Chapitre 15

**

«??: "Faut la sortir! Dépêchez-vous! Y a une petite fille dans la voiture !"

Mon cœur me faisait drôlement mal, mes jambes étaient bloqués par quelque chose que je ne réussissais pas à voir, ma vue devenait de plus en plus floue dû aux larmes et au sang qui coulait depuis ma tempe.

Les pompiers réussissent à arracher la porte de la voiture pas sans difficulté.

??: "Reste avec moi! Écoute le son de ma voix."

Il posa ses doigts sur mon cou pour vérifier mon pouls.

??: "Son pouls est faible! Il faut faire vite!"

Mes yeux se refermèrent petit à petit.

Moi: "Papa?"

Puis je ferma les yeux et me laissa partir vers un monde complètement parallèle au notre. »

Je me réveilla en sursaut, le souffle court.

Encore ce cauchemar... Je le fais tous les soirs. Je revois tous les soirs, cet accident qui m'a enlevé mon père et qui avait failli m'enlever la vie.

Est-ce stupide de me dire que j'aurais préféré partir avec lui que de rester?

Je tourna la tête et constata que j'étais dans une chambre ou plutôt dans celle de Martinus.

Il avait l'air de dormir profondément. Je sortis du lit en essayant de faire le moins de bruit possible. J'attrapa mon téléphone posé sur la table de chevet puis pris quelques vêtements avant de quitter la chambre.

J'entra dans la salle de bain puis me changea. Je vérifia ensuite l'heure : 4h30. Toujours la même heure. C'était à 4h30 du matin que j'ai failli perdre la vie.

J'ouvris lentement la porte puis descendis les escaliers. J'enfila mes baskets puis ma veste.

J'ouvris la porte d'entrée grâce à la clé accrochée à la serrure puis sortis. Le vent de Décembre vint frapper mon visage. Ça fait du bien...

Je descendis les quelques marches puis me mis en marche vers le cimetière. C'est là que je vais quand je suis pas bien ou que je me réveille en plein millieu de la nuit.

**

Je me coucha près de la pierre tombale puis observa le ciel.

Moi: "Tu te rappelle quand on sortait dehors en été juste pour voir les étoiles briller? Et après, maman nous criait toujours dessus parce qu'on risquait de se faire piquer par des moustiques."

Je rigola légèrement pendant que quelques larmes devalèrent sur mes joues.

Moi: "Tu me manques trop et c'est insupportable. Je veux aller te rejoindre. Je veux être avec toi pour toujours. Mais... "

(-C: tu veux pas partir parce que tu sens que tu peux guérir et que tu peux avoir une vie meilleure si tu restes avec eux.
-Moi: oui...)

Moi: "Donne-moi un signe comme quoi t'es avec moi, s'il te plaît."

Il se mit soudainement à neiger.

Mon père adorait la neige. Lui et moi restions parfois jusqu'à minuit juste pour pouvoir jouer avec la neige. On s'amusait comme pas possible. Même certains passant nous regardaient bizarrement mais nous en s'en foutait tellement on était heureux. On profitait de notre vie après tout en a qu'une.

Moi: "Merci..."

Je ferma les yeux. La neige et mes larmes se mélangèrent ensemble, mes cheveux devenaient quelque peu blancs, mes vêtements était mouillé à cause de la neige qui fondait et les joues devenaient froide et sûrement rouge.

Je suis bien ici, comme ça. J'ai l'impression que le temps vient de s'arrêter et qu'il n'y a que lui et moi. Je veux pas que ça s'arrête.

«Ensemble, pour toujours et à jamais !»

Moi: "Je t'aime."

«Papa: "Moi aussi."»

Je tourna la tête et vis mon père couché à mes côtes. Je souria et me reconcentra sur les étoiles.

Vous savez cette impression de voir une personne après sa mort ? Eh bien, moi je l'ai depuis petite. Je le vois presque à chaque fois. Je sais que ça paraît impossible et qu'on dirait que je suis médium mais non... Je le vois. Comme s'il était toujours là.

Je sentis soudainement une pression au niveau de la cuisse. J'ouvris les yeux et
...

Moi: "Martinus? Mais qu'est-ce que tu fais ici?"

Je me redressa.

Martinus: "Tu croyais être discrète en partant? T'as pas fait de bruit mais je suis pas con comme même... J'ai sentis le lit bouger et je me suis dit que t'allais juste aux toilettes mais t'étais toujours pas venue alors j'ai été voir et j'ai entendu la porte d'entrée. Je suis allé à la fenêtre et je t'ai vu partir."

Je baissa instinctivement la tête. Je voulais pourtant pas qu'il sache où je venais.

Martinus: "C'est ton père?"

Je releva la tête vers lui.

Moi: "Oui..."

Martinus: "Je reste avec toi, tu veux?"

Moi: "Si tu veux..."

Je me recoucha et Martinus se coucha de l'autre côté de la pierre tombale puis il entrelaça nos doigts ensemble.

Il observa un instant la petite photo placée juste au dessus du prénom de mon père.

Martinus: "Il te ressemblait vachement."

Moi: "C'est ce qu'on m'as toujours dit..."

Martinus: "Raconte-moi des souvenirs que t'as eu avec lui."

Moi: "T'es sûr ? Parce que la liste est plutôt longe."

On rigola et il hocha la tête.

Moi: "C'était un soir d'été et avec mon père, on avait décidé de sortir dehors pour regarder les étoiles. On était resté là, dans le jardin, couchés par terre avec nos mains l'une dans l'autre... Comme toi et mois en ce moment. Il m'avait raconté quelques histoires... Il était déjà minuit et on devait rentrés. Et là, t'as ma mère qui nous attendait assise sur le canapé avec un balai dans les mains. Elle nous a courut derrière pendant environ quinze minutes."

Il rigola.

Martinus: "Je m'attendais à tout sauf ça."

Moi: "Elle était ensuite partie se couché et mon père devait dormir sur le canapé comme sois disant punition. J'étais restée avec lui toute la nuit... Voilà, le plus bizarre et merveilleux souvenir que j'ai."

Martinus: "Il avait vraiment l'air cool ton père... J'aurais bien aimé le rencontrer."

Cette phrase fut comme un couteau en pleine poitrine. Personne ne le rencontra... Même pas mon future mari... Enfin, si j'en aurai un.

(-C: mais oui, t'en auras un et il est juste à côté de toi.
-Moi: tu gâches le moment là!)

Martinus: "Ça te dit qu'on aille au Starbucks ?"

Moi: "À 5h00 du matin?"

Martinus: "Ma tante travaille là-bas et elle est déjà au travail alors... On a qu'à y aller."

Moi: "Pourquoi pas..."

On se leva et je dépose un bisou sur la photo à mon père.

Moi: "Je t'aime papa."

Martinus passa son bras au dessus de mes épaules et je plaça mon bras autour de sa taille puis nous commençâmes à marcher en direction du Starbucks.

**

Martinus: "Fraise et toi?"

Moi: "Vanille."

La tante à Martinus hocha la tête.

Veronica: "Prénom?"

Elle sortit un stylo du tiroir.

Martinus: "Martinus Gunnarsen."

Moi: "Claudia-"

Martinus me coupa.

Martinus: "Claudia Gunnarsen."

Il me fit un clin d'œil et je baissa la tête. Elle finit d'écrire les prénoms puis releva la tête vers nous.

Veronica: "Vous êtes en couple?"

Moi: "Non."

Martinus: "Pour l'instant..."

La tante à Martinus nous tendit nos verres que nous prîmes.

Veronica: "Je payes. Maintenant, dehors le petits morveux !"

Martinus: Hé! Je suis pas comme Marcus moi!"

Moi: "Tes méchant là!"

Il leva ses bras en l'air.

Martinus: "Tchao tata."

Moi: "Au revoir."

Elle nous fit un signe de la main.

Nous quitâmes le Starbucks puis commençâmes à marcher dans les rues de Trofors.

Moi: "Quoi?"

Il sursauta.

Martinus: "Hmm..."

Moi: "Tu me fixais donc je voulais savoir pourquoi."

Il rigola nerveusement puis se gratta la nuque.

Martinus: "Pour rien..."

Je fronça légèrement les sourcils.

Moi: "Ok..."

Je bus une gorgée de ma boisson puis tourna le tête vers Tinus.

Moi: "Faudrait rentrer, non? Tes parents risquent de te crier dessus."

Martinus: "Ma mère sait que je suis sortis. Je lui es dit que t'étais sortie et elle m'a répondu de venir te chercher parce que ça pouvait être dangereux d'être toute seule quand il fait nuit."

Moi: "Si c'est dangereux... Pourquoi t'es venus me cherche ? Je suis rien de spécial."

Il s'arrêta et se planta devant moi.

Martinus: "Dis pas ça! T'es spéciale."

Il soupira puis plongea son regard dans le mien.

Martinus: "Écoute... T'es peut-être pas parfaite... Après tout, personne n'est parfait, même pas moi. Les gens te disent peut-être que t'es moche ou quoi que ce soit mais c'est pas ton physique qui compte... C'est ce que t'es au fond de toi. Je m'en fout que tu sois pas parfaite... La seule chose qui m'importe c'est que tu sois toi-même et que tu sois une bonne personne et c'est ce que tu es. Tu cherches toujours à aider les gens, tu... T'es parfaite à ta manière et c'est ce qui te rends magnifique et unique."

Quelques larmes devalèrent mes joues.

Martinus: "Pleure pas! Je pensais pas que ça allait te faire pleurer..."

Je rigola.

Moi: "C'est juste que t'es la première personne qui me dit ça."

Cette phrase arracha un sourire à Tinus.

Martinus: "Content de le savoir."

Je passa les mains autour de sa taille et il passa ses mais derrière ma nuque.

Moi: "Merci..."

Martinus: "Mais de rien chouchou."

Il caressa délicatement mes cheveux avent de déposer un bisou sur ma tête.

Martinus: "Faudrait qu'on y aille..."

Moi: "Non! Je suis bie- Ouais!"

Je m'arrêta en pleine phrase.

(-C: fallait-lui dire!!)

Martinus: "Dis-le!"

Moi: "Hein? Quoi?"

Martinus: "Dis-le!"

Moi: "Je... Je suis bie... Bien ici."

Martinus: "Je sais.. Moi aussi mais faut y aller..."

On soupira en même temps puis nous détachâmes.

Nous attrapâmes nos verres que nous avions posé par terre quelques minutes plus tôt puis reprîmes notre chemin, main dans la main.

**

Il attrapa ma main et me fis tourner sur moi-même pendant que je rigolais.

Moi: "Et après-"

Je faillis glisser mais Tinus me rattrapa par la taille.

Faut vraiment que je fasses attention !!

Je sentais sa respiration sur mon visage tellement on était près.

Il resserra son emprise sur ma taille et rapprocha sa tête de la mienne.

Ma respiration devenait de plus en plus saccadée et mon cœur battait drôlement vite.

(-C: aller Martinus!)

Il se rapprocha en peu plus de moi puis pencha sa tête.

J'arrêta soudainement de respirer.

(-C: Oui!!!)

??: "Excuse me!" (Excusez moi)

(-C: Non! On y était presque!)

On sursaute puis tournâmes la tête vers cette voix avant de se détacher.

Moi: "Yes?" (Oui?)

??: "You speak english?" (Vous parlez anglais ?)

Martinus/Moi: "Yes!" (Oui!)

On se regarda et je baissa instinctivement la tête.

??: "Can you tell me where is the station, please?" (Pouvez-vous me dire où se trouve la gare, s'il vous plaît ?)

Moi: "Yes... You go straight, then you turn left and finally you turn right." (Oui... Vous allez tout droit puis vous tournez à gauche et enfin vous tournez à droite.)

??: "Ok, thanks." (Ok, merci.)

Celui que je suppose être un touriste partit, me laissant seule avec Tinus.

Martinus: "Tu parles plutôt bien anglais."

Je fixa le sol comme si ma vie en dépendait. J'ai aucune envie de le regarder en face après ce qui vient de se passer.

La cloche de l'église commença à sonner ce qui me fit sursauter.

Martinus: "Il est 6h00... On rentre?"

Moi: "Tu peux y aller si tu veux... J'ai quelque chose d'important à faire."

Martinus: "Tu pourrais relever la tête s'il te plaît ? J'ai l'impression de parler tout seul."

Je releva lentement ma tête vers lui.

J'essayais à tout prix d'éviter son regard mais à chaque fois il s'approchait de moi et essayait de croiser mon regard.

Je recula de quelques pas puis me cogna contre un mur. Il attrapa mon visage avec ses mains puis me força à le regarder dans les yeux.

(-C: putain mais embrasse-la!)

Martinus: "Arrête d'essayer de fuir mon regard! Tu peux pas nier ce qui allait se passer!"

Moi: "Il ne c'est absolument rien passé et c'est mieux comme ça!"

Je retira ses mains de mes joues.

Moi: "J'ai quelque chose à faire. Tu peux rentrer si tu veux."

Je le poussa puis me mis en marcher.

Putain! Mais il c'est passé quoi? Je comprends plus rien! Est-ce que j'ai bien réagis? J'en ai trop fait? Non! J'ai bien réagis! Je l'aime pas en amour de toute façon... Ou... Enfaite... Je crois que oui. Mais putain c'est quoi cette vie?

Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top