Chapitre 47
IMPORTANT:
Dans mon précédent chapitre, je me suis rendu compte d'une coquille
En fait Elena n'a pas encore son diplôme. C'est seulement à la fin de son stage qu'elle pourra l'avoir. Ce n'est qu'un petit détail mais qui aura toute son importance par la suite.
Je suis désolée de ce manque énorme de sérieux.
Une correction sera apportée.
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Après être sorti de l'agence, je me dépêche pour prendre le premier bus qui passe.
Après plusieurs longues minutes, j'arrive enfin devant l'immeuble qui recouvre au dernier étage, une galerie purement artistique.
Les murs sont remplies de tableaux de toutes sortes et d'oeuvres aussi incroyables les unes que les autres.
J'arrive dans la salle la plus éloignée et aperçoit de dos Damon, en train d'écrire quelque chose sur un carnet.
-Bonsoir Damon
Il se retourne et me sourit largement, puis s'approche de moi, et m'embrasse sur la joue:
-Bonsoir Elena, tu vas bien?
J'hoche la tête et lui demande:
-Alors, où est le chef-d'oeuvre? demandais-je en souriant.
Il me rend mon sourire puis me tends la main.
Je la saisis et il nous conduit un peu plus loin, devant un mur recouvert par une bâche en toile.
Il inspire et me regarde avec douceur:
-Tu es la première à qui je vais le montrer.
Et d'une certaine manière, je suis vraiment flattée et émue qu'il ait pensé à moi pour ça.
Je sais que cela fait un an qu'il est sur ce tableau. Je sais qu'il a consacré des heures, des soirées, des jours entiers à s'acharner dessus.
Son anxiété est visible par le fait qu'il crispe les doigts de sa main libre et je lui sers doucement sa main pour qu'il sache que je le soutiens:
-Ne t'inquiète pas Damon, tout va bien se passer.
Il hoche la tête et souffle avant de retirer la bâche, révélant alors le fruit de un an de travail.
Et j'en ai le souffle coupé:
Des vagues énormes, puissantes se déversant sur des rochers bruts et durs. Une mer houleuse et presque dangereuse est peinte avec une justesse incomparable.
Les couleurs sont peintes dans une myriade de bleus intenses électriques ou encore lumineux.
Le ciel est sombre et gris, semble orageux et comme apocalyptique.
Ce tableau est violent. Et pourtant, on parvient à discerner une sensibilité, une touche de douceur dans les coups de pinceaux vifs mais légers.
C'est le genre de tableau qui ne vous laisse pas indifférents. Qu'on aime ou pas, il vibre de réalité. Parce qu'on s'imagine presque le bruit assourdissant des vagues se claquant contre les rochers, on pourrait presque entendre le vrombissement et le bourdonnement du ciel orageux.
-Ça ne te plaît pas? demande Damon, alors que je restais obstinément silencieuse
Je secoue la tête et me tourne vers lui:
-Tu plaisantes? C'est magnifique Damon, c'est juste... Indescriptible. J'adore tout simplement
Il sourit et jamais son sourire n'a paru aussi lumineux. Aussi beau.
-Merci Elena, c'est très gentil.
Je lui souris à mon tour, et réponds:
-Non, c'est sincère Damon. C'est vraiment magnifique.
-Tout à fait d'accord! s'écrie alors une voix.
Je me retourne, imité par Damon et voit venir vers nous un jeune homme de moyenne taille.
-Bastian? Dit Damon surpris, je pensais que tu étais parti
Le dénommé Bastian dénie de la tête avant de dire:
-Je suis resté pour quelques retouches.
Puis il se tourne vers moi en souriant:
-Bonsoir Elena, alors on est venu admirer le chef d'oeuvre de Damon? Il n'a même pas voulu me le montrer à moi, se plaint-t-il exagérément.
Damon lui fait un petit regard d'excuse et lui demande:
-Alors qu'en penses tu?
Bastian penche la tête sur le côté:
-Je rejoins l'avis de notre jolie Elena, c'est remarquable.
Je lève les yeux au ciel quand je l'entends m'appeler par ce surnom qui se veut faussement flatteur
Bastian est un jeune homme de 26 ans, aux grands yeux gris et aux épais cheveux châtains.
Damon et lui fréquentaient la même école d'arts plastiques, et j'ai pu faire moi même sa connaissance des mois plus tôt, tant mes visites pour voir Damon étaient fréquentes.
-Merci Bastian, dit Damon.
Bastian hoche la tête puis se tourne vers moi en souriant:
-Me ferez-tu le plaisir de venir voir mes oeuvres Elena?
-Je ne pense pas que mon avis soit vraiment des plus pertinents mais oui si tu veux.
Il hoche vigoureusement la tête et je me détourne, légèrement gênée, par son regard.
Ces derniers mois, j'avais cru remarqué que Bastian avait un espèce d'intérêt à mon égard.
Sans que je comprenne pourquoi.
Bastian était plutôt beau garçon et il ne devait sûrement pas avoir du mal avec la gente féminine.
Mais depuis que j'avais fait sa connaissance, des mois plutôt, survenaient des coups d'oeil, des petits compliments devant lesquels je ne savais comment réagir.
-Dis Elena, tu accepterais de faire une petite sortie ou dîner avec moi un de ces jours?
J'ouvris la bouche incapable de répondre.
Si j'avais un instant imaginé son intérêt pour moi, j'avais la certitude à présent qu'il n'était pas imaginaire.
-Je ne sais pas Bastian, avec tout le travail que j'ai, je n'ai pas vraiment le temps pour ce genre de choses en ce moment, dis-je en mordillant nerveusement ma lèvre.
Il hoche la tête et sa lippe s'affaisse en un pli triste si bien que je m'en voulus d'avoir fait ça.
-Bien, peut être une autre fois alors?
J'aquiesce et il partit après m'avoir salué moi et Damon.
-Je crois qu'il a un peu le béguin pour toi, dit Damon amusé après que Bastian est parti.
Je soupire n'ayant pas la force de contester.
-Je crois qu'il est resté juste pour toi, histoire de te voir, continua Damon en souriant davantage. Tu sais, il m'a demandé si tu étais bien célibataire, rit-il.
Je secoue la tête:
-Il est très gentil mais... je n'ai pas la tête à avoir ce genre de relation.
Il soupira, habitué à ce discours que je tiens depuis bien longtemps.
-Bon, comme tu veux, mais sache qu'il est vraiment un bon gars.
J'hoche négligemment de la tête et je dévie la conversation d'un autre côté, et fort heureusement, Damon ne me reparle plus de ça.
Je reste encore quelques heures avec Damon, à parler de tout et de rien comme à notre habitude.
-Tu travailles toujours chez CM-Company?
-Eh oui, dis-je en soupirant. Encore 6 mois et je pourrais enfin avoir mon diplôme, continuai-je plus joyeuse.
Il sourit puis me chuchote:
-Je suis fier de toi Elena, mais je suis persuadé que ton patron t'exploite.
Je balaie d'un revers de la main sa remarque:
-Il ne s'agit que d'un stage, forcément je ne m'attendais pas à grand chose mais c'est indispensable pour que je puisse valider mon diplôme.
-Oui mais même, tu travailles beaucoup trop.
-Ne t'inquiète pas Damon, dans six mois j'aurais fini, et puis je vais bientôt changer de supérieur, avec un peu de chance il sera moins exigeant et demandeur.
Il se contente de sourire et de me déposer un baiser amical sur la joue. Je lui souris à mon tour et je pose ma tête sur son épaule.
Nous regardons ensemble le tableau sublime peint par Damon, et le silence s'empresse de combler l'espace.
C'est rassurant de savoir que je pourrais toujours compter sur lui.
Je sais que Damon ne me laissera jamais tomber et notre amitié m'est vraiment précieuse.
-Je crois que je vais y aller Damon, il se fait tard, dis-je en relevant ma tête qui était couché sur son épaule.
Il hoche la tête en soupirant puis fronce les sourcils:
-Laisse moi te raccompagner chez toi au moins.
-Inutile, je suis une grande fille Damon, dis-je en secouant ma tête.
Il secoue la tête sûrement habitué à ce que je dis tout le temps mais ne réplique pas:
-Bon, si tu en es sûre mais je...
-Oui j'en suis sûre, au revoir Damon, dis-je en lui embrassant la joue.
Il me retourne mon salut et je m'en vais d'ici.
Et c'est quelques temps plus tard que j'arrive enfin à l'appartement et tout en me battant avec mes clés, je prie pour que mon colocataire ait enfin fait ses corvées.
J'entre en criant pour avertir de ma présence et Danny me réponds du salon:
-Hey Elena, bonne journée? dit-il en grappillant des chips dans son paquet.
-Epuisante, dis-je en m'affalant sur le canapé.
Et peu de temps après, Lechat saute sur le canapé pour se mettre sur mes genoux
-Ton gros chat a encore fouillé dans mes tiroirs, et il a paumé ses chaussettes ce con, se plaint-il alors
-Lechat n'est pas gros, protestais-je. Il est juste un peu grassouillet. Et puis il veut juste s'amuser. Tu as fait tes corvées j'espère?
-Oui maman, réplique-t-il et je lui balance en riant un coussin.
Danny grimaça puis ajouta:
-On dîne quoi ce soir? Ça te dit des pâtes?
Je grimaçai à mon tour. Cela faisait des mois que nos repas ce composaient exclusivement de pâtes et de plats préparés, faute de temps et de motivation.
-Et si on commandait ce soir? Je n'ai pas envie de cuisiner, dis-je.
-Pizza?
-Non Thaï, répliquais-je. Je n'aime pas les pizzas, en me rembrunissant.
-Chinois alors?
-Va pour un Indien, dis-je en souriant. Un poulet au curry pour moi s'il te plaît.
-Sérieusement? Je pensais que tu arrêtais les plats en sauce, dit-il moqueur.
-Roh c'est bon, tais-toi!
-Moi je te dis que le karma va se venger si tu ne te tiens pas tes résolutions.
-Eh bien tant pis, j'assumerais avec joie les conséquences d'un délicieux poulet au curry! Maintenant commande Touffe Rose ou je t'enferme une journée entière avec Lechat. Seuls.
Il feignit une moue horrifié en regardant Lechat et s'empressa de composer le numéro du traiteur indien, pour passer nos commandes, et je commençai à rire.
C'était comme ça que ma vie se déroulait ces derniers mois. Routinière, posée et calme.
Je n'espérais qu'une chose, le moment où ma vie prendrait une tournure plus changeante, celui peut-être où j'obtiendrai mon diplôme pour enfin pouvoir partir d'ici et vivre mon rêve de journaliste.
J'étais loin de me douter que ce moment où ma vie changerait de nouveau viendrait plus vite que prévue.
"Le passé n'est jamais tout à fait le passé"
J. Audiberti
***
Il était déjà 11 heures et déjà je n'en pouvais plus.
Les dossiers s'accumulaient, et j'avais déjà trois papiers en retard.
Et cette surcharge de travail s'expliquait par le fait que le nouveau directeur venait rendre visite à Carl Morris pour bien superviser la succession.
Je me posais un instant et me massai les tempes.
Ce stage était vraiment éprouvant mais enfin, il y a avait pire...
Je fermais les yeux en pensant à après.
Dès que j'aurais obtenu mon diplôme, j'avais pour projet d'éventuellement faire des reportages pour
dénoncer les inégalités de notre monde, et dénoncer les injustices.
C'était vraiment ce que je voulais faire.
Un bruit sourd et sec me sortit brutalement de mon esprit, et je levai la tête pour voir qu'Emily avait posé une imposante pile sur mon bureau:
-Eh, Au lieu de rêver, fais ce pour quoi tu es là. Tu dois faire tout ça, dit-elle perfidement. Bonne chance pour finir.
Je la fusillai du regard tandis qu'elle s'en allait en balançant ses beaux cheveux blonds miel par-dessus son épaule en s'en allant.
Je me mis aussitôt au travail, en planchant sur ce long travail long et laborieux.
Fort heureusement pour moi, la pause de midi, arriva comme un échappatoire merveilleux et dès qu'elle commença, je me dépêchais de sortir de l'entreprise.
Je devais rejoindre pour le déjeuner Ayana et Cassidy, et j'avais tellement hâte de savoir comment s'était passé le dîner avec les parents d'Harry.
Quand j'arrivai à la terrasse du restaurant, je vis aussitôt Ayana qui se leva pour venir à ma rencontre:
-Elena! Tu es enfin là! dit-elle en m'enlaçant dans ses bras.
Je souris et lui rendis son étreinte.
Toujours aussi belle et agréable.
Ayana était tellement adorable quand elle s'y mettait. Pas étonnant que Cory soit toujours sous son charme.
-Hey Ayana! Où est Cassidy?
Elle se mordilla nerveusement la lèvre et nous conduisit à notre table
-Eh bien comment te dire... dit Ayana
Intriguée par son attitude, je ne fis pas attention à là où elle nous avait ramené. C'est quand je me trouvais devant une table où était recroquevillée une silhouette, que le choc s'empara de moi:
La silhouette releva la tête et je reconnus avec peine Cassidy. Et pour cause, elle d'habitude si apprêtée, arborait un simple pull noir et un pantalon tout aussi simple.
Ses cheveux, habituellement lâchés en une crinière indomptable étaient rassemblés en une simple queue de cheval, et son visage, pour la première fois, était nu de toute trace de maquillage, tant et si bien que ses tâches de rousseur étaient visibles.
-Cassidy? Mais qu'est-ce qui se passe? Dis-je inquiète en m'asseyant près d'elle.
Elle ne répondit pas tout de suite, et je m'approchai pour lui prendre sa main.
La force avec laquelle elle répondit à mon étreinte acheva de me déstabiliser.
Des larmes commencèrent à poindre au coin de ses yeux verts, qui paraissaient presque comme éteints.
-Elena, c'est fini entre lui et moi, dit -elle alors que les larmes commençaient à dévaler le long deses joues.
------
°Point de vue d'Alec.
La belle mais inblairable créature blonde est toujours couchée à mes côtés, alors que je me réveille.
Et l'énervement commence à me gagner.
Je lui avais pourtant expressément dit de partir dès que notre petite affaire serait fini.
Mes jurons semblent la réveiller et ses yeux s'ouvrent.
Elle affiche un grand sourire à ma vue, alors que je suis resté couché.
Elle se redresse, laissant glisser le drap sur une poitrine généreuse mais qui ne fait aucun effet à cet instant.
Elle me dégoute même.
Elle pose sa main sur mon torse avant de le glisser jusqu'à sous le drap, et j'arrête sa main avant qu'elle n'atteigne mon entrejambe.
-Arrête ça Summer. Je ne suis pas d'humeur pour ça
-Mais tu es toujours d'humeur pour ça, proteste-t-elle avec une mine boudeuse.
La froideur avec laquelle je la regarde semble l'ébranler quelques secondes et cela m'exaspère:
-Sors de ce lit
Elle fronce ses sourcils mais s'exécute:
-Cherche dans la troisième étagère de la commode, un sac noir.
Ses yeux brillent d'excitation, et elle se dirige vers cette commode en ne se souciant pas de sa nudité.
Pauvre fille, pensais-je
Elle fouille dans l'étagère et en sort un paquet noir, parmi les vingtaines similaires à ce dernier encore dans le tiroir. Ses yeux s'écarquillent quand elle voit les lettres calligraphiés CARTIER.
Toutes les mêmes, pensais-je avec un rictus.
Elle ouvre le paquet et crie quand elle voit le bijou, un collier de perles et de diamants d'une valeur de 2000 dollars.
-Oh Alec, c'est beaucoup trop beau.
Les cruches qui t'ont précédés ont dit la même chose
Je me lève et enfile mon boxer et ma chemise:
-Ravi que ton cadeau d'adieu te plaise.
-Un cadeau d'adieu? Dit-elle.
Mon dieu, ce qu'elle est conne.
Je lui balance sa ridicule robe noire pour qu'elle la rattrape:
-Je te quitte Summer. Maintenant tu peux t'en aller.
-Tu me quittes?! Mais...
-Je m'en fiche, je me suis lassé de toi, maintenant pars, je ne veux plus te voir, dis-je froidement en boutonnant ma chemise.
Elle rougit violemment de colère et hurle:
-Tu n'es qu'un connard Alec!
Je me tourne furieusement vers elle et je la menace du doigt:
-Tu savais à quoi t'attendre avec moi Summer, je ne t'ai jamais caché mon aversion pour les longues relations, tu es tout sauf une exception. Tu voulais des bijoux et de beaux vêtements en sortant avec moi? Eh bien c'est chose faite! Maintenant sors immédiatement ou je demande à William de te faire sortir.
Elle s'habille furibonde et s'en va en m'insultant copieusement
Et apparemment William fut aussi victime de cette folle furieuse à en entendre les doux mots qu'elle susurrait.
Bon débarras, dis-je en achevant de m'habiller.
Je sors de ma chambre et je descends dans le grand salon, en me postant devant l'immense baie vitrée.
Mon nouvel appartement est situé au-dessus de la ville, donnant une impression de domination presque incroyable.
-Monsieur, demande William. Avez-vous pris votre déjeuner?
Je me retourne pour voir William. Mon éternel majordome toujours là pour moi.
-Inutile, cette folle m'a coupé l'appétit.
Il hoche la tête mais je sais qu'il désapprouve fermement mon nouveau mode de vie depuis deux ans.
Il en a marre d'essuyer les crises d'hystérie de toutes les filles que je jette et d'acheter par dizaines des "colliers d'adieu"
Mais peu importe son avis.
Depuis deux ans, je me tiens à bien contrôler ma vie. A éviter tout attachement, à devenir ce pour quoi je suis destiné, d'après les mots de mon père.
-Monsieur, ne pensez-vous pas que... Que toutes ces demoiselles sont un peu trop envahissantes?
-Que veux-tu dire?
-Vous devriez songer à vous établir avec une gentille fille. Vous seriez plus heureux.
Je ricane et me tourne:
-Une gentille fille William? Que veux-tu dire? Une fille dont je serais amoureux? Grondais-je. L'amour est une connerie William,
Et à cet instant, je maudissais ma voix pour avoir été emprise par l'émotion
-Retiens-ça une bonne fois pour toute. Les femmes sont toutes les mêmes William. Une partie de jambes en l'air contre un bijou et un peu de notoriété, c'est ça qu'elles veulent. Voilà tout.
Un pesant silence s'installe et je repris contenance.
Il incline sa tête en marmonnant des excuses et reprends:
-Votre rendez-vous de la journée se tiendra à 13h30 Monsieur.
Je souris à cette perspective. Grâce à mon travail et à mes nombreux contrats juteux, j'avais réussi à me faire un nom dans le monde de la finance.
Et de ce fait, j'avais réussi à décrocher le rôle de directeur dans une entreprise en pleine émergence, tandis que l'actuel directeur, un important collaborateur de mon père s'en allait.
-Bien, je vais appeler ce cheik pour un puit de pétrole en attendant. Bonne journée William.
***
Le temps de ma pause déjeuner tirait bientôt à sa fin et je devais retourner au travail.
Je dis au revoir aux filles, et je n'oubliais pas de serrer vivement Cassidy dans mes bras avant de les quitter.
Sur le chemin du retour, je ne cessais de repenser à ce qu'elle m'avait révélé.
À ses mots, "c'est fini lui et moi" j'étais tombé des nues. Harry et Cassidy? Leur histoire terminé? Je ne pouvais y croire.
Elle nous avait alors raconté que le dîner de la veille avait été une véritable catastrophe.
Les parents d'Harry l'auraient dévisagé les yeux exorbités devant ses talons hauts et sa robe.
Par la suite, des questions avaient fusé et les réponses de Cassidy et sa naturelle tendance à prendre les gens de haut n'avaient pas plu, tant et si bien que cela avait fini en dispute générale avec les parents d'Harry se demandant pourquoi il était avec "une fille gâtée et superficielle"
Le dîner s'était achevé, et Cassidy et Harry étaient rentrés chez eux.
Cassidy avait selon ses mots pété un câble devant le manque de réaction d'Harry qui ne l'avait apparemment pas défendu, et lui avait rétorqué qu'il ne pouvait se dresser contre ses propres parents.
Cassidy et lui s'étaient alors énormément disputés et elle avait alors hurlé qu'elle méritait mieux "qu'un fils de paysans".
Après cela, Harry avait dit qu'il voulait une pause dans leur relation et avait quitté leur appartement.
Cassidy avait fondu de nouveau en larmes après et je faisais de mon mieux pour la soutenir avec l'aide d'Ayana.
Je ne pouvais que comprendre ce qu'elle ressentait, et même si nos cas n'étaient pas similaires, je savais que c'était une sensation horrible que de perdre la personne qu'on a aimé.
Il y a deux ans, Cassidy, à ma grande surprise, avait été celle qui m'avait le plus soutenu, en plus de bien évidemment Ayana.
Elle était venu chez moi, un jour, et elle m'avait exprimé tout sa solidarité et son soutien envers moi, en ajoutant qu'elle "aurait aimé se tromper à propos de lui"
Et siavant nos relations étaient tendues, elles avaient mué en une solide amitié que je ne regrettais pas.
Cassidy était loin d'être une garce superficielle et hautaine au fond d'elle même. Et je m'en étais voulu de l'avoir jugé trop rapidement. Parce que derrière son maquillage parfait, son air méprisant, se cachait la fille la plus sensible au monde.
J'arrivai devant les locaux de CM-Company, et tout de suite je remarquais l'effervescence qui régnait
L'agitation que provoquait la venue du nouveau directeur était bien présente.
En passant, près de la réception, je pus entendre les bribes de conversation d'Emily et de ses amies:
-Mais oui, il paraît que c'est lui! Criait-elle d'une voix aigüe.
-Tu te rends compte? L'un des hommes les plus beau et sexy du pays sera notre patron! S'écriait une de ses amies
-Dès qu'il aura finira sa réunion avec Morris, on pourra enfin le voir!
Je levai les yeux et passai en ignorant leurs cris hystériques.
J'allais dans mon bureau en continuant mon travail.
Mais je dois avouer que je suis curieuse de voir qui sera notre nouveau supérieur. Les spéculations autour de lui ont fini par piquer mon intérêt.
La porte du bureau de mon patron s'ouvre alors, et Monsieur Morris se tient derrière:
-Ah Elena, entrez donc, je vais vous présenter mon successeur.
J'hoche la tête, puis me lève en lissant du plat de la main, ma jupe noire et arrange les quelques mèches échappées de mon chignon.
Autant faire bonne impression devant celui qui contrôlera tous mes faites et gestes durant les six prochains mois...
J'entre dans le bureau alors que Monsieur Morris ferme la porte en disant:
-Je vous présente la meilleure assistante qu'il puisse exister et...
Mais je n'écoute plus Monsieur Morris.
Je me retourne et l'identité de l'homme qui se trouve en face de moi me fige littéralement.
Je cligne des yeux en espérant halluciner mais je me rends compte rapidement que la réalité est bien présente.
Je me sens pâlir, alors que je sens mon sang se glacer.
Mes paumes deviennent moites et le fait que je croise son regard me fait déglutir.
Alec.
Alec est revenu.
Une seule pensée traversa mon esprit à ce moment
Je n'aurais jamais du prendre de poulet au curry.
_____________________
Voilà le nouveau chapitre!
Qu'en pensez-vous?
Le dernier chapitre n'a pas plu à tous, et seule une poignée a pu comprendre mon choix: l'ellipse m'a semblé nécessaire pour relancer l'intrigue, pour avoir un nouveau fil!
Je suis désolée si cela ne vous a pas plu!
Mais ce chapitre?
-Damon/Elena?
-Bastian?
-Cassidy/Harry
-Alec?
-LA FIN?
J'aurais du le publier des jours plutôt mais vu les récents événements, il m'a semblé inconvenant de le faire. Je ne pouvais pas prendre plaisir à écrire avec toutes ces horreurs de ces derniers jours.
Mais je me suis dit que arrêter ce qui nous fait avancer était donner raison à ces criminels.
Alors j'ai décidé de continuer à écrire et à publier normalement.
Bref, par pitié, pas de débats en commentaires.
Qu'on soit musulmans, juifs, chrétiens, athées ou autres, nous sommes tous que des hommes sur terre, dont la fin de la vie n'appartient qu'à une entité supérieure.
Pas à des barbares.
Voilà, j'espère toutefois que ce chapitre vous a permis d'oublier un peu cette atmosphère.
Il faut continuer à avancer. C'est le plus important.
Votez et commentez
Je vous aime bande de larves jaune pisse
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