12# Menteur, menteur

Après cette longue pause, me revoilà en force! J'ai dus tout relire pour être certaine de ne faire aucune erreur pour la suite. Laissez votre avis!

PDV Jean (SNK)

C'est avec une boule au ventre que je suis Marco hors de la cafétéria après avoir terminé de manger. Est-ce possible qu'il ait tout compris? J'ignore encore ce qu'il va me dire, mais je sens mon cœur s'emballer quand il me force à pénétrer dans une classe déserte. Le brun referme la porte avant de se tourner vers moi, les bras croisés. Son air sévère a quelque chose d'intimidant, comme s'il cherchait à mettre la pression.

-Alors? Déclare-t-il, qui es-tu?

-Je suis Jean Kirstein?

Ma réponse ne semble pas le satisfaire, car le garçon hausse un sourcil. Suis-je un si mauvais acteur pour que mon meilleur ami m'ait ainsi découvert? C'est surement parce qu'il est plus intelligent que les autres.

-Jean, commence-t-il, depuis deux jours, tu n'es clairement plus le même. Tu as toujours cet air perdu, tu as agi bizarrement quand on a écouté un film et tu ne semblais même pas connaitre Harry Potter alors que tu es le deuxième plus grand geek que je connais! Ta déclaration d'amour était bizarre et tu ne semblais pas du tout comprendre pourquoi je te parlais de Floch. Je sais que tu es fou de lui, car tu comptes lui demander sa main après le bal de fin d'année. Je le sais, car je t'ai aidé à acheter l'alliance! Tu es habituellement très collant avec lui, même que ça en est parfois gênant et jamais tu ne le repousserais... Je parie que tu ne sais même pas comment votre couple a commencé? Si je me trompe, raconte-moi cette histoire.

J'ouvre la bouche, choqué par toutes ces preuves qu'il me jette à la figure. Marco aurait vraiment été doué pour enquêter dans les brigades spéciales... Je soupire en réalisant que je n'ai plus le choix de dire la vérité. Après avoir pris une grande inspiration, je me lance en regardant droit dans les yeux :

-Tu as raison... Je ne peux pas te raconter cette histoire, car ce n'est pas moi qui l'aie vécu, mais le Jean de cette réalité.

-Qui es-tu? Souffle-t-il en fronçant les sourcils, je te promets de garder le secret si tu me le dis.

-Essaie de ne pas me prendre pour un fou. Ça peut te paraitre insensé, mais je viens d'une autre réalité. Hansi Zoe, le major de mon armée, a créé une invention qui a mal tourné. Moi, elle, le caporal-chef Livai et Eren avons échangé de vie avec les nous de ce monde. De là où je viens, tout cela n'existe pas.

Je lui raconte en détail la vie dans mon monde, en passant des titans jusqu'à l'armée, puis même les Mahrs. Marco m'écoute d'un silence religieux, l'air fasciné par chacun de mes mots. Je ne sais même pas s'il comprend, mais je continue de parler sans la moindre pause.

-Tu vois, je ne suis qu'un soldat, avouai-je, toi, moi, Eren, Armin, Mikasa, Reiner, Bertholdt et d'autres avons fait notre formation ensemble. Toi et moi étions très proches... je... j'étais amoureux de toi, mais j'avais trop peur pour te le dire. Tu es mort avant que je puisse me déclarer il y a quelques années.

Le brun ouvre grands les yeux, surpris par mon dernier aveu. Je me tais pour lui laisser digérer la nouvelle et il passe une main dans ses cheveux en réfléchissant.

-C-comment? Demande-t-il.

-Annie t'a laissé te faire manger par un titan afin d'avoir ton équipement tridimensionnel. Tu vois, quand je t'ai vue dans ce monde, j'ai été le plus heureux au monde de te voir vivant! Je me suis dit que j'avais une nouvelle chance de foncer et me déclarer à toi. Je veux profiter de ta présence pendant que je t'ai.

Sans réfléchir, je prends délicatement sa main en le regardant droit dans les yeux. Marco frissonne sans détourner le regard, l'air touché par mes mots. Il est si beau que j'aimerais à jamais l'avoir devant moi.

-Je t'ai toujours aimé, avoue-t-il, quand tu as commencé à sortir avec Floch, pour moi ça a été atroce. J'étais trop timide pour foncer, contrairement à lui qui a décidément été le plus courageux. Pourtant, je suis toujours resté votre meilleur ami.

-Dans mon monde, Floch n'est qu'un type qui a eu la chance d'être le seul survivant à une bataille. Il est devenu un peu fou après ça et il essaie sans cesse de s'incruster dans ce qui ne le regarde pas. Être collé par lui ici, c'est répugnant pour moi.

Mon ami rigole faiblement en mettant sa main libre devant sa bouche. Il est adorable quand il fait ça et je ne peux m'empêcher de lui sourire tendrement. Guidé par mon envie, je colle doucement mes lèvres contre les siennes dans un nouveau baiser. Va-t-il répondre cette fois, maintenant qu'il sait qui je suis? Même s'il parait d'abord surpris, Marco passe sa main sur ma joue pour répondre au baiser avec amour. C'est après quelques secondes qu'il y met un terme pour me regarder.

-Et si on profitait de ta présence ici? Propose-t-il timidement, tu as dit que tu ignorais quand madame Zoe réussirait à vous faire partir, donc il faut prendre chaque minute qui nous ait offert!

-Je vais avouer que je suis surpris que tu me croies si facilement... merci.

-Un fan de science-fiction comme moi sera toujours prêt à aider et croire un voyageur temporel! Tu me trouves bizarre si je te dis que je trouve cette situation plus qu'excitante? Je me sens dans un film.

-Oui, tu es très bizarre...

Marco rigole avant de me tirer par la main vers la sortie. Il n'est pas pareil comme celui que j'ai connu, mais son petit côté intellectuel me plait même si j'ignore ce qu'est la « science-fiction ».

***

Ma fausse mère n'est pas à la maison, donc dès que nous arrivons chez moi, Marco me tire jusqu'à ma chambre. Ce soudain côté entreprenant n'est pas là pour me déplaire et c'est le cœur battant que je le suis. Dès que nous mettons pied dans ma chambre, le tacheté se retourne vers moi pour plaquer ses lèvres chaudes sur les miennes. Les mains derrière sa tête, je réponds fougueusement au baiser en le poussant doucement sur le lit. J'ai envie de profiter de chaque seconde en sa compagnie comme si c'était les dernières.

Rapidement, nos vêtements se retrouvent au sol alors que nous découvrons le corps de l'autre. Son souffle chaud contre mon cou est la meilleure sensation au monde. Pourquoi dois-je repartir dans un monde où sa présence devra à jamais rester qu'un simple souvenir? Si j'étais égoïste, je resterais dans cet univers parfaite en compagnie de l'homme que j'aime.

-On m'a dit que tu étais rentré plus tôt, donc je passe te voir pour parler de... J-Jean?

J'arrête tout ce que je faisais pour tourner la tête vers celui qui a parlé. Tout, mais pas ça... Marco semble tout autant paniqué que moi à la vue du roux dans le cadre de porte. Le tacheté s'assoit sur le lit en gardant bien la couverture devant lui pour se cacher.

-Floch, on peut tout t'expliquer, commence-t-il.

-Mon amoureux avec mon meilleur ami, souffle Floch les larmes aux yeux, je n'arrive pas à y croire.

Merde. Je ne peux pas à ce point gâcher la vie de l'autre moi! Surement avec la même idée que moi, Marco me frappe l'épaule pour me forcer à aller voir mon « petit ami ». Comme je porte encore mon caleçon contrairement au brun, je sors rapidement du lit pour courir après Floch qui essaie de partir. Je réussis à le rattraper juste avant qu'il sorte de la maison, mais quand j'ouvre la bouche, je reçois une immense gifle sur la joue. ÇA FAIT MAL!

-Comment as-tu pu me faire ça!? Tonne le roux en pleurant, je... je croyais que tous les deux c'était solide. Jean, nous sommes ensemble depuis trois ans et tu m'as toujours dit qu'on passerait notre vie ensemble! L'an prochain on voulait même partir en appartement... J'ai choisi une école près de la tienne pour qu'on puisse vivre ensemble!

-Mais Floch, je t'assure que ce n'est pas moi...

-Je ne te satisfais plus, c'est ça? Après tant de temps, tu as fini par te lasser de moi? J'ai pourtant toujours tout fait pour te plaire. Je me suis même déjà costumé en Luke Skywalker pour assouvir ce fantasme! Je ne comprends vraiment pas pourquoi... tu aurais dû m'en parler plutôt que sauter sur mon meilleur ami!

Floch ne semble pas prêt à se taire pour m'écouter. Il est vraiment soulant! Alors qu'il continue de monologuer, j'enfile un manteau et mes chaussures, puis je prends sa main pour sortir de la maison. Les passants me regardent de travers comme je suis en caleçon, mais je m'en moque pour le moment.

-Que... Qu'est-ce que tu fais? Souffle-t-il, je... je veux qu'on se laisse!

-Ferme-la et fais juste me suivre.

Nous ne tardons pas à arriver à l'école. Certains élèves rigolent en me voyant passer, mais je me contente de leur faire un doigt d'honneur. Floch est enfin silencieux, choqué par mon comportement. Dès que nous arrivons devant la classe de science, je rentre à l'intérieur avant de claquer la porte. Erwin, Livai et Hansi me jettent des regards curieux.

-Bon, expliquez à Floch la situation où il va me rendre fou!

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