Chapitre 54
Hey
Voilà un nouveau chapitre!
Un chapitre vivement attendu!
Je sais pas si vous allez l'aimer ou non ;)
En média, commentje vois Caitlin, aka Jessica Lonwdes, (ou la meuf la plus bonne du monde, je suis juste trop jalouse de son body :'( . )
Brefouille!
Enjoy!
(Phoenix) (et bimmmmm vous vous attendiez pas à ça hein?)
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-Comment savez-vous que lui et moi sommes fiancés? chuchota-t-elle. Ou plutôt, qui êtes-vous?
Pourquoi ai-je l'impression d'avoir perdu une bonne occasion de me taire?
Alec arrive à la porte et fronce les sourcils en voyant toujours Caitlin empoigner mon bras.
Celle-ci se tourne vers lui et dit, fâchée:
-Comment cette fille est-elle au courant de nos fiançailles? On avait dit qu'on gardait ça secret en attendant de l'annoncer publiquement!
Je ne cherche pas à croiser le regard d'Alec et je me dégage le bras:
-N'ayez crainte, je ne dirais rien, répliquais-je froidement. Et tous mes voeux de bonheur! dis-je sarcastiquement.
-Qui est cette fille Alec? Dit-elle en se tournant vers lui. Et comment est-elle au courant de nos fiançailles enfin?
Il secoue la tête et réponds:
-Écoute Caitlin, je pense que nous ferions mieux d'en parler calmement dans notre bureau.
Elle hocha la tête avant de me regarder d'un air méfiant. Et quand Alec la laissa passer devant lui, en mettant négligemment sa main, sur son dos, je sentis une vive et douloureuse jalousie me broyer le coeur.
Avant, c'était moi qu'il tenait comme ça.
Je détourne le regard aussitôt, ne supportant étrangement pas cette vue, et je vais à mon bureau.
Mais je n'arrive pas à me concentrer, et rapidement ma détermination s'avère inutile quand je me rends compte que j'écrivais la même phrase pour la quatrième fois.
Je reposai mon stylo, et je me rongeai négligemment l'ongle de mon pouce.
Elle était magnifique. Grande, sophistiquée, classe, irréprochable.
Exactement comme Alec.
Je sentis une affreuse boule d'impuissance et d'amertume me plomber l'âme.
Ils formaient un couple incroyable et harmonieux.
Ils irradiaient tous deux d'une élégance remarquable.
J'étais juste insignifiante à côté.
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°Point de vue d'Alec.
-Alors? J'espère que tu as de bonnes explications! dit Caitlin dès la porte de mon bureau fermé.
Je m'assois, et l'invite à faire de même, et je me mets la tête entre les mains. Je la relève et regarde Caitlin qui attends ma réponse:
-Alec, on avait dit qu'on faisait chacun notre vie de notre côté, et qu'on annoncera nos "fiançailles" dès le moment venu, dit-elle courroucée, en tapotant ses ongles sur l'accoudoir.
-Je le sais bien Caitlin, murmurais-je.
-Alors, comment cette fille sait une information à priori confidentielle?
Je joue avec un stylo, en fixant obstinément ce dernier. La cassure nette du stylo me fait prendre conscience de mon état d'extrême anxiéte et je réponds:
-C'est mon ex petite-amie.
Elle me regarde incrédule, avant de dire en secouant la tête.
-Je pense avoir mal entendue. Car j'ai cru entendre le mon "petite amie" . Or toi, tu n'as que des aventures ou des coups d'un soir Alec.
Je la fusille du regard, mais elle continue:
-Je n'ai rien contre ton mode de vie, disons.... Mouvementé. mais je dois t'avouer que tu es un salaud avec les filles. Alors pardonne mon étonnement quand tu emploies le mot "petite amie".
-Eh bien figure-toi qu'elle n'était pas un simple coup d'un soir, comme tu dis! Elena était réellement ma petite amie, dis-je en commençant à tripoter ma manche.
-Je ne comprends pas, tu as eu cette fille avec qui tu es restée un an et là tu me dis que...
Elle s'arrête et semble comprendre:
-Attends. C'est elle? Cette fille est la fille avec qui tu es resté plus d'un an? dit-elle choquée.
Je lâche un soupir agacé et hoche vaguement la tête.
-C'est pas vrai, ce n'est pas possible...
-Eh bien si ça l'est, répondis-je énervé.
-J'y crois pas. Elle est tellement...
-Tellement quoi Caitlin? dis-je soudainenent sur la défensive
-Tellement... Je sais pas, normale!
L'incrédulié laisse place à un autre sentiment, plus amer.
Elle secoue la tête et dit presque dégoutée et fâchée:
-Comment a-t-elle réussi à coucher avec Alexander? Elle est tellement banale!
Elle serre les poings presque de fureur en disant ça. Et j'avoue que j'ai du mal à la comprendre sa réaction.
Pourquoi s'acharne-t-elle à toujours défendre et à voir du bien en Alexander?
Et qu'est-ce que ça peut lui faire?
Mais sa phrase me fait crisper la mâchoire.
-Je n'arrive pas à croire que cette arriviste opportuniste à réussi à te tromper toi et à coucher avec Alexander! Dit-elle en serrant ses poings.
Arriviste opportuniste.
Il y a quelques moi, je n'aurais pas cherché à nier, approuvant même dédaigneusement.
Mais depuis Samedi, je ne sais pas quoi penser.
Je n'avais pas reconnu la sage Elena, celle qui s'emmitoufflait dans des énormes pulls, et qui préférait lire que de sociabiliser.
Non.
La Elena que j'avais vu Samedi, était une femme sexy et confiante, qui n'avait trouvé aucune gêne à se trémousser et à se coller sans pudeur à des inconnus.
Cette vision m'avait plongé dans un accès de rage énorme. J'étais absolument furieux, bouillonnant de colère et de rage, des sentiments violents qui m'avaient étreint dans un voile mortel de douleur.
Je lui en avais tellement voulu de me faire souffrir comme cela
Elle voulait un homme? J'allais lui en montrer, m'étais-je dis durement quand je l'avais embrassé.
Et que nous avions fini par aller plus loin...
Si mon dos n'était pas strié de griffures, j'aurais pu croire que tout cet épisode était un rêve
Or, j'avais bel et bien couché avec Elena.
Et dès que nous avions terminé, je m'étais décidé à quitter la pièce sans un mot.
Mais elle avait soudainement dessoûlé, et la culpabilité m'avait envahi.
J'avais profité de son état fragile à cause de l'alcool, pour la prendre sans douceur aucune, avec une brutalité quasi animale, dans une chambre inconnue.
Comme je l'aurais fait avec un coup d'un soir.
Et cette constatation m'avait oppressé dans un étau de remord et de honte.
Un sentiment exarcerbé lorsqu'elle avait commencé à fondre en larmes.
Je détestais la voir pleurer. Elena était de ces personnes qui ne pleuraient que rarement. Que l'on veut voir sourire et rire en toutes circonstances.
Voir une fille pleurer m'agacait d'habitude. Mais voir Elena pleurer me déchirait le coeur.
Et je savais que ce n'était pas seulement à cause de l'alcool, mais aussi à cause de moi.
Je m'étais retrouvée avec une Elena en pleurs, dévastée et vulnérable.
Complètement transparente, et cette vision m'avait bouleversé.
La voir aussi ébralanble m'avait foudroyé d'un sentiment que je ne saurais définir.
Etait-il possible que la femme séductrice de plus tôt et la fille qui pleurait dans mes bras était une seule et même personne?
La réponse était malheureusement oui.
Mais j'avais été trop irréfléchi pour m'en apercevoir plus tôt.
Je l'avais embrassé et caressé sans aucune tendresse, avec une passion rageuse uniquement guidée par un désir furieux. Je m'étais montré dur et sauvage avec elle, comme pour lui montrer toute ma colère face à son jeu de séductrice.
La vision de ses sous-vêtements en simple coton blanc aurait dû me remettre les idées en place. Que j'avais bel et bien la vraie Elena en face de moi, et non pas ce masque de femme aguicheuse
Que j'étais en train de souiller de mes caresses brutales une femme comme Elena.
Mais son maquillage, ce rouge provocant et ses yeux lourdement fardés m'avaient chassé cette étincelle de recul et je n'avais pas hésité à continuer.
Lors de l'union de nos corps, il s'était pourtant produits des gestes doux et attentionnées des deux côtés. Des caresses qui semblaient presque aimantes.
Mais qui n'avaient durés que l'espace de quelques secondes et qui avaient été vite chassées par le désir passionné.
Quel con j'étais.
Je n'avais pu m'empêcher de la prendre dans mes bras.
Pas seulement pour essayer de la calmer.
Mais aussi car j'avais , moi, terriblement besoin de la sentir près de moi.
J'étais égoiste, je le savais. Je n'avais rien à lui donner et pourtant j'osais exiger d'elle un réconfort et une chaleur humaine purement personnelle, sans même savoir si elle était d'accord avec.
Et à mon grand soulagement, elle ne m'avait pas repoussé. Et égoiste comme je l'étais, je profitais de sa présence pour me sentir un instant bien.
Tellement égoiste, que j'avais été trop aveuglé par ma propre souffrance, pour ne pas voir que moi aussi, je la faisais aussi terriblement souffrir.
Elle avait continué à pleurer dans mes bras, complètement brisée.
Un état si vulnérable et transparent que je m'étais dit un instant, que Alexander avait sûrement profité d'un instant comme cela pour coucher avec elle.
Ce salaud avait sûrement profité de son désarroi, à l'annonce de mes fiançailles, pour facilement la mettre dans son lit, en la manipulant de façon fourbe comme il le faisait si bien.
Ce connard m'avait habilement piégé en lui révélant mes fiançailles avec Caitlin.
Et j'étais persuadé qu'il avait profité d'un état similaire à cette journée pour coucher avec elle.
Ce n'était pas de sa faute, m'étais-je dit en lui caressant ses cheveux bruns. Ce n'était pas de sa faute.
Après tout, oui elle avait couché avec lui. Mais ce n'était que un juste retour des choses. Je m'en fichais maintenant.
Elle n'aurait jamais cherché du réconfort dans les bras d'Alexander, si je ne l'avais pas délaissé.
Et si je lui avais avoué à propos de Caitlin.
Elle n'avait pas mérité toute la rancoeur que je lui ai voué.
-Ce n'est pas une arriviste opportuniste! Dis-je sèchement. Ce connard d'Alexander a sûrement dû la manipuler!
Caitlin fronce les sourcils:
-Non, Alexander n'aurait pas fait ça! Il m'a dit que c'était elle qui l'avait chauffé.
-Alexander n'a pas besoin qu'on le chauffe pour que son caleçon soit sans cesse en feu! crachais-je. Ce mec est juste un connard qui s'amuse à me gâcher la vie!
-Ok, très bien, clame Caitlin l'air visiblement fâché. Mais nous avons un autre problème. Si cette fille racontait tout aux journaux? De quoi aurions-nous l'air?
-Elle ne dira rien, répliquais-je calmement.
-Qu'est-ce que tu en sais? rétorque-t-elle. Tu sais combien les médias sont prêts à payer cher pour des ragots de ce genre! Et je ne serais pas étonnée que cette fille veuille de l'argent!
-Arrête Caitlin! Arrête de dire du mal d'elle putain! hurlais-je.
Elle se tait un instant, éberluée de mon éclat de voix soudain, et me regarde attentivement.
Puis elle écarquille ses yeux et reprends:
-Ne me dis pas que tu as encore des sentiments pour cette fille?
-Elle ne dira rien, répondis-je. Je m'en assurerais personnellement. Tu n'as pas à t'inquiéter.
J'essaye d'ignorer le fait que j'ai évité délibérement sa question.
Elle hoche rapidement la tête et dit:
-Enfin, si j'étais venue ici, c'était pour te prévenir que ta soeur Annabelle est revenu de Tunisie. Ayden a adoré la balade en dromadaire, dit-elle amusée.
-Bien, je l'appelerai, répondis-je en esquissant l'ébauche d'un sourire à la mention de ma soeur et de mon neveu.
-Je vais partir maintenant, déclare-t-elle.
J'aquiesce et elle se lève en ajoutant:
-Essaye d'arranger toute cette histoire avec cette fille.
Je marmonne et elle commence à ouvrir la porte.
Elle commence à la franchir mais elle se tourne vers moi, en me regardant droit dans les yeux:
-Tu n'as pas répondu à ma question de plutôt Alec. Je n'ai qu'une seule chose à dire, rappelle-toi de tes engagements et de tes devoirs.
Elle ferme la porte, tandis que sa question, demeure en suspens dans ma tête, sans réponse.
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°Retour au point de vue d'Elena
La porte du bureau d'Alec s'ouvre et en ressort cette fille.
La fiancée, chante ma conscience avec ironie.
Je ne peux m'empêcher de la fixer, tentant vainement d'écraser ce stupide sentiment d'infériorité.
Celle-ci marche avec assurance et classe, juchée sur des talons vertiginieux, mettant en valeur sa silhouette svelte et élancée.
Elle passe devant moi, et je saisis le regard de colère amère qu'elle me jette.
Pourquoi ce regard?
Elle finit par atteindre l'ascenseur et elle disparaît.
Quant à moi, une curiosité insatiable me ronge.
Qu'ont-il pu se dire? Que lui a dit Alec à propos de mon identité?
M'avait-il présenté comme la fille qu'il avait aimé, ou comme une simple conquête?
Car sans même que j'en saisisse l'ampleur de la chose, j'étais devenue à mes dépens que une fille de plus dans la longue liste de conquête d'Alec.
Quand je pense au départ, au lycée, que je méprisais toutes les filles qui lui tombaient dans les bras, sachant pourtant sa réputation, alors que je faisais partie d'elles maintenant.
Je ne valais pas mieux qu'elles. Pire même, j'étais tombé amoureuse de lui.
Pourtant, je m'étais sentie tellement spéciale, différente des autres à ses côtés. Je m'étais enorgueillie d'avoir été la seule fille qu'il avait aimé.
Il était tellement attentionné, prévenant, et affectueux avec moi. Peut-être un peu trop possessif et jaloux, mais même avec ces défauts, il était pour moi, un homme merveilleux et incroyable.
Comment aurais-je pu ne pas tomber amoureuse de lui? Il m'aimait, comme il le disait. Et une toute partie de même y croyait vivement.
Oui, il t'a tellement aimé qu'il n'a pas hésité à se fiancer! Avec une fille sublime en plus! rétorqua ma consicence.
Pourquoi avais-je soudainement envie de crier de peine?
***
A 17 heures, tous commencèrent à sortir joyeusement des locaux, et j'attendis que tous soient partis pour partir à mon tour.
Dès que l'étage sembla vide, je rangeai lentement mes affaires, complètement amorphe, et enfilai mon manteau.
J'ajustai mon col, en sentant sous mes doigts, la légère pression qui s'opérait sur les vestiges de Samedi.
Je jurai et sortis à mon tour.
Mais à peine eus-je franchi le perron, qu'une main me saisit le poignet.
Je me retourne et l'identité de la personne me fait soupirer. Je me dégage le poignet mais il récidive en me saisissant le bras:
-Elena, il faut qu'on parle, dit-il calmement.
-Je n'ai pas envie de parler, surtout avec toi, répondis-je
-Alors ne dis rien, et écoute moi!
-Va parler avec ta fiancée! éructais-je amèrement, en n'arrivant pas à dissimuler mon animosité.
Il contracte durement sa mâchoire et je sens qu'il commence à s'énerver:
-Arrête de faire l'enfant Elena!
-Je ne fais pas l'enfant, répliquais-je piquée.
Je n'arrive même pas à me convaincre moi-même, et il arbore un sourire en coin, révélant toute la bêtise de ma phrase.
Un sourire magnifique.
-Essayons de parler Elena. Comme deux adultes.
-Okay, admis-je, parlons.
-Je ne pense pas que parler ici soit une bonne idée, dit-il en englobant d'un geste de la main, le perron du bâtiment.
-Que proposes-tu? Répliquais-je.
-Allons chez moi, j'habite tout près
Je me fige à ces mots mais il ajoute aussitôt:
-Je ne vais rien te faire Elena, dit-il d'une voix douce.
Je saisis rapidement le sous-entendu et je sens mes joues s'empourprer au souvenir de Samedi. Je lève les yeux vers Alec et je constate avec stupeur que ses joues ont légèrement pris une teinte pourpre, lui aussi se remémorant sûrement la même chose.
Alec qui rougit? J'aurais ri si cela ne m'avait pas troublé.
-D'accord, et j'eus aussitôt envie de me gifler.
Pourquoi est-ce que je réfléchissais jamais avant de parler?
Il me fit signe de le suivre et nous arrivâmes bientôt dans le sous-sol, où se garaient les voitures.
Il se dirigea vers une Mercedes grise, et il actionna à l'aide de son bipeur, l'ouverture des portes.
Je me bloquai quelques secondes hésitant franchement à partir en courant, quand il m'ouvrit la porte du passager, mais je pris mon inspiration et montai.
J'étais folle, c'est sûr.
Quelques minutes plus tard, nous nous mettons à rouler dans un silence pesant.
Je me mordille nerveusement la lèvre et finit par m'acharner sur mon pouce.
Les filles vont me tuer, leur manucure n'aura servi à rien.
Je n'y pouvais rien. Cela faisait des années que je me rongeais les ongles, ce n'est pas maintenant que j'arrêterais!
Caitlin, elle, ne rongeait sûrement pas ses ongles, me souffla une voix intérieure.
J'arrêtais instantanément et je me mets à tripoter les franges de mon écharpe. Je coule un regard vers Alec, qui conduit, ses yeux d'un bleu saisissant regardant fixement la route.
Les reflets de ses cheveux dorés contrastent avec le noir profond de son costume, et encore une fois, je me demande comment tant de beauté est possible dans un seul humain.
-Je sais que je suis incroyablement beau, mais là ça devient gênant, dit-il nonchalemment.
Et comment tant d'arrogance est compressée dans un seul humain est aussi une sérieuse question...
Je détourne aussitôt le regard et m'insulte intérieurement:
-Je ne te regardais pas, c'est juste que je n'aime pas le paysage de dehors, marmonnais-je.
Il a la décence de ne pas répondre et de lâcher seulement un petit sourire en coin.
Idiot
La voiture s'arrêta enfin dans un imposant garage, sécurisé par un système de haute-technologie.
Je descendis de la voiture et je suivis Alec.
Quelques minutes plus tard, l'ascenseur s'ouvre sur un appartement magnifique
Un grand duplex aux lignes épurés, à l'apparence irréprochable et ordonnée. Honnêtement j'aurais presque peur de salir le sol d'un blanc immaculé.
Mes ballerines défraîchies font misérablement tâche sur le sol.
Je porte ensuite mon regard sur l'immense baie vitrée. La vue est splendide et complètement démesurée.
-Avez-vous passé une bonne journée Monsi...
Je tourne la tête pour voir William, le majordome d'Alec. Il lève un sourcil surpris à ma vue, et ses yeux clignent imperceptiblement, mais il retrouve d'ores et déjà un air impassible.
-Bonjour Mademoiselle Parks, dit-il poliment.
-Bonjour William, bafouillais-je.
Pourquoi étais-je venu ici?
-William, peux-tu disposer un moment, s'il te plaît, dit Alec en retirant soigneusement sa veste qu'il lui tend.
William saisit la veste d'Alec et se tourne vers moi:
-Inutile, je ne resterai pas longtemps, dis-je en serrant mon manteau sur moi.
Il hoche la tête et s'éclipse
Un silence inconfortable s'installe, et Alec se racle la gorge:
-Tu veux boire quelque chose?
-Non, je suis venue parce que tu voulais que l'on parle, alors parlons.
Il tressaillit légèrement et dit:
-Oui, tu as raison.
Il garda le silence. Il se passa la main dans ses cheveux, en serrant ses doigts:
-Je voulais savoir, est-ce que tu as déjà mentionné le nom de Caitlin à quelqu'un d'autre?
Je lâchai un rire amer:
-Ne t'inquiète pas, je n'ai parlé à personne de votre petit couple. Et je n'en parlerais pas.
Il sembla un instant gêne mais toutefois soulagé et il murmura:
-Ok. C'est une bonne chose. Merci.
Je secoue vaguement la tête:
-Si c'est la seule chose que tu voulais me dire, alors je crois que je peux partir.
-Non! s'interpose-t-il. Je... Elena? Que signifiait pour toi la nuit de Samedi? Dit-il en me regardant attentivement.
Je tressaillis à sa question.
Cette nuit signifiait beaucoup trop pour mon être. Et cela m'effrayait:
Je murmure:
-Je ne sais pas Alec, je ne veux pas en parler, je veux juste oublier, d'accord?
Il baisse les yeux et hoche la tête:
-Cela ne gêne pas ta fiancée que tu couches à droite, à gauche comme cela? demandais-je avec une certaine hargne.
-Non, dit-il soudainement gêné, nous faisons chacun notre vie de notre côté.
Un silence s'installe. Et mon âme implose et je ne peux m'empêcher de poser cette question, celle qui m'a harcelé durant tout ce temps.
-Est-ce que tu l'aimes?
Ma voix se brise et tremble sur les derniers mots, c'est la première fois que j'emploie ce mot en présence d'Alec depuis son retour.
Il lève la tête et dit subitement:
-Non, bien sûr que non! Caitlin n'est qu'une amie.
-Une amie? Tu te fiches de moi? Criais-je. Je te repose la question différemment Alec: est-ce que tu l'aimais il y a deux ans?
-Non! Non. Je n'ai jamais aimé Caitlin, enfin pas de cette façon, murmure-t-il. J'étais amoureux de toi Elena.
-Arrête! Tu mens! répondis-je. Si tu m'aimais, alors pourquoi tu avais une fiancée?
-Je suis obligé. C'est comme ça depuis des générations. Dans les familles comme les miennes, on se marie pour le pouvoir et l'argent Elena. Je n'ai pas choisi. Je n'aime pas Caitlin, mais par obligation et par devoir envers mon rang, nous nous sommes fiancés.
C'était ridicule. Ce qu'il disait était ridicule.
-Et tu as pensé à moi dans toute cette histoire? Comment tu as pu me cacher ça Alec? Tu m'as regardé droit dans les yeux en me disant que tu ne la connaissais pas! Tu es juste un putain d'égoïste Alec!
-Parce que je ne voulais pas que tu souffres!
-Ah oui, c'est sûr qu'en sachant la vérité, je n'ai absolument rien ressenti! ricanais-je.
-Elena, s'il te plaît. Essaye de me comprendre. Si tu avais su, tu m'aurais quitté sur le champ, tu m'aurai abandonné dans la minute même où je t'aurais avoué la vérité. Pas vrai?
Quelques secondes de silences passent et je réponds:
-Oui, c'est vrai.
-Tu vois? Alors que si je ne te disais rien, il y avait une toute petite chance pour que jamais tu ne le saches. Que tu ne m'abandonnes pas. Elle était infime, je sais, mais elle était là. J'avais espéré que jamais tu ne sois au courant.
-Eh bien c'est raté! Que pensais-tu Alec? Si Alexander n'avait pas été là, je...
-Quoi, Alexander? Ne te fais pas d'idées, ce connard n'a jamais voulu être honnête par pure pitié avec toi! Il voulait seulement gâcher ma vie! Tu crois que cela ne m'a pas fait mal de savoir qu'il avait réussi à coucher avec toi et qu..
-Mais arrête avec ça! Je n'ai jamais couché avec cette ordure!
Il s'arrête quelques instants et lâche un rire:
-Quoi? Je ne te crois pas, je vous ai vus.
-Tu as vu quoi Alec? Rien du tout! Tu t'es mis cette idée stupide tout seul dans ta sale tête! Tu n'as même pas cherché à m'écouter que tu t'es mis à m'humilier aussitôt! C'était facile pour toi de me faire passer pour la traînée hein?
-Je... Alexander... Il.. Pourquoi est-ce que tu ne m'as rien dit plus tôt?
-Tu es tellement bornée et idiot que tu n'as même pas cherché à discerner le vrai du faux! Tu es tellement con que tu as préféré croire lui que moi!
Je m'arrêtais essoufflée et ajoutais
-Tu me connaissais pourtant. Moi, j'ai un minimum de respect pour moi-même pour ne pas me consoler dans les bras de quelqu'un d'autre. Si tu m'aimais, jamais tu n'aurais cru ça de moi, jamais tu ne m'aurais dit toutes ces choses.
-Toi aussi tu m'as dit des choses horribles Elena
-Tu t'attendais à quoi? Tu étais fiancé Alec! Tu voulais que je te félicite peut-être?
-Je t'ai déjà expliqué Elena, je...
-Oui je sais, merci! Qu' en tant que Alec Harding, fils d'Aaron Harding, tu dois conserver une image irréprochable et te tenir qu'avec des personnes digne de ce nom! Eh bien je suis désolée que moi, Elena Parks, n'ait pas été assez bien, ni assez argenté pour toi!
A écouter en média:
[ OneRepublic/Timbaland - Apologize (Boyce Avenue Cover) ]
Un silence pesant s'installe. Toute la rancœur, les non-dits et la haine de ces dernières années ont éclaté.
Je me sens juste complètement vide de toute énergie.
Tout ça, c'est juste tellement...
Je voudrais juste hurler et déverser ma peine. Je me sens anéantie.
-Elena, je suis désolé, chuchote Alec. Je suis tellement désolé.
Désolé.
Un pauvre mot. Un mot qu'il n'avait cessé de me répéter Samedi.
Que signifiait réellement ce mot pour Alec?
-Moi aussi Alec, moi aussi je suis désolée.
Je le regarde et ses yeux bleus semblent porter toute la peine du monde, il ferme les yeux et il serre les poings puis il s'avance vers moi:
-Je t'en supplie Elena, crois-moi je te demande pardon pour tout, je suis désolé, supplie-t-il en me saisissant les mains.
Je retire mes mains brusquement et il déglutit:
-Il te faudra bien plus que des mots pour me convaincre cette fois, Alec.
Je lui tourne le dos, et je me dirige vers l'ascenseur afin de m'en aller. Je ne peux ignorer la brèche béante de douleur et d'impuissance qui s'ouvre en moi.
Ses yeux reflétaient la torture qu'il éprouvait, et mon cœur me poussait à juste l'étreindre dans mes bras.
Mais je ne pouvais pas faire ça, pas après tout ce que j'ai vécu en deux ans.C'était beaucoup trop éprouvant pour que je puisse le pardonner en quelques paroles.
L'ascenseur s'ouvre et je m'engouffre à l'intérieur.
Je ferme les yeux et j'attends que les battants de l'ascenseur se ferment.
Mais une voix déclare alors:
-Quand tu disais me haïr, tu le pensais vraiment?
J'ouvre les yeux, pour voir Alec devant l'ascenseur. Ses yeux semblent alarmés, comme avides de savoir la réponse
Quelques temps auparavant, je n'aurais pas hésité à répondre par l'affirmative.
Mais trop de choses se sont passées tant et si bien qu'aujourd'hui, je ne sais rien.
Il semble attendre ma réponse, mais avant que je ne puisse sortir un mot, les portes de l'ascenseur se ferment.
Ne me permettant pas de souffler les mots que j'aurais voulu dire:
Que même si je le voulais, jamais je ne pourrais le hair.
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°Point de vue d'Alec
Les battants de l'ascenseur se ferment mais en parallèle, c'est un gouffre qui se crevasse dans mon âme.
-Monsieur? Tout va bien?
Je ne cherche pas à répondre à William.
Je n'avais que pus murmurer Désolé
Mais désolé de quoi? Je lui avait bien trop de mal, la liste était infinie.
Elle n'avait jamais couché avec Alexander.
Et qu'importe si cela avait été le cas?
Je me rendais compte que je m'en fichais à présent.
Parce que Alexander ne pourra jamais l'avoir comme je l'ai eue.
J'avais eu la chance d'avoir une fille belle, intelligente, généreuse, passionnée, bouillonnante de vie, qui était tombé amoureuse de moi .
Et je n'avais pas pu saisir la mesure de la chance que j'avais.
Je l'avais laissé filer entre mes doigts alors que j'aurais du tout faire pour la garder auprès de moi.
Je te hais! avait-elle dit.
Elle n'avait pu répondre à ma question. Mais nul doute que c'était bel et bien vrai.
J'avais réussi à me faire haïr de la seule personne qui m'avait réellement aimé un jour.
Et si j'avais laissé s'en aller Elena, je pouvais au moins quémander son pardon.
C'était tout ce que je pouvais exiger d'elle.
J'avais tout gâché.
Je ne pouvais plus rien faire, pour elle et pour nous.
Il ne pouvait plus avoir de nous
Je méritais la souffrance que j'éprouvais.
Mes excuses ne valaient rien.
Mais je savais une chose. Ma souffrance état apaisée quand je la voyais sourire ou être heureuse.
Alors si je ne pouvais rien lui offrir, je pouvais au moins essayer de la rendre heureuse.
Comme ça, ce supplice s'adoucira, cette blessure cicatrisera peut-être.
Comme toujours, je ne pensais qu'à moi.
Mais comme on disait, chassez le naturel, il revient au galop
Je n'hésite pas à hurler de colère en jetant un vase, qui se brise en morceaux
Un vase Ming d'une valeur de 110 000 euros.
Une bagatelle pour moi. Des vases comme ça je pouvais m'en acheter par dizaine.
J'étais un des hommes les plus puissants et riches au monde.
Mais jamais je ne pourrais acheter le pardon d'Elena.
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Alorrrrrrrrrrs?
que pensez-vous de ce chapitre?
-Caitlin?
-Alec?
-Elena?
-Alexander?
-La fin ?
Qu'imaginez vous pour la suite?
La musique? Si certains l'ont écoutés, qu'en pensez vous? Genre c'est bien ou non?
Bref je veux mettre une chose au clair:
j'adore mes lecteurs, je ne pourrais jamais assez les remercier du succès d'unique.
j'ai publié quatre chapitres la semaine passée par pure inspiration, par volonté de vous faire plaisir et un peu par temps libre.
Certains ont su s'apercevoir de cet effort et se sont montrés adorables, c'est d'ailleurs ce genre de lecteurs que j'adore et à qui je veux faire plaisir, ceux qui m'encouragent etc...
Et puis il y a ceux, qui viennent en MP en mode "mets la suite, ca fait déjà deux jours!"
Euh BIG LOL
le s'il te plaît, tu l'as laissé au Groenland?
Le déjà tu peux te le mettre là où je le pense.
Juste je suis pas une machine hein! ce qui s'est passé la semaine dernière, c'était exceptionnel.
Alors je suis ravie de l'enthousiasme que procure l'histoire, mais un peu d'indulgende et de compréhension serait les bienvenus!
Bien sûr, ce message s'adresse à une minorité, la plupart sont adorables avec moi et vos commentaires me font trop plaisir!
merci encore de faire vivre Unique
Brefouille (je vais faire breveter de mot)
Je vous aime bande de hippopotames noir à franges.
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