Chapitre 71
TALUT
OUI BON JE SUIS EN RETARD C 'EST BON JE LE SAIS
mais dites vous que je ne voulais pas vous distraire dans vos études et vous perturbez dans votre travail, et que moi, je pensais à vous et à votre avenir, donc REMERCIEZ MOI
(j'aime bien comment j'essaie de me donner une excuse mdlol)
alors je suis désolée mais aussi il fait froid et puis zut
brefouille.
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Précédemment dans le chapitre 70
[...]
Je n'étais qu'une loque et une coquille vide devant ce qui se tramait maintenant, devant moi.
Et mon portable qui vibre de nouveau me le confirme.
C'est pas vrai...
Je me tétanise en voyant l'appelant et mes mains tressaillent lorsqu'elles font le geste de répondre à l'appel:
-Elena Aria Parks! hurle ma mère. Je veux immédiatement des explications sur cette histoire! Qu'est-ce que tu as fait pour l'amour de Dieu?
Et en une seule parole, remplie d'ahurissement, de colère et de déception, ma mère vient ébranler le mur d'espoir et de force qui me restait.
[...]
-Monsieur, Mademoiselle Forbes tient à vous voir.
Je fronce les sourcils et quelques secondes après, ma chère "fiancée" arrive effectivement, le visage couvert d'un foulard et les yeux masqués par une paire de lunettes de soleil:
-Tu tombes très bien Caitlin, dis-je sèchement, je...
Je m'interromps dans ma phrase et étouffe une exclamation lorsqu'elle ôte tout son accoutrement.
Le visage tuméfié et parsemé de plaques rouges, elle me fixe de ses grands yeux bleus:
-Il faut que je te parle Alec, dit-elle.
Dans un premier temps, j'ai envie de l'envoyer paître, n'étant clairement pas d'humeur à « parler »
Mais rapidement l'air contrarié et abattu de Caitlin, et surtout ses contusions sur le visage m'interpellent et m'incitent à me taire. Sans compter l'expression de ma sœur qui m'intime implicitement de ne pas dire de conneries sinon quoi elle allait me botter le derrière :
-Très bien, mais dépêche-toi, je grogne en allant m'installer au salon.
Et quelques secondes plus tard, nous voilà installés sur le canapé du salon.
Caitlin, muette, se triture les mains,et rapidement l'impatience me gagne :
-Bon, tu veux quoi ? Depêche-toi,j'ai autre chose à faire !
-Alec ! Sois plus gentil !Rouspète ma sœur. Caitlin, qu'est-ce qui se passe ? Ça ne va pas ? Demande Annabelle en se tournant vers Caitlin.
Je grogne d'agacement.
Annabelle et Caitlin se sont toujours bien entendues. Ma sœur considère ma « fiancée » comme une amie de la famille voire une petite sœur celle qu'elle n'a jamais pu avoir.
Par chance, elle m'a eu moi, même si d'après elle, c'est « l'enfer ». Aussi, si elle était quelque peu réticente à cette union arrangée, Anna n'a jamais été totalement opposée, à mon grand désarroi.
-Caitlin ? Insiste ma sœur devant le silence de son interlocutrice.
Caitlin ne répond pas, et commence àt ressaillir imperceptiblement, en commençant à ouvrir la bouche puis en la refermant aussitôt
-Caitlin, qu'est-ce qui se passe? Tu m'inquiètes... Insiste ma grande sœur en s'approchant d'elle.
-Elle doit avoir perdu son rouge à lèvres favori, ironisais-je.
Annabelle me fusille du regard etCaitlin me lance un regard lourd de reproches.
-Non, je ne peux pas, je ne peux pas,dit-elle soudainement en se levant et en se précipitant vers la porte.
Mais ma sœur l'intercepte rapidement et je partage sa surprise quand je vois Caitlin commencer à sangloter:
-Caitlin ? Mais qu'est-ce que tuas ? Dis-le moi !
Caitlin ferme les yeux et se met à pleurer davantage avant de lâcher dans un filet de voix :
-Je suis enceinte.
Je me fige.
Un silence pesant accueille sa déclaration
CLAC!
-Hé ! Je crie en frottant l'arrière de ma tête, à l'endroit où ma sœur m'a frappé, je n'ysuis pour rien moi !
-Quoi ? Comment ça ? En plus tu ne veux même pas assumer tes conneries imbécile !
-Puisque je te dis que j'ai rien fait !Dis-je en m'éloignant. On n'a jamais couché ensemble, tu crois quoi ?
Caitlin nous interrompt alors en disant :
-Il a raison Annabelle, il n'a rien à voir avec ça
-Depuis combien de temps Cait ?Murmure Anna
Elle porte ses mains sur ses joues et essaie d'endiguer le flot de ses larmes :
-Près de huit semaines semaines,chuchote-t-elle.
-Putain, lâchais-je. T'es vraiment enceinte ? Bordel, je m'y attendais pas à celle-là
-Qui est-ce Caitlin ? Interrompt Anna en m'assassinant du regard et en reportant son attention sur Caitlin. Qui est le père ?
Caitlin nous regarde fixement et bizarrement son attention se focalise sur moi, et elle répond doucement :
-C'est Alexander
***
°Retour au point de vue d'Elena
Dès que j'entendis ma mère prononcer mon patronyme entier, je sus que je ne ressortirais pas indemne de cette discussion avec mes parents :
-Elena, ne me dis pas que tu as réellement eu cette liaison avec lui ? Demanda sa mère d'un ton suppliant
-Bon Dieu non ! Elena n'aurait jamais fait ça, ce ne sont que des spéculations idiotes !Protesta la voix de mon père. N'est-ce pas ma chérie ?
Je me mords la lèvre et lève la tête mais ne répond pas
Que pouvais-je répondre ?
-Princesse ?
Une nouvelle fois je ne répondis pas,et le soupir de mes parents me fit rapidement comprendre qu'ils avaient compris
-Elena, qu'as-tu fait ? Dit mon père
Elena... Mon père m'appelait rarement Elena. Seulement princesse ou chérie et divers noms affectifs.
Mon père ne m'appelait par mon prénom dans de rares occasions le plus souvent sérieuses
-Je peux tout vous expliquer
-Expliquer quoi Elena ?S'interposa ma mère. J'ai appris ça en allant chez les voisins Elena ! Sais-tu ce que cela fait de savoir ces infamies sur ma propre fille ?
-En plus avec ce petit con de riche !
-Alec n'est pas un petit con de riche Papa !
-Je n'oublie pas tout le mal qu'il t'a fait Elena, proteste mon père. Je ne veux plus que tu le voies !
-Exactement Elena ! Tu ne reverras plus ce garçon ! Renchérit ma mère.
-Vous ne pouvez pas me demander ça !Protestais-je.
-Nous sommes tes parents Elena, crie mon père. Tu ne sembles pas te rendre compte de tout ce que cette histoire implique ?
-Elena, ton père à raison ! Avec cette histoire, le conseil d'administration de ton entreprise signera très certainement ton renvoi, et tu n'auras pas ton stage de validé Elena ! Et par conséquent, tu met ton diplôme en danger Elena !
Entendre ma mère proférer l'ampleur des conséquences de cette histoire eut l'effet d'un coup de poing.
Evidemment, elle avait raison. Elle avait toujours raison.
-Je... Je ne pensais pas que
-Ce garçon est nocif pour toi Elena !Dit mon père d'une voix sévère. Ta mère et moi avons toujours agi dans ton intérêt. Tu ne le reverras plus.
-Alec n'est pas quelqu'un de nocif !Il me rend heureuse Papa.
-Et puis quoi Elena ? Tu pense que c'est ça le bonheur ? Avoir une liaison secrète avec lui, tu penses réellement que cela te rend heureuse ? Rétorque mon père.
-Il est fiancé Elena ! Comment peux-tu parler de bonheur quand tu sais qu'il est engagé dans quelque chose d'aussi sacré que le mariage ? Tu as agi égoïstement Elena à l'égard de cette autre fille !
Je ne répondis pas tout de suite.
Avaient-ils raison ?
Est-ce que j'ai été égoïste en ne pensant pas à Caitlin ?
Étais-je trop aveugle par rapport à toute cette situation ?
Le déferlement de reproches de mes parents achèvent de me détruire l'étincelle d'optimisme qui me restait.
-Elena, je sais que cet Alec était quelqu'un de gentil et que tu l'aimais énormément,dit ma mère calmement. Mais, vous êtes encore dans la nostalgie de votre ancienne histoire et vous devez apprendre à tourner la page. Vous n'êtes peut-être tout simplement pas fait pour être ensemble
Je sens rapidement les larmes me brûler les yeux
C'était faux!
Totalement faux.
Pas vrai ?
Et je murmure faiblement :
-Vous ne comprenez pas, je l'aime. Je suis amoureuse de lui.
Un grand silence vient répondre à ma déclaration et je pouvais d'ores et déjà imaginer les regards désolés de mes parents et les voir secouer la tête de dépit
-Tu me déçois tellement Elena, lâche mon père.
-Oliver ! Dit ma mère, Elena, il ne le pensait pas, il...
C'en était trop pour moi.
Je raccroche subitement, et pose brutalement mon portable sur la table haute, et je prends ma tête entre les mains.
Rapidement, je sens toute cette anxiété me nouer la gorge:
-Elena ? Dit alors la voix d'Ethan en sortant de la cuisine
Je ne cherche pas à répondre et me lève brusquement, puis me précipite dans ma chambre.
Sitôt la porte fermée, je me laisse tomber à terre.
Les insultes des gens, les articles infamants des journaux, mon travail ruiné, ma licence en péril,le mépris de mes amis et la déception de mes parent n'étaient que des coups de massue, des jets de pierre sur la carapace que je m'étais forgée pour tenter de faire front à cette situation. Et désormais celle-ci n'était plus qu'un tas broyé à terre.
Mes parents avaient raison.
Cette histoire, m'avait apporté quelques instants fugaces et nocturnes dans les bras d'Alec,incroyables et passionnés
Mais en contre partie ? J'avais ruiné ma vie professionnelle et ma vie personnelle
Et tout ça pour un homme que je n'aurais jamais.
Car la cruelle vérité venait de nouveau me narguer
Alec ne sera jamais à moi.
L'a-t-il déjà réellement été ?
Pour preuve, juste avant toute cette polémique, il;m'avait proposé d'être sa maîtresse.
Sa maîtresse.
Alec ne sera jamais à moi. Il appartenait à ce monde doré dont l'entrée m'étais défendue, et à cette fille.
Et moi, je me retrouvais dépouillée de tout.
S'il avait été là, il m'aurait pris dans ses bras et m'aurait réconforté.
Mais il n'était pas là.
Où est-ce qu'il était d'ailleurs ?
Je n'en savais strictement rien.
Et quelque part, j'en voulais à Alec.
Lui, ne subissait pas cette haine et ce mépris des autres : parce qu'il était Alec Harding, il n'était vu que comme l'homme qui s'est fait avoir par la vicieuse secrétaire que je suis.
C'était injuste !
C'était simple pour Alec : lui avait l'habitude de tout ce déferlement médiatique, qu'il me dise que je devrais m'y faire est juste une bêtise.
Jamais je ne pourrais m'y faire.
Et même si Alec m'avait assuré qu'il ferait retirer tous ces articles, cela n'enlevait rien au fait que le venin des mots et des reproches diverses que j'avais reçu m'avaient empoisonné la conscience de façon irrémédiable.
Et décidant de laisser libre court à mes peines intérieurs, je laisse aux larmes, la tâche d'illustrer ma déchéance.
J'avais définitivement tout perdu.
***
°Point de vue d'Alec
Au moment où Caitlin finit son récit,je sens un profond accès de rage me traverser, et une colère foudroyante me percer :
-Dégage, dis-je fermement en me levant.
Elle me regarde les yeux hagards et remplis de larmes, l'air perdu , et j'ai une furieuse envie de la faire sortir par la force :
-J'ai dit, dégage de chez moi !Tu me dégoûtes !
-Alec ! Arrête d'être aussi ignoble ! Proteste ma sœur.
-Quoi ? Tu l'as entendu ?Elle couchait avec ce sale bâtard puis nous a vendu Elena et moi!Ce n'est qu'une sale traître ! Bordel, dégage putain !Hurlais-je en la fusillant du regard. Tu m'avais promis que tu ne dirais rien putain!
-Je suis désolée Alec, pardonne-moi,je pensais qu'il m'aimerait, je...
-Réveille-toi Caitlin ! Tu n'es pas dans un putain de contes de fées ! Alexander t'a utilisé comme une merde et t'a manipulé dès le début ! Réfléchis,depuis le début, il cherche à m'atteindre à cause de toi et toi tu es tombé dans le panneau comme une idiote !
-Alec !
-Non Anna, toi tais-toi ! Elle m'a trahi, à cause d'elle, regarde ce qui se passe ! Si elle n'était pas du côté de l'autre enfoiré, jamais Elena et moi,on...
Je pris une grande inspiration et assène :
-Je ne te le pardonnerais jamais Caitlin, et pour une fois, je suis bien d'accord avec l'autre enculé,tu te démerdes !
-Alec, ça suffit ! Tu deviens abominable ! Tu ne crois pas qu'elle est assez punie de ce qu'elle a fait en tombant enceinte de lui ?
-Bien fait, ça lui apprendra dis-je en étant conscient de ma cruauté. Elle n'avait qu'à réfléchir ! Maintenant, j'en ai rien à foutre d'elle, qu'elle dégage de ma maison !
-Alec, s'il te plaît, il me reste que toi, sanglote-t-elle. Alexander va me tuer.
Annabelle, s'approche d'elle et essaie de l'apaiser mais ce visage larmoyant n'a aucun effet sur moi.
-Ça c'est ton problème ! Puisque te voilà en cloque d'un autre, je suppose que notre mariage est corrompu,n'est-ce pas « chérie »? Dis-je sarcastique.
-Cesse immédiatement d'être aussi cruel et égoïste ! Déclare ma sœur en me scrutant sévèrement.
-Rien à foutre, elle, elle n'a eu aucun remord à faire tout ce qu'elle a fait. Elle récolte ce qu'elle sème ! Pense plutôt à ce pauvre gosse qui se tape deux déchets humains pour parents !
Caitlin tressaille et répond d'une voix basse, tremblante :
-Tu ne comprends pas Alec, Alexander ne va se contenter de me tuer moi. Il va aussi tuer mon bébé !J'étais censé annoncer que j'étais enceinte de toi mais je n'ai pas pu Alec ! Alexander m'a bien spécifié que je n'étais rien pour lui, et je...
Elle lâche un nouveau sanglot puis dit :
-Je me rend compte que j'en attendais trop de lui, il est beaucoup trop ancré dans cette haine pour toi et jamais il ne m'aimera, il en est incapable
-Bravo, tu veux une médaille ?Ironisais-je. A croire que ce gosse t'a remis du plomb dans la cervelle
-Pour la dernière fois,tu te tais Alec ! Je ne veux plus t'entendre dire des choses pareilles ! Tu deviens ignoble! Gronde ma sœur. Si Elena t'entendait, elle aurait honte de toi !
Je la fusille du regard mais n'ose plus prononcer une seule réplique à la mention d'Elena.
Elena...
Il fallait que je lui parle, que je la vois, que je la rassure.
J'espérais juste qu'elle ne prêtait pas trop d'attention à tout ça.
-Très bien, Caitlin je prendrais toutes les dispositions nécessaires pour toi à une condition :que ce stupide mariage n'ait pas lieu, et étant donné ta situation,je suppose que cela ne sera pas trop difficile, pas vrai ?
Elle garde le silence et, à mon grand soulagement, finit par hocher la tête :
-D'accord, j'en parlerais à mon père,murmure-t-elle dans un faible filet de voix.
Et l'espace d'un instant, j'ai de la peine pour elle.
Caitlin est la petite princesse chérie de son père,et qui aux yeux de son géniteur est la perfection incarnée, vierge de tout péché et autres conneries de ce genre.
Tu parles !
Nos fiançailles ont été pour lui la consécration, j'étais « parfait » pour sa fille et« digne d'elle »
Aussi quand il apprendra qu'elle est enceinte d'un autre et que notre mariage n'aura donc pas lieu, Forbes Senior va en avoir une syncope et Caitlin en paiera amèrement les conséquences.
La famille de Caitlin n'était pas différente de la mienne, on appartenait au même monde après tout.
C'était le prix de notre place au soleil : nos vies entières étaient des vitrines exposés aux médias et une perfection permanente notre prix en échange de la célébrité et de la richesse.
Mais est-ce que cela en valait vraiment la peine ?
Je voyais Caitlin effondrée sur ce canapé, et je me remettais moi-même en question.
La voir au pied du mur faisait pour moi l'effet d'un électrochoc
J'aimais Elena, et toute cette histoire, au lieu de me pousser à me séparer d'elle ne faisait que renforcer le besoin irrépressible d'essayer d'être là pour elle.
Je l'avais déjà bêtement perdu il y a deux ans. Et je ne voulais pas la reperdre.
C'était juste l'histoire de quelques jours, le temps que Caitlin et moi mettons fin à ce contrat et que je mette un terme à tout ce bordel, et j'irais la voir et enfin remplir mon rôle entièrement.
A savoir la protéger, et pour ça je n'avais qu'une seule solution :
L'épouser
L'idée m'était venu à l'instant même où Caitlin m'avait fait part de sa réponse précédente.
Si elle devenait ma femme, les gens n'oseront plus rien dire, et je prendrai soin d'elle sans que l'on se cache. Les gens n'oseront pas se moquer de la femme d'Alec Harding.
Je ferme les yeux : cette décision allait mettre en fureur mon père, je n'avais pas oublié ses menaces à son encontre.
Mais j'étais majeur, et je bénéficiais d'une couverture médiatique bien plus importante que la sienne.
Si je caressais les médias dans le sens du poil et que j'arrivais à les mettre de mon côté, il ne ferait rien.
Ou du moins, je m'assurerais du fait qu'il ne tenterait rien.
Oui, j'allais l'épouser et tout allait s'arranger
***
Deux jours plus tard.
°Retour au point de vue d'Elena
Je plie soigneusement mes vêtements, agenouillée en face de mon lit, et des coups frappés à la porte me sortent de mes pensées:
-Elena, tu as fini? demande Ethan en venant derrière moi.
-Quasiment oui, répondis-je.
-Tu es sûre de toi Elena? dit Ethan après quelques instants de silence.
Je jette un regard sur la lettre posée sur mon lit et je murmure:
-Oui, j'en suis sûre, je n'ai plus le choix désormais, dis-je en achevant ma tâche.
-Il ne t'a pas appelé?
-Il m'a envoyé quelques messages, disant que tout allait s'arranger, sa rengaine habituelle, en somme.
-Ce n'est pas facile pour lui non plus Elena, il doit beaucoup s'en vouloir.
-Je sais, c'est bien pour ça que j'ai pris cette décision. Ce sera probablement mieux pour nous deux.
-Tu le lui en as parlé?
-Non, je préfère le faire en face de lui, je lui dirais aujourd'hui, il m'a dit qu'il venait, déclarais-je alors que ma gorge se nouait.
Ethan garde le silence et s'agenouille à mes côtés. Puis il couvre mes épaules de son bras et me ramène contre lui:
-Je suis fier de toi Elena, tu es très courageuse, tu sais.
Bien sûr.
Je me contente de lui adresser un sourire crispé, et de continuer à arranger mes affaires.
La veille, j'avais trouvé le courage de sortir de l'appartement et d'aller, en m'arrangeant avec l'aide d'Ethan, à mon ancien travail.
Il fallait que je récupère mes affaires, étant donné que j'étais définitivement renvoyé de l'entreprise d'après un mail que j'avais pu recevoir, et pour ça, ma présence était nécessaire.
Je ne pouvais pas me défiler et je redoutais ma confrontation avec mes anciens collègues, les premiers spectateurs de ma déchéance.
Aussi quand je m'étais rapidement engouffré dans l'immeuble, de grandes lunettes noires me couvrant le visage, je n'en menais pas large.
Mais je me contentais pourtant de garder le menton droit et de faire comme si de rien n'était tout en prenant mon chemin habituel.
Evidemment, comme je m'y attendais, mon arrivée provoqua un silence mortel et intérieurement je sentis ma pression augmenter, mais mon apparence extérieure ne laissait rien paraître, et je marchais jusqu'à mon ancien bureau.
Les chuchotements et les ricanements ne furent qu'un vague brouhaha autour de moi, et je disposais méthodiquement mes affaires dans un carton.
Mais je reçus bientôt une boulette de papier sur mon bureau et je l'avais déplié en soupirant
Salope
Bah tiens, ils m'aiment toujours autant, ça fait chaud au cœur, m'étais-je dis.
Je me contentais pourtant de prendre un stylo et d'y apposer ma signature avant de lâchement faire tomber le papier devant les regards de ces derniers:
-Je sais que je vous fascine, ne dites pas le contraire et demandez seulement si vous voulez un autographe, toute cette histoire ne m'a pas encore fait prendre la grosse tête, dis-je en soupirant exagérément.
-Arrête ton char Elena, riposte Emily en m'adressant un sourire carnassier. Cesse deux secondes de jouer la comédien, tout le monde sait que tu as sûrement du pleurer comme un gamine avec toute cette histoire.
Ma haine pour elle n'avait fait que croître à cet instant et je m'étais simplement contenté de répondre:
-Tiens Emily, je m'étonnais de ne pas t'avoir encore entendue.
J'avais fermé mon carton et un esprit mesquin de vengeance s'était emparé de moi:
-Au fait Emily, j'aurais du m'inspirer de ta discrétion en matière de relation.
Le froncement de ses sourcils avait été pour moi le premier instant de plaisir que j'avais pu ressentir et je savourais allègrement son air perdu:
-Rich et toi, c'est incroyable à quel point vous avez réussi à vous camoufler pendant tout ce temps, vraiment tu m'impressionnes. Je n'ai jamais été confronté à la fiancé de mon amant, et dieu seul sait que j'aurais été tétanisée devant elle. Mais toi tu as réussi à conserver tout ton sang-froid auprès de la femme de Rich, c'est bluffant dis-je lentement en fixant la meilleure amie d'Emily, Miranda, qui blêmissait à mes mots.
-Comment ça? avait balbutié Miranda, Emily, toi et mon mari vous...
-Mince, je ne suis définitivement vraiment pas douée, avais-je déclaré d'une voix faussement ingénue. Mais ce n'était plus vraiment un secret si? Il faut dire que tu semblais si fière de toi Emily!
-Espèce de salope! avait hurlé Emily le visage rougi et flamboyant.
Je lui avait envoyé un baiser de la main et je m'étais éclipsé discrètement, sans que personne ne prête plus attention à moi, plus captivés par la dispute des deux meilleures amies.
Des deux ex-meilleures amies
Oui, c'était bas et puéril. Mais ce n'était qu'une maigre revanche pour tout ce que m'avait fait subir Emily.
J'avais tout perdu, et elle perdait sa meilleure amie.
Quelle consolation!
J'avais perdu de ma superbe en sortant et j'étais revenu dans l'appartement d'Ethan, tremblante.
Alors non, contrairement à ce pensait Ethan, j'étais tout sauf courageuse. Je donnais juste l'impression d'être au-dessus de tout ça, alors qu'au fond, je n'étais qu'une pauvre fillette effrayée et misérablement minée par tout ça.
-Il comprendra ou pas d'après toi? je demande soudainement à Ethan.
-Il t'aime, se contente-t-il de répondre après quelques secondes de silence.
Qu'est-ce que c'était supposé vouloir dire?
Un hurlement provenant de la cuisine vient nous interrompre:
-A table bande de fesses molles! hurle Danny.
Ethan m'aide à me lever et marmonne des insultes à l'égard de Danny et nous nous dirigeons tous les deux dans la cuisine.
Mais une sonnerie retentissant dans tout l'appartement nous arrête:
-C'est lui, murmurais-je.
Et je me précipite vers la porte d'entrée.
Et quelques secondes plus tard, Alec m'enlace dans ses bras et je le serre fermement contre moi, alors qu'il ne cesse de me caresser le dos et de m'embrasser les cheveux.
Je ferme simplement les yeux et je savoure la chaleur de ses bras.
Qui sait si ce n'était pas une des dernières étreintes que nous aurions?
-Elena, je suis tellement désolé, dit-il d'une voix fébrile en m'écartant de lui et en prenant mon visage en coupe. Je suis désolé de tout ce bordel Elena.
Je ne répond pas et me contente de profiter de la caresse de ses doigts sur ma peau.
Il fallait que je lui dise.
-J'ai tout arrangé Elena. Tous ces torchons ont enlevé leurs publications et je les ai traînés en justice.
-Merci Alec, répondis-je en souriant. C'est très gentil.
-C'est normal, Elena. Je ne pouvais pas les laisser dire tout ça. J'ai une solution pour nous Elena, dit-il les yeux brillants.
Je sens ma gorge se nouer et je l'interromps:
-Alec, il faut que je te dise quelque chose. Viens.
Je l'amène rapidement dans ma chambre et je ferme la porte pour nous isoler:
-Tu sais que tu n'as plus besoin de rester aussi longtemps ici, dit-il en avisant du regard les tas de vêtements empilés sur mon lit, et la valise vide, ouverte au sol.
Mon dieu, me dis-je en le voyant aux antipodes de la vérité.
-Alec, écoute-moi, dis-je en le coupant, sentant le malaise m'envahir. Je dois te dire quelque chose.
Il se fige et se tait, prêt à m'écouter:
-Le conseil d'administration m'a renvoyé Alec. Et mon stage ne se valide pas en conséquence. Ma faculté m'a donc dit que je ne pourrais avoir ma licence au vu des conditions, dis-je la gorge nouée.
-Elena, je suis désolé, je...
-Je devrais être définitivement radié de la liste des élèves de ma fac. Mais par chance, beaucoup de mes professeurs ont plaidé ma cause. Ils disaient que je demeurais une excellente élève malgré tout et que cette histoire n'était qu'un simple accident qui ne pouvait m'empêcher d'avoir mon diplôme. Ils m'ont donc redonné une chance de me rattraper.
Je sens la main d'Alec serrer la mienne et je lui retourne son étreinte alors que l'angoisse monte en moi:
-On m'a proposé de rattraper tout ce j'ai pu perdre dans une fac affiliée à une académie différente de la mienne. On a du mal à trouver une fac qui acceptait l'accord, mais finalement on a réussi même s'il a fallu aller... loin. Et j'ai accepté Alec. C'est ma dernière et unique chance, comprend-le.
-Qu'est-ce que tu veux dire? répond-il en me fixant nerveusement. Son regard tombe rapidement sur les vêtements, puis il reporte sur moi un regard paniqué.
Je n'arrive pas à supporter son regard et je le détourne mais Alec me force à le regarder en m'emprisonnant le visage dans ses mains.
Et son regard terrifié me laisse comprendre qu'il a saisi une parcelle de la vérité et j'ai envie de m'enfuir pour ne pas voir ces yeux emplis de frayeur et d'appréhension.
-Qu'est-ce que tu veux dire? répète-t-il d'une voix plus fébrile.
-Je pars. Je pars demain en Angleterre Alec.
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*merci de bien vouloir éviter les messages haineux, meurtriers et menaçants parce que même si uneenviedecrire mets trois ans à écrire et que la fin est pas trop gentille, elle est quand même une fille vachement drôle et sympatoche, et que ce serait con qu'on la tue*
MOUHAHAHA
Bref, que pensez-vous du chapitre?
-Du début?
-Caitlin?
-Alec?
-Elena?
-Annabelle?
-Emily/Ethan/Danny?
-La fin?
-La suite?
je sais que beaucoup d'entre vous sont agacés par le temps que je met à publier mais c'est juste que puisque on est en fin de trimestre, ce n'est pas facile de gérer un rythme de travail intense, les bacs blancs, les TPE, (!!!!!!!), les contrôles, des gens chiants, le froid et les récents événements, sur lesquels je ne m'étendrais pas car on a déjà tout dit dessus.
bref, j'espère m'être fait pardonner avec ce chapitre et bisous sur votre auriculaire.
Je vous aime bande de lévriers jaune luciole.
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