~Chapitre 8~

-Je vais le tuer...

Un fou rire s'emparait de moi, sous le regard étonné de Julian qui ne comprenait pas pourquoi je rigolais.

-C'est déjà fait Julian, c'est déjà fait! Tu demandera à ton père et ton grand-père je me suis beaucoup amusée! rigolais-je.

-Maman tu es ma sadique préférée!

Il rigola avec moi.

"Ça y est... ça fait vraiment du bien de lui avouer" dis-je à alix.

"Comment il a réagi? "

"Plutôt bien... et vous avec Naïla?"

"Je t'expliquerai, mais plus tard c'est long."

-Maman? Tu m'entends? me secoua Julian.

-Oui oui j'étais en train de parler à ton père, m'expliquais-je.

-Ok... je n'ai pas encore tout compris!

-Il te faudrait beaucoup trop de temps pour tout comprendre. Du temps que nous n'avons pas! Viens, il faut qu'on s'occupe de Naïla.

Il se relevait et nous nous dirigeâmes vers la maison de mon père. En chemin je lui expliquais quelques choses importantes qu'il devait savoir, comme le fait qu'il ne fallait vraiment rien dire à personne.

-Maman j'ai seize ans pas dix...

-Je sais! Mais là c'est encore plus important que d'habitude.

Je poussais la porte en sachant qu'elle serait ouverte.

Alix embrassa son fils, m'embrassa et s'asseya.

-Où sont Naïla et mon père? demandais-je.

-Dans l'endroit inconnu, expliqua-t-il.

-L'endroit inconnu? demanda Julian qui ne comprenait rien.

-Un peu comme l'avant au-delà. Un endroit où on peut retrouver des personnes décédées qui veulent nous aider ou simplement nous dire quelque chose d'important. Pour y accéder la personne décédée nous appelle et on se réveille là-bas.

-Et qui est-ce qui les a appelé? continua-t-il.

-Julian ce n'est pas contre toi mais on t'expliquera tout ça plus tard, on a pas vraiment le temps là, dit Alix.

Julian acquiesça.

-On ne peut pas savoir qui c'est? demandais-je.

-Non tu sais bien, mais on a découvert un lien entre elle et... ce que tu sais.

-Ah.

Je me tournais vers Julian.

-Ju' il y a des choses qu'il vaut mieux que tu ne sache pas alors...

-J'ai compris c'est pas grave. Je peux avoir les clefs de la salle de danse? demanda-t-il.

Je les sortais de ma poche et lui tendais.

-Merci, lui souriais-je.

Julian sortit et je m'asseyai sur le rebord du fauteuil où se trouvait Alix. Je posais ma tête sur son épaule.

-Il faut qu'on attende qu'ils reviennent maintenant, soupira Alix.

Lorsque je lui posa la question, il m'affirma que mon père et Naïla étaient partis depuis une bonne demi-heure.

-L'heure à laquelle tu es dans la salle de bain tous les matins, de 8h24 à 8h37, commença Alix.

-C'est si précis que ça? Je ne savais pas que j'étais si... dis-je en cherchant mes mots.

-Si encrée dans ta routine? Oui c'est ça mais tu ne t'en rends pas compte. Et bien tu te rappelles ce que nous a dit le proviseur du lycée mardi? Madame Smith, la professeur d'histoire était venue se plaindre auprès de lui du fait que Naïla soit... comme absente autour de 8h30. Mais pour être sûrs de ce que l'on avance, il faudrait que tu nous dise depuis à peu près combien de temps tu as ces apparitions dans la salle de bain, m'expliqua-t-il en me caressant la joue.

-Quelques semaines, deux mois tout au plus. Mais pourquoi? Je ne te suis plus.

-Tu vas comprendre, laisse-moi juste appeler le lycée.

-Alix on est samedi... lui rappelais-je.

-Je sais, mais le proviseur est forcément dans l'établissement et avec un peu de chance Madame Smith aussi... dit-il en me décalant légèrement pour se lever.

Il se dirigea vers le téléphone et composa un numéro. Après avoir demandé à parler à madame Smith, il me fit signe qu'elle n'était pas là. Il demanda donc à parler au proviseur et mit le haut-parleur.

-Bonjour monsieur, je voulais vous parler de Naïla, j'aurais une question.

-Oui bien sûr allez-y.

-Je voulais savoir depuis combien de temps Naïla avait ses... absences en cours?

-Je n'en sais rien vraiment, mais si c'est important pour vous je vais appeler madame Smith et je vous rappelle lorsque j'ai la réponse.

-Très bien, merci beaucoup monsieur. Au revoir.

Puis il raccrocha. Alix plongea son regard dans le mien en haussant les épaules en signe d'impuissance.

-Maintenant il faut attendre, soupira-t-il.

Je soupirais aussi.

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