Chapitre 45

Je ne saurais décrire exactement ce qui se passait. Je savais juste que je venais d'apprendre qu'Alec était fiancé, et que ce dernier venait juste de me surprendre avec son cousin, torse nu, aux mains salement baladeuses, et que moi, j'étais à deux doigts de commettre un crime. Voire deux.

-Oh Alec, tu veux te joindre à nous pour un verre? s'exclame Alexander en esquissant un sourire.

-Espèce de connard, soufflais-je fortement en fusillant Alec du regard. Tu n'es qu'un connard, dis-je plus violemment.

-Attends quoi? dit-il en s'avançant en riant amèrement.

-Alors comme ça, tu es fiancé? Lâchais-je. Eh bien, toutes mes félicitations chéri! Dis-je sur un ton ironique virulent. A quand le mariage?

Il pâlit puis se tourna instantanément vers Alexander, en étouffant un juron:

-Alors toi...

-Oups, dit Alexander souriant en mettant sa main devant sa bouche. Ma langue a fourché on dirait, termina-t-il en riant. Bon ce n'est pas tout, mais je vais y aller. Il commença à se diriger vers la porte d'un pas triomphant, en frappant Alec avec son épaule sur son passage.

Oh Elena chérie? J'ai adoré ces moments avec vous, acheva-t-il avec un clin d'oeil. Eh bien Alec, j'avoue que cette fois, je me suis bien amusé, je comprends pourquoi tu es resté avec elle tout ce temps. Dommage, ça ne risque pas de durer.

Il ferma la porte, non sans lâcher un rire, en nous laissant seuls.

-Fiancé Alec? Sérieusement? ris-je amèrement. Tu t'es bien fichue de moi hein? J'arrive pas à croire que tu aies pu faire ça.

-Je ne sais pas ce qu'il t'a raconté ce connard, mais laisse moi au moins parler! articula-t-il

-Je rêve... Dis-je en secouant la tête. Tu es fiancé Alec! Tu comptais me le dire quand?

Son silence me répond et Son regard est tantôt fuyant, tantôt accusateur.

-Tu n'allais jamais me le dire hein, murmurais-je. C'est complètement fou. Dis-moi que c'est une blague, que c'est une énorme blague.

Encore une fois, il ne répondit rien. J'aurais voulu qu'au moins il daigne ne serait-ce que nier, mais à la place, il se contentait de m'adresser le même regard fuyant mais emplie d'une accusation lourde.

-Comment tu as-pu oser me toucher en sachant que tu étais fiancé? Quand je pense que tu as osé me faire des crises de jalousie... J'ai toujours pensé que c'est parce que tu tenais à moi, mais en fait, tu n'es qu'un espèce de maniaque contrôleur!

-Arrête Elena, grogna-t-il

-Ou quoi? Tu vas me frapper? C'est ça? Criais-je par pure provocation. Eh bien vas-y!

Son regard se fit douloureux et il me fusilla du regard

-T'as pas le droit de remettre ça sur le tapis Elena...Tu n'as pas le droit.

-Toi en revanche, tu as le droit de me mentir pour voir ta "fiancée"!

-Et toi alors? cracha-t-il. Ça ne te dérange pas de coucher avec l'autre con?

-Quoi?

-Oh ne fais pas l'innocente, éructa-t-il. C'est pas comme si j'avais remarqué à quel point tu était putain de froide en ce moment.

-Tu as complètement pété les plombs Alec.

-Oh je t'en prie Elena, je sais que tu l'as vu il y a des jours, et tu ne vas me dire qu'il était quasiment nu pour autre chose que ça! Toi aussi tu m'a menti, alors ne vient pas me faire des leçons de morale!

-Tu n'es qu'un connard égoïste Alec. Tu es celui qui est fiancé et qui ose me toucher, et tu te permets de me faire des reproches? Tu te fiches vraiment de moi

-Si j'ai fait ça, c'est uniquement pour ne pas te blesser!

-C'est sûr que la vérité me rassure davantage! Alec, c'est pour moi de l'infidélité!

-Je ne l'ai pas embrassé ni couché avec elle! Alors que toi tu ne t'es pas gêné avec Alexander!

-Mais arrête avec ça!

-Et pourquoi? Parce que c'est la vérité?

Je vis littéralement rouge et fit appel à toute ma volonté pour ne pas lui balancer quelque chose à la tête.

Il était celui qui était en tort. Il était celui était fiancé. Il se permettait d'être jaloux et possessif, de contrôler mes fréquentations. Il se permettait d'habiter avec moi, de me regarder droit dans les yeux quand je lui ai fait part de mes doutes. Et il osait m'accuser éhontément de l'avoir trompé?

Se rendait-il seulement compte à quel point, j'étais blessée? Apparemment non, puisqu'il demeurait persuadé que je l'avais trompé, et me faisait passer pour la fautive.

Alec a toujours été égoïste mais jamais ce défaut n'avait paru aussi vif et percutant qu'aujourd'hui. Pire même, il m'avait carrément manipulé.

J'avais cru qu'il avait un peu changé. Pour moi.
Mais je m'étais lourdement trompé.

-Tu sais quoi Alec? Pense ce que tu veux, je m'en fiche.

-Donc tu es en train de me dire que c'est vrai?

Je m'apprêtais à nier fermement mais il continua, en commençant à proférer des paroles si cruelles, que je commençais à sentir ma fierté s'effriter et se désintégrer succinctement:

-Tu n'es qu'une traînée Elena! Je pensais que tu était différente des autres, mais tu es comme toutes ces putains! Je me demande bien pourquoi je suis sorti avec une fille comme toi!

-Arrête Alec, commençais-je à dire alors que ses paroles me meurtrissaient lentement mais sûrement.

-Qu'est-ce qu'il y a? Ca te fait mal d'entendre ça? Eh bien sache que je regrette le jour où je suis sorti avec une putain comme toi!

Un silence lourd, pesant commençait à envahir la pièce. Je demeurai la bouche ouverte, choquée par tout ce flot d'insultes que venait de déversait Alec. Était-il possible que la personne qui disait m'aimer et celle qui venait de me traiter de "traînée" soit une seule et même personne?

J'ai été habituée à me confronter à toutes les facettes d'Alec, même les plus noires, j'ai toujours trouvé le courage et la compassion nécessaire pour surmonter toutes nos disputes, tout simplement parce que je l'aimais.
Mais là, je ne trouvais plus cette envie de tout arranger. La vérité me frappait en plein fouet, et se dressait cruelle devant ma fierté déchirée.

J'avais été d'une incroyable naïveté, et je ne voulais plus me battre.

-Bien, soufflais-je en baissant la tête. Je pense que nous nous sommes tout dit.

Je me surprenais moi-même du calme avec lequel je parlais, et je me rendais compte que mon esprit pour ne pas que je souffre davantage, avait décidé de se rendre imperméable de toute émotions, du moins en apparence.

Je soupirai et commençai à me diriger vers la porte prête à m'en aller, à quitter cet endroit qui désormais me donnait l'envie de vomir, mais Alec me retint par le poignet et me tourna face à lui:

-Et tu pars? Comme ça?

Je me dégageais le poignet en disant:

-Oui, et cette fois, je m'en fiche de ce que tu veux. Tu es allé beaucoup trop loin.

Je me reculai, prête à partir mais avant je m'arrêtai pour regarder Alec:

-Tu sais ce qui est le plus drôle Alec? C'est que pendant tout ce temps, tu disais valoir mieux que ton père ou comme Alexander, que tu n'était pas comme eux. Et tu sais quoi? Tu n'es effectivement pas comme eux, tu es bien plus pire. Au moins, eux ont le courage d'assumer alors que toi... tu es un égoiste sans-coeur doublé d'un lâche.

Un éclair de douleur afflua dans ses yeux et une part de moi était presque satisfaite d'avoir pu le blesser autant qu'il m'avait blessé moi.

Je mis la main sur la poignée de la porte et prononçais ces paroles qui seraient sans doute les dernières que j'adresserai à Alec

-Je suis peut-être une traînée mais toi tu es un monstre. Et moi je regrette d'être tombé amoureuse de quelqu'un comme toi.

Je me retournai une dernière fois, pour que peut-être il ébauche un geste de retient, de regret, mais il détournait le regard, sur le côté, la mâchoire crispée et tendue:

-Eh bien, vas-t-en! Pourquoi tu restes si je suis aussi horrible? Dégage alors. grogna Alec.

-Avec plaisir.

J'ouvris la porte, et ce geste, je crois que je le sus intérieurement, bien que mon coeur se borna du contraire, signa la fin de ma relation avec Alec.

***

J'ai des parents qui m'aiment; un petit frère fantastique, des amis formidables et un chat adorable.

J'ai des parents qui m'aiment; un petit frère fantastique, des amis formidables et un chat adorable.

J'ai des parents qui m'aiment; un petit frère fantastique, des amis formidables et un chat adorable.

Voilà ce que je me répète depuis toutes ces semaines.J'ai lu quelque part que quand vous voulez oublier une mauvaise passe, il fallait vous remémorer tous les choses positives de votre vie et relativiser.

Et jusqu'ici cela marche un peu près bien. Enfin, je crois.

-Elena?

Ma mère est à la porte, et un petit sourire orne ses lèvres.

-Ton ami Damon est à la porte.

J'hoche la tête, et me coiffe rapidement avant de venir au salon:

-Hey, saluais-je. On y va?

Il acquiesce et nous sortons après que j'ai salué mes parents.

Après cette dispute avec Alec, j'étais immédiatement retourné chez ce qui était auparavant "notre chez nous" . J'avais rassemblé mes affaires, fait mes valises puis me suis remémoré tous mes souvenirs ici avant que ces derniers soient gâchés par les derniers mots d'Alec.
J'avais ensuite laissé le dernier souvenir de notre histoire ici, puis je suis parti.

J'étais ensuite contrainte, faute de mieux, de revenir chez mes parents. Ils m'avaient ouvert, surpris de me voir ici et je leur avait seulement dit en ébauchant un faux-sourire pour ne pas qu'ils s'inquiètent trop, que Alec et moi avions simplement rompu. Ils ne posèrent pas de questions, à mon grand soulagement, et j'avais retrouvé mon chez-moi d'avant.

Et ce serait mentir que de nier que, les premiers jours, tout au fond de moi, j'ai espéré, souhaité que peut-être , Alec me rappelle. Mais cet espoir s'est évanoui, s'est envolé définitivement au bout de quelques jours. La réalité m'a donné une gifle puissante, violente cruelle et j'ai sentir une douleur lancinante, tenaillante transpercer lentement les affres de mon être. Mais je l'ai ignoré, fais comme si elle n'existait pas, juste pour aller un peu mieux.

Nous marchâmes en silence d'abord, mais je cherchai rapidement à le combler. J'avais découvert que le silence était propice aux souvenirs, que le silence était une opportunité pour mon cerveau de se remettre en mémoire tout ce qui s'était passé. Mais je ne voulais pas m'y confronter, c'était beaucoup trop dur.

-J'ai lu un nouveau livre, c'est Un dernier signe, ça raconte l'histoire d'un homme condamné à la perpétuité. J'ai vraiment adoré. Ca dépeint avec merveille la décripitude de la nature humaine.

Il hocha la tête en souriant, mais gardait le silence. Je m'agitais de plus en plus en continuant de parler:

-J'ai vu un reportage sur les dauphins la dernière fois, tu savais qu'ils avaient leur propre langage particulier?

-Michael a gagné un concours de mathématiques, Papa et maman sont très fiers!

-Elena? m'interrompit doucement Damon.

-Oh et Lechat n'a pas apprécié ses nouvelles croquettes adaptés pour son régime, du coup il nous a fait la tête et s'est enfui oh mon Dieu, est-ce que je viens vraiment de dire ça? dis-je en riant nerveusement.

-Elena, dit Damon en nous arrêtant. Il mit ses mains sur mes épaules et me regarda très sérieusement.

Je le regardai de même alors qu'il se raclait la gorge:

-Elena, tu es sûr que ça va?

-Oui, lâchais-je très rapidement avec une voix aiguë. Tout va bien.

Vraiment? me souffla mon esprit.

Damon ne sembla pas convaincu, et dit lentement:

-Elena, ça fait des semaines que... que toi et Alec avez rompu- et je me raidis à ce moment- et je t'avoue que je m'inquiète pour toi...Tu n'en a pas parlé une seule fois, tu fais comme si tout allait bien mais je sais que tu es blessé Elena. Alors je te le repète, tu es sûre que tu vas bien?

Tu n'es qu'une traînée Elena

Je suis obligé d'aller bien. Parce que m'apitoyer sur mon sort ne servirait à rien. Si je dis oui je sais que mon coeur se désintrégera complètement, que je ne pourrais plus me relever la tête haute. J'ai besoin de rester forte. Parce que c'est la seule chose que je puisse faire. Et qui me reste à faire.

-Oui. Oui je vais bien, murmurais-je. Peut-on y aller maintenant?

Il acquiesce et nous nous remettons à marcher. Nous passons la journée au parc et fort heureusement Damon change de sujet et nous parlons de bien d'autres choses.

Plus tard, Damon me raccompagne chez moi en me disant au revoir.

J'entre chez moi, et dès que j'y pénètre, je sens quelque chose de chaud se frotter contre mes jambes et un miaulement s'éléver.

-Oh tu revenu toi? Tu as fini de bouder? dis-je en prenant Lechat dans mes bras. Promis, on ne te donnerais plus ces croquettes.C'est pas bien grave si tu es un peu grassouillet.

J'embrassai Lechat sur le sommet de sa petite tête, tandis que ce dernier ronronna. En sentant l'odeur de menthe poivrée qui émanait de mon chat, mon coeur se serra durement.

J'allais dans ma chambre et déposai Lechat au sol. J'entrai dans ma douche et laissais l'eau couler, en espérant bêtement que avec elle s'échappe ce stupide serrement de coeur.

J'en sortis, m'habillai et me mis sur mon lit, où Lechat me rejoignit rapidement.
Et parce que j'étais stupide et apparemment un brin masochiste, j'enfouis mon visage dans la fourrure de Lechat, juste pour en sentir l'odeur.

-Princesse? Je peux entrer? retentit la voix de mon père.

-Oui, entre Papa, répondis-je

Mon père entra en souriant et il s'assit sur mon lit.

-Tiens il est revenu lui? dit mon père en remarquant Lechat

-Oui, mais apparemment il ne veut pas faire de régime.

-Je le comprends, crois-moi, grimaça mon père en faisant référence aux restrictions alimentaires auxquels il était soumis depuis son opération.

Un petit silence s'installa. Lechat en profita pour sauter à terre, et s'en aller. Mon père soupira avant de dire:

-Je suis content que tu sois revenu Princesse, tu me manquais.

-Moi aussi Papa.

-Mais tu sais, je sais que ça ne va pas très fort depuis toutes ces semaines. Tu peux essayer de lenier Elena, mais tu ne peux le cacher à ton père.

Je fixais ce qui était devant moi.

Étais-je aussi transparente que ça pour que deux personnes me 0tiennent le même discours? Étais-je aussi pitoyable?

-Tu sais Elena, personne ne t'en voudras si tu te laisses aller. Tu en tout à fait le droit. C'est normal.

Je ne dis rien.

Instinctivement, guidée par un réflexe idiot, je portai ma main à mon cou, pour caresser ce que je pensais être une preuve d'amour.

Je faisais souvent ce geste pour me rassurer auparavant. Mais là, je rencontrai que ma peau nue.

Je regrette le jour où je suis sorti avec une putain comme toi!

Bientôt, je sentis deux larmes perler au coin de mes yeux. Elles dévalèrent et furent suivis de plusieurs autres. Intarissables.

-Non Papa, ça ne va pas bien du tout, commençais-je à sangloter.

Mon père me prit dans ses bras et je pleurai contre son épaule. C'étaient les premières larmes que je m'autorisai à verser depuis... depuis que mon coeur ait été foudroyé par la désillusion. 

La désillusion d'un faux amour.

Alec ne m'a jamais vraiment aimé. Sinon jamais il ne m'aurait menti, jamais il ne m'aurait caché une chose pareille, jamais il ne m'aurait dit de si horribles choses. Jamais il n'aurait douté de moi. Jamais il ne m'aurait fait autant de mal.

Notre histoire était vouée à l'échec: il y avait trop de non-dits, trop de mensonges. Ce n'était pas sain.

Et me rendre compte de cela était une chose aussi  amère qu' horrible.

-J'ai mal Papa, pleurais-je toujours.

-Je sais Princesse. Je sais, dit-il en me berçant

-Pourquoi on ne m'a pas dit que cela faisait si mal d'aimer?

Et cette fois-ci, il ne répondit pas.

°Point de vue d'Alec

Tu es un égoiste sans-coeur doublé d'un lâche.

Tu es un monstre.

Je regrette d'être tombé amoureuse de quelqu'un comme toi.

Jamais je n'aurais pensé que des paroles pouvaient faire autant de mal.

C'est ridicule, pourquoi y prêtais-je autant attention? Elena m'avait trahi en couchant avec mon cousin. Elle n'en avait rien à faire de l'amour que je ressens pour elle.

Que je ressentais pour elle, gronda mon esprit.

Après cette dispute, j'étais resté plusieurs minutes dans la même pièce, complètement hébété par ce qui venait de se passer. J'étais rapidement sorti pour aller dans ma suite et j'ai croisé Alexander.

Maintenant habillé.

Il me fit un sourire effronté, et je passais près de lui en tentant de l'ignorer. Mais ce con était décidé à me pourrir définitivement la vie:

-Merci infiniment Alec pour le prêt de ta petite copine. Elle est vraiment bonne, tu devais vraiment bien t'éclater au pieu non? Je crois que c'est un de mes meilleurs coups.

-Alors toi je vais t'arracher la tête, hurlai-je en me jetant sur Alexander

Je commençai à donner un énorme coup de poing au visage d'Alexander, qui répondit aussitôt avec la même rage. S'ensuivit un énorme conflit physique avec mon "frère", prédominé par une haine et un ressentiment sans précédents. Je me rendis compte plus tard, que j' étais dominé par la rage et une colère énorme, tant et si bien que si mes coups demeuraient puissants, ils n'étaient pas bien maîtrisés, au contraire d'Alexander qui répliquait avec calme et dextérité.

Finalement Alexander réussit à me donner le coup de grâce et je me pliai en deux, terrassé par la douleur.

-Rends-toi à l'évidence "petit frère", tu n'es qu'un perdant, dit Alexander en se penchant vers moi.

-Espèce de....soufflai-je

Mais Alexander s'en était déjà allé, me laissant vaincu, avec un soupir de mépris.

Je me relevai avec difficulté et rentrai dans mes appartements. Là, pris d'une rage énorme, je me mis à balancer toutes les choses qui me tombaient sous la main.

Un couinement se fit entendre du coin de ma chambre, et je tournai la tête pour voir Pizza. Le chat qu'Elena m'avait offert. Je l'avais laissé ici, car c'était mieux pour lui, mais dorénavant sa vue me mettait mal à l'aise. Parce qu'il me rappelait elle.

-Qu'est-ce que tu as toi? Barre-toi, je ne veux plus te voir! Hurlais-je sur le chat. Il déguerpit en miaulant, sûrement en direction des cuisines pour aller voir Rosie.

***

Plus tard, j'avais pris ma voiture et roulé jusqu'à la maison. Je ne m'attendais pas à ce qu'Elena soitlà, je pensais qu'elle aurait passé la nuit chez quelqu'un.


Mais dès que je franchis la porte, je sus que quelque chose n'allait pas. La maison était bizarrement froide et comme vide. Parfaitement propre et rangée alors que d'habitude régnait un petit fouillis à cause d'Elena.


Que..?


Je montais et rentrai dans notre chambre. Et ce que je vis me sauta directement aux yeux. Ses affaires n'étaient plus là. J'allai dans la salle de bain, et trônait, seules, mes affaires sur la moitié la petite étagère. 

Elle n'était quand même pas...

Je descendis et parcourus le salon, en espérant un petit signe me faisant dire que ce que je croyais était faux.

Mais, quelque chose, sur la table principale du salon, attira mon oeil. Je m'approchai pour saisir une petite enveloppe blanche, où était marqué d'une écriture fine mais légèrement brouillonne, mon nom.

J'ouvris l'enveloppe en appréhendant son contenu, et il me tomba dans la main quelque chose qui telle un coup de poing, me fit prendre conscience de la réalité et acheva de concrétiser mes doutes.

Le collier de ma mère.

Alors, c'était vrai. Elle était partie.
Et elle ne reviendrait plus jamais.

Porte ce collier jusqu'à que tu ne veuilles plus de moi. Lui avais-je dis.

Le message était clair. Elle ne voulait plus de moi.

Je posais le collier sur la table, ne voulant plus le voir. Les deux personnes que j'avais sans doute le plus aimé étaient parties. A croire que j'étais nul pour pouvoir les garder avec moi.

Je repris le collier, toujours sans le regarder, et montais. J'allais dans la chambre puis me changeai.
Je déposai le collier dans une petite boîte, contenant d'autres bijoux, et la rangeai au fond de mon placard. Puis je me posai sur le lit. Un lit qui me paraissait totalement froid et antipathique désormais.

Une enclume de tristesse mais surtout de ressentiment se déchargea en moi. Supplantant la tristesse, c'était la colère et la déception qui régnaient.

-Tu m'avais promis que tu ne m'abandonnerais jamais Elena, murmurais-je. Tu m'avais promis.

***

-'.... Souhaitez donc la bienvenue à mon fils Alec, chers amis! S'écria mon père devant l'énorme foule d'invités qui se pressaient devant nous, qui nous a prouvé qu'il est apte à me succéder.

L'assemblée applaudit à tout rompre, et mes yeux furent aveuglés momentanément par les flash crépitants des éminents journalistes invités à la réception. Je réussis à sourire et à poser avec certains invités devant les photographes.

Des semaines étaient passées, et tout s'était enchaîné rapidement. Mon père avait appris la fin de mon histoire avec Elena, et il s'était contenté de me tapoter l'épaule en me disant que j'avais fait le bon choix. Puis il m'avait félicité lorsque je lui ai montré le contrat Mercatino.


La grande réception était rapidement arrivé, et mon père m'avait officiellement présenté à la haute société et aux journalistes comme celui qui reprendrait les rênes du pouvoir.


Cette journée est censée être la plus belle de mon existence. Je devais normalement être fier de moi et de profiter de cette journée. De profiter du regard des gens. De profiter de ma victoire sur Alexander.

Alors pourquoi je n'y arrive pas? Pourquoi je n'arrive pas à être heureux? Pourquoi ai-je l'impression d'avoir fait les mauvais choix?

Conformément à l'étiquette, je pars saluer plusieurs invités, discuter avec eux et les mettre dans ma poche. Et jusqu'ici je m'en tire avec brio. C'est fou ce qu'un sourire peut changer la vision des gens. Je m'avance à travers la foule, jusqu'à croiser Alexander, une coupe de champagne à la main.

Là, je souris franchement. Ce petit bâtard n'a pas gagné cette fois.

-Alexander, dis-je hypocritement. Tu as apprécié le discours de notre père?


Je m'attends à le voir en colère mais à la place ses traits sont détendus et presque amusés


-Oui beaucoup, félicitation petit frère.


-J'ai gagné Alexander. Tu resteras à jamais le petit bâtard dont personne ne connaît l'existence.


-Tu as gagné Alec? En es-tu sûr? Dit-il sans se démonter.

C'est à mon tour de froncer les sourcils.

-Arrête de faire genre Alexander... Grognais-je.

-Oh Alec, tu es tellement stupide que cela en devient presque triste. Te gâcher la vie est ce qui m'amuse le plus Alec. Et la fin de ta relation avec cette petite pute est vraiment très drôle.

-Ne parle pas d'elle! Soufflais-je violemment.

-Tu sais Alec, je t'avoue que voir à quel point elle semblait tenir à toi m'a étonné. Vous étiez tellement stupides de vous aimer. Surtout elle. Qu'espérait-elle avec un gars comme toi? 

-Tais-toi, tu ne sais rien.

Il haussa les épaules, puis finit sa flûte de champagne, il passa près de moi et me chuchota:

-Mon pauvre Alec, tu viens sans doute de perdre la seule personne qui tenait réellement à toi. 

Mes félicitations, champion, ricana-t-il.

Je déglutis et sortis dehors pour me rafraichîr la mémoire.

Je poser mes mains sur le balcon et soufflai.

Le pire fut sans doute d'admettre qu'Alexander avait raison.

Elle me manquait. Tout en elle me manquait. Sa voix ronchonne le matin, son humour pourri, ses mains qui me caressaient la tête, ses cheveux. 

Comment tout cela avait-t-il pu tourner comme ça? 

Combien de fois j'avais voulu me jeter sur mon téléphone pour entendre sa voix? Ma stupide fierté m'interdisait de le faire. Car j'avais trop peur qu'elle me rejette.

J'avais attendu qu'elle fasse le premier pas, mais en vain.

Je me figeai quand je vis une petite silhouette et une chevelure brune s'avancer vers moi. Avant de me rendre compte que ce n'était pas elle.

Bordel, voilà que je la voyais partout maintenant.

La silhouette se posa à côté de moi, et je me maudis pour l'avoir confondu avec elle. La fille près de moi n'avait pas des cheveux aussi beaux qu'Elena, elle n'avait pas la peau d'albâtre d'Elena, elle n'avait pas les yeux noisette d'Elena. Elle était beaucoup trop maquillée, portait un parfum trop capiteux et sa robe dévoilait trop son corps

-Bonsoir, je suis ravi de rencontrer l'homme de la soirée , susurra la fille d'une voix trop aiguë.

J'hochais rapidement la tête en me disant qu'il devait s'agir d'une de ces filles,prêtes à tout pour grappiller une miette de pouvoir.

L'argent et la beauté sont un mélange explosif avait dit mon père, et il avait raison vu que je n'avais pas manqué de recevoir des oeillades appuyés tout le long de la soirée.

-Je ne me suis pas présenté, je suis Camilla, dit la fille avec toujours sa voix de crécelle en me caressant le bras.

Et elle n'avait pas les intonations soyeuses de la voix d'Elena.

Je maudis mon esprit de souligner chaque aspect que cette fille n'avait pas. Je devais oublier Elena. Notre histoire était fini. Définitivement.

Nous étions trop différents. Et je devais tourner la page. Et cette fille semblait un excellent moyen de thérapie. Qu'importe mes fiançailles, Caitlin et moi étions engagés chacun dans une libre relation.

Et surtout, je devais oublier Elena. Oublier l'amour que je ressentais pour elle.

Elle devait déjà m'avoir oublié elle. Elle avait son Damon pour la consoler et lui faire oublier le "monstre" que j'étais.

Elle me déteste. Elle ne l'a pas dit, mais cela était clair dans ses yeux. Elle me déteste. Alors je devais l'oublier.

 Après tout, elle m'avait bien dit que j'étais pire que mon père

L'amour était une connerie.

J'en étais convaincu maintenant. 

-Enchanté Camilla, répondis-je avant d'écraser brutalement mes lèvres contre les siennes.

_____________________________

Allllllooooors? qu'en pensez-vous? 

*va se cacher derrière son bunker en voyant la masse de lecteurs en colère*

Quoi? Moi aussi je déteste cette fin! Enfin, disons que faire souffrir mes personnages me fait du mal aussi.

Voilà c'était la fin d'Unique.

Merci d'avoir été là pour me

..... NANNNN JE RIGOLE! C'EST PAS LA FIN! vous pensiez vraiment que j'aurais fait une fin comme ça?

Ce n'est pas fini *voix de la pub SFR*

Je vous avais promis ce chapitre pour Noel, on est le 26, c'est encore Noel Ok?

Du coup je me suis couché à 2 heures du matin pour l'écrire ce chapitre! Je crois que c'est l'un des plus intenses que j'ai écris (oui je dis tout le temps ça mais c'est parce que plus le temps  passe, plus je deviens exigeante avec moi-même pour fournir un travail potable)

Alors votez et comentez!

Sinon vous avez passé un bon Noel?

Bon instantt petit racontage de ma vie:

Je suis allée chez ma famille, et il y avait ma cousine qui a 4 ans. Cette enfant n'a pas arreté de chanter LIBEREEE DELIVREEEE tout le temps. TOUT LE TEMPS TOUT LE TEMPS

J'ai cru que j'allais pleurer tellement j'en pouvais plus. Du coup, pour qu'elle ferme sa gueule, j'ai failli lui dire que le Père Noel n'existait pas. Sauf que ma mère m'a dit que si je faisais ça, elle me faisait bouffer le sapin. Et la connaissant, elle en est capable. Donc j'ai du bouffer dans un coussin tout le long pour m'empêcher d'hurler sur ma cousine. Bref je hais cette chanson maintenant. Qu'Elsa meure lentement carbonisé dans un bûche de Noel.

#okonsenfout.

Du coup pour la suite, j'ai plein d'idées. Trop même. En gros j'ai deux gros axes et j'hésite entre les deux, mais bon je verrai! n'hésitez pas à me faire part de votre avis et suggestions pur la suite ici!

Je vous préviens qu'il y aura une ellipse temporelle assez importante. C'est tout pour le moment. #RPZSecretstorymaggle

brefouille je me calme.

je vous aime bande de rennes rouge émeraude (tant qu'à  rester dans l'esprit de Noel)

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