Chapitre 50
Hey!
Comment ça va?
Bref je suis en vacances! :D
Une de mes lectrices m'a proposé l'actrice Leighton Meester pour incarner Elena?
Je ne la connaissais pas, mais étrangement elle se rapproche assez bien, pas totalement mais quand même, de mon idée d'Elena?
Alors qu'en pensez-vous?
___________
Point de vue d'Alec
Je refermais violemment la porte de mon bureau, et je passai nerveusement ma main dans mes cheveux.
Comment?
Comment arrivait-elle à me mettre dans cet état?
Je balançais mes stylos à terre et je m'assis sur mon siège la tête entre les mains.
Je fermais les yeux alors qu'un violent torrent de sentiments faisait rage en moi.
Deux semaines.
Deux semaines qu'elle était là, à passer chaque jour devant moi et qu'elle apparaissait sous mes yeux.
Deux semaines que chaque jour ses cheveux bruns laissaient dans leur sillage cette putain d'odeur d'amande.
Deux semaines que ses mains hantent mes nuits.
Comment faisait-elle?
Toutes les corvées que je lui ai demandés n'avaient pour but que de repousser l'inavouable attirance que j'avais pour elle.
Parce que, c'était un fait, entre elle et moi a toujours régné une tension sexuelle, une attirance mutuelle qui avait achevé de me rendre fou.
Et ses réactions me déstabilisaient. Me poussant dans un terrain inconnu et presque dangereux.
J'étais dur avec elle, je le savais, et pourtant jamais elle n'avait protesté vaillamnent, gardant un calme olympien et déroutant
Et c'était peut être pour ça que je me montrais si dur avec elle.
Parce que c'était le seul moyen de ne pas succomber, de ne pas ramper à ses pieds.
En un regard, elle avait le dangereux pouvoir de me faire perdre mes moyens.
S'en rendait-t-elle seulement compte?
Et c'est exactement ce qui s'était passé à tout à l'heure.Son regard m'avait transpercé, sondé.
J'avais l'impression que mon âme était mis à nu, que je ne pouvais rien cacher. Que le mur empêchant mes sentiments de suinter s'écroulait face à ses yeux bruns.
Qu'Elena brisait en un seul regard, mes défenses. Celles que j'avais mis plus de deux à bâtir.
C'était un sentiment aussi horrible que frustrant, car rien ne l'ébranlait.
Sauf, peut-être, le fait que je pose mes yeux sur cette fille, Enoa, non! Ena? Emma? Emily!
Oui Emily! Une fille plutôt agréable à regarder mais qui ne me fait pas grand effet.
Et lorsque j'ai vu l'égarement se peindre sur son visage lorsque je regardais cette fille, j'étais soulagé.
Car cela signifiait que je comptais un tout petit peu pour elle.
Que même si c'était de la haine, elle ressentait quelque chose pour moi.
Que moi aussi je pouvais la déstabiliser, la fragiliser comme elle le faisait avec moi.
Parce que même après tout ce temps, savoir qu'elle avait fricoté avec ce bâtard me blessait toujours autant.
Elle avait été la première personne à qui je m'étais ouvert, la première à qui j'avais raconté ma pitoyable enfance, la première à qui j'ai confié à quel point ce "demi-frère" m'était ô combien détestable.
Mais elle n'en avait eu rien à faire.
Mais j'avais réussi à outrepasser cela.
En deux ans, j'étais devenu l'un des hommes les plus puissants au monde, un homme éminemment respecté et adulé, presque craint de tous.
L'homme que j'ai toujours voulu être.
Et, elle, arrivait, comme ça, en détruisant d'un regard, tout ce que j'avais bâti en deux ans.
Elle m'énervait. Dieu, ce qu'elle m'énervait.
Et pourtant...
Mon portable sonna, m'arrachant ainsi de mes pensées.
Je m'en saisis et soupirai en voyant le nom de l'appelant.
Je tentai d'ignorer la boule d'angoisse qui venait se loger en moi et acceptai l'appel en soufflant:
-Alec, comment se passe les affaires à CM Company?
Oui, bonjour et oui je vais bien, merci.
-Bonjour Père, dis-je, les affaires vont bien.
-Mais encore? répond-t-il agacé et je me sentis soudainement réprimandé comme un enfant de 7 ans.
-Eh bien, en deux semaines, j'ai réussi à faire augmenter le chiffre d'affaires d'environ 0,5 %, dis-je fier de moi, et j'ai investi dans plusieurs PME assez prometteuses et...
-Quoi? 0,5% ? Tu te fiches de moi? Pourquoi faut-il que tu sois autant incapable? Ce n'est pas assez!
Je ferme les yeux en serrant ma lèvre inférieure.
De toute manière, quoique je fasse, jamais ce que je ferais sera assez bien à ses yeux, et je ne serais rien qu'un incapable pour lui.
-Je veux des résultats plus performants Alec ou sinon tu sais ce qui se passera! Parfois je regrette de t'avoir choisi toi au lieu d'Alexander. dit-il froidement.
Alexander! Bien sûr, ce con sera toujours meilleur que moi.
Je le hais. Je le hais.
-Je suis désolé Père, murmurais-je, je ferez de mon mieux.
-Je l'espère pour toi mon fils, dit-il avant de raccrocher sans un mot de plus.
Je laisse tomber mon téléphone sur le bureau, et me levai pour aller devant la baie vitrée de mon bureau.
La vue surplombe la ville entière et je serre nerveusement mes poings sur la vitre en desserrant légèrement ma cravate.
Tout vint s'entrechoquer dans ma tête.
Le regard de pur mépris d'Elena, les mots froids et acerbes de mon père, le sourire hypocrite de tous ces gens qui me léchaient les bottes.
Et une seule pensée, sournoise et vicieuse vint pénétrer ma conscience:
Je détestais ma vie.
***
Le lendemain
Déjà 9 heures, me dis-je en fixant ma montre d'un oeil critique.
Cela faisait bientôt deux heures que je planchais sur un nouveau contrat d'investissement, et je tentais d'élaborer une stratégie adéquate pour rentabiliser au maximum.
9 heures était aussi l'heure où Elena arrivait. Je levai de temps en temps ma tête en direction de l'ascenseur avant que je m'admoneste rapidement d'un tel geste.
Pourquoi y accordais-je de l'importance?
C'était simplement pour qu'elle exécute mes ordres, c'est tout.
Au moment où je me giflais mentalement, l'ascenseur tinta, et une dizaine de personnes en sortirent. Je replongeai rapidement dans mes papiers et relevai légèrement la tête quand l'ascenseur partit de nouveau.
Et ma stupéfaction fut inégalable, quand je vis alors la petite silhouette de mon assistante sortir de la marée humaine.
Elena avait ses cheveux bruns soigneusement lâchés sur ses épaules et un serre-tête ceignait sa tête.
Et surtout, elle portait une robe mi-longue jaune à manches, et des ballerines blanches. Un cardigan à maille complétait l'ensemble.
Une tenue sage, rélfétant en tout point son style habituel, comme l'attestait ce col sage qui faisait office de décolleté.
Où étaient passées la jupe longue, le pull à col roulé et le chignon?
Et je ne pus m'empêcher de caresser du regard le peu de peau nue que laissait découvrir sa robe.
Qu'est-ce qu'elle était jolie...
Elle arriva en face de moi et tendit deux gobelets vers moi tandis que j'essayais de me remettre de ma surprise
-Je vous ai pris un café noir et un Expresso, comme ça je n'aurais pas besoin de redescendre, dit-elle avec un sourire presque moqueur.
Je ne dis rien, toujours aussi ébahi par ce que je venais de voir, et elle déposa alors les deux gobelets sur mon bureau en me disant "un bonne journée" qui semblait tout sauf sincère.
Elle était beaucoup trop jolie
Pourquoi une telle tenue? Pourquoi aujourd'hui?
Et après tout?
Qu'est-ce que j'en avais à faire? Elle pouvait s'habiller comme elle voulait, je m'en fichais pas mal.
Je maudis Elena dans mon esprit et je reportai mon attention sur mes dossiers.
***
Il est maintenant 11 heures, et bien sûr je n'ai pas manqué de demander mille et un services différents à Elena.
L'ennui c'est que je commençais sérieusement à manquer d'idées.
Je lui ai demandé de me ramener des feuilles à petits carreaux au deuxième étage, et sitôt la porte fermé, je ne peux m'enpêcher de sourire.
Parce que force est d'avouer que la faire tourner en bourrique participe activement à mettre un peu d'amusement dans ma vie.
L'ascenseur tinte de nouveau et je m'étonne de la rapidité de mon assistante quand je vois un homme en uniforme bleu et jaune entrer dans le hall de l'étage.
Il porte dans ses bras un paquet enveloppé dans du papier kraft marron, et il examine son cahier:
-Melle Elena Parks? dit-il en levant la tête.
-C'est pour quoi? dis-je en fronçant les sourcils.
-J'ai une livraison pour elle, pouvez-vous lui faire parvenir, dit-il
Depuis quand Elena reçoit des choses?
-Elle n'est pas là, dis-je abruptement
L'ascenseur s'ouvre de nouveau pour laisser cette fois sortir Elena, avec mon paquet de feuilles à la main.
Elle observe d'un oeil surpris le livreur et pose mes feuilles sur ma table, tout en se tournant vers le livreur:
-Bonjour, puis-je vous aider? dit-elle en souriant
-J'ai une livraison pour Melle Parks, dit-il avant d'enlever le papier kraft recouvrant son paquet, permettant ainsi à ma curiosité d'être assouvi.
Un bouquet d'une douzaine de roses blanches se dévoilent.
Douze roses d'un blanc éclatant et vif et qui me font alors froncer les sourcils.
Elle cligne des yeux rapidement et dit alors:
-Je suis Elena Parks, dit-elle, Mais vous êtes sûr? Je ne pense pas être la destinataire d'un tel cadeau, dit-elle en regardant les roses et en secouant la tête.
Oui, je suis d'accord avec elle.
-Cela vient de, commence le livreur en regardant son calepin, d'un certain Bastian Baker.
-Oh. dit-elle et ses joues rosissent légèrement, alors oui c'est pour moi.
Un doux sourire orne ses lèvres et elle repousse une mèche brune derrière un de ses oreilles.
Elle prend le bouquet de roses des mains, et adresse un sourire merveilleux au livreur, ses joues conservant toujours une teinte rosée:
-Merci, dit-elle tout en signant le papier que lui tend le livreur
Il s'en va et elle, elle, contemple son bouquet des yeux en lisant le petit papier l'accompagnant, et son sourire s'accentue.
Et je serre les poings.
Elle retourne à son bureau et pose les roses sur le rebord.
Et j'ai juste envie de les jeter par la fenêtre ou de les écraser sous mon pied, pour bien en enlever la blancheur éclatante.
Je meurs d'envie de déchirer en petits morceaux le mot qui accompagnait ce stupide bouquet.
Qui est ce Bastian?
Son ami? Son petit ami?
C'est tellement un cadeau niais, pensais-je avec mauvaise foi.
Et pourtant, il suffisait de remarquer le sourire d'Elena et la roseur de ses joues pour confirmer le fait que ces stupides roses avaient fait leur effet.
Putain.
----------
Retour au point de vue d'Elena.
Je contemplais une dernière fois ma tenue. J'avais revêtu un robe simple, jaune et je m'étais coiffé différemment.
Je me demande un instant si cela n'était pas trop, ou s' il va trouver ça ridicule, et je décide finalement que non.
Je souffle doucement et après avoir remi mon serre-tête en place, je sors de la chambre.
Je vais dans la cuisine me servir un thé, et je commence à feuilleter un journal, tandis que mon colocataire vient en s'étirant:
-Bonjour Touffe Rose, dis-je
-Hey, Elena, dit-il en sortant la brique de lait, tiens on a sorti la petite robe aujourd'hui?
-Je ne vois pas de quoi tu parles
-Bien sûr! Tu vois quelqu'un aujourd'hui? dit-il moqueur.
-Ouais, dis-je en riant, tu... tu penses que cela fait trop, dis-je en désignant la robe des mains
-Nope, tu es parfaite comme ça, dit-il en me tapotant l'épaule.
-Merci Touffe Rose, bon Je dois y aller, je vis être en retard, bonne journée, dis-je en disant au revoir à mon colocataire
J'ouvre la porte et je me précipite dehors.
Un violent coup de vent plaque ma robe contre mes jambes et je mordis ma lèvre.
La veille, après ma discussion avec Ayana, j'avais appelé Bastian, et ce dernier m'avait chaleureusement répondu et m'avait proposé un déjeuner aujourd'hui, histoire de "mieux se connaître".
De cette façon, je m'étais levé ce matin dans l'appréhension de cette journée et pour que peut être je sois un peu plus potable , j'avais voulu mettre cette robe que ma mère m'avait offerte il y a longtemps.
J'arrivai sur mon lieu de travail et juste avant de monter, je passais par le café.
Je demandais à Natacha deux cafés différents, histoire de bien clouer le bec à l'autre et je remontai.
Dès que j'arrivai là-haut, je me dirigeai vers la table de mon supérieur, en posant les gobelets en évidence:
-Je vous ai pris un café noir et un Expresso, comme ça je n'aurais pas besoin de redescendre, dis-je
Il ne dit rien, et je sentis une bouffée de fierté face au fait que je l'aie pris de court
Dans ta face, espèce de despote.
-Bonne journée, Monsieur Harding, chantonnais-je.
Et pas moins de vingt minutes plus tard, comme s'il avait soudain repris conscience du fait qu'il devait bien me pourrir la vie, il m'appela:
-Melle Parkkkss? Je veux que vous me donniez tous les emplois du temps des employés du 4ème étage.
Et c'est reparti.
***
Vers 11 heures, Alec vint me demander des feuilles à petits carreaux.
Des feuilles à petis carreaux?
Non mais qui utilisait des feuilles à petits carreaux?
Je l'insultai intérieurement dans mon esprit, et je filai au deuxième étage en chercher.
Peu de temps après je revins, et alors que je m'appretais à donner ses feuilles à Alec, je vis que celui-ci faisait face à un jeune homme en uniforme, visiblement perdu devant l'air agacé d'Alec.
Toujours aussi aimable, lui.
-Bonjour, puis-je vous aider? demandais-je
-J'ai une livraison pour Melle Parks, dit-il.
Une livraison pour moi? Mais que..
Le livreur enlève alors le papier kraft et je vois alors, que une douzaine de roses blanches composent un bouquet splendide
Ouah. C'est magnifique
Mais je ne suis sûrement pas la destinataire d'un tel présent. C'est beaucoup trop... trop beau et parfait pour une fille comme moi.
-Je suis Elena Parks, dis-je, Mais vous êtes sûr? Je ne pense pas être la destinataire d'un tel cadeau,
-Cela vient de, commence le livreur en regardant son calepin, d'un certain Bastian Baker.
-Oh, est la seule répons que je peux lâcher.
Bastian? Bastian Baker?
L'idée qu'il m'ait envoyé un bouquet me saisit d'une douce bouffée de joie et de fierté.
-Alors oui, c'est pour moi, dis-je en n'arrivant toujour pas à y croire.
Et je ne peux m'empêcher de sourire. C'est tellement... inattendu et attentionné.
Je prend le bouquet de roses des mains du livreur, le remercie et signe.
Et je ne peux détacher mon regard des roses blanches.
C'est stupide, peut-être, que je sois autantémoustillée, mais je ne peux me sentir doucement enorguelllie par tant d'attention
Il aurait été hypocrite de ma part de dire que le fait qu'un homme s'intéresse à moi ne me plaise pas, au contraire je trouvais ça même plutôt flatteur.
Et surtout Bastian était le premier homme à m'avoir témoigné ce genre d'intérêt et attention depuis deux ans.
Le petit mot qui accompagne le bouquet agrandit mon sourire:
Elena,
J'espère que ces roses te plairont et je tiens à te remercier d'avoir accepté que l'on déjeune ensemble aujourd'hui.
Je suis impatient de faire la connaissance d'une fille comme toi .
Bastian
Je me sens sourire jusqu'aux oreilles et Je lève la tête pour voir qu'Alec me regarde d'un air mauvais.
Je l'ignore simplement.
Je vais à mon bureau et je dépose le bouquet sur mon bureau.
***
-"Tu as des soeurs et des frères? me demande Bastian
-Eh bien, j'ai un frère Michael qui va sur ses 15 ans. Et toi?
-Je suis fils unique, dit-il avec un sourire.
Un silence s'installe. Je tripotais le tissu de ma robe en attendant que celui soit rompu.
Le déjeuner avec Bastian se passait plutôt calmement.
Il était assez sympathique et nous nous posions seulement quelques banales questions.
Et à ce point de notre déjeuner, je savais que Bastian était fils unique, qu'il faisait des études de Beaux Arts avec Damon, qu'il avait vécu en Angleterre et qu'il avait déménagé ici pour ses études.
Il était sympathique oui.
Le silence devint rapidement gênant.
J'avoue qu'en présence d'étrangers je n'étais guère loquace et je me disais qu'il devait me trouver bien ennuyante. Je cherchais une question intéressante à poser mais en vain.
-Et sinon, quelles sont tes occupations? Dit-il.
-J'aime beaucoup lire. Et je fais un peu de bénévolat
-Du bénévolat? Vraiment?
-Oui, parfois quand j'ai du temps libre. Au refuge du Saule, j'aide parfois les membres à accueillir les sans abris. C'est très enrichissant en vérité.
-Oui, j'imagine, dit-il en hochant la tête.
-Et toi?
-Je peins comme tu t'en doutes et j'aime jouer au billard et au poker de temps à autre.
-C'est très intéressant, répondis-je pitoyablement.
Un nouveau silence s'installa et je me mordais la lèvre inférieure en trouvant subitement mon verre très intéressant.
-Bastian?
-Oui?
-Pourquoi moi? Je veux dire, pourquoi t'intéresses tu à moi?
-Pourquoi pas? Répond-t-il en souriant, je veux dire que je ne vois pas où est le problème.
-Je... Non laisse tomber, répondis-je. Dis-moi Bastian, avant que nous ayons une relation plus poussée, dis moi juste que tu n'as pas de petite amie, de fiancée ou de femme à me cacher.
L'ébahissement vint s'accaparer des traits de Bastian, et je rougissais de honte face à ma question.
Dieu, il devait me trouver tellement bizarre.
-Quoi? Enfin pour qui me prends tu Elena? déclare-t-il légèrement fâché, tu crois vraiment que je serais là avec toi si j'étais déjà engagé?
-Je suis désolée Bastian, c'était déplacé de ma part. Je voulais juste savoir, as-tu déjà eu une petite amie? Je suis étonnée de voir que tu es célibataire.
Un nouveau silence s'installa et il dit alors:
-Si tu veux savoir, je n'ai pas eu ce genre de relation depuis des années.
-Vraiment? m'exclamais-je étonnée.
-J'avais une fiancée il y a des années, Emma. Il ferma les yeux un instant avant de répondre. Nous étions prêts à nous marier et j'étais vraiment amoureux d'elle.
Il but son verre d'eau avant de répondre:
-Mais elle a eu un accident de voiture et elle en est morte, dit-il la voix éteinte. J'ai même appris qu'elle était enceinte.
Une douleur transperça mon coeur et je regrettai un instant ma question.
-Je suis désolée Bastian, cela a du être terrible pour toi.
Il fit un sourire triste avant de reprendre
-Oui, cela n'a pas été facile. Quand l'amour de ta vie t'échappe, tu te sens comme anéanti.
Quand l'amour de ta vie t'échappe, tu te sens comme anéanti.
Pourquoi cette phrase me touchait-elle autant?
Alec n'avait surtout pas été l'amour de ma vie.
Et pourquoi même maintenant, dès qu'il était question de ce genre de sujet, je pensais à lui?
Je fermais les yeux et je serrai les poings
Je détestais Alec pour avoir autant d'influence sur moi. Je le détestais pour tout ce qu'il m'avait fait endurer.
Je baissais la tête et je jouai avec mes doigts avant de répondre:
-Oui, j'imagine. Je suis tellement désolée pour toi Bastian, vraiment.
Il sourit et aucun de nous parla.
Puis il reprit:
-Et toi?
-Quoi moi?
-Tu es déjà tombée amoureuse?
Et l'espace d'un fugace instant, je songeais à mentir. À effacer la moindre trace de sa présence.
Mais je ne pouvais me mentir à moi-même et surtout je ne savais mentir.
-Oui, dis-je doucement.
Il me regarda, semblant vouloir que je développe et je pris mon souffle avant de répondre:
-J'ai été amoureuse d'un homme incroyable et doux. Et malgré tous ses défauts, me rendait heureuse et me faisait sentir comme une vraie femme.
Et je fermai les yeux un instant, le temps que tous les souvenirs refluent. Ils apparurent devant mon esprit comme un film flou et difficilement discernable.
-Pendant plus d'un et demi, j'étais la fille la plus heureuse de l'univers. Je me sentais prête à défier le monde entier, et je me sentais importante à ses yeux.
Et tout à coup, les séquences heureuses de cette époque furent balayées d'un violent coup de vent. Brusquement, vinrent s'ajouter les derniers instants de cette relation.
-Mais il s'est avéré que tout ça, tout cette idylle n'avait été q'un vaste mensonge, une blague. Dis-je en riant amèrement. Pendant plus d'un et demi je n'avais été qu'une stupide idiote naïve. J'étais complètement tombé amoureuse d'un menteur égoïste.
Je ris amèrement et je repoussais mes cheveux en arrière. Bastian me regardait simplement ses yeux m'incitaient doucement à continuer ma débâcle.
-Il était fiancé, murmurais-je. Il était fiancé à une autre fille. Beaucoup plus belle, magnifique, beaucoup plus proche, beaucoup plus similaire à lui que moi je ne l'étais. Il m'avait dit en me regardant droit dans les yeux qu'il ne la connaissait pas, mais il m'a menti. Et j'ai appris la vérité par son demi-frère, avec qui il a eu le culot de m'avoir accusé de coucher avec. Sans même qu'il m'ait laissé le temps de dire quelque chose, il m'avait insulté de la pire des manières. En bref, une histoire pitoyable, achevais-je
J'attendis le moment où Bastian se lèverait pour laisser la pauvre conne que je suis seule ici.
Mais à la place, je sentis une main fraîche et calleuse prendre la mienne.
Je sursautai à ce contact et je vis Bastian me sourire doucement:
-On dirait que toi et moi n'avons pas eu vraiment de chance en amour, pas vrai?
Je ne pus répondre et il continua
-Ne t'inquiète pas Elena, je comprends maintenant ta question étrange, dit-il en riant.
-Oui, désolée, m'excusais-je en souriant.
-Ce n'est rien, répond-t-il
Il serra doucement ma main et sans que je m'y attende, je serrai en retour sa main.
C'était une étreinte purement réconfortante et presque amicale. Aucunement révélateur de quelque chose d'autre.
Mais, ô combien , bienfaitrice.
Je regardai ma montre et m'aperçus de l'heure. J'en informai Bastian et après quelques instants, nous étions sur le chemin du retour et parlâmes de banalités, comme si la conversation de plutôt n'avait jamais existé.
Peut-être n'aurais-je jamais dû me confier à quelqu'un que je connaissais à peine, mais cette personne savait et avait connu ce que je ressentais, et depuis qu'Alec était revenu, cela avait ravivé en moi des blessures soigneusement enfouies.
Mais comme le disait Ayana, je devais me concentrer sur moi et l'avenir.
-J'ai bien aimé ce déjeuner Elena, dit-il lorsque nous nous trouvâmes devant CM Company.
-Oui, moi aussi, répondis-je.
-Tu voudrais bien que l'on se revoit Elena? dit-il
-Eh bien oui, pourquoi pas?
Il sourit et se pencha.
Et avant même que je ne m'en rende compte, Bastian avait déjà embrassé ma joue d'un baiser chaste.
-Au revoir Elena, dit-il en s'éloignant.
Je lui retournai son salut, et je souris au souvenir de ce déjeuner.
Bastian était vraiment sympathique et gentil, c'est vrai.
Je pris l'ascenseur et je montai à mon étage.
Mais lorsque j'y arrivai, et à peine eus-je franchi les portes, que Alec fondit sur moi, l'air visiblement furieux
-Melle Parks! Vous êtes en retard! Pour la peine vous resterez une heure de plus ce soir pour rattraper votre retard.
-Quoi? Mais il est à peine 13h02 et la fin de ma pause est à 13 heures! Protestais-je.
-C'est bien ce que je disais, dit-il froidement, et puisque vous le soulignez si bien, vous resterez une heure de plus!
Mais que...?
Pour qui se prenait-t-il?!
-Vous n'avez pas le droit de faire ça!
-Oh que si j'en ai le droit Melle Parks, dit-il en s'approchant. J'ai tous les droits sur vous, gronda-t-il, 1h de plus.
L'ascenseur retentit de nouveau, et cette fois Emily et Miranda en sortirent. Mais alors que je m'attendais à ce qu'elle écopent de la même punition que moi, Alec se contenta de les regarder l'air agacé.
-Et elles alors? Vous ne leur dites rien? C'est injuste!
Je fusillai Emily du regard qui elle, en comprenant rapidement ce qui se passait m'envoya un baiser.
Sale garce.
-Le monde est injuste Melle Parks, apprenez-le dès maintenant. Et puisque vous semblez si active et énergique à protester vous resterez bien une quatrième heure?
-Quoi? Mais...
-Tenez vous vraiment à avoir une cinquième heure?
Je le regardai complètement furieuse. Et je fus surprise de voir régner dans ses yeux la même fureur.
Pourquoi? Pourquoi faisait-il ça?
-Bien. Dis-je en contenant ma rage.
-Retournez travailler Melle Parks, dit-il durement.
Je retournai à mon bureau où se trouvaient encore mes roses.
Je m'assis en me demandant encore combien de temps, j'allais réussir à le supporter.
***
Quelques heures après, j'eus le bonheur de voir tous mes collègues sortir à l'heure habituelle. Et bien sûr, Emily ne manqua pas de se foutre ouvertement de ma gueule en sortant.
Et voilà que j'écopais de quatre heures de boulot en plus à cause d'un gars en pleine période du mois.
Génial.
Et sans perdre de temps, je me dépêchais de faire mon travail.
***
Je baillais une énième fois, et bientôt l'aiguille de l'horloge murale se plaça en face du neuf.
Enfin, 21 heures! s'exclama ma conscience.
J'étirais mes membres ankylosés de tant d'heures de travail et je me levai, la fatigue me foudroyant.
Je mis mon manteau et je sortis du bâtiment en ayant hâte de rentrer m'affaler dans mon lit.
Mais arrivé au perron, je vis rapidement qu'une pluie diluvienne s'abattait sur la ville.
Génial, manquait plus que ça.
Et en plus, je n'avais pas de parapluie...
Honnêtement, je voyais difficilement comment ma journée pouvait être pire.
Je vouais une dernière fois Alec aux gémonies. Dieu ce que je le détestais!
Je serrais mon manteau contre moi, et je sortis affronter la pluie.
La pluie cinglante et dur vint agresser les pores de ma peau, et je regrettai rapidement d'avoir mis cette robe.
Je me mis près de l'arrêt de bus et je manquais me tirer une balle dans la tête en voyant que le prochain bus arrivait dans vingt minutes.
Dieu, vingt minutes sous cette pluie monstrueuse.
J'ai vraiment une chance incroyable!
Et surtout un connard de patron.
Je pris mon mal en patience et attendis.
La pluie s'incrusta et se colla à ma peau et rapidement je fus entièrement trempée.
Et cela ne faisait que 3 minutes que j'attendais, me dis-je désespérément.
Je claquai des dents et je ne remarquai pas tout de suite, la limousine rutilante qui vint se placer devant moi.
La vitre arrière se baissa lentement et je vis le visage de mon supérieur apparaître.
Sec et sûrement au chaud lui!
Je le fusillai du regard tandis que lui me regardait en souriant:
-Sale temps hein?
____________________________________
Holaaa!
KUHUGBJNKLK j'ai plein de choses à dire!
bref, désolée pour ce chapitre tardif, le truc c'est que en l'écrivant j'étais tellement inspirée que je me suis vite rendue compte qu'il était trop long!
Normalement un chapitre fait entre 2000 et 4000 mots et devinez quoi? quand j'ai écris ce chapitre, il faisait un peu près 6700 mots!
j'étais un peu perplexe et du coup j'ai du couper le chapitre etc...
gosh j'ai toujours l'impression qu'il est trop long
Du coup, que pensez-vous de ce chapitre?
-Alec?
-Elena?
-Bastian?
et la fin? Parce que j'adore tellement trop la suite putain.
genre j'ai trop hâte de finir de l'écrire et de poster
du coup, vous préferez l'avoir plus rapidement mais il sera un peu plus court ( 2000 mots) ou attendre et il sera un peu plus long?
brefouille je me calme.
vous vous rappelez des fameux DST que j'ai eu? eh bah j'ai niqué la première de classe alors que d'habitude j'ai genre 10 de moyenne quoi. Bref je me sens famous parce que c'est quand même dela physique quoi!
sinon j'ai passé la saint valentin avec le seul et unique amour de ma vie, c'est à dire mon lit.
Et mon chat ( non je déconne j'ai pas de chat)
j'ai passé mon WE chez mes cousins. Et un moment, j'ai cassé l'espèce de statue, une sorte de nain de jardin, qui était dans le jardin.
Et pour ne pas me faire défoncer, j'ai accusé ma cousine de 3 ans. Voilà #shameonme
Oui bon ça va, hein! A cet âge c'est con, et on pardonne facile.
alors que moi je me serais fait arracher la tête. #tristevie
Pourquoi est-ce que je vous raconte ma vie moi?
sinon, j'avais pensé à organiser un concours de couverture ou un truc dans le genre mais comme idée de prix, j'ai pas beaucoup d'idées. Proposez une idée de prix!
bref, si vous n'avez pas aimé ce chapitre, n'hésitez pas à le dire! avec arguments et raisons bien sûr!
bref (j'arrête pas de dire ça moi) votez et commentez if you want!
je vous aime bande de blattes noir champignon
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