Chapitre 65

Heyy

Putain j'ai écrit un truc super long, je suis assez proud of me.

6629 mots bande de tapas! alors vous plaigniez pas !

Il se passe plein de choses! mais genre vraiment. (enfin c'est mon avis)

le gif est trop bfkjerngkjheb bref il est choupinet

bref, n'hésitez pas à commenter!

bref, j'espère que vous allez bien aimer!

_____

ºPoint de vue d'Alec

Je jette un regard sur les murs taupe de la chambre et tente de contrôler mon ressentiment en tapotant nerveusement sur l'accoudoir.

Mais rien à faire. La colère et la déception survenues plus tôt dans la journée étaient toujours aussi vives.

Je ne sais même pas pourquoi je suis venu ici, me dis-je en fixant d'un regard sombre l'âtre rougeoyant.

Après avoir appris qu'elle avait un déjeuner prévu avec ce Bastian, j'avais été submergé par une fureur profonde striée d'une douleur sans nom.

Pourquoi est-ce qu'elle déjeunait avec lui d'abord? Je les pensais séparés!

Je croyais qu'elle lui en voulait terriblement et qu'elle ne voulait plus le voir

Pourquoi est-ce qu'elle ne m'avait rien dit?

Et si elle retournait avec lui? Si elle se moquait de moi et des déclarations que je lui avais faite?

Je triturais mes mains alors que l'anxiété commençait doucement à poindre son nez

Après tout, j'ai été le seul à avoir avoué mes sentiments, elle, elle n'avait rien dit...

Mais si elle avait accepté que l'on se voit, c'est qu'elle m'aimait un peu non?

Et lui?

De quel droit se permettait-il de déjeuner avec elle?

La Jalousie venait une fois de plus me susurrer des insinuations douteuses et mesquines à l'oreille

Elle va te quitter pour lui

Elle n'en a rien à faire de toi

Je poussais un juron alors et je pus presque entendre le rire fourbe de la jalousie.

Bien sûr, j'aurais voulu m'expliquer clairement auprès d'elle, et lui montrer à lui, le fond de ma pensée.

Mais je ne pouvais me permettre de faire un esclandre. Et c'était peut-être ça le pire

Le fait que je ne pouvais pas éprouver publiquement de la jalousie ou autre chose envers Elena parce que je n'avais techniquement pas le droit d'être avec elle.

Cela faisait des heures que j'étais ici. Plus exactement après qu'elle soit parti avec lui. Je n'avais pas envie de les revoir revenir ensemble sans quoi je ne serais pas parvenu à me contrôler.

Et je me retrouvais là à ruminer comme un con, tout seul, dans cette chambre que j'avais payé une fortune.

On toque d'un coup bref et je me lève pour ouvrir.

Une employée de l'hôtel est derrière la porte avec un chariot.

Je me souviens soudainement que j'avais prévu le matin même un dîner pour Elena et moi.

Je soupire et je m'empare des plateaux repas en murmurant des remerciements et je referme la porte.

Les deux plateaux sont sous cloche mais je sais déjà que l'appétit ne sera pas sous rendez-vous.

Je les dépose sur la table basse devant le canapé et je me rassois dessus ruminant mes pensées sombres.

Un cliquetis se fait entendre et quelques secondes après, Elena entre.

Comme d'habitude, elle est engoncée dans une veste et un pull beaucoup trop grands pour elle.

Ses cheveux sont rendus humides par la pluie qui s'abattait dehors. Et je la trouve douloureusement belle.

Je dois me contrôler pour ne pas lui sauter dessus pour l'embrasser.

Et c'est sûrement ce que j'aurais fait si je n'avais pas été fâché par les événements de plutôt.

Je la regarde fixement avec froideur et je vois dans son regard qu'elle est déterminée à ne pas se laisser faire:

-Tu t'es bien amusé avec ton Bastian? dis-je amèrement.

Elle fronce les sourcils et réplique:

-Ce n'est pas mon Bastian Alec.

-Au temps pour moi, j'avais juste oublié que c'était ton ex!

-Alec! C'est juste un déjeuner! Il y avait rien de mal!

-Un déjeuner avec ton ex je te signale!

-C'est juste un ami! se justifie-t-elle.

-Un ami? Alors pourquoi est-ce que tu ne m'as rien dit?

-J'avais oublié! Arrête d'en faire toute une histoire Alec, tu es ridicule! réplique-t-elle.

Je me rembrunis.

C'est tellement facile pour elle de dire ça!

-Et si moi je déjeunais avec une de mes ex ? Comment est-ce que tu réagirais? marmonnais-je

Elle tique nerveusement et son regard s'assombrit:

-Ce n'est absolument pas pareil Alec, réplique-t-elle.

-Comment ça? C'est la même chose! Cela fait à peine deux semaines que vous êtes séparés et comme par hasard, vous êtes des amis?

-Oui Alec, il n'y a rien de mal!

-D'accord très bien, donc demain je déjeunerais avec une de mes ex, une amie comme tu le dis si bien! raillais-je.

-Au moins, Bastian n'est pas fiancé lui! crache-t-elle.

J'inspire doucement pour ne pas laisser exploser la rage.

Comment peut-elle sortir cet argument?

-Je t'en prie Elena! Tu sais très bien que cela ne signifie strictement rien!

-Ah oui bien sûr. Donc moi quand je déjeune avec un ami je me fais incendier mais toi tu as le droit d'être fiancé?

-Arrête de tout mélanger Elena! criais-je à bout de nerfs. Arrête de rejeter sans cesse la faute sur moi! Pour l'instant moi je ne déjeune et je ne passe pas de temps avec Caitlin!

-Et comment savoir si je peux te faire confiance hein? Après tout le mensonge tu connais, pas vrai? crache-t-elle.

Mon sang se glace et je ne peux esquisser un geste.

Ses mots sont incisifs, presque cruels.

Elena a le pouvoir effrayant de déstabiliser par les mots.

Est-ce qu' elle se rend compte qu'elle est blessante?

-Elena, je me suis excusé des dizaines de fois, murmurais-je en m'efforçant d'adoucir mon ton. Je te le répète, je suis désolé pour les torts que j'ai eu.

-Et pourquoi est-ce que je devrais te croire? Alors même que tu ne me fais pas confiance!

-Parce que je te l'ai déjà dit Elena: je veux être avec toi parce que je t'aime encore, achevais-je d'une voix pitoyable.

Je déteste prononcer ces mots. J'ai l'impression d'être plus bas que terre. Ces mots me confèrent une aura de vulnérabilité extrême, alors même que je déteste ne pas avoir le contrôle.

Mais si cela peut m'aider à convaincre Elena, alors plus rien n'avait d'importance.

Mais contrairement à mes attentes, elle se contente de baisser le regard à l'entente de mes mots.

Et cette réaction me blesse plus qu'autre chose.

-Tu peux me blâmer pour tout et n'importe quoi Elena. Mais je ne t'ai jamais menti à propos de mes sentiments Elena. Jamais.

-Vraiment? J'imagine que c'est la même chose que tu as dite à toutes tes ex! J'imagine que Camilla, Blair, Summer ont du entendre la même chose?

Je serre les poings.

Comment peut-elle dire ça?

Oui j'ai été un connard. Mais jamais je n'ai été hypocrite avec mes sentiments. J'ai toujours été sincère lorsque je lui disais que je l'aimais.

-Alors pour toi je reste ce connard qui ne dit que de la merde? Il serait peut-être tant que toi aussi tu admettes tes torts! Tu crois vraiment que je dis ce genre de chose à toutes les filles que j'ai eu? Si tu crois cela de moi Elena, c'est que tu ne me connais pas si bien que ça! Ou peut-être est-ce moi qui me berce d'illusions en pensant que toi et moi...

Je m'interromps et je secoue la tête:

-Tu sais quoi Elena? Si tu es incapable de voir à quel point mes sentiments pour toi sont sincères alors je n'ai plus rien à te dire.

Je me saisis de ma veste que j'avais posé sur le canapé et je l'enfile.

Elena n'a toujours pas pipé mot et je la contourne:

-Où vas-tu? Dit-elle enfin avec une pointe d'inquiétude dans la voix.

-Je crois que nous ferions mieux d'en rester là pour ce soir Elena. Je n'ai pas envie de dire des choses sous l'effet de la colère et que je regretterai plus tard.

J'ouvre la porte et me stoppe un instant:

-Au fait, j'ai fait monter des repas. Je t'ai commandé des pizzas, je crois me souvenir que tu adorais cela, dis-je en lui souriant faiblement. Si tu as faim, n'hésite pas. Bonne soirée Elena.

Je n'attends pas sa réponse et je referme la porte.

Et de nouveau, je me sens terriblement seul.

***

ºRetour au point de vue d'Elena

Quelques jours plus tard.

Je tripote une mèche de mes cheveux en tentant de me focaliser uniquement sur mon travail.

Cela fait quatre jours que je ne parle plus a Alec.

A chaque fois que je le croise, il fuit mon regard.

Et quelque à chaque fois, je me brise un peu plus.

La dispute que nous avons eu quelques jours plutôt est encore fraîche dans ma mémoire.

Les accusations que nous nous étions mutuellement jetés à la figure reviennent sans cesse jouer dans ma tête.

Dans un premier temps, j'avais été agacé de voir qu'il avait été jaloux pour un simple déjeuner. Sur la défensive, j'avais été déterminée et bornée à me persuader qu'Alec faisait preuve d'une jalousie excessive.

Mais lorsqu'il avait commencé à me parler de ses anciennes conquêtes, je m'étais brusquement senti à mon tour jalouse.

Mais une fois de plus, ce constat faisait écho à l'amour que j'avais pour Alec.

Je l'aimais, je le savais. Mais savoir que de nouveau Alec avait le pouvoir de me blesser me terrifiait. Je ne voulais pas souffrir comme j'avais souffert il y a deux ans.

Aussi quand Alec m'avait dit une fois de plus qu'il m'aimait, dans une vaine tentative de protection et de peur, je m'étais braqué, le blessant, plus que je n'aurais voulu.

Je lui avais balancé des méchancetés sous l'effet de cette peur dérisoire alors même que je n'y pensais pas.

Le voir aussi touché par mes mots m'avaient empli d'une culpabilité énorme.

Je devais peut-être cesser de regarder vers le passé et me concentrer sur le présent.

Il a changé, admoneste mon cœur.

Et je ne pouvais que l'admettre. Il était parti presque calmement en faisant preuve d'un recul et d'une maturité que je ne lui connaissais pas.

L'ancien Alec n'aurait pas réagi comme cela.

Il était venu me voir en pleine nuit lorsque je l'avais appelé.

Il m'avait offert le plus beau des cadeaux d'anniversaire.

Et je n'avais pas été fichu de lui dire ce que je ressentais.

L'ascenseur de l'étage ouvre ses portes et je me tétanise lorsque je vois la silhouette de sylphide de Caitlin Forbes en ressortir.

Qu'est-ce qu'elle fait là?

Juchée sur de hauts talons blancs, elle est phénoménale dans une robe d'un profond rouge vermillon et elle attire le regard de toutes les personnes présentes.

Je sens un accès de haine me saisir et je regardais d'un œil profondément jaloux sa crinière d'un noir ébène magnifique.

Elle est tellement belle...

Je comprenais maintenant ce qu'a du ressentir Alec à l'entente de ce déjeuner avec Bastian.

La fiancée d'Alec s'approcha de moi et je ne pus m'empêcher de la couver d'un regard jaloux, et elle me gratifia d'un regard tout aussi sombre:

-Je voudrais voir Mr Harding, dit-elle sans plus de cérémonie.

-Oui, j'imagine bien, répondis-je en me levant et en allant au bureau d'Alec.

Il sortit de son bureau et lorsqu'il vit Caitlin, leva un sourcil, surpris.

-Caitlin?

-Bonjour Alec, je voudrais te parler.

Je la regardais, avec un air mauvais collé au visage et j'eus envie de lui baffer son joli visage de poupée.

-Ah, très bien, répond Alec

Je ne peux m'empêcher de le fixer et lorsque son regard croise le mien, il le détourne aussitôt.

Caitlin observe notre échange mais ne prononce pas la moindre parole et entre dans le bureau d'Alec.

Et à cet instant, plus que jamais, je sus que que l'indifférence était beaucoup plus cruel que la haine ou le mépris.

***

ºPoint de vue d'Alec

Les monticules de feuilles qui jonchent mon bureau me permettent d'établir une barrière contre la réalité.
Me réfugier dans l'étude de graphiques me donnent l'opportunité d'être anesthésié de ce qui m'entoure.

Je me frotte les yeux lasse de me concentrer sur des rapports horriblement longs

Enfin, cela m'évite au moins de penser à Elena.

Je suis toujours en colère contre elle. Mais je n'arrive étrangement pas en lui vouloir.

La venue de Caitlin plus tôt dans la matinée a distillé le venin de la jalousie chez Elena et si j'espérais qu'elle ne se fasse pas d'idées, quelque part, je souhaitais qu'elle éprouve la même douleur que j'ai pu ressentir.

Qu'elle comprenne ma réaction par rapport à ce Bastian.

Toutefois, la venue de Caitlin me laissait toujours aussi dubitative.

-Tu as une relation avec cette fille? avait-elle demandé de but en blanc sitôt la porte fermée.

Je m'étais crispé et elle avait continué:

-Je sais reconnaître une fille jalouse Alec. Et cette fille est persuadée qu'il y a un truc entre nous. Alors?

-Cela ne te regarde pas Caitlin.

-Donc tu as bien une relation avec elle.

-Et? Que je sache on n'est pas encore mariés non? On ne fait strictement rien de mal. Et je te saurai gré de garder ça pour toi! Elena n'a pas besoin de subir un scandale quelconque.

Elle avait secoué la tête et j'ai repris:

-Je suis sérieux Caitlin. Peu importe ce que tu penses d'Elena. Mais tu sais comment les gens peuvent se montrer cruels chez nous et Elena ne mérite pas de subir une haine injustifiée.

-Pourquoi cette relation? avait-elle demandé.

-Tu ne comprends pas Caitlin. J'aime cette fille, avais-je demandé en ne manquant pas de voir sa stupéfaction. Oui je l'aime, alors ne serai-ce que par considération pour moi, s'il te plaît ne dis rien.

-Très bien, je ne dirais rien, avait-elle soupiré.

-Merci, et je remarquais soudainement son état fébrile.

Elle semblait sur les nerfs, à cran, et je ne comprenais pas sa nervosité.

Elle m'avait dit qu'elle voulait récupérer un dossier pour son père et j'étais allé le chercher, et quand j'étais revenu, sa nervosité avait semblé atteindre son acmé.

Je ne m'en étais pas formalisé puis elle était reparti aussitôt, me laissant perdu.

Étrange, m'étais-je dis.

Je secouais la tête, me persuadant que je m'en faisais trop, et je bâillais.

L'interphone retentit dans l'appartement et je me mets à jurer en maudissant la personne qui dérangeait ma soirée.

Je songe quelques instants à ignorer l'appel, mais la personne est tenace et insiste.

Je jure et je me lève pour aller voir:

-Oui? marmonnais-je à l'interphone d'une voix bourrue.

Un raclement de gorge se fait entendre et une voix claire et familière s'élève:

-Alec? c'est moi Elena.

Je reste quelques instants interdit.

Elena? Mais qu'est-ce qu'elle fait là?

Je lui ouvre la porte et j'attends son arrivée en me tenant nerveusement près de l'entrée.

Quelques secondes plus tard, l'ascenseur ouvre ses portes et Elena en ressort:

-Qu'est ce que tu fais là Elena? dis-je avec précipitation.

Elle semble heurtée et blessée par mes mots mais n'en montre rien et murmure:

-Je voulais juste te parler après ce qui s'est passé la dernière fois.

J'acquiesce de la tête en mettant mes mains dans mes poches:

-Alec je suis désolée. Je ne voulais pas te blesser, déclare-t-elle. Mes mots ont dépassé ma pensée et je ne pensais pas les méchancetés que j'ai pu dire.

J'hausse les épaules et ne peux m'empêcher de répondre:

-Tu as mis mes sentiments en doute Elena...

-Je sais, et je te présente mes excuses quant à cela.

Je pousse un soupir et me mets dos à elle:

-On en reparlera après Elena d'accord? Il est tard.

Elle garde le silence et l'espace d'un instant j'ai pensé qu'elle avait abandonné:

-Je t'aime Alec.

Je me fige et elle continue:

-Et c'est probablement pour cela que je ne cesse de douter. Je veux dire que après ce qu'il s'est passé il y a deux ans, je n'ai pas arrêté d'être effrayé par tout ce qui avait attrait aux sentiments. Aussi quand tu as dit que tu m'aimais, j'étais tellement heureuse. Mais en même temps,j 'étais complètement paranoïaque à l'idée que tu te joues de moi. Ce n'est pas que je penses que tu mens, c'est juste que j'ai peur que tout s'achève comme il y a deux ans. J'ai peur que tu te trouves une fille beaucoup plus belle comme Caitlin. Qui je pense n'est pas aussi agaçante que moi. Et ce ne sera pas difficile pour toi de trouver quelqu'un d'autre contrairement à moi.

Oh oui, elle est tellement chiante, me dis-je intérieurement en souriant.

Parce que pour la première fois, Elena a enfin avoué ses sentiments. Et ce simple aveu a le don de balayer tous les malentendus qu'il y a eu.

Elle était tellement chiante, susceptible, bornée, et la liste était longue.

Mais c'est bien parce qu'elle était cette femme que moi seul pouvait être en mesure de la supporter. Aucun autre homme ne pourrait la supporter et lui tenir tête mieux que moi.

Je me retourne et je la vois les épaules basses, presque abattue.

Je m'approche d'elle et je l'enlace doucement.

Je l'entend soupirer - de soulagement je suppose - et elle se colle davantage à moi.

Et elle et moi savons que tout est pardonné à cet instant même.

Nous restons plusieurs minutes dans les bras l'un de l'autre, et je lui caresse le dos, soulagé et heureux que tout se soit arrangé.

Elena lève la tête et prends l'initiative d'unir nos lèvres.

Je répond à son baiser et elle en profite pour m'embrasser plus passionnément.

Surpris mais tout de même ravi, je n'oppose aucune résistance jusqu'à que ses mains agrippent mes ma chemise. Elles se mettent à la déboutonner et malgré mon envie de la laisser continuer, je la refrène dans ses ardeurs:

-Elena, arrête!

Ses joues rougissent et je la sens blessé par mon geste:

-Je n'ai juste pas envie que tu agisses sur un coup de tête et que tu regrettes. Je n'ai pas envie que tu regrettes si nous faisons l'amour Elena

Elle se contente de rire et de me prendre le visage entre les mains:

[ A Thousand Years - Christina Perri (Boyce Avenue Cover) ]

-J'ai cessé d'avoir des regrets à partir du moment où j'ai réalisé que je t'aimais Alec. Maintenant ferme-là et fais moi l'amour espèce d'idiot.

Si gentiment demandé, me dis-je en l'embrassant fougueusement.

Bientôt nos baisers taquins se transfigurent en des étreintes plus passionnés.

Et c'est en savourant l'électricité qui se forme entre nos deux corps que je réalise à quel point elle m'a manqué durant ces deux années.

Ces deux années où ma vie se résumait à noyer ma solitude dans l'alcool et dans les bras de filles insipides.

Je l'assaille de baisers et de caresses plus prononcés et j'accueille ses soupirs de plaisir avec une joie et un orgueil typiquement masculin, alors que mon envie d'elle se manifeste de plus en plus.

Je l'agrippe par son postérieur et vais dans ma chambre sans cesser de la couvrir de baisers.

L'atmosphère de la pièce est soudainement étouffante et nos vêtements deviennent une barrière désagréable et l'urgence de l'excitation me pousse à ôter ceux d'Elena.

Je prends le temps de savourer du regard ce qui m'a été volé par un destin tortionnaire et je ne tarde pas à être aussi dénudé qu'elle.

Nos peaux brûlantes ne sont que le reflet d'un désir qui ne demande qu'à être assouvi.

Je me sens de plus à plus à l'étroit et bientôt je caresse son ventre nu et je dépose des baisers sur sa poitrine découverte, alors qu'elle ferme les yeux. L'excitation a éparpillé des halo rosés sur l'ensemble de son corps et ses longs cheveux bruns se répandent sur ses seins.

Comment peut-elle se trouver laide?

A cet instant, nos peaux brûlantes ne sont que le reflet d'un désir qui ne demande qu'à être assouvi.

Ses yeux parcourent l'ensemble de mon corps m'emplissant d'une fierté sans précédent et je retiens un sourire attendri quand je la vois rougir:

-Tu as grossi non? dit-elle en me pinçant la hanche.

Quelle connasse...

-Tu plaisantes? C'est du muscle tout ça, répondis-je vexé. Ce n'est aucunement du gras, sache que je m'entraîne très régulièrement et que j'accorde un grand soin à l'entretien de mon superbe corps et tu devrais être ravi de pouvoir le voir, et en plus...

-Ah oui, vraiment? cingle-t-elle ouvertement ironique.

Je m'apprête à répliquer plus violemment mais son sourire en coin me fait rapidement comprendre qu'elle se fiche de moi.

-Arrête de te foutre de moi, grognais-je.

-Je te taquine Alec, dit-elle en riant. Je pourrais très bien te dire que je te trouve beau mais ton ego est déjà suffisamment enflé, il est donc de mon devoir de refréner ton arrogance.

-Et moi il est de mon devoir de te faire monter au paradis mon cœur, murmurais-je en l'embrassant dans le cou. Alors je ne veux plus t'entendre sauf si c'est pour hurler de plaisir.

Son rire est étouffé par le baiser que je lui inflige et lorsque que j'effleure son corps, je sens qu'elle était tout aussi brûlante de désir que moi.

Elle est de plus en plus haletante et rougissante, et la voir, les paupières closes et abandonnée, me pousse à être de plus en plus tendu et excité.

Puis nos corps s'imbriquent et se mêlent dans un violent déferlement de passion, nous arrachant à chacun un grognement de satisfaction.

Rapidement je lui montre ma propre vision du paradis, qu'elle semble apprécier au vu de ses gémissements qui s'harmonisent rapidement aux miens.

Et je tarde pas à la rejoindre dans cette ascension au paradis dans un éclair foudroyant de plaisir.

***

°Retour au point de vue d'Elena

Alec a la tête posée sur mon torse et il fredonne doucement en traçant des mouvements concentriques sur mon ventre.

-Tu restes avec moi jusqu'à demain matin? demande-t-il.

-Mmmh donne-moi une bonne raison.

-Eh bien, je pourrais de nouveau te démontrer les fabuleux talents de Mini-Alec, murmure-t-il en m'embrassant.

-Trouve autre chose, répondis-je amusée. Tu baves dans ton sommeil et ça m'insupporte.

-Quoi? Comment ça je bave? rétorque-t-il outré. Sache que le seul fluide corporel émanant de mon corps est celui permettant d'assurer ma descendance

-Que le monde en soit préservé, ris-je alors qu'il esquissait une moue vexé.

-Souviens-toi que je reste ton supérieur, grogne-t-il. Je peux très bien me venger de cet affront.

Je ris alors qu'il commença à me mordiller le cou:

-Alec? Il n'y a vraiment rien entre toi et Caitlin, pas vrai? murmurais-je.

Il se releva en me regardant profondément de ses prunelles bleus:

-Non. Tu n'as pas à t'inquiéter par rapport à elle. Je te jure que tu signifies plus pour moi qu'elle Elena.

-Elle est tellement magnifique Alec, soupirais-je.

-Et? Toi, tu es à mes yeux la plus belle femme au monde. Et la plus insupportable accessoirement mais c'est un détail évidemment, dit-il en riant.

Je levais les yeux au ciel quelque peu soulagée, et il enchaîna:

-Et toi? Avec ce Bastian?

-Je te jure qu'il n'y a rien Alec.

Je lui expliquai en suite les raisons de ce déjeuner et je lui racontais les révélations de Bastian.

-Ah ouais quand même, ça craint, siffla Alec avec une grimace à la fin de ma diatribe.

-C'est surtout triste, c'est pour cela que je tenais à rester et à le soutenir malgré l'aspect sordide de l'histoire.

-C'est très gentil de ta part Elena. J'ai toujours pensé que tu étais trop gentille...marmonna-t-il.

-Tu dis n'importe quoi, répondis-je.

-Il y a eu quelque chose entre vous? demanda-t-il.

-Comment ça? Oh, je vois! Non, il n'y a rien eu entre nous...

-Pourtant tu m'as dis que..

-Disons que j'ai légèrement extrapolé la vérité, tu m'avais mis hors de moi et je n'ai trouvé que ça pour te rendre la pareille. Mais non, je n'ai pas couché avec lui, répondis-je.

Il y a eu quelques instants de silence et il déclara:

-Je sais que c'est stupide de ma part, mais j'en suis content Elena. C'est peut-être complètement con, mais je déteste l'idée qu'un autre homme te touche.

-Je pourrais dire la même chose pour les vingtaines de filles avec qui tu as été... dis-je.

Il se crispa et marmonna:

-Touché.

-Cessons de remuer le passé Alec, répondis-je en lui caressant les cheveux. Cela vaudrait mieux pour nous deux.

Il se saisit de ma main et en caressa la peau avec une lenteur exagérée.

Mon regard tomba sur la baie vitrée de la chambre d'Alec:

-Alec, regarde, m'exclamais-je.

Son attention se porta sur le ciel nocturne illuminé par une lune ronde et pleine.

Un ciel qui n'était pas sans rappeler ma première nuit avec Alec. Il y a quelques années déjà, lors de la fin de nos études secondaires, durant ce voyage de classe, j'avais eu mon premier rapport avec Alec.

Cela semblait si loin...

Le sourire d'Alec me fit comprendre qu'il avait compris et il répondit malicieusement:

-La meilleure nuit de ta vie, n'est-ce pas mon cœur?

-Tu es stupide Alec! Il n'empêche que Rome était une magnifique ville, dis-je nostalgique.

-Et si on y allait? La semaine prochaine? répond Alec en blottissant sa tête au creux de mon cou.

-Quoi? Comme ça? déclarais-je incrédule.

-Pourquoi pas? En quelques heures, on y sera, où est le problème? dit-il en ne voyant visiblement pas la raison de mon étonnement.

C'était dingue comment l'argent facilitait la vie...

-Nulle part, murmurais-je. On verra, dis-je en ébauchant un geste de la main. Au fait Alec, j'ai quelque chose à te dire.

Il releva la tête, à l'écoute, et je ne pus m'empêcher de sourire jusqu'aux oreilles:

-Tu te rappelles de ce que je t'ai dit à propos de la fin de mes études? Du fait que je voulais travailler chez The New World?

Il hocha la tête :

-Eh bien, après ce que tu m'as dit, j'ai envoyé ma candidature à The New World et j'ai reçu une réponse.

Je sentis mes joues rosir sous la fierté et je continuais mon récit:

-Le fait que je n'ai qu'une licence m'a été reproché, et à vrai dire je m'y attendais. Mais ils m'ont dit qu'ils étaient impressionnés par mon travail, et qu'ils voulaient bien me prendre à l'essai dès que j'aurais eu mon diplôme, racontais-je excitée.

Tu te rends compte? Moi Elena Parks, je vais fouler le sol des locaux du meilleur journal au monde, si tu savais combien je suis heureuse Alec!

-Félicitations, répond-t-il en souriant simplement. Mais à vrai dire, je ne suis pas surpris. Je savais que tu allais être prise.

-Tu as décidément une trop haute estime de moi, grimaçais-je.

-Peut-être bien, soupire-t-il en se collant à moi. En attendant tu ne m'as pas répondu: vas-tu rester avec moi jusqu'à demain matin? Je te raccompagnerais si tu veux...

-Je n'ai toujours pas été convaincue, répondis-je espiègle.

-Pour me faire plaisir? propose-t-il. Bon, ok, j'ai compris, déclare-t-il devant ma moue blasée. Il y a des cookies à la nougatine dans les placards, convaincue?

-Très bien, je reste, dis-je en souriant.

-Je rêve, tu es incorrigible, grogne-t-il. Tu préfères rester pour de la bouffe plutôt que pour moi?

-Personne ne peut rivaliser avec un cookie à la nougatine Alec. Pas même toi.

-Je vais te montrer que Mini-Alec rivalise largement avec un stupide cookie, marmonne-t-il en se mettant au-dessus de moi et en déversant une pluie de baisers sur mon cou.

-Prouve-le, déclarais-je avec défi.

Et il me démontra avec une douceur passionnée son hypothèse étonnante.

Alec avait tort. Je ne regrettais rien. J'étais amoureuse et heureuse, et rien ni personne ne pouvait m'en empêcher.

***

Des kilomètres plus loin, dans un somptueux loft, deux corps suants s'ébattaient au creux d'un lit aux draps blancs.

Les gémissements de la jeune femme faisaient écho aux grognements bestiaux de son amant provoqués par l'échange primitif auquel ils se livraient.

Au bout d'un long échange, l'homme poussa un grondement plus prononcé et il laissa exploser son plaisir.

Les deux corps s'affaissèrent entre les draps blancs et la jeune beauté brune tenta d'enlacer le jeune homme, mais ce dernier se leva prestement et s'extirpa du lit, y laissant la femme seule et dénudée:

-Tu ne restes pas? chuchota-t-elle d'une voix timide.

Il enfila son bas et se retourna pour la couver d'un regard méprisant:

-Pourquoi faire? Pour t'entendre jacasser sur ta vie inintéressante?

Caitlin cligna des yeux et sentit les larmes, maintenant tristement familières, poindre au coin de ses yeux, puis en croisant son regard, elle les laissa définitivement couler:

-Arrête de chialer putain, tu m'énerves! cracha-t-il.

-Pourquoi es-tu aussi ignoble avec moi Alexander? demanda-t-elle en tentant d'apaiser ses sanglots.

-Pourquoi? Tu oses me demander pourquoi espèce d'idiote? Je te demande une chose. Une putain de chose: me donner le dossier de ce foutu projet et toi tu en es incapable, pauvre conne!

-J'ai fouillé! cria-t-elle les larmes dévalant ses joues. Mais Alec est revenu beaucoup trop tôt et je ne l'ai pas trouvé sur son bureau!

-C'est bien ce que je disais, tu es une putain d'incapable, cingla-t-il d'une voix coupante.

-Tu sais très bien que c'est assez difficile pour moi de voler quelque chose à Alec, c'est mon ami Alexander, alors cesse de m'en vouloir! cria-t-elle de nouveau.

-Oh oui, bien sûr, et si c'est ton ami, pourquoi est-ce que tu n'as pas hésité une seule seconde à faire ce que je t'avais demandé? railla-t-il.

-Parce que je t'aime Alexander, avoua-t-elle les joues noyés de larmes.

-Je t'aime Alexander, singea-t-il d'une voix aiguë en se moquant ouvertement de la jeune femme. Tu es d'un ridicule Caitlin, si tu savais! acheva-t-il en se revêtant sa chemise.

Caitlin ramena ses jambes nues contre son torse et se mit doucement à pleurer - pour éviter de l'agacer davantage - et se demanda ce qu'elle avait de si terrible pour que l'amour soit aussi cruel avec elle.

Son seul tort? Etre tombé amoureuse de lui.

Lui qui pour tout retour de l'amour qu'elle lui portait, lui balançait mépris et dédain.

Elle avait tout fait pour lui. Elle l'avait même aidé à orchestrer la rupture de son ami Alec avec sa petite-amie. Lorsqu'elle s'était rendue compte des conséquences de sa complicité, elle avait réclamé des explications à Alexander. Et ce dernier l'avait amadoué en la persuadant "qu'il n'avait fait soustraire Alec de l'influence néfaste d'une arriviste". Et elle l'avait cru, jalousant même cette fille pour avoir eu dans son lit Alexander, alors même qu'elle n'arrivait pas à accaparer son attention.

Mais dès lors, tout avait changé. Désormais Alexander venait souvent coucher avec elle. Il sonnait à la porte de son appartement, entrait sans mot, et lui faisait l'amour rapidement, puis repartait.

Et après avoir été plongé dans les nimbes d'un plaisir confus durant lequel elle se sentait presque aimé, elle ressentait la plus grande solitude au monde. Et sitôt la porte claquée, elle pleurait pendant des heures en se promettant intérieurement de résister la prochaine fois.

Mais bien sûr, elle n'y arrivait pas. Le regard pénétrant d'Alexander et son sourire faisaient fondre toute résolution.

C'était injuste! Tellement injuste!

-J'ai tout fait pour toi Alexander. Tu ne peux pas m'en vouloir d'être amoureuse de toi. dit-elle faiblement.

-C'est dommage et tu m'en vois navré, s'exprima faussement Alexander en nouant sa cravate. Peut-être que l'on devrait arrêter de se voir non?

Non! cria le cœur de Caitlin.

-Non Alexander s'il te plaît! J'ai besoin de toi! dit Caitlin en se redressant sur le lit. Je suis désolée si je n'ai pas réussi, je vais réessayer, je te promet.

-Malheureusement, je pense que tu ne m'es plus d'aucune utilité Caitlin. Je t'ai simplement demandé un petit service et tu ne l'as pas fait. Comment veux-tu que je te fasse confiance Cait? C'est regrettable, vraiment. Moi qui pensait que tu m'aimais assez pour m'aider...susurra Alexander.

Il s'approcha d'elle, et posa un genou dans le lit jusqu'à être en face d'elle, puis lui caressa dans un geste presque tendre la joue:

-Dommage, tu étais plutôt bonne Caitlin. Quoique un peu trop passive, mais bon, ça passait, tu restais baisable, ricana-t-il.

Caitlin ferma les yeux lorsqu'il lui caressa la joue puis ne broncha pas lorsqu'il empoigna d'une main ferme sa chevelure, afin de lui rejeter la tête en arrière:

-Si seulement tu m'étais plus utile, dit-il d'une voix basse et menaçante en resserrant sa prise, ignorant les larmes de douleur.

Il la lâcha brusquement et la poussa violemment dans le lit, et en ressortit lentement, secouant la tête devant la forme recroquevillée et sanglotante dans le lit.

Caitlin tenta d'ignorer la douleur lancinante qui irradiait ses cheveux tant la poigne d'Alexander avait été violente.

Mais peu importe la violence d'Alexander, elle l'aimait tout de même.

-Alexander, supplia-t-elle d'une voix entrecoupée de sanglots. S'il te plaît, je...

-Ta gueule, tonna-t-il avec un rictus méprisant. Si tu n'as rien d'intéressant à dire, ferme ta gueule sale traînée, acheva Alexander en se revêtant de ses chaussures.

Caitlin leva la tête et frissonna devant le regard de mépris d'Alexander. Elle sentit son cœur faire une embardée lorsqu'il se redressa et qu'il alla vers la porte.

Elle ferma les yeux et adressa mentalement des excuses sincères et murmura d'une voix faible:

-Alec... Alec revoit son ex.

La réaction qu'elle espérait ne se fit pas attendre, et Alexander se figea et fit volte-face avec un regard incrédule:

-Quoi?

-Alec revoit son ancienne petite amie, éclaircit-elle. Elle est son espèce de secrétaire ou je ne sais quoi, et ils ont une relation.

Alexander digéra l'information et son visage s'emplit d'une profonde réflexion:

-Alors ça, si je m'y attendais... Tu es sûre de toi? s'enquit-il. Tu es sûre que c'est la même fille et pas un simple coup?

-Oui je l'ai vu deux fois déjà, répondit Caitlin. Et je suis sûre de ce que je dis.

Alexander esquissa un sourire.

Il enregistra cette information et la savoura avec un rictus aux lèvres.

Le retour de la petite pute d'Alec, cela promet d'être intéressant, se dit-il.

-Alors comme ça, il a remis le couvert avec cette fille? Elena Parks, je m'en souviens, un sacré numéro , dit-il en souriant.

Caitlin serra ses poings et sentit la haine bouillir lorsque elle avisa le sourire d'Alexander, que son inconscient interpréta comme un sourire de nostalgie à l'égard de cette Elena.

Comment?

Pourquoi cette fille intéressait-t-elle Alexander?

-Tu disais que c'était une arriviste vénale, cracha-t-elle avec ressentiment.

Alexander se retourna vers elle et remarqua bientôt l'aura de jalousie qui nimbait la jeune femme:

-Et quand bien même? Même si elle a des petits seins, cela n'empêche pas le fait qu'elle a un joli petit cul, et qu'elle est très intéressante, cingla Alexander en sachant très bien qu'il blessait la jeune femme par ses propos.

Alexander regarda Caitlin qui s'était figé à ses mots et il esquissa un sourire moqueur.

Les femmes sont tellement prévisibles...

Et qu'il y avait-il de plus pitoyable et amusant qu'une femme prévisible? Une femme amoureuse!

Quelle idiote! pensa-t-il avec dédain. Elle était complètement mordue de lui alors même qu'il n'en avait rien à faire d'elle.

La jalousie de Caitlin s'était avéré un terrain de jeu particulièrement jouissif.

Combien de fois avait-il pris une femme en savant qu'elle serait au courant et qu'elle en crevait de jalousie et de colère? Et pourtant, elle n'omettait aucune résistance quand il venait chez elle...

Il avait poussé le vice jusqu'à avoir couché avec l'une des meilleures amies de la femme. Lors d'une soirée mondaine. Et alors qu'il la prenait contre un des murs de la villa, il avait aperçu du coin de l'œil la silhouette élancée de Caitlin, qui s'était figée en les voyant. Il avait étouffé un sourire moqueur et s'était retiré en savourant la confrontation entre les deux amies et les larmes de Caitlin.

Et le lendemain, il lui avait suffi de quelques paroles doucereuses et de quelques sourires pour qu'elle lui ouvre de nouveau la porte de sa chambre.

Pauvre fille, se dit-il en voyant les tâches rouges de colère et de jalousie qui naissaient sur son visage.

-On est jalouse Caitlin? chantonna-t-il.

Caitlin baissa les yeux en connaissant intérieurement la réponse.

Oui elle était jalouse. Parce que cette fille, non seulement avait réussi à faire d'Alec un homme transi d'amour, et en plus, elle suscitait le désir d'Alexander.

Et elle alors? Pourquoi elle n'était pas aimé? Elle savait qu'elle était belle. Elle avait une bonne éducation, une bonne tenue alors pourquoi personne ne l'aimait d'amour comme Alec aimait cette fille?

C'était tellement injuste!

-Tais-toi Alexander... balbutia-t-elle en clignant des yeux.

Contre toute attente, elle sentit une présence près d'elle, et elle entrevit à travers ses larmes Alexander qui avait noué ses bras autour d'elle:

-Allons Caitlin, tu sais bien que tu es beaucoup plus bonne que cette fille, susurra Alexander en lui suçotant le cou.

Caitlin sentit son cœur faire une autre embardée mais était toujours aussi amère quant aux mots d'Alexander. Quelque part, elle ne comprenait pas les multiples revirements d'Alexander. Elle sentait bien que des choses lui échappaient, mais elle ne parvenait pas à savoir quoi. Elle se sentit coupable d'avoir trahi son ami Alec. Mais quand elle vit qu'Alexander s'était de nouveau approché d'elle, elle sentit égoïstement sa culpabilité fondre.

-Merci mon ange, chuchota Alexander en pétrissant vulgairement les formes de la brune. Tu vois, quand tu veux, tu peux t'avérer très utile.

Sa conscience tiqua à ses mots

Bonne, baisable, utile, quelque part Caitlin sentait que ce n'était pas des mots que l'on disait, mais elle se persuadait que cela restait un début.

Il n'était pas parfait. Il allait souvent voir d'autres filles et cela la faisait indubitablement souffrir. Elle n'arrivait pas à lui résister. Elle était complètement faible devant ses yeux et son sourire. Aussi elle fermait les yeux sur tous ces défauts.

Et après tout, il y avait d'autres filles, mais il revenait toujours vers elle, cela voulait dire qu'elle comptait un peu pour lui non?

Oui, elle comptait un peu pour lui, essaya-t-elle de se convaincre.

L'amour viendrait avec le temps.

Elle sentit toute résistance fondre quand il l'embrassa avec dureté.

-Tu ne sais pas à quel point je te remercie de cette information. C'est encore mieux que tout ce que j'avais prévu, chuchota Alexander en lui mordillant la nuque. Je vais te remercier à ma manière, mon ange.

-Alexander? Que vas-tu faire? demanda-t-elle nerveusement alors qu'il abaissait son bas.

-Je ne pense pas que tu veuilles le savoir, dit-il avec une pointe de menace dans la voix. Contente-toi de profiter de ma générosité, grogna-t-il en la forçant à s'allonger.

Il recommença à malaxer la peau de la jeune femme et elle ferma les yeux pour savourer l'espace de quelques instants, des caresses brutales, qui lui donneraient l'impression d'être aimé.

Elle n'avait pas manqué d'apercevoir la lueur de danger mêlée d'une profonde animosité cruelle qui s'était allumé dans les yeux d'Alexander.

Quelque part, elle sentait que la révélation qu'elle avait faite n'était que la pierre responsable d'un éboulement émotionnel meurtrier.

De nouveau, une pointe de culpabilité la saisit. Elle savait combien Alexander pouvait s'avérer redoutable, mais son esprit s'anesthésia de toute émotion quand Alexander l'embrassa de nouveau et qu'il fut sur elle.

-Merci encore mon ange, chuchota-t-il à son oreille.

Pardonne-moi Alec, se dit-elle dans un souffle de conscience.

"L'amour n'est Rien. Aimé et être aimé est Tout"

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"Aimer tue"

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heyy

alors? Avouez qu'il est super long, je mérite bien de jolis commentaires non? :D

qu'en pensez-vous?

-Du début?

-Elena?

-Alec?

-Le petit moment Alena?

-La chanson si vous l'avez écouté (trop de feels quand je l'entends, bouhouu je vais noyer mon célibat dans de la bouffe moi)

-Caitlin?

-Alexander?

-La fin?

-La suite?

mdrr alexander me fait presque flipper mais bizarrement je le kiffe. La même pour Caitlin.

Vous avez compris les deux citations à la fin? Je ne sais pas si j'étais claire, mais j'ai superposé deux moments de couple et ils sont littéralement opposés

du coup, en raison du contraste des deux scènes, les deux citations sont opposées?

du genre que l'amour peut s'avérer très différent etc...

en fait je ne suis pas du tout claire mdrr.

Concernant le moment alena ou même le moment alexander/caitlin, je voulais pas me lancer dans le  lemon 2.0 à grand renfort de lourdeur et de vulgarité. J'ai tenté de rester soft à l'égard des plus jeunes et allusive.

Parce que je sais pas vous, mais quand je lis certains lemon, je suis sidérée tant c'est vulgaire et maladroit.

Brefouille en espérant avoir préservé vos esprits

je vais manger, j'ai trop faim putain.

Je vous aime bande de lémur magenta à grain.

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