Chapitre 51

Hey!!!

Double update en deux jours, alors c'est qui la boss? #proud

J'ai adorééé écrire ce chapitre! Et honnêtement, je pense que le nombre de commentaires risque d'atteindre un sommet.

Alors là, un chapitre, comment dire? Riche? Violent? 

Bref, je n'en dis pas plus... #souriremystérieux

(si ca se trouve, je vous mets une fausse joie de ouf, alors que ce chapitre est bidon mais bon)

Enjoy

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-Sale temps hein?

-Allez vous faire voir, crachais-je en oubliant toute ma volonté à rester calme, allez vous faire voir!

Il ne dit rien, et sourit puis il se contenta d'ajouter:

-Mon chauffeur va vous déposer. Montez.

-Non, dis-je en claquant des dents.

-Allons ne soyez pas bornée Melle Parks, montez, vous n'allez pas restez frigorifiée sous cette pluie.

-Je m'en fiche, allez vous-en! Dis-je en serrant inutilement mon manteau.

Mon Dieu, j'avais tellement froid.

Et mon stupide bus n'arrivait que dans une quinzaine de minutes.

Alec me regarda simplement. Les cheveux impeccablement coiffés, la veste soigneusement ajustée, la cravate bien nouée. Il irradiait d'une assurance et d'une confiance incroyable.

Moi je devais juste faire incroyablement pitié avec mes cheveux dégoulinants et ma mise complètement avachie.

-Allez, montez, dit-il plus doucement cette fois-ci. Vous allez attraper froid...

Je secouai la tête comme une enfant, et me mordillais la lèvre pour lutter contre la violence de la pluie glacée.

Il secoua la tête et commença à monter sa vitre.

Mais avant que celle-ci soit complètement montée, je sentis une vive douleur parcourir ma lèvre: je m'étais mordue tellement fort à cause du froid que je m'étais fais saigner.

Je craquais.

Tant pis pour ma fierté.

-Attendez, dis-je la voix rocailleuse. Je veux bien finalement.

La vitre se baissa de nouveau, et alors que je m'attendais à un sourire triomphant et moqueur, je ne vis qu'un sourire soulagé et presque empreint de compassion.

Je devais rêver. La pluie me faisait voir des choses.

Il fit signe à son chauffeur qui descendit rapidement de la limousine et s'empressa de m'ouvrir la portière.

Je le remerciai et m'assis, recroquevillée sur moi-même sur le siège en cuir noir, alors que la douce chaleur de la voiture chauffa mes membres engourdis par le froid.

Je sentais Alec, à ma gauche me scruter du regard et je ne pus que murmurer:

-Merci.

-Quel est ton adresse? Dit-il

Je sursautai au tutoiement, et apparemment lui aussi ne comprenais pas ce qu'il venait de faire. Et surmontant ma surprise, je répondis:

-Le 21 Donovan Street.

Il acquiesça et en fit part à son chauffeur par le biais d'un microphone.

Et alors que la voiture démarrait, un désagréable silence se nicha dans la voiture.

Je regardais le paysage brumeux par la fenêtre quand je vis surgir devant moi, un tissu épongeux blanc:

-Normalement, c'est pour essuyer les dégâts lors de soirées arrosées, mais on peut l'utiliser pour se sécher j'imagine, dit Alec.

Je saisis la serviette et m'en servis pour essuyer mes cheveux trempés, et sécher vaguement mes habits.

Je mis la serviette sur mes genoux en tentant de comprendre.

Comprendre cette situation.

Pourquoi? Pourquoi Alec avait-il voulu que je monte dans sa limousine?
Pour mieux me narguer et me prouver sa supériorité?

Alors dans ce cas, pourquoi cet air prévenant et presque inquiet?

Je ne comprenais rien.

Et cela m'effrayait.

Quelques heures auparavant, il s'amusait à se conduire en véritable tyran, comme depuis deux semaines, et là...

-Pourquoi tu as fais ça?

Il sursauta avant de répondre:

-Que.. Faire quoi?

-C'est uniquement pour me rabaisser, c'est ça? Je  t'en prie, laisse éclater ta joie à me voir aussi pitoyable!

Il fit une pause avant de dire durement:

-Contrairement à ce que tu penses, je ne suis pas totalement sans coeur, et j'aurais fait ça pour n'importe qui. Mais si cela te plaît de croire cela, je ne vais pas t'en empêcher

Un bref silence s'installa.

Il se racla la gorge et je tournai ma tête vers lui.
Il fit une pause avant de reprendre:

-Le gars qui t'a offert ces roses... C'est le même gars que ce midi?

-Quoi? Dis-je complètement perdue.

-Ce Bastian aux roses, c'est avec lui que tu as déjeuné ce midi?

Le tutoiement ne sembla plus être une barrière. Et je trouvais que la conversation déviait dangereusement.


Et puis c'était quoi cette question?

-Cela ne te regarde pas. Et pourquoi soudainement ce tutoiement?

-Je pense que nous sommes allés aussi loin qu'un homme et une femme pouvait aller, cela dépasse le tutoiement, non? Dit-il nonchalamment.

Je rougis à l'insinuation et reprit:

-Peu importe, nous avions dit que nous faisions comme si nous ne connaissions pas. Continue à te conduire comme un trou du cul tyrannique et tout ira bien.

-Un trou du cul tyrannique? Sérieusement? Dit-il en riant.

Et son rire sembla comme un son longtemps oublié et qui faisait soudainement surface.
Et je me surpris à fermer les yeux pour mieux en entendre les notes harmonieuses

Alec avait un rire et un sourire magnifiques...

-Oui, un trou du cul tyrannique.

-J'avais oublié à quel point tu pouvais te montrer tordante, soupira-t-il. Donc en plus d'être un manipulateur égoïste, sans coeur et quoi d'autre déjà? Un monstre, je suis un trou du cul tyrannique? Ironisa-t-il en reprenant les mots que je lui avais dit le jour de notre rupture. Décidement, je suis vraiment quelqu'un d'horrible.

Je tordais mes mains.

Pourquoi se souvenait-il avec exactitude de chaque mot que je lui avais dit?

Étais-ce pour la même raison que moi, je me souvenais des siens, cruels et dévastateurs?

-Et j'imagine, que ce Bastian n'est pas aussi horrible que moi, pas vrai? Dit-il acerbe.

Mais pourquoi parlait-il sans cesse de Bastian? Qu'est-ce que cela pouvait lui faire?
Il avait bien toutes ces filles à ses pieds lui.

-Et j'espère que ton Bastian n'a pas de frère, on sait jamais, ironisa-t-il amèrement.

Je serrai mes poings de fureur:

-Arrête la voiture, dis-je fermement.

-Quoi?

-Arrête cette putain de voiture! Si c'est pour t'entendre m'insulter, je préfère encore attraper une pneumonie! sifflais-je violemment

Il n'élabora pas le mondre geste, se contentant de me fixer furieusement.

Très bien.

Je déposai ma main sur le clapet d'ouverture de la voiture et appuyai fortement, mais je m'aperçus alors que les portes étaient verrouillées.

Je regardai, rageusement Alec, qui semblait bien s'amuser de la situation.

-Je te jure que si tu n'ouvres pas cette sale porte, je sors pas la fenêtre, et j'en suis parfaitement capable.

Il haussa un sourcil, l'air de me défier

-Je t'en prie, vas-y, dit-il l'air moqueur.

Bien, il veut jouer, on va jouer

Je fis descendre la fenêtre et dès qu'elle arriva en bas, je passai un bras en-dehors, avant que je sois violemment rejeté en arrière

-Non mais tu es complètement folle ou quoi? beugla Alec dans mon oreille. La pluie t'a liquéfié le cerveau ou quoi? continua-t-il en m'enserrant par la taille.

-Lâche-moi espèce de psychopathe! criais-je en bougeant dans tous les sens

-Je te lâche que si tu promets de te calmer espèce de sauvage, pesta-t-il dans mon dos, alors que je me débattais dans tous les sens

-Lâche-moi! hurlais-je. Espèce de... de mouche! 

Il serra l'emprise des ses bras, et je soufflai d'énevement en ne cessant d'hurler et de tenter de lui donner des coups

-Mais arrête! dit-il en tentant d'arrêter mes bras. Et puis sérieusement? Une mouche? dit-il en riant légèrement

-Lâche-moi immédiatement, hurlais-je hystérique en donnant des coups de coude et en me débattant de plus belle.

-Toujours aussi charmante, ironisa-t-il

Je vais lui en montrer moi du charme.

Je mordis violemment dans son bras et il hurla un juron très grossier:

Je m'éloignai alors de lui et je voulus me recroqueviller sur l'autre banquette de la limousine.

Mais il réussit à m'attraper par la cheville et je glapis de surprise.

Il me retourna et il m'immobilisa, allongée sur la banquette. Ses yeux bleus, d'un incroyable azur, me dévisageaient puis il haleta fortement en soufflant:

-Pourquoi est-ce que tu m'as mordue? Ca fait mal!

-Je t'avais dit de me lâcher, tu ne m'as pas écouté, bougonnais-je Et puis bien fait!

Il soupira avant de murmurer:

-Ok, je vais te lâcher, mais tu restes calme et tu évites de m'agresser.

J'hochais la tête et il lâcha l'emprise forte sur mes bras.

Je me relevai en position assise et il fit de même.

J'essayais, essoufflée, de remettre mes cheveux en place après notre lutte.

Et alors que je me peignai des doigts mes cheveux, Alec me tendit mon serre-tête, victime de notre pauvre altercation.

Je lui arrachai des mains en bougonnant un vague remerciement, puis je me tournai vers lui, pour l'invectiver.

Mais quelque chose d'étrange se passa.

Alors que j'étais décidée à lui demander de me déposer, ma rêquete fut stoppée par son regard.

Fixé sur l'échancrure de mon décolleté.

Un décolleté découvert par l'ouverture de mon manteau, et dont le coton, irrémédiablement trempée, épousait avec indécence le tissu de mon sous-vêtement, complètement transparent à présent.

Merde

Je sentis mes joues s'empourprer de gêne et de honte,  et le regard sombre et intense d'Alec, amorca le déclenchement d'un brusque montée de chaleur.

Inopinément, je me sentis respirer plus fort et cela n'avait rien à voir avec la lutte de plutôt.

L'air se chargea loudement, devint rapidement suffocant et comme par un sortilège irrémediable, l'espace entre Alec et moi devint considérablement réduit.

En un battement de cil, sans que je ne sache comment et surtout pourquoi, ses mains vinrent se positionner sur mes hanches, m'obligeant à me souder à son torse.

Un fourmillement délicieux, un picotement volupteux, me parcourut alors que l'index d'Alec effleura ma joue brûlante

Son doigt descendit plus bas et vint frôler mon pouls dans mon cou. Et comme guidée par une force extérieure, la seule chose que je pus faire était d'arquer le cou pour qu'il puisse continuer plus profondément sa caresse.

-Est-il possible que tu ignores ce feu qui nous embrase? chuchota-t-il d'une voix intensément rauque

Une douce chaleur arpenta les sillons de ma peau, impatients et avides de connaître le délice enchanteur de son toucher.

.Et mon désir atteint un sommet quand alors, ses lèvres se déposèrent sur la base de ma nuque, et une flamme ardente persista à me consumer intérieurement.

-Alec, ne pus-je que murmurer

Quatre lettres.

Quatre lettres qui n'avaient pas franchi le seuil de mes lèvres depuis si longtemps.

Quatre lettres qui définissaient l'être qui allumait en moi, une décharge émotionnelle enflammée.

-Répète mon nom, chuchota-t-il. S'il te plaît.

Et comme une prière , je ne pus que psalmodier cet ensemble de quatre lettres, tout le temps où ses lèvres effeuillaient et parfois même mordillaient ma gorge.

Et quand elles remontèrent doucement le long de ma nuque, laissant derrière elles un sillage incadescent, mes mains fouillèrent et aggripèrent ses cheveux, afin de ne pas laisser cette vague me submerger.

Je fermai les yeux, me laissant complètement abandonnée à cet échange interdit.

Mes pensées claires et raisonnées ne purent endiguer le cours de mes passions brûlantes et avides de son toucher.

Je ne pouvais tout simplement plus aligner la moindre pensée cohérente. Sensée.

Parce que tout cela était insensé, complètement fou.

Ses lèvres vinrent embrasser ma tempe et furtivement, elles vinrent englober le lobe de mon oreille, me procurant une explosion intense dans mon bas-ventre.

Et une nouvelle fois, j'enserrai plus étroitement ma prise dans ses cheveux soyeux, que je caressai alors du bout des doigts.

Une matière si douce et légère, que très vite l'étreinte sur cette dernière devint plus insistante.

Son parfum volupteux et entêtant acheva de me rendre complètement ivre de désir.

Ses lèvres quittèrent un instant ma peau et je ne pus que gémir de protestation, avant que celles-ci viennent s'abreuver des moindres parcelles de mon visage. Elles vinrent d'abord se poser sur mon front, puis sur mon nez. Elles becquetèrent mes yeux clos et elles s'achevèrent sur mes joues, échauffées.

-Si belle... souffla Alec d'une voix tendue par le désir.

Mon souffle, erratique n'avait d'égal que le sien. Ses mains caressèrent avidement et presque brutalement le bas de mon dos, pour que notre échange illicite soit plus enclin à être savouré.

Et au moment où ses lèvres se déplacèrent doucement pour combler les miennes, la partie de mon corps les plus affamées des siennes, la magie du moment fut brusquement coupée.

Et s'éteignit brusquement, comme une étincelle.

Comme si le temps s'était suspendu, celui-ci retomba aussitôt comme une enclume lourde et pesante.

Le feu ardent du désir fut brusquement et violemment éteint par la bourrasque de la réalité

-Monsieur, nous sommes arrivés à destination, s'interposa la voix du chauffeur.

J'ouvris brutalement les yeux.

La réalité vint bientôt m'admonester violemment et ma conscience et ma raison me donnèrent une violente gifle.

Non.

NON!

Qu'avais-je fait?

Je m'éloignais brusquement d'Alec qui semblait visiblement aussi désorienté que moi.

Mon Dieu, qu'avais-je fait?

Je croisai ses pupilles dilatés par le désir et je secouai la tête de dégoût envers moi-même.

Comment avais-je pu m'abandonner de cette façon? Pourquoi avais-je fait cela?

Quelle genre de fille étais-je?

Je me dégoûtais.

-Elena, je...

La portière s'ouvrit brusquement sur le chauffeur, qui leva un sourcil surpris:

-Tout va bien Monsieur?

Non, tout ne va pas bien.

Je sortis brusquement de la limousine en ignorant le chauffeur.

Mais mon poignet fut stoppé par sa poigne à lui

Je me retournai et le vis en train de me fixer intensément du regard.

Je secouai la tête:

-Cela n'aurait jamais du arriver...Je suis tellement conne putain. 

Et je m'arrachais de sa prise et  je me précipitai en bas de mon immeuble.

J'y entrai complètement hagard et j'atteignais porte de mon appartement tout aussi déboussolée.

C'est les mains tremblantes que j'arrivai avec peine à ouvrir la porte, et je la refermai en m'adossant à cette dernière.

Mon Dieu, qu'avais-je fait?

-Elinou? Tout va bien?

Je sursautai pour voir Danny dans le vestibule, me regardant curieusement:

-Oui tout va bien Danny, tout va bien, pourquoi tout n'irait-il pas bien? dis-je nerveusement

-Peut-être parce que tu m'appelles Danny et que tu as dis deux fois que tout allait bien, dit-il soupçonneux

-Non tout va bien, dis-je la voix aigue.

-Si tu insistes.. articula mon colocataire, devine quoi Elinou, j'ai fait des lasagnes! s'exclame-t-il fièrement à l'annonce de mon plat préféré.

Mais à cet instant, je n'ai envie de rien , je me sens nauséeuse et mal

-Je n'ai pas faim Danny.

Il fronça les sourcils avant de dire:

-Tu débarques complètement paniquée, pâle comme un linge et en plus tu refuses des lasagnes?

Il fit une pause et un instant, j'eus peur que la vérité se lise sur mon front.

Que le fait que j'étais près d'embrasser mon ex petit-ami et supérieur s'imprime sur ma face, me condamnant au jugement intransigeant de tous.

Personne ne devait savoir ça.

-Tu as tes ragnagnas, c'est ça? continua-t-il en grimacant.

-Quoi? m'exclamais-je, Ha oui, eh bien c'est ça, c'est exactement ça! Oui j'ai mes règles et tu vois avec les hormones et tout, je ne sais plus ce que je fais, affirmais-je en riant nerveusement.

Et je n'ai jamais autant béni la Nature de m'avoir fait femme.

-Okk, je vois, grimaça Danny, tu veux un médoc pour la douleur?

-Non, c'est bon Danny, tout va bien, je vais seulement me coucher, dis-je en me dirigeant vers ma chambre

Il hoche la tête et dit:

-J'emballe les lasagnes, tu les mangeras dès que tu seras en forme

-Merci Danny, dis-je en souriant faiblement.

Il s'approche de moi et dit:

-J'aime pas quand tu m'appelles Danny, cela veut dire que tu es pas bien, déclare-t-il d'une voix plaintive. Tu es sûre que tu ne veux pas un petit médicament?

-Non, ne t'inquiète pas... Touffe Rose, terminais-je en souriant.

Il rit puis me secoue les cheveux:

-Je prèfère ça Elinou, allez Bonne Nuit ma belle.

-Bonne nuit, répondis-je en ouvrant la porte de ma chambre.

Je retire mes habits trempés et je vais dans ma douche.

L'eau chaude me détend aussitôt et je revêts des vêtements secs et confortables.

Puis je m'allonge dans mon lit et comme une vague, les instants de plutôts refluent

Je ferme les yeux en me mordillant la lèvre:

Pourquoi est-ce que je me suis laissé faire?

Pourquoi d'abord ai-je accepté de monter avec lui?

J'aurais mieux fait de crever de froid...

Que s'est-il passe pour que d'un coup le désir et l'envie deviennent les seuls maîtres de ma pensée?

J'étais une fille sotte, idiote et complètement stupide. J'étais folle d'avoir pu laisser la situation déraper.

Je pouvais encore sentir la chaleur de son toucher et son crépitement douloureusement bon.

Pourquoi j'ai fait ça?

Et surtout, pourquoi est-ce que j'ai pu apprécier chaque instant de cet échange?

Pourquoi est-ce j'aurais voulu qu'il continue?

***

-Un café Noir et un Expresso, c'est bien ça?

 Je passai nerveusement ma main dans mes cheveux.

Et j'hochais la tête:

-Oui, c'est ça Natacha, merci.

La serveuse me tendit les deux gobelets et me déclara:

-Ca ne va pas ma mignonne? Tu es toute blanche.

Je relevai la tête et adressai un sourire crispé à Natacha:

-Ne t'inquiète pas, tout va bien, juste un peu de fatigue.

Ce n'était pas complètement un mensonge. Je n'avais réellement pas fermé l'oeil de la nuit, à cause des évènements de la veille.

Me rémémorant sans cesse les caresses d'Alec, tentant de comprendre quand cela avait-il dérapé.

Et comment allais-je pouvoir de nouveau lui faire face.

J'avais tellement honte de moi.

Et la fatigue, doublée par mon anxiété face à cette situation me donnaient tout simplement l'air épouvantable.

Déjà qu'en temps normal, ma peau n'était pas bien hâlé, je ressemblais aujourd'hui à un spectre fantomatique.

Natacha m'adressa un sourire compatissant, et j'allai vers les ascenseurs. En arrivant à mon étage, et avant que les portes ne s'ouvrent, j'inspirai longuement.

Faire comme si rien ne s'était passé.

Puis après tout, il ne s'était rien passé: nos mains s'étaient seulement égarés et les lèvres d'Alec s'étaient accidentellement percuté contre mon cou et..

Bon ok, là je vivais dans le déni.

Je me dirigeai vers le bureau d'Alec en évitant consciemment son regard, et mit les deux gobelets sur son bureau sans un mot.

J'allai ensuite à mon bureau, et commençai à faire mes tâches.

Et à ma grande surprise, Alec ne me demanda rien, aucune corvée ingrate et inutile.

Se contentant de m'ignorer et faire comme si je n'existais pas.

Apparemment nous avions adopté la même technique.

Et pourtant, lorsque je levais furtivement la tête, je pouvais le surprendre à me sonder du regard, l'air indéchiffrable.

Je ne savais comment interpréter ces regards. Etaient-ils révélateurs de honte ou de regret? Ou d'autre chose?

Ma pause déjeuner se révéla être la bienvenue, et j'allai dans la salle commune.

Je me postais devant la machine et me pris une barre, en remarquant Emily et les autres de mes collègues attablés.

Antoine, un de mes collègues qui m'avaient si admirablement bien accueilli, m'interpella:

-Hey, Elena, tu nous rejoins?

Je me mordis la lèvre, hésitant franchement. Je n'avais pas envie de parler à grand monde aujourd'hui, mais le sourire en coin d'Emily, me susurrant les doux noms de "asociale coincée" m'hérissèrentle poil.

Je m'approchai donc, légèrement méfiante et m'assis sur la chaise que me tendait avec un sourire énorme, Antoine.

Les autres membres de la tablée me sourirent amicalement et je leur adressai en retour un sourire crispé.

La concersation allait bon train, et fidèle à moi-même, je ne participai que de rares fois.

Miranda, une salade à la main, s'écria alors:

-Vous avez-vu le nouveau film de Dane Bennett? 

-Oh oui, il est magnifique, s'écria une brune aux lunettes, il a des tablettes juste tellement whouah!

Je souris légèrement face à la réaction des filles, ne mentionnant pas le fait que évidemment, je ne connaissais pas Dane Bennett.

-Tu as vu ce film, Elena? dit Emily en jetant son trognon de pomme.

-Non, je ne l'ai pas vu.

-Tu devrais, tu aurais au moins l'occasion de voir un homme torse nu, au moins une fois dans ta vie.

Un silence s'abattit sur la petite tablée, et je lâchai un petit rire:

-Qu'essaie-tu d'insinuer Emily?

-Rien, seulement que coincée comme tu es, l'anatomie masculine doit t'être vraiment étrangère.

-C'est sûr, que toi, toi tu dois sûrement bien la connaître, à force, répliquais-je.

Antoine et Miranda pouffèrent, et s'attirèrent de la part de la belle blonde, un regard noir.

-Espèce de salope, cracha Emily à mon encontre

Je me levai et lui jetai un dernier regard méprisant:

-Ne fais pas de ton cas une généralité Emily.

Je lui tournai le dos, en me disant que c'était une très mauvaise idée que je vienne ici quand je sentis une vive douleur à mon cuir chevelu.

Je poussai un cri de douleur, pour voir qu'Emily n'avait pas hésité à me tirer fortement une partie de mes cheveux.

Je sentis une vive fureur me traverser.

Elle n'avait pas choisi le bon moment pour m'énerver, j'étais déjà assez tendue comme cela.

C'est donc avec un manque de contrôle effroyable, que je ne pus m'empêcher de lui donner violemment une claque

Elle cria et se mit à pleurer abondamment, me causant un agacement teinté de surprise

Ce n'était pas si fort, tout de même

Elle continua à se tenir la joue et à sangloter fortement et au moment où je voulus la questionner sur sa réaction , je sentis une main s'abattre sur mon épaule:

-Melle Parks, j'espère que vous avez une bonne explication à cela, gronda froidement la voix d'Alec

-Je ne comprends pas...J'étais là, et elle m' a frappé sans raison, sanglota Emily, des fausses larmes coulant sur son visage de poupée.

Quoi? Mais? 

Je rêve!

-Vous allez bien? dit Alec en scrutant Emily et son jeu de comédienne.

Un stupide serrement de coeur, en le voyant presque s'inquièter pour elle, vint m'étreindre le coeur.

C'était injuste!

-Non Monsieur, j'ai horriblement mal! couina la blonde

Je serrai mes poings de fureur en la voyant se victimiser autant. 

Que je lui en donne une deuxième, elle va comprendre le mot douleur.

-Amènez la voir quelqu'un, ordonna Alec à un des spectateurs de la scène, et vous Melle Parks, continua-t-il en se tournant vers moi

-Allons tout de suite dans mon bureau, parler de votre attitude, déclara Alec en commençant à se diriger vers son bureau.

Je fusillai Emily du regard, et cette dernière sourit en mimant des lèvres: dommage

Connasse

Je lui tournai le dos, et je soufflai.

Et je n'eus d'autre choix, que de  suivre Alec.

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VOILLLLLAAAA

PUTAIN J'AI ADORE ECRIRE CE CHAPITRE 

Alors là il se passe pas mal de trucs quand même!

alors ce chapitre? Bidon ou pas bidon?

Tonneau ou pas tonneau? (ok c'était pourri, j'avoue)

-D'abord le fait qu'il l'ait pris en voiture?

-La petite bagarre? (je me suis bien marré à l'écrire, Elena me tue sérieux)

-La petite scène de calins-pas-trop-calin-mais-quand-même?

Je me demandais d'ailleurs si cela vait gêné certaines personnes? Si le vocabulaire etc... vous a gêne, dites le! Je sais que certains lecteurs sont très jeunes. D'autres, en revanche ne sont pas du tout prudes et ont même l'esprit déplacé en toutes circonstances (JE NE VISE PERSONNE! )

-La fin avec Emily?

-La toute fin? Que va-t-il se passer à votre avis?

Voilaaaaaa commentez, votez if you want

Je vous aime bande de perroquet rose pétillant

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