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《La pluie n'avait cessé de tomber depuis le matin de ce tragique jour, comme si le ciel, au courant de tous les futurs événements, pleurait à l'avance les pertes qui allaient suivre.
Le soir venait de tombé sur la ville illuminée, les étoiles apparaissaient au fur et à mesure que l'heure avançait et la circulation, plutôt calme d'habitude, était bien plus chargée. Je marchais dans les rues sombres et étroites des bas quartiers. Une légère bruine tombait sur moi sans se soucier de mon cas. Depuis bientôt une heure, j'errais sans but précis tel un pauvre chien abandonné. Tremper jusqu'aux os et une expression vide sur le visage, j'avançais lentement. De temps à autre, les phares des voitures passantes m'éclairaient d'une lueur jaunâtre pour seulement quelques secondes. Aveuglé durant ce court lapse de temps, je ne faisais plus attention à la où je mettais mes pieds, tombant bien souvent de façon pitoyable. Encore plus trempé que je ne l'étais déjà, je m'étais dit que décidément la chance n'étais pas de mon côté.
Mais ce que je ne savais pas, c'est qu'elle ne le sera jamais.
"ATTENTION !"
Le moment où tout bascula.
Je n'avais pas vu la voiture foncer droit sur moi, ni le feu pour piéton rouge. À vrai dire, je m'en fichais sur le moment. Peu importe, que je me fasse renversé ou non, ma vie n'aurait pas été différente. Mais si seulement j'avais su...
Je n'aurai jamais traversé cette rue maudite.
La lumière éblouissante des phares, le bruit assourdissant du klaxon, des pas précipités et un cri déchirant.
"EOMMA !!! APPA !!!"
Les larmes de cet enfant à mes côtés résonnaient comme un vacarme infernale à mes oreilles. Ma tête se faisait marteler par un mal sans nom et ce sifflement incessant semblait vouloir me rendre fou. Seulement, à peine me suis-je relever que, malgré la forte douleur me traversant le corps, je compris toute l'ampleur de l'horrible atrocité que j'avais provoqué.
Sur le sol froid et humide gisaient deux corps d'inconnu. La vue du sang s'écoulant de certaines parties de leur anatomie me fit avoir des haut le coeur. À leurs côtés, un gamin à peine plus vieux que moi hurlaient à s'en brisé les cordes vocales tout en semblant chérir les corps désarticulés et sans vie de ses parents. Le bruit des sirènes se fit entendre et le conducteur du véhicule s'était précipité de sortir pour aller aider. Deux brancards apparurent dans mon champs de vision qui devenait de plus en plus trouble et les cadavres furent emmenés loin sous les hurlement incessant du jeune fils.
Sur le moment, je ne pus penser qu'une seule et unique chose...》
"Cette vision d'horreur était uniquement de ma faute."
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