Mes bottes martèlent le sol de la forêt avec une urgence désespérée. Les branches griffent mon visage, les ronces s'accrochent à mes vêtements, mais je ne peux pas me permettre de ralentir. Pas alors que je cours pour ma survie.

Rapidement, des bruits de sabots s'ajoutent au son de ma course effrénée, augmentant mon angoisse et me poussant à avancer toujours plus vite. Le souffle court et les poumons en feu, je jette des regards frénétiques par-dessus mon épaule. Mes poursuivants gagnent du terrain, inéluctables, implacables. Leur présence oppressante se fait de plus en plus sentir, comme une marée qui monte inexorablement, prête à m'engloutir.

Dans un geste désespéré, je saisis une pierre et la lance avec le peu de force qu'il me reste. Un bruit sourd résonne lorsque le projectile frappe l'un d'eux à la tête. Il bascule en arrière, chutant de son cheval dans un cri étouffé.

Un sentiment de fierté m'envahit, mais il est de courte durée. Dans ma précipitation, je me prends les pieds dans une racine et tombe la tête la première. Mon corps s'écrase lourdement sur le sol, me faisant grimacer de douleur.

Je lève les yeux juste à temps pour voir l'autre cavalier descendre de son cheval, sa silhouette sombre se détachant dans la lumière tamisée du sous-bois. Son regard est fixé sur moi, froid et impitoyable, comme celui d'un prédateur sur sa proie. La peur est un poison dans mes veines, chaque battement de mon cœur résonnant comme un compte à rebours sinistre jusqu'à ma capture.