Il est samedi. Synonyme de fête. Mais pour NT, synonyme de paresse. Enfin, jusqu'à ce que débarque dans la chambre un Siph tout heureux, lui chantant à la tête qu'ils allaient en boîte ce soir. NT, d'abord réticent, se laissa convaincre par les argument de son colloc.

"- Alleeeeeer ! Ça sera bien ! Tu restes tout le temps au campus... Sors ! Ça te feras du bien ! En plus, on va bien s'amuser ! On connaît de super endroits pour faire la fête. Et puis... Pour l'anniversaire de Léo !"

Le dernier argument fit mouche. Sur le visage de NT était dessiné l'étonnement et dans ses yeux on lisait une profonde et sincère envie de s'excuser. La culpabilité se dessinait sur son faciès.

Oui... Il l'avait oublié, son anniversaire. Alors, pour au moins se faire pardonner, il accepta d'aller danser ce soir.

Il profita de la présence de son ami pour lui demander une requête.

"- Mais... Euh... Siph ? Tu pourras m'aider à lui trouver un cadeau ?
- Ouais. Si tu prends la peine de t'habiller, on pourra y aller dans la journée."

Il lui balance son traversin à la tête et se lève en vitesse pour se préparer.

Leur après midi de libre, ils sortirent en ville tranquillement, accompagné de Arm, Blondie, Miss et Saradine qui avaient insistés pour venir.

Ils se baladaient dans les rues, entrant parfois dans un magasin connu d'un des amis pour potentiellement trouver un joli cadeau, sans grand succès.

En continuant de marcher, passant devant quelques vitrines, l'une d'elle attira l'attention de Miss. Elle s'arrêta et resta figée, sous le choque.

Les autres ne le remarquèrent pas tout de suite et, quand ils constatèrent son absence, ils étaient déjà à plu d'une dizaine de mètres de la position de la jeune québécoise.

La boutique qui lui avait tapé dans l'oeil s'avérait être exactement le genre de chose qui passionnait le petit groupe. Des jeux vidéo en général mais pas seulement. Tout le folklore à côté, les goodies, les tee-shirts, les figurines, les livres. Tout dans cette boutique était à voir et tout leur donnait envie d'acheter.

La porte passée, ces amis se dirigèrent directement vers leur jeux préférés et les objets disponible à la vente et dans le thème de celui ci.

Mais NT se ravisa rapidement et demanda à Siph, scotché devant l'étalage de Zelda, le nom du jeu préféré de Léo, la raison principale de leur sortie.

"- Alors, c'est quoi son jeu préféré à Léo ?
- Léo ? Bah... Euh... Il aime plein de trucs en fait...
- Par exemple ?
- Euh... Minecraft, Zelda, Ligue of Legend etc..."

Mais NT ne l'écoutait plus. Son regard s'était posé sur un objet en particulier. Le cadeau parfait. Avant de l'acheter, il montra sa trouvaille à Siph qui se plia en deux de rire. Ce cadeau se devait d'être prit au second degré. Mais il ne doutait pas de la manière dont le prendrais son ami, doté d'un remarquable humour.

La balade se termina, une glace à la main, des images pleins les yeux, des rires, des moments complices, des discutions, un oublié du reste, pour juste profiter. Cela représentait bien la philosophie de vie de NT. Il ne se prenait pas la tête et aimait aimer.

Mais seul, dans une pièce, après cet instant de bonheur, tout lui retombait dessus. Ses problèmes, ses regrets, ses remords, sa tristesse, son malheur, la définition de son passé qu'il rêvait à tout prix de fuir mais dont il n'arrivait pas à se détacher, comme à jamais enchaîné.

Il pleurait dans la salle de bain, ses sanglots camouflés par le jet bruyant de la douche. Personne n'aurait pu se douter de cet aspect de sa personnalité. NT était tout aussi joyeux et optimiste que réfléchi, renfermé, triste... Il n'avait jamais montré cette facette à personne. Personne ne le connaissait vraiment.

Il se cachait, avait peur. Un être fragile et perdu. Il n'osait rien tenter, rien dire. Pourtant, son autre lui respirait la confiance en lui, un humour certain et une présence constante pour ses amis.

Était il bipolaire ? Malade ? Fou ? Il ne savait pas mais plus il y pensait et réfléchissait seul, plus il angoissait à cette idée.

Bien sûr, il était heureux. C'était une des meilleures périodes de sa vie. Mais son passé le hantait et même s'il essayait de ne pas y faire attention, il en demeurait omniprésent dans les pensées de Julien et refaisait surface dans son présent. Il aurait voulu se morfondre comme parfois il le faisait, seul, dans la salle de bain.

Mais cette fois-ci, il n'en avait pas le temps. La fête approchait à grand pas et il n'était pas seul à devoir se préparer.

Il serra le poing, se releva de la douche, réservé aux garçons de son année, ou il était mollement assis, essuya toutes traces de larmes sur son visage, s'habilla convenablement et laissa la place à son ami Arm qui devait se recoiffer.

Il devait être fort. Il n'était pas à plaindre. Il n'avait pas besoin de se morfondre. En aucun cas.

Ils étaient tous réunis devant la fac, entourés d'inconnus, des amis de Léo, et attendaient l'arrivée de celui-ci pour partir.

Monsieur Leozangdar arriva finalement, sous les cris et applaudissements des personnes présentes, sollicités au préalable pour le faire. Il salua la foule tel un prince à ses sujets et tout le petit groupe se dirigea vers un bar pour le repas et l'ouverture des cadeaux.

Il y avait une très bonne ambiance. L'atmosphère était conviviale, ça rigolait, chantait, riait, mettait un bordel monstre dans le bar. Mais ils s'en moquaient. C'était jour de fête ! Et personne n'allait leur enlever leur bonne humeur.

NT, lui, participait, bien sûr. Mais à intervalles réguliers, il se tournait vers le bar pour commander un verre de plus, des pensées toujours en tête, l'esprit brouillé par celles-ci et par l'alcool qui s'immiscait dans son cerveau.

L'instant des cadeaux arriva. NT avait plus que hâte de voir la réaction de Léo. Il jubilait et riait déjà.

Léo commença par ouvrir le présent de Siph. Une jolie montre que Léo attacha aussitôt à son poignet avant de se jeter au cou de Siph, sous le regard meurtrier de Frigiel que seul Newtiteuf avait remarqué. Il déballa ensuite un casque gamer, des chaussures, des habits au motif amusant et humoristique...

Puis vint son cadeau. La forme laissait déjà penser au présent à l'intérieur. Léo défit le ruban joliment noué et déchira le papier avant de trouver: un godmichet en forme de l'épée Excalibur, l'épée du héros de la légende dans Zelda. Il le regarda un instant, sans comprendre et quand l'information lui arriva enfin au cerveau, il explosa de rire avant d'aller embrasser NT sur la joue, en le remerciant et en lui promettant qu'il allait s'en servir à bon escient, faisant rougir NT par la même occasion.

Quelques heures et verres plus tard, le groupe se dirigea vers la boîte de nuit la plus proche pour continuer la fête bien entamée.

NT, plus légé, comme libéré d'un poids grâce à l'alcool, se lâcha complètement et se déhanchait sur la piste comme jamais, faisant de son mieux pour avoir l'air cool et décontracté, prenant parfois un verre de plus augmentant son taux d'alcoolémie considérablement.

Mais rien ne pouvait l'arrêter. La fête battait son plein et lui avait acquit une confiance en lui nouvelle.

Il se dandinait comme jamais, rigolait pour un rien, souriait niaisement. Il était complètement saoul et il enchaînait les vers sans limite.

Il dansait encore et toujours, sans se fatiguer. Un homme inconnu s'approcha de lui, en dansant aussi. Il se posta devant NT et s'activa à bouger ses hanches sensuellement. Ses mouvements maladroits et ses yeux rouges traillirent un fort taux d'alcool dans son sang. Mais son déhanché amusait beaucoup NT et il éclata de rire.

L'homme, légèrement vexé, en profita pour s'arrêter et engager la conversation

"Salut ! Tu danses super bien ! Et t'es super beau gosse comme mec !"

Sa voix et son tremblement trahissaient de nombreux verres ingurgités, sans modération. Mais sa voix était teinté aussi d'un fort accent anglais lui donnant un côté très mignon.

Habillé d'un tee-shirt blanc et rose et d'une casquette pleine de pokémon, il avait un look semblant un peu à NT et avait l'air d'avoir son âge environ. Mais NT, gêné par la façon dont le garçon l'avait abordé ne sût quoi répondre. L'homme, sentant un malaise s'installer continua plus sérieusement malgré l'alcool dans son verre et son sang.

"- Excuse moi. Je cherchais un moyen d'engager la conversation. Je m'appelle Dallas, se présenta-t-il en tendant la main, et toi ?
- Je... Moi c'est NT... euuuh... s'embrouilla NT, Julien pardon."

NT serra la main de Dallas sans hésiter, sans se préoccuper de savoir si cet homme était normal ou bizarre. Mais l'air doux de son visage inspirait confiance.

Suite à cette rencontre, s'entama une conversation toujours plus arrosé. Dallas était un homme avec des intérêts communs à NT. Il était en effet étranger mais s'était rapidement adapté à la vie parisienne.

NT présenta Dallas à tout les autres et il fut très bien accueilli. Mais il restait proche de NT, comme craintif des autres. Les deux ne se connaissaient pourtant que depuis quelques minutes mais Dallas semblait déjà possessif. Et cela gênait un peu NT. Il avait l'impression de trahir Sébastien. Il ne lui appartenait pas pourtant mais ce sentiment persistait en lui.

La soirée se termina à vingt dans les chambres. Quelques couples s'étaient éclipsés mais la plupart restaient tous ensemble à discuter, du moins à faire du mieux qu'il pouvait. Tout ce beau monde avaient titubé jusqu'à la Femis courageusement.

Dallas avait préféré ne pas les accompagner mais lui et NT s'était quittés avec une accolade très amicale et un peu maladroite. Ils s'étaient promis de réussir à se contacter quelque par.

Dans la chambre, le groupe avait parlé du garçon. Chaque commentaire sur lui était pour la plupart positif. Il avait plu à tout le monde. La conversation dériva peu à peu vers des sujets plus universels.

Après encore de longues conversations philosophiques et politiques mais totalement bourrées, NT se décida enfin à aller se coucher. Il se glissa dans les draps sans prendre la peine de se déshabiller et s'endormit presque aussitôt.

Le lendemain allait être dur...

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Bonsoir ! Bonjour ! Bon matin !

Ce petit message est un remerciement. Je vous dis merci. Merci beaucoup. On a dépassé les 200 vues et ça, je n'y crois pas. Vous vous en foutez sûrement, mais hier c'était mon anniversaire. Ce nombre est un super cadeau, vraiment. Je ne pourrais jamais vous dire à quel point je vous aime. Je veux dire, je suis juste là, à écrire dans ma chambre en écoutant ma musique tranquillement et vous, vous prenez la peine de lire tout ça, tout mes chapitres plus ou moins bien écrit (surtout moins d'ailleurs x))

J'ai un petit regret par contre. Une seule chose que je trouve dommage. Je vois les nombres mais je ne vous vois pas vous. Je ne peux pas dialoguer avec vous. Si vous votez ou que vous laissez un commentaire, alors je verrai votre pseudo apparaître et on pourrait se parler ! J'aimerai beaucoup moi, discuter avec vous tranquillement ! Alors pensez y ! Mais je ne vous oblige à rien surtout !