Chapitre 64
Heyyy
Bon rien de particulier à dire si ce n'est que j'espère que ce chapitre va vous plaire
Il est assez court, je vous l'accorde mais je vais tenter de me rattraper la prochaine fois.
* le gif * allez-y fangirlez comme on sait bien le faire
enjoyy
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Je pâlis en voyant Bastian et une brusque colère me saisit:
-Qu'est-ce que tu veux Bastian? Puis tu sais quoi? Je m'en fiche, crachais-je en voulant fermer la porte.
Mais sa fermeture est bloquée par le pied et le bras de Bastian, qui s'est immiscé entre la porte et le chambranle.
-Attends Elena! s'interpose-t-il. Je veux te parler!
-Et je ne suis pas disposée à te parler Bastian!
-Elena! S'il te plaît..., murmure Bastian en me retenant. Je te dois des explications.
Je m'apprêtais à émettre d'autres protestations mais les traits tirés de Bastian et son air égaré me convainquit du contraire..
-Bien, soupirais-je en ouvrant la porte. Tu as intérêt à faire vite.
Il ébaucha un vague regard soulagé et pénétra dans mon appartement.
-Je vais dans ma chambre Danny, lançais-je alors que Bastian était derrière moi.
Mon colocataire se contente de marmonner trop absorbé dans son jeu qu'il avait rallumé.
Je me dirigeais alors en silence vers ma chambre, Bastian à ma suite, et la refermais soigneusement après notre passage.
Il se tint nerveusement au centre de ma chambre et l'espace d'une pincée de seconde, la pitié surpassa ma fierté.
Mais l'outrage que j'avais vécu vint rapidement balayer toute trace de compassion, et je dis d'une voix neutre:
-Alors? Je t'écoute.
Il se décontracta les doigts et se racla la gorge:
-Sache d'abord Elena que je n'ai jamais voulu te blesser, commence-t-il.
-On peut dire que c'est réussi, marmonnais-je. Viens-en aux faits Bastian.
Il déglutit et dit:
-Je suppose que tu as plus ou moins saisi l'affaire, dit-il nerveusement. Je veux dire par rapport à la ressemblance entre toi et...
Il s'arrêta quelques instants à ce moment-là et lâcha dans un faible filet de voix:
-Et Emma...
Je n'aurais pas manqué de lancer une remarque acerbe ou sarcastique mais la douleur qui s'était peinte sur le visage de Bastian m'en dissuada.
-Oui, je pense avoir saisi effectivement.
-Je t'en avais brièvement parlé, dit-il en regardant le vide. Emma... Dit-il de nouveau. Je l'ai rencontré il y a quatre ans à mes vingt-deux ans. À une soirée de gala. C'était une des violonistes de l'orchestre.
On s'est parlé et immédiatement le courant est passé. Quelques semaines après, nous étions ensemble, déclare-t-il avec un vague sourire. Et j'ai commencé à être l'homme le plus heureux du monde.
Il s'interrompit quelques secondes me regarda puis reprit:
-Je ne peux pas te le décrire Elena. Mais je l'aimais. J'étais complètement fou d'elle. Je l'aimais bordel. Tellement. Emma était... Emma était tout pour moi,
Je sentis toute ma rancœur fondre et je détournai le regard tant il semblait désemparé:
Il plaça ses mains sur son visage et ses épaules tressautèrent. Je compris rapidement qu'il pleurait.
-Le jour où j'ai su qu'elle avait eu cet accident, je suis tombé des nus. Pour moi c'était impensable qu'elle soit morte. Je n'ai réalisé sa mort que lors de son enterrement. Et je suis mort de l'intérieur avec elle ce jour-là, marmonne-t-il.
Il essuie ces larmes et je m'approche instinctivement de lui.
-Deux ans ont passé. J'ai pensé faire mon deuil. J'ai pensé m'en remettre un peu et pouvoir avancer. Mais tu es arrivée Elena, dit-il en me regardant. La première fois que je t'ai vu à la galerie, j'ai cru halluciner. J'ai même cru que c'était Emma, murmure-t-il en secouant la tête. Les mêmes cheveux, la même couleur de yeux. Tout en toi me faisait douloureusement penser à elle.
Ses sanglots se firent plus larmoyants et je m'approchais prudemment de lui.
-J'ai essayé pourtant, je ne cessais de tenter de me persuader que toi et Emma étiez deux personnes différentes. Mais je n'y arrivais pas Elena. Quant tu venais voir Damon, je ne pouvais m'empêcher de penser au passé. Puis, je sais pas, je ne peux pas vraiment t'expliquer mais...
Il prit à ce moment-là une courte inspiration et souffla:
-Mais je me suis dis que tu pouvais peut-être me rendre heureux comme Emma l'avait fait.C'est stupide mais je me suis dis qu'après tout, il ne s'agissait que d'un prénom, et que tu étais comme Emma au fond.
-En effet, c'est stupide, murmurais-je. Je ne suis pas Emma Bastian. Je suis Elena.
Il leva sa tête et esquissa un petit sourire:
-Ça, je m'en suis rendue compte. Vous êtes très différentes finalement. Tu es beaucoup plus impulsive et entêtée qu'elle. Vous êtes aux antipodes l'une de l'autre.
-Je vais prendre ça pour un compliment, répondis-je. Ecoute Bastian, sache que je suis désolée pour toi, continuais-je en me tournant vers lui. Cela a du être terrible pour toi.
Il secoua vaguement la tête et essuya d'un geste morne ses larmes.
Je restais silencieusement près de lui en ressassant ses mots: il semblait si perdu et détruit au souvenir de cette Emma.
Je pensais à Alec. Si je devais le perdre comme Bastian avait perdu Emma...
Non, je préférais ne pas y penser! C'était beaucoup trop horrible.
S'il arrivait quelque chose à Alec, je ne m'en remettrais jamais.
Et c'était bien là tout le drame. Bastian ne s'était tout simplement pas remis de la mort de sa fiancée.
Il avait transféré son chagrin et son déni, dans un élan de désespoir, sur la ressemblance physique qui subsistait entre cette dernière et moi.
Je ne pouvais pas lui en vouloir. Ce serait criminel et hypocrite de ma part.
Je déposais avec hésitation ma main sur celle de Bastian qui sursauta à mon contact:
-C'est bon Bastian, oublions ce malentendu, dis-je. J'aurais du t'écouter plus tôt.
Ses yeux s'écarquillèrent et il répondit:
-Tu ne m'en veux pas? Je pensais que tu me détestais après ça.
-J'étais en colère Bastian, mais ta réaction a été compréhensible et surtout humaine, et je ne vais sûrement pas te détester pour cela, assurais-je.
-Tu me pardonnes?
-Bien sûr Bastian. On peut rester amis, si tu veux.
Il sourit puis reprit:
-Je suis désolé de ne pas avoir été le petit ami exemplaire Elena. J'espère que tu trouveras quelqu'un qui saura remplir ce rôle. Et une relation amicale me suffit.
J'esquisse un sourire et après quelques instants, il se contente de m'enlacer dans une étreinte amicale, alors qu'une seule pensée me taraudait l'esprit:
C'est fou comme l'amour et le destin peuvent s'avérer cruels parfois.
***
Quelques jours plus tard.
J'étouffe un bâillement et tente de rester concentrée sur l'écran en face de moi. Mais la fatigue continue de peser lourdement sur mes épaules.
Je savais que je n'aurais pas du regarder ce film hier! Pourquoi est-ce que je me suis laissé convaincre par Danny moi?
Cela ne fait que quelques heures que je suis là, et déjà j'atteins la sursaturation.
Entre la montagne de travail qui me reste, la voix insupportable de cette pétasse d'Emily qui ne cesse de geindre, les questions stupides que me posent certains incompétents et ce téléphone qui ne cesse de sonner, je frôle le pétage de plombs.
L'agitation qui régnait commence à s'amenuiser lorsque Alec fit son arrivée à l'étage, avec toujours cet air hautement supérieur.
En voilà un qui ne se fatigue pas, me dis-je, mauvaise, en regardant l'heure.
Il arbore un sourire discret mais que je sais, depuis le temps, cache une profonde satisfaction.
C'est moi où c'est assez louche?
Je cache un énième bâillement de ma main et alors que ma mâchoire est grande ouverte, Alec m'interpelle:
-Mademoiselle Parks, dans mon bureau s'il vous plaît.
Blasée, je fais un vague hochement de tête et finis de remplir un papier puis me lève.
La première chose qui m'étonne lorsque j'arrive dans le bureau d'Alec est sa posture détendue et la bouteille de champagne qu'il tient à la main.
J'hausse un sourcil surprise tandis qu'il débouche sa bouteille, venant de nulle part, et en verse une rasade dans un flûte.
-Que fais-tu? demandais-je.
Ses yeux se lèvent vers moi et brillent d'une lueur surprenante:
-Disons que je fête une petite victoire, dit-il satisfait en faisant tourner sa flûte. Tu en veux?
-Non, c'est bon, assurais-je, mais que veux-tu dire exactement?
- Vois-tu, cela fait plusieurs semaines que je penche sur un projet assez particulier. Cela faisait assez longtemps que j'y pensais d'ailleurs.
-Quoi donc exactement?
- Pour faire simple, il s'agit d'investir dans la construction de locaux pour élaborer les projets de gens ingénieux qui n'ont pas les moyens d'avoir du bon matériel. En échange d'outils perfectionnés et d'un encadrement spécifique, ils s'engagent à me verser un pourcentage assez conséquent sur les bénéfices gagnés lors de la commercialisation de leur invention.
J'hochais la tête, impressionnée malgré moi
-Ça m'a l'air d'être une idée originale.
-Effectivement. J'ai longtemps réfléchi à savoir si cela allait marcher non. J'ai tenté une première approche à petite échelle en Espagne, c'est là où j'ai été la semaine dernière, ajoute-t-il en me regardant. Et ce matin, j'ai appris que le projet s'était avéré encore plus rentable que prévu. Ce qui veut dire que je peux envisager de lancer le concept ici. Et par la même occasion m'enrichir considérablement et enfin m'imposer dans le milieu.
-Félicitations, mais ce n'est pas comme si tu n'étais pas assez riche, plaisantais-je.
Il s'approche de moi et dit d'une voix fière:
-On n'est jamais trop riche. Et techniquement c'est mon père qui l'est. Mais avec cette idée géniale que j'ai eu, je vais m'enrichir personnellement. De quoi rabattre le clapet à mon père et à mon connard de cousin. Et ça ma belle, c'est le plus jouissif, achève-t-il en finissant sa flûte de champagne.
Le projet est encore confidentiel, seuls moi et mon associé en Espagne sommes au courant. Et maintenant il y a toi, ajoute-t-il d'une voix amusée.
-Quel privilège! lançais-je en levant les yeux au ciel. Blague à part, je suis contente que tu sois parvenu au bout de tes objectifs.
J'étais réellement contente pour lui: il semblait vraiment heureux et fier de lui, et parfois je lui enviais sa flegme et son assurance. Alec osait alors que moi je faisais toujours preuve d'une prudence couplée d'une réserve exagérées.
-Avec moi, la réussite n'est qu'une question de temps, s'exclame Alec, l'air arrogant.
-Et la modestie une question d'espoir j'imagine, ironisais-je.
Il rit doucement puis reprends:
-Qu'importe, je ne t'ai pas appelé pour te prouver à quel point je suis génial, continue-t-il en souriant d'autant plus devant ma moue exaspérée.
Il s'approche de moi d'une démarche chaloupée. Sa main gauche s'empare de mon menton et il colle doucement son front contre le mien:
-Tu vas bien?
Je frissonne alors que son souffle chaud s'insuffle dans mon cou, et à défaut d'autre chose, j'hoche la tête.
-Alec, balbutiais-je en le repoussant doucement, on risque de nous voir ici.
Il grogne une vague protestation avant d'admettre:
-Oui, tu as raison. On se voit ce soir? murmure-t-il à mon oreille en me ramenant contre son torse.
-Je ne sais pas, j'avais déjà d'autres projets, répondis-je dans un faible filet de voix.
-S'il te plaît... insiste-t-il d'une voix câline en posant sa tête contre mon épaule. J'ai envie de te voir moi.
Il dépose un baiser dans mon cou et je sens toute protestation fondre dans mon esprit:
-Je suppose que je peux reporter mes projets, déclarais-je alors que je sentis son sourire de triomphe dans mon cou.
Il relève la tête avec un sourire adorable et il souffle en s'écartant de moi:
-Alors à ce soir.
Je m'apprête à répondre quand un coup distinct frappe à la porte et que celle-ci s'ouvre aussitôt.
Alors que je sursaute de surprise, Alec réagit de façon plus réfléchi puisqu'il s'éloigne soudainement de moi avec une rapidité déconcertante.
Je reste paralysée sur place alors qu'à la porte, Emily nous scrute d'un œil impassible.
-Je peux savoir ce que vous voulez pour que vous ayez le culot d'entrer comme cela? tonne Alec d'une voix dure où toute trace d'affection a disparu.
Mon cœur bat de façon incontrôlée et je tente d'apaiser la panique qui s'est emparé de moi.
Si elle était rentrée quelques instants plus tôt, elle nous auraient vu enlacés.
Rien qu'une poignée de secondes avaient suffi à déterminer et à me préserver de cette potentielle catastrophe.
-J'ai frappé, se justifie-t-elle avec une moue contrariée.
-Et je ne vous ai pas dit d'entrer, gronde Alec.
-Désolée, dit Emily les lèvres pincées, c'est juste que le téléphone d'Elena ne cesse de sonner et cela semble important, j'ai cru bon de la prévenir, dit-elle en me regardant fixement.
Mes joues sont colorées de la rougeur de l'angoisse et le regard presque accusateur de la blonde accentue mon embarras.
Mon dieu.
-Très bien, j'allais justement vous dire de partir Mademoiselle Parks
-J'arrive tout de suite, répondis-je en me mordant la lèvre nerveusement. Je vais y aller, dis-je à l'adresse d'Alec qui ne pipe mot et se contente d'afficher son regard impassible.
Je vais à la porte alors qu'Emily y reste campée jusqu'à que je l'atteigne.
-Ne rentrez plus dans mon bureau sans exprimer votre présence et avoir eu ma réponse, cingle Alec d'une voix sifflante à l'égard de la blonde
Cette dernière acquiesce à contre-cœur et se tourne vers moi avec un regard que je ne saurais décrire:
-Oh et il y a quelqu'un pour toi, ajoute-t-elle. Un certain Bastian qui dit avoir un déjeuner prévu avec toi.
Un tintement de verre brisé retentit et je n'ai qu'a tourner la tête pour voir qu'Alec a fait tomber son verre.
Je cligne des yeux plusieurs fois avant que je reprenne brutalement mes esprits
Le déjeuner avec Bastian!
J'avais complètement oublié.
En effet, des jours plutôt, lorsque de mon explication avec Bastian, celui-ci m'avait proposé un déjeuner afin de sceller notre nouvelle entente.
Et jusqu'à aujourd'hui cela m'était complètement sorti de l'esprit, tant j'étais obnubilée par la fatigue.
-Ah oui, c'est vrai, bredouillais-je. Je...
-Sortez. Sortez toutes les deux, dit Alec d'une voix basse et contenue.
Je m'exécute imitée par Emily. Mais au moment où je referme la porte du bureau d'Alec, je croise son regard.
Un regard accusateur empli d'une colère sourde et d'une profonde déception.
Merde, il va s'imaginer des choses.
Si cela n'avait tenu qu'à moi, je serais restée ici pour m'expliquer, malheureusement la présence de la blonde m'en empêche et je referme définitivement la porte, la boule au ventre.
Je cavale jusqu'à mon bureau en évitant tout contact avec Emily. Et à ma grande surprise, celle-ci ne me lance pas une réplique haineuse ou méprisante.
Et à vrai dire, je ne sais même pas si cela est une bonne chose ou non.
Le regard empli d'accusation d'Alec me revient en mémoire et je me passe une main à travers mes cheveux.
Pourquoi est-ce que tout s'avérait aussi compliqué?
« Le verbe aimer est le plus compliqué de la langue. Son passé n'est jamais simple. Son présent n'est qu'imparfait et son futur est toujours conditionnel. »
Jean Cocteau
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Hey, what's up guys?
Bon je sais il est court ce chap! Mais il y a plusieurs éléments très importants! *regard mystérieux*
Qu'en pensez-vous?
-Que pensez-vous de Bastian maintenant? Vous le comprenez?
- la fin?
Bref, je ne sais pas trop quoi dire de plus, si ce n'est que n'hésitez pas à vous inscrire sur Twitter! C'est dingue, je suis devenue complètement accro!
Voilà voilà
Je vous aime bande d'acariens rose tatoué.
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