi: "Gomez. Je me sens pas très bien."
??: "Vous êtes aller à l'infirmerie ?"
Moi: "Non."
??: "Alors je-"
Une violente bagarre le coupa. Deux garçons étaient en train de se battre.
Il se rua vers eux me laissant le champ libre pour partir. Ce que je fis, bien évidemment.
Je traversa la route puis marcha, avec une seule personne en tête : Raphaël.
Je vais peut-être regretter ce que je m'apprête à faire mais j'ai besoin de le faire pour canaliser la colère que j'ai au fond de moi.
Moi: «Salut, t'es toujours d'accord pour les cours ? C.»
J'appuia sur envoyer puis patientai. La réponse ne se fit pas attendre.
Raphaël: «Bien sûr !! Je t'envoie l'adresse.»
Quelques secondes après, j'avais l'adresse.
Je souffla un bon coup puis me remis en marche avec cette fois-ci, une seule adresse en tête: l'entrepôt.
**
J'observa les alentours, jouant nerveusement avec la bretelle de mon sac.
Moi: "C'est très... Sombre."
Il rigola.
Raphaël: "Ne t'inquiètes pas, tu ne risques rien avec moi. Je te raccompagnerai après, chez toi... Ou chez ton petit ami."
Moi: "C'est pas mon petit ami."
Raphaël: "Alors... Chez ton ami."
Moi: "Ouais."
Raphaël: "Alors ? Tu t'es décidée à sortir de l'ombre ?"
Moi: "Je veux juste canaliser ma colère."
Raphaël: "Ta colère ? T'es en colère contre ton ami ?"
Moi: "Hahaha, t'es marrant ! Je suis énervée contre plusieurs personnes."
Raphaël: "On va voir tes talents."
Il me lança un clin d'œil puis ouvrit la porte de l'entrepôt.
Raphaël: "Après vous, mademoiselle."
Moi: "Fais pas le gentleman. On sait tous que t'es un Bad Boy."
Raphaël: "C'est pas faux. Mais on sait aussi que t'aimes les mauvais garçon."
Je rigola puis entra à l'intérieur.
Raphaël: "T'as pas pris un kilo depuis que je t'es vu à l'hôpital."
Moi: "À l'hôpital ?"
Raphaël: "J'étais passé pour te voir, quand t'étais dans le coma. J'avais dit à ma mère de te passer le bonjour mais elle a oublié à ce que je vois."
Moi: "C'est pas son genre pourtant."
Raphaël: "J'avoue... On les commence ces cours ?"
Moi: "Avec plaisir."
Je déposa mon sac ainsi que ma veste dans un coin de la pièce.
Il me tendit des gants que j'accepta volontier avant de les enfiler.
Je voyais souvent mon père taper contre un puching-ball, après une dispute avec ma mère ou même lorsqu'il était contrarié avec d'autres problèmes. C'est sûrement de là que je tiens mon goût pour la boxe.
Je m'échauffa les chevilles et les poignets puis le rejoingnis sur le ring.
Raphaël: "Frappe le plus fort possible."
Je le regarda un instant.
Raphaël: "Je ressentirai rien, faut pas que tu t'inquiètes."
J'hocha la tête puis frappa le plus fort possible.
Raphaël: "T'as de la force pour une fille."
Moi: "T'insinue quoi par là ?"
Raphaël: "Bah... D'habitude, soit vous frappez pas assez fort parce que vous avez pas de force, soit vous avez peur de vous casser un ongle."
Il rigola.
Moi: "Je suis peut-être l'exception qui confirme la règle."
Raphaël: "T'es différente comme fille."
Moi: "On me l'a déjà dit mais merci."
Raphaël: "Qui ? Martinus ?"
Moi: "Comment tu sais son prénom ?"
Raphaël: "Ma mère."
Moi: "Ah..."
Raphaël: "On reprend?"
Les coups s'enchaînèrent, les uns après les autres.
Je suivais attentivement les conseils de Raphaël, voulant apprendre le plus possible.
**
Raphaël: "Ton prince charmant, nous regarde."
J'haussa les épaules.
Nous nous arrêtâmes devant la boîte aux lettres.
Moi: "Merci pour les conseils."
Raphaël: "Avec plaisir."
Raphaël: "Je passe te prendre après les cours ?"
Moi: "Je te dirai si c'est toujours ok."
Il me prit dans ses bras puis se retourna.
Raphaël: "À demain."
Mon regard croissa celui de Marcus et Martinus mais je ne prêta pas grande attention puis partis en direction de la maison.
Je monta à l'étage puis partis prendre une douche.
Nous avions passé plus d'une heure à faire de la boxe.
Il était un très bon professeur.
Je souffla d'épuisement puis entra dans la douche.
L'eau chaude coula sur ma peau.
J'avais réussi à oublier - pour ne serait-ce que quelques minutes - le visage de mon meilleur ami.
J'avais imaginé que Raphaël était Sarah, Loren, le garçon de mes douzes ans, ma mère, ma grand-mère et toutes ces personnes qui m'ont fait souffrir.
Après m'être habillée, j'ouvris la porte puis tomba nez à nez avec un Martinus, les bras croisés sur son torse et le regard sévère.
Moi: "Quoi ?"
Martinus: "C'était qui ce type ?"
Moi: "Un pote. Pourquoi ? Tu t'intéresses à qui je côtoie, maintenant ?"
Je lui passa à côté puis rejoingnis la chambre.
J'essayai de fermer la porte mais - vu sa force - il n'eut aucun mal à l'ouvrir.
Martinus: "Laisse-moi entre. C'est ma chambre, je te signale."
Moi: "Je veux pas te parler."
Martinus: "Et je peux savoir pourquoi ?"
Moi: "Non."
Il s'avança dangereusement - très dangereusement - vers moi.
Je recula mais mon dos heurta le mur.
Ses mains se placèrent se chaque côté de ma tête. Il était tellement près que je sentais sa respiration sur mon visage ainsi que la chaleur de son corps.
Martinus: "Pourquoi t'es partie ? Qu'es-ce qui cloche chez toi ?"
Moi: "Qu'es-ce qui cloche chez moi ? Tu te fous de ma gueule ?"
Martinus: "J'en ai l'air ?"
(-C: non, pas du tout.)
Moi: "Tu dis que t'aimes une fille mais tu m'embrasser à plusieurs reprises et c'est moi qui a un truc qui cloche ?!"
Martinus: "T'es jalouse que j'aime une fille ?"
Moi: "Je m'en fous de qui t'aime !"
Je déglutis discrètement.
Il me fixait dans les yeux.
Je l'avais jamais vu aussi... Énervé ? Contrarié ?
Moi: "Laisse-moi sortir."
Martinus: "Non."
Moi: "Je déconne pas."
Martinus: "Ça tombe bien. Moi, non plus."
Je vais le frapper.
Moi: "Martinus."
Martinus: "Claudia."
Moi: "Dégage."
Il s'approcha de mon oreille.
Martinus: "Non."
Des milliers de frissons parcoururent mon corps.
Il s'amusa à faire parcourir ses lèvres sur ma mâchoire, mon cou, mon oreille, au coin de mes lèvres et sur ma joue.
J'étais réduite à l'immobilité, impossible pour moi de bouger sous le feu que me procurait ses lèvres. J'étais envahie par des milliers de frissons et plusieurs papillons s'agitaient dans mon ventre. Je ne sentais plus mes jambes.
La porte que Martinus avait refermé s'ouvrit brusquement sur... Loren?
Loren: "Mon amour !!"
Elle se jeta au cou de Tinus.
Il parut surpris.
Mon cœur se resserra dans ma poitrine.
Je baissa les yeux puis quitta la chambre.
Marcus: "Salut."
Moi: "Hey. Elle fait quoi ici Loren ?"
Marcus: "Loren ?"
Moi: "Ouais. Elle est dans la chambre avec ton frère."
Marcus: "Emma ?"
Emma: "Quoi ?"
Elle s'approcha de nous.
Marcus: "T'as laissé entrer quelqu'un ?"
Emma: "Oui. Une blonde."
Marcus: "Plus jamais, tu la laisses entrer, d'accord ?"
Emma: "Ok."
La petite fille redescendit les marches.
Marcus: "Je vais aller résoudre le problème."
Je descendis à mon tour les marches.
Moi: "Quoi de neuf, princesse ?"
Emma: "Je crois que j'aime un garçon..."
Moi: "Raconte."
Elle m'expliqua l'histoire de A à Z.
Moi: "Aww. Mais tu sais t'es jeune... Même si l'amour à pas d'âge, parfois c'est pas facile. Je veux pas te décourager mais... Tu vois moi ? J'y ai jamais cru et pourtant... J'aime quelqu'un. Mais c'est pas réciproque, ce qui veut dire qu'il ne ressens rien pour moi."
Je fixais malgré moi, une photo de Martinus accrochée au mur.
Emma: "C'est mon frère ?"
Moi: "Tu lui dis rien ?"
Emma: "Promis. Ce sera notre secret."
Moi: "Je dirais rien à tes frères."
Elle me pris dans ses petits bras avant de s'installer à mes côtés.
« Moi: "C'est quoi l'amour ?"
Papa: "C'est quand t'aimes vraiment mais vraiment quelqu'un. Tu souris à chaque fois que tu vois cette personne, t'as des papillons dans le ventre, tu sens plus tes jambes quand elle est trop près de toi, tu veux pas la laisser partir, t'es triste quand elle est avec quelqu'un d'autre..."
Moi: "C'est comme toi et maman ?"
Papa: "Oui, ma puce." »
Mais le pire sentiment c'est quand cette personne t'apporte le bonheur mais que tu sais que jamais tu ne pourras le lui rendre en retour.
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@claudia.gomez
❤️2'220 💬 1'200
"Sans amour, nous ne serions rien. Nous n'aurions aucun but dans la vie. Je veux dire, on passe notre vie à chercher nôtre âme sœur, ça doit bien être une raison valable, non ? Ne vous a-t-on jamais parlé d'amour avant ? Ne vous a-t-on pas expliqué à quel point ce sentiment peut nous être bénéfique ? À quel point, il nous rend fort et heureux ? Il nous est nécessaire. Il est l'essence même du monde, car sans l'amour, nous ne serions pas là."
@babyariel
« Sans amour nous ne serions pas là.» J'adore le texte.❤️
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Je me leva du canapé puis enfila mes chaussures et ma veste.
Moi: "Tu dis à ta maman que je suis sortie ?"
Emma: "Ok."
Je quitta la maison.
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