Le lendemain d'une nuit sans sommeil, ponctué de longues interrogations entrecoupé de quelques vaines tentatives de sombrer enfin dans le monde des rêves, NT dût affronter une journée de cours comme les autres, mais terrible pour lui a cause d'une fatigue constante.

Pendant la pause de midi, synonyme de décontraction, de rires et de laisser aller, NT arriva à se détendre un petit peu. Il restait néanmoins un spectateur et non un acteur dans la conversation. Il profitait de l'inattention qu'on lui portait pour être à l'affût de détails vis à vis des relations entre ses amis. Tout particulièrement entre Frigiel et un certain colocataires.

Il voyait tout les petits coups d'oeil qu'ils se faisaient quand ils pensaient n'être vu par personne. Ils prenaient soin tout particulièrement à ce que l'autre ne le voit pas. Chaque regard était plus ou moins appuyé, plus ou moins intense. Mais toujours d'une grande douceur et pigmenté d'une lueur étrange... l'amour ? Ce serait plus que probable. Il savait une grande complicité entre les deux. Il se doutait que ce n'était qu'une question de temps avant la naissance de ce nouveau couple.

Mais la timidité de Frigiel n'accélèrerait pas le processus. Et le couple actuel de Siph non plus. Peut être que la seule chose dont ils avaient besoin était un peu d'aide ? Il se promettait intérieurement de réussir à les réunir très prochainement.

Son cours de montage lui paru... différent. Pour une fois, et grâce à son rattrapage en qui NT était plus que reconnaissant, il n'était plus aussi perdu que d'habitude. Il se surprit même à expliquer certains termes à Arm qui lui suivait de moins en moins.

Le mardi suivant, après une fin de semaine de cours et une récupération pendant le week-end caractérisé par une journée au lit et une petite sortie avec toute la bande, Newtiteuf était de nouveau en cours.

La question qui lui trottait dans la tête pendant son cours, et qui demeurait aurai besoin d'une réponse rapidement. Allait il retourner voir son professeur ce soir ?

Tout l'amenait pourtant à ne pas y aller. Il comprenait mieux, désormais. Ses cours de rattrapage étaient dérangeant.

Mais il en avait tant envie !

Une envie malsaine, déroutante et dont il ne connaissait pas la raison...

Mais non ! Il ne devait pas. Ça ne servirait à rien de toute façon...

Il doit se concentrer sur ses autres cours et faire ses devoirs, aller à la B.U...

Et il était là, devant sa porte. Il avait essayé de résister pourtant mais... C'était peine perdue contre lui même.

Il avait fait tout ce qu'il pouvait pour travailler, la totalité des ses devoirs, avait même révisé pendant deux heures mais maintenant, vingt et une heure, il était devant sa salle.

Il s'y reprit à trois fois avant de toquer. Il se retenait, se disait que ça ne servait à rien. Le stresse revenait. Le dégoût aussi ainsi que la terreur. Les sentiments agréables que lui procurait la présence de son prof ne le faisait pas oublier ses autres émotions négatives. Mais il avait tellement envie de le voir... La troisième fois fut la bonne et deux coups à la porte se firent entendre. La voix bien connue de son professeur lui répondit aussitôt en autorisant l'entrée.

Comme s'il l'attendait.

L'instant qu'ils passèrent ensemble fut bien différent du dernier. Le professeur continuait ses avances enjôleuses mais NT ne réagissait pas timidement cette fois ci. Il jouait de sa proximité et répondait a ses tentatives de séductions, avec humour. Il se demandait comment était-elle possible que ses sentiments et emotions avaient pu changer en si peu de temps. Il ne comprenait pas lui même comment il arrivait à agir avec autant de légèreté, en ne ressentant que très peu de malaise, en se sentant plutôt bien et en appréciant tout simplement l'instant.

Il en oubliait presque le statut de la personne avec qui il s'amusait tant. Il jouait lui aussi en mettant son professeur mal à l'aise même si le challenge s'avérait plus ardu. Il prenait lui aussi des positions explicites pour troubler son interlocuteur. La terreur, le doute, le dégoût, la peur, le stresse; tout cela s'était estompé dès les premières paroles échangés.

Il avait l'impression de passer une soirée à réviser avec un de ses amis, comme dans son lycée avant.

Enfin... Surtout cette atmosphère amicale, cette impression de ne pas avoir de barrières, la joie de passer un moment sans se voiler la face. Cela restait complètement différent. Mais jamais il n'avait eu de relation tel que celle ci avec ses amis. Quelque chose de si ambiguë.

S'ajoutant toujours cette sensation de déjà vu, comme s'il avait vécu une relation similaire il y a longtemps. Ou un sentiment ressemblant.

Parfois, lors de moments intenses, plein d'émotions, joyeux, mal à l'aise, étonné... Des bribes de souvenirs lui revenait. En flash. Très rapide. Très flou, saccadé. Il ne pouvait en distinguer le contenu ou le sens.

Il ne faisait tout de même pas abstraction aux sensations de son corps et cela ne l'empêchait pas de rougir quelque fois et de se sentir mal à l'aise par moments. Il aimait aussi reluquer avec application le corps de cet homme. Il détaillais chaque parcelles de sa peau, comme parfois il faisait pendant les cours.

Il avait l'impression que son professeur était... proche. Et qu'il était conscient de cette proximité. Qu'il appréciait autant que lui, même.

Ils se parlaient comme des amis de longue date et pas comme un élève à son professeur. Ils s'appelaient d'ailleurs par leurs prénoms tout les deux. Celui de son professeur était Sébastien. Un nom que Julien trouvait très joli. Leurs conversations portaient sur des sujets divers. Mais toujours sur un ton amical. Ils se trouvaient de nombreux points en commun. Tout les deux, par exemple adoraient les jeux vidéos, comme Pokémon qui était l'un des préférés de NT, ou Isaac celui de Sébastien.

La soirée avait surtout servis à mieux se connaître plutôt qu'à travailler. NT avait néanmoins beaucoup appris. Il avait aussi comprit des choses vis à vis de ses sentiments, pas énormément mais cela l'avançait déjà un peu plus. Ils se sentait vraiment bien avec son professeur désormais ami et ne voulais pas se hâter à lier ceci à des sentiments amoureux. Il avait trop souvent fait cette erreur et perdu ensuite des amis cher à son coeur.

Ce fut seulement après un coup d'oeil à sa montre que NT revint à la réalité. Ils avaient passés une heure du matin depuis longtemps déjà ! Il en fit part à son professeur qu'il appelait désormais Seb et il fut tout aussi surpris. Ils se quittèrent après quelques derniers fous rires. Sur le pas de la porte, les deux s'échangèrent leurs numéros pour se contacter, discuter ensemble ou juste s'amuser en dehors de ces heures et de celles de cours.

Et après un dernier au revoir, Seb posa ses lèvres sur la joue de NT. Elle se chauffa immédiatement suite à ce contact et son rythme cardiaque s'accélèra considérablement.

Il n'aimait pas vraiment que son corps fasse ceci et que son cerveau ne fasse de conclusions trop hâtives ensuite. Il voulait conserver cette amitié singulière avec son professeur. Mais il trouvait tout de même ses réactions étranges et voulait en trouver des raisons.

Il était vrai qu'il se surprenait à aimer tout ses contacts et que parfois ils souhaitait plus, ou en redemendait.

Il avait remarqué ceci pendant leur moment ensemble. A chaque fois qu'ils se frôlaient, il aurait voulu un touché plus franc, appuyé. A chaque fois qu'ils se regardaient, il voulaient intensifier le plus possible le contact visuel, détaillant son magnifique regard. Aussi bleu qu'un océan, aussi vivant que pendant une tempête, aussi lumineux que l'étendue d'eau au clair de lune, luisant de tout son être.

Il se perdait souvent dans un de leurs regards. Et appréciait cette instant de légèreté ou plus rien ne comptait. Son regard était l'une des choses qu'il aimait le plus.

Il se coucha, l'esprit toujours habité par l'image de ses yeux. Embrouillé par le baiser, sur sa joue cette fois ci. Un baiser tellement... doux, sincère, envoûtant...

Son téléphone vibrations sur sa table de nuit.

De Unster:

Bonne nuit, mon bichon.

De Moi:

Bonne nuit Sebounet.

Il réussit cette fois ci a gagner le sommeil bien plus facilement, bercer par les bons souvenirs de sa soirée.