Chapitre 58
Hey!
J'espère que vous allez aimer ce chapitre!
comme d'habitude, je vais recevoir des menaces de mort.
mais bon, voilà.
Enjoy!
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Joyeux anniversaire Elena.
La stupeur m'empêcha de prononcer le moindre mot, et d'énoncer la moindre parole.
Chacun de ses mots s'entrechoquaient de façon incohérente dans ma tête, jusqu'à que chaque mot prenne son entière signification et importance:
-Tu t'en souviens? murmurais-je la surprise me stupéfiant sur place.
Il hoche simplement la tête et m'offre un sourire pour toute réponse.
Il se racle la gorge et ses mains, alors dissimulés derrière son dos, apparaissent devant mon champ de vision, tenant quelque chose.
-Tiens, j'ai quelque chose pour toi.
Mes pupilles passent alternativement de ses yeux à ce que ses mains tiennent.
Une enveloppe marron.
Une épaisse enveloppe marron, avec mon nom calligraphiée d'une écriture fine et presque illisible.
-Tu n'étais pas obligé Alec, vraiment, dis-je.
-Je sais, et tu n'es pas obligé d'accepter, réponds-t-il. Mais cela me ferait vraiment plaisir que tu le fasses Elena, ajoute-t-il en tendant l'enveloppe.
Son regard est étrangement demandeur et je me surprend à acquiescer d'un bref signe de la tête.
Je m'empare lentement de l'enveloppe, en n'osant pas réellement accepter.
Une partie de moi m'ordonne de refuser ce présent, qu'il n'avait pas à faire ça.
Qu'un supérieur n'offrait pas de cadeaux à son employée.
Mais je ne peux me plier à cette voix et je l'ignore, en tournant d'ores et déjà l'enveloppe dans tous les sens.
-Qu'est-ce que c'est?
-Toujours aussi curieuse, dit-il en esquissant ses lèvres en un sourire adorable. Ouvre.
J'ouvre soigneusement l'enveloppe dans le sens de sa longueur, et en extirpe une fine liasse de divers feuilles.
Je fronce légèrement et le regard d'Alec m'incite à lire les premières feuilles.
Mission d'accueil et d'information des associations (MAIA)
Madame, Monsieur,
Nous avons le plaisir de vous annoncer que votre démarche visant à fonder une association à but caritatif est actuellement étudié par nos acteurs.
Nous vous rappelons que vous avez décidé de fonder une association dans un cadre humanitaire et que votre dossier de déclaration stipule que le siège social se situe au Brésil, votre but étant d'assurer une éducation pour des jeunes défavorisés.
Votre demande ne présentant aucune espèce de motif de refus, nous vous enjoignons simplement de nous faire parvenir votre dossier au complet avec notamment la signature des principaux fondateurs
S'ensuit les habituelles formes d'usure mais je n'y prêtais que peu d'attention, mes mots ressassant le début de la lettre.
-Tu as crée une association? Pour des enfants?
-Plus ou moins, disons que les droits de direction sont en ton nom, dit-il. Le dossier de déclaration est demandé sous le nom d'Elena Parks, dit-il en me souriant.
Je le regarde n'osant pas encore croire ce qu'il venait de me dire et surtout craignant de réaliser.
-Tu as crée une association pour moi?
-Association qui t'appartient maintenant, réponds-t-il. Je me suis simplement chargé de financer les modalités usuelles et la mise en place des locaux. D'ailleurs, j'ai ajouté quelques photographies des premiers travaux, dit-il en me montrant les documents concernés.
Je ne dis rien et je regarde les photographies mettant en image des travaux d'aménagement.
-J'ai des contacts là-bas, et déjà on a plusieurs parents de gosses qui ont exprimé leur volonté de venir, ajoute-t-il. Je pense vraiment que cela risque d'aboutir à quelque chose de bien.
Je ne dis rien, incapable de réagir malgré les informations que me portent Alec.
-Tu n'es pas contente? déclare-t-il la voix presque anxieuse. Cela ne te plaît pas? Je peux te donner autre chose mais...
-Attends tu plaisantes? dis-je soudainement. J'adore Alec, ajoutais-je en sentant un sourire béat me venir aux lèvres. C'est incroyable comme cadeau.
Je pousse un petit cri de joie:
-Tu imagines? Une éducation pour des enfants! On va participer à l'épanouissement culturel de ces jeunes et les aider à accéder à une vie meilleure.
Je ne tenais plus sur place et je me mis à déambuler fébrilement dans la pièce:
-Tu imagines? Des cours d'histoire, de maths, de langues, de géographie! Ils vont découvrir toute une richesse intellectuelle insoupçonnable!
Je ris et je lançais de nouveau:
-C'est juste génial Alec, ces enfants vont avoir une chance inouïe, je... Mon Dieu, je n'arrive plus à parler
Les joues chauffés par la joie, je me tournais vers Alec, , qui me regardait sautiller avec un sourire soulagé et ravi aux lèvres
L'allégresse et l'excitation me poussèrent alors à me jeter dans ses bras avec maladresse:
-Merci Alec, merci! C'est un cadeau magique Alec, merci, déclarais-je.
Il ne fit rien tout d'abord mais rapidement ses bras vinrent m'entourer.
-De rien, réponds-t-il.
C'est à cet instant que j'aurais du le lâcher.
Cela ne devait être qu'une simple accolade amicale de remerciement, durant l'espace de quelques secondes.
Mais elle se mue en une étreinte plus prononcée.
Alec resserre ses bras autour de moi, et je ne trouve pas la force de me dégager de là.
A la place, je n'obéis qu'à mon instinct et j'hume avec lenteur le parfum qui émane de son cou.
Il frissonne et il enfouit sa tête dans mes cheveux en caressant doucement mon dos et en me soudant davantage à son torse.
Combien de temps étions-nous restés comme ça, simplement enlacés, sans même que l'un de nous trouve la présence d'esprit d'arrêter cette étreinte au-delà de la simple étreinte?
Ce n'était pas normal.
Et pourtant, je n'arrivais pas à me détacher de sa chaleur.
Je fermais les yeux et je me laissais aller contre son torse tandis que ses mains étaient maintenant revenus se lover dans mes cheveux.
Cela faisait si longtemps que je ne m'étais pas senti aussi sereine, qu'un simple contact ne m'avait pas fourni des picotements aussi délicieux.
Jamais je n'avais eu des sensations de ce genre avec Bastian.
Bastian.
J'ouvris brusquement les yeux et les clignai frénétiquement.
Mon Dieu, je n'avais pas à faire ça.
Bastian n'était pas parfait mais il ne méritait pas ça.
Je cherchais à me dégager mais je me rendis rapidement compte qu'Alec m'avait fermement enlacé, le nez dans mes cheveux, les yeux clos.
-Alec?
-Hmm?
-Peux-tu me lâcher s'il te plaît?
Il s'exécuta aussitôt en me lâchant et nous nous éloignâmes à une distance respectueuse l'un de l'autre.
-Désolé, disons-nous en même temps.
Je fis un petit sourire et il fit de même, alors que la gêne s'installa.
Il se racla la gorge et dit:
-Tant mieux que ton cadeau te plaise. C'est... Je suis content, dit-il en passant sa main dans ses cheveux blonds.
Et je dois contrôler l'envie effrénée de passer mes doigts dedans, d'enfouir mes mains dans cette masse volumineuse et de rester soudé à son cou.
-Encore merci Alec, c'est un très beau cadeau. répondis-je nerveusement.
Il me sourit encore une fois et semble vouloir dire quelque chose, sa pomme d'Adam descend et remonte.
Mais il semble se raviser et reprends:
-Il va se faire tard, tu devrais partir avant qu'il ne fasse trop noir.
J'hoche la tête et je referme l'enveloppe que je plaque soigneusement contre moi.
Je me racle la gorge et il ajoute:
-Tu dois juste remplir les cases et tu signes, puis tu pourras renvoyer le dossier en toute tranquillité. Je me suis occupé de l'aspect financier, ne t'inquiète pas.
J'hoche de nouveau la tête et il ajoute:
-Tu dois juste trouver un nom pour l'association, je ne doute pas que tu en trouveras un de très bien.
Je souris et lui réponds:
-J'y réfléchirais. Au revoir Alec.
-Encore joyeux anniversaire Elena, murmure-t-il en touchant doucement ses doigts sur ma main et en la serrant rapidement.
Il la lâche aussitôt, et je me dirige vers la porte puis l'ouvre.
Je la referme et je m'adosse à cette dernière. Je prends quelques secondes pour réaliser que mes joues sont anormalement rougies et que mon cœur bat frénétiquement.
Je caresse du regard ma main en me remémorant le toucher d'Alec qui semble avoir laissé derrière lui un sillage brûlant et troublant.
Avait-il la moindre idée de l'effet qu'il avait sur moi?
Tu as un petit ami, gronde une voix intérieure.
Je serre mes poings, et je prends alors mon manteau pour partir.
***
J'arrive enfin devant la porte de mon appartement et je sors mes clefs.
Je suis encore ébranlée par les événements de plus tôt et j'ouvre avec distraction la porte.
Mais au lieu du silence ou bien de Danny, ce sont un concert de cris qui m'accueillent:
-Joyeux Anniversaire! hurle une flopée de voix
Je bats des cils en me rappelant rapidement du lapsus de mon père et je souris, touchée que mes amis aient pensé à moi.
Un flot de confettis virevoltent et des applaudissements se font entendre dans la pièce
-Vous êtes adorables, vous n'auriez pas dû! dis-je en enlevant mon manteau.
-Joyeux anniversaire, hurlent deux voix féminines en m'étreignant fortement
Je prends dans mes bras Cassidy et Ayana et leur succède Damon, qui beaucoup plus posément, me souhaite un bon anniversaire avec un beau sourire.
Danny arrive avec Lechat dans les bras et il imite alors d'une voix nasillarde:
-Bonsoir Elena, moi et ton formidable colocataire te souhaitons un joyeux anniversaire! gazouille-t-il en jouant avec les pattes de Lechat.
Je me moque de lui et il me réponds en me tirant la langue. Il ajoute alors:
-Devine qui s'est tapé l'incruste!
-Eh le Schtroumpf, on t'a pas sonné toi! Je m'incruste si je veux! intervient une autre voix.
Et avant que je ne puisse réfléchir, une masse se jette sur moi:
-Joyeux anniversaire Petite Elena! hurle Ethan.
J'écarquille les yeux de surprise en voyant le jeune chanteur chez moi et je suis ravie:
-Ethan! Tu es venu?
-Evidemment, je n'allais pas rater ça petite Elena, dit-il en me pinçant les joues.
-Dis plutôt que tu es venu pour la bouffe, rétorque Danny.
-Ferme-là toi, réplique Ethan.
-Calmez-vous bande de cons, s'écrie Cassidy d'une voix agacée. Ne t'occupe pas d'eux Elena, allons couper le gâteau.
-Sans oublier les cadeaux, pépia Ayana.
Je souris et je caresse Lechat avant de froncer les sourcils:
-Bastian n'est pas là?
Un silence accueille ma question et Damon réponds:
-Il devait venir mais un critique d'art l'a appelé et lui a demandé un entretien en urgence. Il n'a pas vraiment pu refuser mais il m'a dit de te dire qu'il en était désolé.
Je soupire et j'hausse les épaules:
-Tant pis, en tout cas merci, c'est très gentil à tous d'être venu.
-C'est normal Elena, dit Ethan en m'ébouriffant les cheveux. Chemise Rayée ne sait pas ce qu'il rate, chuchote-t-il pour moi. Ce sera le meilleur anniversaire de ta vie!
-Bastian, il s'appelle Bastian, dis-je en ayant l'air sévère mais n'y parvenant pas.
-C'est la même! Je préfère Chemise Rayée moi.
Je ris et je me laisse alors transporter par la bonne ambiance générale sans me préoccuper du reste
***
Après avoir coupé le gâteau, tous s'étaient empressés de me combler de leurs présents, à commencer par les filles.
Ces dernières m'avaient tendu une boîte rectangulaire avec les caractères AUBADE imprimés dessus.
J'en avaix extirpé alors de la fine lingerie, noire et rouge et tout en dentelle, ne laissant que peu de place à l'imagination.
Pourquoi cela ne m'étonnait-il pas venant d'elles?
-Magnifique hein? avait dit Cassidy. Comme ça, cela fera le bonheur de quelqu'un, avait-elle rajouté avec un clin d’œil.
J'avais rangé en riant la pièce hautement aguicheuse et affriolante dans sa boîte et m'étais emparé du cadeau de Danny.
Une grande bouilloire en forme de cœur, en réponse à mes plaintes de jeune femme frileuse.
Ethan m'avait ensuite offert une énorme peluche en forme d'ours et des places de concert pour un de mes groupes favoris.
Damon, lui, était resté fidèle à notre relation puisqu'il m'avait offert Orgueil et Préjugés dans une version reliée inédite me faisant pousser des cris de joie.
Il m'avait également donné un petit paquet blanc qui venait de "la part de Bastian"
Et maintenant, alors que la nuit était déjà fort avancée, que la soirée était terminée et que mes amis étaient partis, je tripotais le paquet de Bastian dans tous les sens.
-Aloors? Qu'est-ce que c'est? dit alors Danny en venant derrière moi:
-Je ne sais pas, dis-je. On va voir, continuais-je en ouvrant le paquet.
Je déchirai le papier cadeau et je découvris alors un minuscule coffret en velours rouge.
-Ne me dis pas que... s'exclama Danny.
Je coupas fin à ses spéculations hallucinantes en ouvrant la boîte et en y voyant un bijou.
Une paire de boucle d'oreilles.
Petites, en perle et d'une délicate couleur nacrée.
-Jolies, siffla Danny.
-Elles sont ravissantes, répondis-je en tournant les perles entre mes doigts, en admirant la façon dont les facettes chatoyantes de la perle reflétaient la lumière.
Je les remis dans leur écrin et refermai la boîte d'un coup bref en souriant à Danny.
Oui, c'était un très joli cadeau.
C'est juste dommage que je n'aie pas les oreilles percées
Mais après tout, c'est le geste qui compte non?
Nous finissons de rapidement arranger la pièce et nous nous préparons pour la nuit.
Je remercie Danny une dernière fois et je vais me terrer dans ma chambre.
Mes divers cadeaux sont tous posés en évidence sur mon bureau et je souris en les voyant, me disant que j'avais de la chance d'avoir des amis aussi présents.
Puis je me dirige vers mon sac et j'en extirpe une enveloppe marron.
Celle qu'Alec m'a donné, celle contenant la modélisation d'un de mes rêves.
J'ouvre l'enveloppe et je relis jusqu'à que les lignes se floutent, les mots retraçant un formidable projet d'avenir.
Mon projet d'avenir rendu possible grâce à lui.
Un cadeau magnifique et que peut-être n'aurais-je pas du accepter.
Alec m'avait regardé avec une émotion troublante dans les yeux.
Si je fermais les yeux, je pouvais encore me remémorer l'étreinte de ses bras vigoureux, et cette pensée m'envoya une chaleur diffuse à travers tout mon corps, me procurant des sensations délicieuses.
Je reportais mon attention sur l'enveloppe et la plaquai contre mon cœur.
Me projetant dans l'avenir, m'imaginant cette association prendre forme et prendre vie. Voir des gens heureux et leur donner une chance.
Ethan avait raison.
J'étais en train de vivre le meilleur anniversaire de ma vie.
***
Le lendemain
°Point de vue d'Alec
Les événements de la veille étaient gravés en moi.
Jamais je ne pourrais oublier son expression de pur bonheur à la vue de mon cadeau.
Son rire avait achevé de mettre sur le cul et en un sourire, elle m'avait hypnotisé.
C'était juste incroyable. Cette fille était une sorcière qui m'avait agréablement ensorcelé.
Elle m'aurait demandé n'importe quoi à ce moment-là, j'aurais exécuté sans broncher.
Le savait-elle? Cette emprise qu'elle avait sur moi?
Et quand nous nous étions enlacés, mon émotion avait atteint des sommets, un paroxysme de joie et d'allégresse, me faisant presque trembler de d'excitation.
Son parfum m'avait enivré et la caresse de ses cheveux m'avaient juste donné envie de la plaquer sur mon bureau et de l'embrasser à en ne plus finir.
Quand elle avait ensuite quitté le bureau, j'avais simplement ressenti un vide, une sensation désagréable se nicher en moi.
Je la voulais, je la désirais tellement. Mon amour pour elle me consumait lentement et c'en était presque douloureux.
J'étais pitoyable. Mais Dieu seul savait que j'aurais accepté tout le ridicule de la terre pour ne serait-ce qu'avoir son attention.
Son attention. C'était tout ce que je cherchais. A défaut de son amour
La faire venir sous le moindre prétexte pour qu'elle passe du temps avec moi, avec des excuses ridicules.
Mais j'avais entraperçu des signes qui me traduisaient le fait qu'elle n'était pas indifférente.
Des rougissements, des regards, des petits signes qui ne faisaient que m'encourager.
Et ce matin, j'ai beau savoir qu'elle ne viendrait que dans plus de trente minutes, je ne peux l'attendre patiemment.
Je me regardais rapidement dans un miroir pour vérifier ma mise.
J'avais mis une nouvelle veste qui mettait admirablement bien en valeur mon corps.
Le remarquerait-elle?
J'avais beau être dans le classement des hommes les plus sexy au monde, je savais que cela ne serait pas suffisant pour charmer Elena.
Pourquoi étais-je tombé amoureux d'une fille aussi difficile?
Je jurai en voyant que j'avais oublié un classeur à la réserve et n'ayant pas la force d'attendre Elena, je décidai de le chercher par moi-même
J'allais à la réserve et en sortis, mon classeur sous le bras.
Mais des bruits de conversation m'arrêtèrent et je me stoppai définitivement quand j'entendis mon nom:
-Vous avez vu comment Monsieur Harding dévore Elena du regard? s'exclama une voix féminine.
-Tu as remarqué toi aussi? C'est flippant, on dirait qu'il veut la bouffer, ricana une voix masculine.
-N'importe quoi! s'interposa une voix féminine plus méprisante. Pourquoi est-ce qu'un homme comme lui s'intéresserait à une fille comme elle?
-Tu exagères Emily, Elena n'est pas si laide que ça. Elle est même plutôt jolie.
-Je suis d'accord, elle est agréable à regarder.
-Ne raconte pas de conneries Miranda! Cette fille a l'air d'une gamine pré-pubère et ne sait pas s'habiller! Elle est plate, blanche comme un cul et ne connaît visiblement pas le maquillage, alors qu'elle aurait grandement besoin. En plus, elle est tellement ennuyante et inintéressante, acheva-t-elle avec un rire. Non vraiment, je ne pense pas que Monsieur Harding soit attiré par ce genre de filles. Coincée et chiante.
Sa déclaration fut suivie du rire de ses camarades et de quolibets d'autant plus mesquins à l'égard d'Elena.
Je serrai mon classeur et traversai le couloir, croisant des yeux, les employés qui venaient d'ouvrir leurs gueules pour rien.
Et je vis non sans surprise la grande blonde aux yeux de fouine, son amie métisse et un gringalet aux airs niais.
Je bouillonnais littéralement mais je ne pouvais pas décemment déverser ma colère non sans confirmer leurs doutes.
Car cette conversation m'avait enseigné deux choses:
D'abord, je manquais cruellement de discrétion et il fallait absolument que je remédie à cela.
Ensuite, Elena n'avait pas l'amour de ses collègues.
Je savais qu'elle était plutôt isolée à leur égard, préférant sa propre compagnie.
Mais de là à susciter autant de haine et de moqueries.
Je savais qu'Elena avait un penchant pour s'attirer des problèmes mais là, cela frisait l'extraordinaire.
Ces personnes s'étaient montrés peu cléments avec Elena. Injustes et cruels.
Cela me blessait et me mettait dans une rage folle.
Étaient-ils à ce point aveuglés par la haine?
J'hésitais franchement entre les cingler pour leurs propos ou en rire tant ils étaient ridicules
Je me fichais qu'elle ne se maquille pas et qu'elle ne s'habille pas à la dernière mode
Elle était elle, et pour moi, cela était amplement suffisant.
Oui elle avait le teint pâle. Mais j'adorais voir à quel point ses joues prenaient des couleurs à la moindre émotion.
Ennuyante?
Cette fille l'avait-elle seulement entendu quand elle parlait d'une voix vibrante et passionnée de ses rêves et de ses ambitions?
Que ces cons aillent pourrir en enfer.
Oh oui, elle était par moments chiante comme pas possible, têtue et bornée, et aucun homme sur Terre ne pourrait lui tenir tête
Mais bordel, cela lui conférait un charme incroyable
Et moi, je voulais être celui qui lui tenait tête.
La blonde se trompait complètement: j'étais complètement attiré et fou d'Elena.
Tant et si bien que cela en devenait presque risqué. Pour moi comme pour elle.
Je devais faire attention désormais.
J'arrivais devant la porte de mon bureau quand j'entendis retentir l'ascenseur.
Je retins à grande peine un sourire de joie et je vis alors les battants de l'ascenseur s'ouvrir.
Laissant passer Elena.
Dont la taille était retenu par un bras d'homme.
Je serrais les poings en reconnaissant l'homme.
Ce Bastian, ce sale Bastian.
Qui lui avait offert des roses.
Qui l'avait touché.
Qui avait dansé avec elle.
Qui maintenant parlait avec Elena.
Je le détestais.
Ils se tenaient devant l'ascenseur en parlant, Elena l'air vaguement passif et lui, une expression victorieuse sur le visage.
Et je sentis mon cœur se désagréger lentement et impitoyablement quand il se pencha et qu'il embrassa Elena.
Bordel.
Je n'eus même pas le courage de regarder plus longtemps et je m'engouffrais aussitôt dans mon bureau.
Je fermais les yeux et je serrai les poings ignorant ce déchirement douloureux
J'avais pourtant cru qu'elle aussi, elle était attirée par moi, que je ne lui étais pas totalement indifférent.
Mais visiblement je m'étais trompé.
Et putain, qu'est-ce que cela faisait mal.
«Le sentiment de ne pas être aimé est la plus grande des pauvretés et la plus cruelle des douleurs»
Mère Teresa
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Alorrrrrrs?
Que pensez-vous de ce chapitre?
-Du cadeau? personne n'a trouvé sauf une qui était presque sur le truc, mais je ne sais plus son pseudo :(
-De Cass/Ayana/Danny/Ethan/Damon?
-Bastian?
-Elena?
-Alec?
-La fin?
Omg Alec me fait presque de la peine
Pensez-vous qu'il a assez souffert ou pas? Qu'il le mérite ou non?
Brefouille dites-moi tout!
Si vous avez une critique négative, n'hésitez pas
Encore joyeuses fêtes de Pâques!
Le prochain chapitre, omg, je sais pas comment vous réagirez (vous attendez pas à un truc de fou non plus)
N'hésitez pas à voter/commenter!
Je vous aime bande de tigres jaune mousse.
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