Chapitre 44

Hey!

Désolée pour ce long silence!

Un chapitre très long pour me faire pardonner :)

 Chapitre dédié à une auteure que j'apprécie énormément et au coeur grand comme un Big Mac (oui j'ai faim, et alors? )

Alexander en média alias Matt Bomer, ce mec est kbkrbkegkk (il est temps que je me trouve un vrai petit ami moi...)

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Alexander sourit à l'entente de ma question et s'avança vers moi:

-Elena! Je suis ravi de pouvoir vous revoir! Comment allez-vous?

-Bien mais je ne comprends toujours pas ce que vous faites là? Répondis-je en fronçant les sourcils

Alexander se contenta d'esquisser un sourire encore plus éblouissant et charmeur, en passant sa main dans ses cheveux.

On aurait dit Alec, me dis-je en retenant un sourire.

-Disons que je voulais simplement vous parler

-Me parler? répétais-je stupidement.

-Oui, comme le ferait de bons amis...dit-il d'un air suggestif

Nous ne sommes pas amis, brûlais-je de dire mais à la place je me contentais d'un petit sourire.

-Eh bien parlons.

-Pas ici, marchons un peu, vous voulez bien? dit-il d'un sourire mielleux en effleurant légèrement ma main.

Je me reculais doucement en frissonnant:

-D'accord, soufflais-je en me maudissant intérieurement d'avoir accepté.

Nous commencâmes à marcher dans un silence mortel.

Pour une raison qui m'étais inconnue, la présence du frère d'Alec me rendait mal à l'aise.
Un sorte de gêne dérangeante m'envahissait lorsqu'il était là, et son regard brûlant et inquisiteur que je sentais sur moi à ce moment-là n'arrangeait rien. Quelque chose me disait que ses sourires, ses gestes et ses regards n'auguraient rien de bon, mais aussitôt j'en voulus à mon esprit de faire preuve d'autant de paranoïa. Si ça se trouve, Alexander n'était pétri que de bonne intentions.

-Donc que vouliez-vous me dire? dis-je en essayant de sourire franchement.

-Dites-moi Elena, je me demandais, êtes-vous réellement amoureuse d'Alec?

Je m'arrêtais et considérais sa question, une stupide rougeur de plaisir et de bonheur chauffa mes joues, et je ne pus retenir le sourire idiot qui me montait aux lèvres.

-Oui, murmurais-je. Oui, j'aime Alec. Mais Pourquoi cette question?

Alexander émit un sourire empreint de moquerie et d'un léger mépris, en ne répondant pas à ma question. Sans doute, me trouvait-il stupide.

-Vous n'avez jamais été amoureux de quelqu'un, n'est-ce pas? demandais-je en connaissant la réponse.

-Heureusement, non. J'espère pour moi ne jamais en faire la pitoyable expérience.

-Vous avez tort.

Il partit dans un grand éclat de rire et Il regarda ses ongles en souriant malicieusement:

-Je vous avoue que dès que je vous ai vu, j'ai d'abord pensé que vous étiez avec Alec que pour l'argent, mais je me suis rendu compte après que vous étiez réellement amoureuse de lui

Puis il me regarda droit dans les yeux avant d'assener ces paroles qui me glacèrent:

-Dommage que ces sentiments ne soient pas réciproques n'est-ce pas Elena?

Je me figeai et inspirai avant de répondre:

-C'est faux, Alec m'aime, dis-je d'une voix qui malheureusement sonnait comme peu assurée.

-Oh vraiment? Il cache vraiment bien son jeu. J'ai moi aussi cru qu'il vous aimait mais...

Il laissa sa phrase en suspens:

-Mais quoi? dis-je fébrilement et en arrêtant mes pas.

-Il faut que vous sachiez Elena que dire cela me fend le coeur...

-Je ne comprends rien, s'il vous plaît, arrêtez de tourner autour du pot et parlez!

-Alec n'a pas été honnête avec vous. Il vous ment depuis toujours quant à votre relation. Chacun des gestes qu'il a pu avoir envers vous n'est que comédie. Chacune de ses paroles n'est que mensonge, sursurra-t-il en détachant avec délectation chacune de ses paroles.

-Vous racontez n'importe quoi, murmurais-je. Désolée, mais je préfère le croire, lui, plutôt que vous.

-J'aurais du m'en douter...Vous a-t-il parlé de Caitlin Forbes, chère Elena? dit-il alors.

-Vous êtes de mèche avec son père? Figurez-vous que Alec m'a dit qu'il ne la connaissait pas! Maintenant, laissez-moi, dis-je en voulant partir et en commençant à m'éloigner.

Mais il réussit à me retenir par le poignet et me tourna vers lui:

-Il est souvent absents ces temps-ci n'est-ce pas? Il est souvent occupé à faire des choses qui vous sont inconnus, pas vrai? Vous savez rarement où il est hein?

Je déglutis et pour une fois, je ne pus nier. Il avait totalement raison, et mon silence fut éloquent.

Il effectua un sourire qui témoignait de sa joie à m'avoir cloué le bec:

-Elena, Elena,  articulat-til en secouant la tête. Je vous avoue que votre naîveté est touchante, voire même adorable, dit-il en penchant la tête et en me scrutant comme si j'étais une bête curieuse. Écoutez, venez à la maison quand vous pouvez, j'ai en ma possession des choses qui pourraient grandement vous intéresser.

Un silence s'installa durant lequel je pesais le pour et le contre.

-Pourquoi vous croirais-je? répétais-je.

-A vous de me le dire Elena.

Il me lâcha le poignet puis me donna un petit carton avec ce que je devinais être son numéro dessus. Puis il sursurra:

-Réfléchissez-bien Elena.

Puis après un dernier regard, il se retourna et s'en alla.

Je frisonnais encore et me frottai les bras.

Les propos d'Alexander s'imprégnaient cruellement dans ma peau et me taraudaient l'esprit.
Il avait tort, me répétais-je.
Mais ces paroles faisaient étrangement écho à ce que Cassidy m'avait révélé.

Ne pas lui faire confiance

Ces dernières paroles, sur les absences répétées d'Alec suintaient de vérité.

Quoiqu'il ait comme choses en sa possession incriminant Alec de quelque façon qu'il soit, je ne perdais rien à aller voir après tout.

Mais qu'est-ce que je racontais? Alec m'aime, c'était sûr. Je soufflai.

Je ne ferais pas plaisir à Alexander en lui donnant l'illusion qu'il avait raison

Mais, bien qu'il me coûte de l'admettre, Alexander avait réussi à distiller le terrible poison de la curiosité et du doute en moi et je savais que irrémédiablement, je voulais absolument voir de quoi il parlait.

***

Quelques jours plus tard

-Tu parais préoccupée Ele, ça ne va pas? me dit Alec en me caressant la joue.

-Si, si tout va bien, dis-je doucement.

-Tu es sûre? dit-il en me caressant la main

Chacun des gestes qu'il a pu avoir envers vous n'est que comédie, avait dit Alexander.

Je retirai ma main et détournai le regard:

-Oui, c'est juste mes examens qui me stressent.

-Tu n'as pas à t'inquiéter pour ça Ele, tu vas les réussir, c'est sûr, chuchota-t-il en m'embrassant la joue.

Je me raidis légèrement lorsque ses lèvres touchèrent ma joue, et il le sentit.

-Qu'est-ce qui se passe Ele? Cela fait des jours que tu es bizarre avec moi... dit-il fâché avec un air de reproche.

-Je suis juste un peu fatiguée Alec, cela n'a rien à voir avec toi. Ecoute, je suis désolée d'accord? dis-je en lui embrassant rapidement la tempe.

Mon regard se porte vers ma montre:

-Je dois y aller Alec, dis-je en me levant

-Où vas-tu? demande-t-il

-Je vais travailler à la bibliothèque, mentis-je, en cachant mon visage.

Je ne voulais pas qu'Alec se mette en colère si je lui disais que j'allais voir son frère, cousin qu'importe.

Dieu seul sait comment il réagirait, s'il savait que je m'apprêtais à aller voir celui qu'il hait par-dessus tout.

Et puis à quoi bon créer un conflit s'il s'avérait que Alexander m'avait raconté des histoires? Je voulais y aller juste pour avoir le coeur net et apaiser une curiosité insatiable.

Et pour une raison qui me restait obscure, il sembla me croire. Du moins, il ne sembla pas remettre en cause mes paroles.

-Bien, travaille bien alors.

J'hochai la tête et sortis.

Je regardai mon portable, où une conversation avec Alexander défilait.

La veille, j'avais craqué et cédé à ma curiosité, et j'avais décidé de prendre contact avec lui. De cette façon, il m'avait donné rendez-vous pour que l'on se voit aujourd'hui même.

Je marchai en direction de la bibliothèque, devant laquelle il m'avait demandé de l'attendre.
Nerveuse, je rongeai mes ongles et ne cessai de décroiser mes bras, en regardant par terre.

Stressée? Oui je l'étais. Beaucoup même.

Un son de Klaxon retentit alors et je levai la tête pour apercevoir une belle et opulente voiture rouge, se placer devant moi.
J'inspirai fortement alors que le propriétaire de cet étalage de richesse descendit du véhicule, contourna la voiture puis me fit face.

-Vous auriez pu procéder de façon plus discrète non? dis-je fermement alors qu'Alexander sourit de manière effrontée.

-Il serait dommage de cacher un bijou pareil non? dit-il en tapotant le capot de sa voiture. Mais nous nous sommes pas dit bonjour Elena.

Il se pencha vers moi et avant même que je ne puisse faire quelque chose, ses lèvres s'écrasèrent de manière trop rapprochée sur la commissure de mes lèvres.

C'est moi ou ce baiser n'avait rien d'amical? me dis-je en fulminant et en frappant sa main.

-Qui vous a permis ce genre de familiarité? crachais-je violemment mais toutefois discrète pour ne pas attirer l'attention des passants. Refaites encore ça, et vous le regretterez.

Il se contenta de m'adresser un regard insolent et moqueur puis ouvrit la portière derrière lui.

-Et si on y allait?

J'inspirai profondément. À cet instant précis, je n'avais qu'une envie, celle de m'enfuir en courant. Loin.

La présence d'Alexander était vraiment pertubante, et avoir un contact avec lui pendant les temps qui allaient suivre ne me plaisait pas. Du tout même.

-Avez-vous peur Elena? dit-il moqueur.

Piquée, je niai de la tête. Hors de question de lui laisser croire qu'il avait une quelconque emprise sur moi.

-Non. Allons-y, dis-je en m'engouffrant à l'intérieur du bolide rouge.

Et avant même que je ne puisse le réaliser, je me rendais compte que aucun retour en arrière n'était plus possible désormais.

°Point de vue d'Alec.

-Tiens, ce que tu attendais avec impatience, pas vrai? S'exclama Caitlin en me tendant un papier.
Je relis avec joie et fierté l'en-tête de ce papier.

Contrat Mercatino

Je ne pus retenir un sourire en voyant mon objectif atteint.

J'avais ce putain de contrat.

Enfin!

J'apposai ma signature sur le bas de la feuille et regardai Caitlin:

-Merci beaucoup Caitlin, je te revaudrai ça.

Elle sourit puis but négligemment un verre de champagne:

-J'imagine que c'est un bon truc à dire pour la réception hein?

-Ouais, sûrement

Dans quelques semaines, se tenait la grande réception habituelle que mon père organisait chaque année. Mais cette année, elle revêtait une tout autre signification, puisque c'est lors de cette soirée que mon père me présenterait aux journalistes et aux principaux collaborateurs. Et j'étais maintenant sûr que c'est moi qu'il choisirait comme héritier et non pas l'autre bâtard. Toutes les chances étaient de mon côté avec ce contrat.

-Tu comptes y annoncer nos fiançailles? demande Caitlin

-Eh bien... Je ne pense pas. C'est un peu prématuré non?

Ses lèvres s'incurvèrent en un sourire en coin, puis elle ajouta:

-C'est à cause d'elle, pas vrai? Je n'aurais jamais cru que tu serais à ce point entiché d'une fille, dit-elle légèrement moqueuse et taquine. Ce n'est pas vraiment sérieux si?

-Tu ne la connais même pas, murmurais-je appréciant peu la tournure que prenait la conversation.

-Non, je n'ai pas eu ce privilège. Je me vois mal lui dire "Enchantée, je suis Caitlin et je suis la fiancée de ton petit ami."

Je me renfrognai:

-Moins elle est au courant, mieux elle se porte. Je lui dirais en temps voulu.

Jamais, me paraît bien.

-Peut-être. Et j'imagine que tout se passe bien entre vous, malgré ça?

-Eh bien, commençais-je en me grattant l'arrière de la tête. Je t'avoue que depuis quelques temps, elle est un peu bizarre. Elle est distante et se crispe quand je la touche... Murmurais-je en me remémorant son attitude quand j'essaie de l'embrasser ou de la caresser.

Caitlin contemple son verre et dit alors durement:

-Elle te trompe sûrement.

Je me raidis et lâche un rire nerveux:

-Non, non elle ne pourrait pas faire ça

-Et pourquoi pas? Ça ne m'étonnerait pas.

-Comment tu peux dire ça? Tu ne l'as jamais vu.

-Non mais Alexander oui. Il m'a dit que ce n'était qu'une arriviste qui t'avait complètement retourné le cerveau.

-Alexander? Et tu vas croire cet idiot? ris-je

.

-Oui, je le crois, dit-elle farouchement. Et même ton père est d'accord. Et Alexander n'est pas un idiot.

-N'importe quoi. Ils ne racontent que de la merde. Et si, ce n'est qu'un sale con menteur

-Alexander ne me mentirait pas, s'exclame-t-elle.

Je reste surpris en voyant à quel point elle tient à défendre l'autre connard et à quel point elle semble vraiment le croire. Elle est réellement persuadée qu'Elena est une fille de ce genre.


Ce con est décidément très doué pour convaincre les gens.

-Elena n'est pas comme ça. Elle ne me tromperait pas. Je ne sais pas ce qu'il t'a raconté, mais sache que c'est faux.

-Alors pourquoi est-ce qu'elle agit comme cela hein?

Je ne réponds rien et essaye de rester neutre. Je me lève et réponds:

-Elle ne me trompe pas. Maintenant, je vais y aller.

Je la salue rapidement et sors de chez elle.

Je monte dans ma voiture et je décide alors de voir Elena. Les paroles de Caitlin m'ont ébranlé.
Je n'aurais pas prêté attention à ses dires, si ces paroles n'avaient pas été les mêmes que celles de mon père.


Mon père avait dit exactement les mêmes choses.

Voilà que ma paranoïa refait surface. 

Et si elle me trompait? L'idée qu'un autre homme la touche m'est insupportable, et je crispe mes mains sur le volant de ma voiture

Non, c'est impossible. Elle ne peut pas me tromper moi. 

Tout de suite, l'image de Damon apparaît devant moi. Elle m'avait juré que rien ne s'était passé entre eux, et pourtant à chaque fois, ils semblaient tellement proches...

Non elle ne pourrait pas me tromper avec lui. Sinon, elle ne serait pas revenu vers moi après cette sordide affaire de gifle.

C'est impossible qu'elle me trompe.

Elle m'aime.

Je me gare devant la bibliothèque et m'engouffre à l'intérieur.

Je n'ai jamais eu autant envie de la voir, et je sais que dès l'instant où je l'apercevrais, enfouie comme toujours dans un bouquin, avec son chignon bien comme il faut, je ne pourrais m'empêcher de l'embrasser carrément contre une étagère sans me soucier de ce qui se passe autour.

Mais alors que je la cherche dans les couloirs du bâtiment, et que je vois pas l'ombre de sa présence, l'incompréhension me gagne.

Mais enfin où est-elle? 

Je m'avance vers l'accueil de la bibliothèque, où une dame dans la cinquantaine est attablé:

-Excusez moi Madame...

-Madame Delay, mon garçon, alors que puis-je faire pour toi?

-Est-ce que vous auriez vu une  fille brune, jeune, plutôt de petite taille et avec un chignon?

Elle sembla réfléchir puis s'exclama:

-Vous parlez de Melle Elena? 

-Oui, c'est bien elle, vous l'auriez pas vu par hasard?

-Eh bien la dernière fois que je l'ai vu, c'était il y a quelques jours. Elle avait travaillé puis après son petit ami est venu la chercher. Un très beau jeune homme d'ailleurs

Je fronçe les sourcils. Je ne me rappelle pas avoir été cherché Elena, il y a quelques jours, ici même

-Son petit ami? Vous êtes sûre? 

Bordel, je ne comprenais rien

-Oui, même qu'elle était toute heureuse, d'ailleurs, il me semble les avoir revus aujourd'hui.

-Attendez, vous êtes en train de me dire qu'un homme est venue la voir, il y a quelques jours et qu'ils se sont revues aujourd'hui? grognais-je en serrant les poings

Pourquoi ne m'a-t-elle rien dit?

-Oui c'est ça, s'exclame la dame en ne remarquant apparement pas ma colère. Un homme beau à se damner!

-Pourriez-vous me le décrire? dis-je calmement.

-Oh un grand brun, aux yeux vert je crois.

Damon.


Je serre les poings. Non, elle ne pourrait pas me tromper avec lui, et lui est bien trop droit pour faire ça.

Je suis presque rassuré qu'il ne s'agisse que de lui.

Presque.

-Et en plus, il semble plutôt bien loti, au vu de sa voiture! Un des passants m'a dit que c'était une Lamborghini Rouge, dernier cri!

Ses paroles frappèrent ma conscience et je retins à grande peine mon poing qui veut crier sa colère.

Une Lamborghini Rouge? Je ne connais qu'une seule personne détentrice d'une telle voiture. Et son identité me met hors de moi.

-Et vous me dites qu'elle est montée avec lui, dans sa voiture? grognais-je.

-Oui, il l'a même aidé à monter comme un vrai gentleman! Elena a vraiment beaucoup de chance! Vous auriez du les voir s'embrasser, ils étaient si touchants! Je me rappelle à cet âge quand...

Mais je ne l'écoute plus. 

Non seulement ils se sont vu des jours plutôt, mais en plus ils se sont embrassés? 

C'est pas possible... Pas Elena... 

A cet instant, je sens comme un énorme poids m'écraser. Et un énorme voile de tristesse m'envahit. 

Pourquoi lui? Elle sait à quel point je le hais. 

Alors mon père et Caitlin avaient raison? 

Je ne peux pas le croire. Quand Alexander m'a dit qu'il allait coucher avec elle, je pensais que cela ne pourrait arriver, puisqu'elle m'aimait. Je pensais qu'elle était différente de toutes les filles avec qui je suis sortie et qui ont toutes finies dans le lit d'Alexander.

 Mais apprendre qu'elle m'a menti pour aller le voir lui m'est insupportable. Et aussitôt je ne peux empêcher ma conscience de sauter aux conclusions. Je ne cherche même pas à réfléchir.

-Merci beaucoup pour vos informations, et au revoir, assenais-je durement à la dame.

 Je sors furieux de la bibliothèque encore attéré par les révélations que je viens d'apprendre.

Je me mets au volant et frappe violemment dessus. Je mets le contact et mets à rouler. 

Je suis bien décidé à aller voir ce con et à lui en mettre une.

°Retour au point de vue d'Elena

-Un rafraîchissement Elena? 

-Un verre d'eau merci, répondis-je en ne croisant pas son regard.

Alexander nous avait conduit dans l'ancienne demeure d'Alec, là où désormais Alexander a élu domicile.

En rentrant dans son ancienne demeure, j'ai pu croiser bon nombre d'employés qui m'ont étrangement dévisagé, de même que William, le majordome d'Alec. J'avais beau me tenir à une distance respectueuse d'Alexander, leurs regards ne trompaient pas. Mais peu importait ce qu'ils pensaient. Ce que je voulais,c'était partir d'ici et vite.

-William? Un verre d'eau et un Brandy, dit Alexander.

Et le "s'il vous plaît", peut-être?

William hocha la tête et sortit des appartements d'Alexander

Alexander nous avait ramené dans ses pièces à lui, se trouvant si mon sens de l'orientation était bon, un peu près à l'opposé de celles d'Alec. Et tout comme ce dernier, Alexander disposait d'un petit salon qui s'ouvrait probablement sur une chambre.

 William revint avec les boissons demandées et les posa sur un guéridon prévu à cet effet.

-Bien, vous pouvez disposez maintenant, déclara Alexander d'un hochement de tête sec.

Non! avais-je envie d'hurler. J'aurais presque été prête à me coller à William pour ne pas qu'il me laisse seule avec Alexander. Mais trop tard, William avait déjà déserté la pièce et fermé la porte.

-Eh bien, nous voilà enfin seuls, déclama Alexander en souriant grandement et en ouvrant ses bras de façon magistrale.

Oh joie!

-Finissons-en, montrez moi ces fameux documents que je m'en aille, marmonnais-je.

Il s'assit négligemment sur son canapé et tapota la place près de lui, pour m'inciter à faire de même.

Je soupirai et me posai le plus loin possible de lui, ce qui lui arracha un sourire.

-Allons détendez-vous, vous me semblez réellement tendu, sursurra-t-il. Un petit massage vous permettrait-il de relâcher toute pression?

Plus les évènements s'avançaient, plus j'avais l'impression de m'être jeté dans la gueule du loup. Et un loup, ô combien séducteur et charmeur.

-Non merci! Pour la dernière fois, montrez-moi ce que vous avez à me montrer, histoire que je parte d'ici!

Il se contenta de boire un gorgée du liquide ambré, puis posa son verre. Puis il se leva et alla farfouiller dans une commode pendant que je me demandais s'il ne s'était pas tout simplement fichu de moi.

Enfin, il revint avec une grande enveloppe épaisse, il la contempla avec un air satisfait puis il s'assit et poussa la dite-enveloppe vers moi:

-Je vous en prie.

Je déglutissais ayant soudainement peur de ce que j'allais découvrir, mais je m'armai de courage et commençai à ouvrir l'enveloppe.

-Il faut que vous sachiez Elena, dit Alexander en stoppant mon geste, que je regrette fortement tout cela. Et la prespective de vous voir triste me fend le coeur.

J'hochai distraitement la tête et ouvrit enfin le contenu de l'enveloppe.

Dedans se tenait des trentaines de photographies sur papier glacé et je les étalais devant moi:

-Mais qu'est-ce que? commençais-je à dire.

Sur toutes les photographies, on pouvait voir Alec en compagnie d'une grande fille  aux cheveux noirs. La proximité et complicité des deux était évidente, au vu des rires et attouchements qui s'opéraient.

Si je te demande ça, c'est parce que je l'ai vu avant-hier déjeuner avec une autre femme, dit-elle. Une grande fille aux cheveux noirs. Tu étais au courant? avait dit Cassidy

-Je ne comprends rien... dis-je alarmée alors que je regardais une énième photographie.  Qu'est-ce que cela veut dire? Qui est-ce?

-Oh elle? Caitlin Forbes.

Je secoue la tête en signe de dénégation.

 -Mais, non. Non ,il m'a dit qu'il ne la connaissait pas! 

Il me regarde avec des yeux où la pitié prédomine et je sais que cela ne peut être un mensonge.

-Et qui est cette Caitlin? Une de ses ex? 

-Oh non, c'est sa fiancée, dit Alexander

 Je me figeai, alors que tout mon corps semblait devenir exsangue. Un bourdonnement confus retentissait dans mes oreilles et un noeud inconfortable se tortillait en moi.

Mon cerveau ressasse sans arrêt cette parole, en espérant que son sens n'est que chimérique. En vain.

-Ce n'est pas vrai, déplorais-je en écartant les photographies. C'est impossible.

Alexander, comme s'il s'attendait à ma réaction, sort une énième feuille, qui n'est pas une photographie, de l'enveloppe.

Il me la glisse dans la main afin que je la lise, et déjà l'en-tête me brûle les yeux:

*CONTRAT DE FIANÇAILLES* 

Mon regard se promène sur l'ensemble de la feuille, jusqu'à qu'il atterrisse en bas, et ce que je vis acheva de détruire toute parcelle, toute infime espoir qui subsistait encore.

La signature d'Alec. Ainsi que celle de cette Caitlin.

La réalité s'abat, violente comme une brusque vague 

Alors tout ceci était d'une vérité aveuglante.  Douloureuse. Mais malheuresement bien réelle.

Alec était fiancé. Une situation tout à fait normal en somme! rétoruqe ma conscience.

Mais même le sarcasme ne parvient pas à estomper la brèche de la douleur.

Je resserai autour de moi mes bras, comme pour me protéger de l'effroyable vérité.  Je ferme les yeux en espérant que tout ceci ne soit qu'un rêve. Mais non.

Rien ne me disant que toute cette situation est fausse n'apparaît

Alexander s'est rapproché et a posé ses bras autour de mes épaules, mais à ce moment, je m'en fichais complètement.

-Quel connard, réussis-je à souffler. Il s'est bien fichu de moi ce connard... Quand je pense qu'il a....

-Il ne vous mérite pas Elena, chuchota Alexander. Ne regrettez pas un gamin comme lui, continua-t-il alors que ses mains descendirent dangereusement sur mes hanches.

Je sortis subitement de ma bulle de solitude et m'éloignais violemment de lui, en frappant ses mains baladeuses.

-Oh vous, gardez vos sales mains pour vous! Vous me dégoutez presque autant que lui! fulminais-je 

Mais en le frappant, j'heurtais accidentellement son verre qui se déversa alors sur sa chemise. Il contempla alors son torse qui s'humidifiait et son sourire s'accentua lorsque son regard se posa sur moi. Il enleva alors lentement sa chemise, laissant son torse nu, et peu enclin à la pudeur. Il s'étira, telle une panthère et s'adossa plus confortablement au canapé.

Il tapota distraitement ses lèvres de ses doigts, puis me scruta attentivement. Il mordilla ses lèvres puis soudainement, il partit dans un grand éclat de rire avant de dire:

-Sauvage.Vous êtes une vraie sauvage... Je crois que je vais adorer vous baiser Elena.

-Je vous demande pardon? lançais-je n'en revenant pas de tant de vulgarité. Allez vous faire voir! Vous avez sérieusement besoin de consulter, tonnais-je en me levant et en m’éloignant loin de cet...ordure

Je marchai rapidement vers la porte, mais avant que je puisse l'atteindre, des bras d'une brutalité sans nom m'arrêtèrent dans mon élan.

-Allons Elena, vous et moi savons très bien que la brûlure de la trahison vous incendie. Vous mentir de la sorte alors que vous l'aimiez désespérément... Alec n'a pas été très clément avec vous, pas vrai? 

Je fermai les yeux alors que ses paroles, cruelles de vérité me grillaient la peau.

Ne pouvait-il donc pas se taire? Comme si cela ne faisait pas déjà assez mal.

-Vous lui avez offert votre cœur, et lui n'avait rien à faire de ce que vous pourriez ressentir... Un monstre d’égoïsme. Vous ne méritez pas une vengeance digne de ce nom?

Je tentais de me dégager mais je réalisais bientôt que la souffrance d'avoir été trahie m'ôtait toute force. Tout ce que je voulais, à ce moment, c'était être anesthésiée de toute peine

-Vengez-vous Elena, laissez-vous faire...Je vous promets que je vous ferais mourir de plaisir et vous l'oublierez.

Je lâchai un rire amer et creux, vide de toute émotion:

-Sans façon Alexander, figurez-vous que je préfère rester propre. Maintenant lâchez-moi avant que votre capacité à procréer soit sérieusement remise en cause.

Il me lâcha et je me tournai face à lui. Nos regards s'affrontèrent silencieusement, alors que lui sembla prendre un malin plaisir à la situation actuelle. Il croisa ses bras sur son torse, s'en se soucier de la nudité de ce dernier.

 Et comme si la situation ne pouvait être davantage pire et parce que Dieu avait décidé de me faire encore plus de mal, la porte s'ouvrit à la volée, laissant apparaître un Alec visiblement écumant de rage et de colère,

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Tadaaa!

Alors je crois que c'est le chapitre qui m'a été le plus difficile d'écrire jusqu'ici!

Du coup, je vous avoue que mon avis quant à sa qualité est mitigé!

Bref, qu'en pensez-vous?

Il y a trop de choses à commenter je crois ;)

En tout cas, c'est le bordel! :D

Du coup, comprenez-vous les réactions des personnages? 

Et très franchement qui a envie de tuer Alexander? (ou moi)

J'essaierais de vous mettre un chapitre d'ici Noël, mais si cette prouesse demeure irréalisable, sachez que je vous souhaite un très joyeux Noël!

Je vous aime bandes de salamandre vert caca

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