Chapitre 38

Hey!

Je vous garantis que à la fin de ce chapitre, beaucoup voudront tuer quelqu'un

Mais est-ce que ce sera moi ou un des personnages de l'histoire ?

Pour le savoir, lisez la suite!

N'hésitez pas à commenter les paragraphes.

Vos commentaires sont juste énormes!

Et j'adore vos réactions!

Et puis je trouve que cela crée une meilleure complicité entre auteur et lecteur! :D

Bref.

En média, on va dire que c'est Alec

Sans commentaire *bave*

__________

Trois semaines s'étaient écoulées depuis l'incident de la dernière fois.

Après m'avoir laissé à terre, j'étais fermement décidée à en vouloir à Alec.

Mais la nuit suivante, alors qu'il dessoûlait, il m'avait pris dans ses bras en s'excusant et il avait commencé à fondre en larmes, silencieusement.

Des petits sanglots qui me broyaient le coeur et qui avaient mué ma colère en un sentiment passager.

Je ne pouvais pas lui en vouloir alors qu'il était dans cet état.

C'était impossible.

Je l'avais serré contre moi et j'avais caressé ses cheveux comme une mère l'aurait fait pour son petit garçon tout en lui murmurant des mots qui se voulaient réconfortants.

Puis il s'était calmé et avait gardé le silence.

Sauf qu'il était trop calme, et je n'osais m'imaginer ce qui se tramait dans son esprit en ce moment même. Son silence était trop... Silencieux.

Il s'était alors levé et je l'avais regardé, l'air interrogateur.

"-J'ai des coups de fil à passer, a-t-il murmuré, voix posée et neutre.

Ses sanglots de plutôt semblaient être un doux mirage, et seules les tâches humides qui se fanaient sur l'oreiller et sur mon torse en portaient le souvenir.

J'avais acquiescé et il était parti dans une pièce à côté.

De là, quelques bribes de conversation me parvinrent avec des mots comme "accord", "contrat" , "bénéfices" ou "investissement"

Les doux bras du sommeil m'enveloppèrent alors, et je fermais les yeux avec un noeud au ventre, comme révélateurs de mauvais pressentiments.

Pourquoi est-ce que je sentais que les choses allaient se gâter ?

***

Le lendemain, je m'étais réveillée seule.

Je fronçais les sourcils.

D'habitude, Alec et moi nous levions en même temps et lorsque cela n'était pas le cas, il me prévenait et me réveillait tout de même.

Je descendis, et vis sur la table de la cuisine, un bout de papier, où étaient griffonnés un ensemble de lettres.

Je suis sur un contrat très important.

Bonne journée. Alec

J'ai soupiré en me disant que ce n'était que l'histoire d'une journée.

Et j'ai jeté le bout de papier dans la corbeille.

Mais cela se répéta pendant une semaine. Puis deux. Puis trois

Trois semaines qu'Alec partait très tôt le matin et revenait tard le soir, de sorte que le sommeil m'avait déjà accablé suite aux journées chargées que j'avais.

Il disait qu'il était sur une série de contrats importants et bien j'essaye de me dire que cela était normal, un sentiment indiscernable venait m'étreindre le coeur.

En temps normal, j'aurais pris cet éloignement calmement.

Mais depuis cette rencontre avec le père d'Alec, rester loin de lui m'effrayait. Comme si j'avais peur qu'il m'abandonne et que les mots d'Aaron prennent tout leur sens.

Je ne voulais pas non plus paraître envahissante à toujours vouloir savoir ce qu'il faisait.

Alors je ne faisais rien. Et depuis trois semaines, je n'avais pas eu de réelle discussion avec Alec.

Parfois, quand il arrivait que je sois encore debout lorsqu'il rentrait tard, il avait soit une expression triomphante ou une expression coléreuse, suite à un succès ou un échec.

Dans le premier cas, il me disait qu'enfin il avait réussi et que Alexander ne pouvait faire mieux, et dans le second cas, il maudissait ce dernier car ce dernier l'avait devancé dans un accord plus juteux.

Cette obsession maladive de surpasser son cousin m'inquiétais. Il ne vivait pratiquement plus que pour ça : faire mieux qu'Alexander pour prouver à son père qu'il était digne d'hériter.

Et cette stupide compétition rongeait Alec.

En tant que petite amie, je soutenais Alec et essayais de l'encourager.

Mais une petite voix me disait de réfréner ses ardeurs et d'essayer de le canaliser.

Je ne l'écoutais pas. Je ne voulais pas créer un conflit.

***

Aujourd'hui encore, il n'était pas là. Et je n'avais aucune idée de où il était.

Je soupirai et après avoir pris ma douche et enfilé un pull marron et un jean, je sortis.

Je reçus alors un message d'Ayana. Ce message me redonna le sourire instantanément. J'avais revu mon amie quelques jours plus tôt, et force est d'admettre qu'elle m'avait manqué.

Ayana m'avait confié quelques jours auparavant ses fiançailles avec son petit ami Cory. J'avais été très heureuse pour elle et elle m'avait convié à la célébration de ses fiançailles qui devaient se tenir quelques jours plus tard.

En attendant je répondis à son message, comme quoi elle voulait qu'on aille acheter nos tenues ensemble pour cette occasion, et je remis mon portable en poche.

Je me dirigeai maintenant vers les immeubles du centre-ville et lorsque j'arrivai à ma destinanation, je sonnai , attendant la réponse de mon interlocuteur.

Le visage de Damon apparut alors et ses beaux yeux vert s'illuminèrent:

-Elena! Entre je t'attendais!

Je souris à Damon et celui-ci me planta un baiser sur la joue. Damon m'invita à rentrer dans son appartement, qui était légèrement en désordre. Des livres jonchaient le sol et plusieurs piles de vêtements étaient éparpillés ça et là.

-Je suis désolé pour le bazar, s'excusa platement Damon avec une moue adorable.

-Ce n'est rien Damon, souriais-je, ce n'est pas pire que chez moi. Je me sens bien au moins!

Il rit puis me prit affectueusement par les épaules et me conduit dans son salon:

-Tu veux boire quelque chose? J'ai du thé si tu veux.

-Du thé au citron vert? demandais-je.

-Evidemment.

Je lui souris et acceptai sa demande avec joie. Quelques instants plus tard, il revint avec une tasse fumante aux efflluves divinement parfaites.

Cela faisait plusieurs jours que je venais chez Damon: je l'aidais à emménager dans son nouvel appartement et nous avions fini le plus gros du travail.

Aujourd'hui je devais l'aider à aménager la pièce qui sera son futur atelier.

-On y va? dit-il

J'hochais la tête, et le suivis dans la pièce à côté. Damon me tendit une longue chemise afin que je ne tâche pas mes vêtements et un seau. Il me sourit et me dit qu'il fallait que j'enduise le papier peint du liquide afin de le retirer plus facilement.

J'hochais la tête commençai le travail. J'enduisai le mur du liquide et je l'arrachais ensuite.

Damon fit de même de son côté et la conversation allait bon train. Il me parla du dernier livre qu'il avait lu et de ce qu'il projetait de peindre.

-Sinon, tout va bien avec Alec?

Je me crispai légèrement à cette réponse et aussitôt je souris:

-Oui, as-tu fini de ton côté?

Ce changement de sujet hâtif n'a pas échappé à Damon. Il fronçe les sourcils et pose son seau avant de s'approcher de moi.

Trois semaines plutôt, j'aurais répondu sans hésitation à Damon en lui souriant.

Mais aujourd'hui j'ai du mal.

Et Damon le voit bien

-Elena, quelque chose ne va pas avec Alec?

-Si tout va bien, assurais-je pitoyablement en continuant mon travail.

Dieu quelle piètre menteuse j'étais.

Et encore, il n'était pas au courant pour mon nez.

Je n'ai pas envie de parler de ça avec quelqu'un. Je n'ai même pas osé en parler avec Ayana.

Je n'ai pas envie d'ennuyer le monde avec mes stupides problèmes. Mais Damon ne semble pas de cet avis et me prends doucement le seau des mains

-Vous vous êtes disputés? demande-t-il.

-Non, c'est bien ça le problème. On ne se parle plus, dis-je sans le vouloir. Mais bon ce n'est rien Damon, laisse.

Damon acquiesce sans insister et je lui en suis grandement reconnaissante.

Mais quelques minutes plus tard, et sans que je m'en rende compte, les mots qui écrasaient depuis bien trop longtemps mon coeur, coulent et sortent le long de mes lèvres. Les mots sont une cascade émotionnelle et rien ne les arrête.

Il m'écoute attentivement sans m'interrompre et me confier comme ça me fait vraiment du bien.

A la fin je souffle fortement et guette la réaction de Damon.

Il me sourit gentiment et je lui retourne avec hésitation son sourire:

-Ne t'inquiète pas Elena, essaye de lui en parler.

-Plus facile à dire qu'à faire, soupirai-je. Il ne jure plus que par, je cite, "écraser le bâtard!". Il est devenu complètement obsédé par ça.

Damon me regarde avec attention et reprend :

- Allez ça va s'arranger Elena. Alec t'aime beaucoup trop de toute manière.

Ces mots me font étonnamment beaucoup de bien.

Damon a toujours les bons mots, c'est vraiment incroyable.

- Maintenant fais moi un grand sourire, dit Damon avec un immense sourire qui révèle ses dents légèrement décalées.

Je lui fais un simple sourire mais il commençe à caricaturer son sourire en une grimaçe qui m'arrache un rire.

- Eh bah voilà! s'exclama Damon fier de lui. Maintenant reprenons!

J'hochais vigoureusement la tête et arrachais de nouveau le papier peint du mur.

De nouveau, Damon me raconte des choses et il m'écoute attentivement lorsque je lui parle de ma vie universitaire.

Soudainement, mon portable vibra.

Je vais le chercher alors que je ris encore à cause d'une plaisanterie de Damon.

Mais mon rire s'étrangle à la vue du message que j'ai reçu.

Le monde semble se figer autour de moi et tout semble comme irréel.

Damon crie quelque chose mais je ne comprend qu'un vague ensemble de sons.

C'est lorsque je sens que Damon me prend par les épaules que je me rends compte que je suis à terre complètement abasourdie.

Non. Non c'est impossible.

***

°Point de vue d'Alec

-Je suis fier de toi Alec, ce contrat avec Nikolai Akoulov est une véritable aubaine. Cela va nous permettre de multiplier notre chiffre d'affaires par au moins 3. Bravo fiston, dit mon père.

-Merci, père.

Je tente de rester neutre mais intérieurement je triomphe. Alexander est parti quelques instants plus tôt en me fusillant du regard après que mon père l'a sermonné.

Et prends ça dans ta gueule connard.

C'est bien la première fois que mon père dit être fier de moi...

Il sourit et c'est peut-être bien la première fois que ce sourire n'est pas empreint d'une moquerie quelconque à mon égard.

-Assis-toi mon garçon, j'ai à te parler.

Je m'exécute et attends ce que mon père a à me dire:

-Cela fait bientôt plusieurs semaines Alec que tu m'impressionne. Tu as réussi à arranger plusieurs contrats avec plusieurs gros poissons. Si j'avais su que la menace d'Alexander te motiverait autant, je l'aurait dit plutôt.

J'esquisse un sourire forcé. Je n'ai toujours pas digéré le fait que ce sale bâtard soit mon frère. Ni que mon père me l'ait caché. Honnêtement cela ne m'étonne pas, mais le fait qu'il ait trompé ma mère avec une putain et qu'il ait eu un bâtard avec, m'énerve.

Mais à cet instant même, je suis fier de moi, car j'ai devancé ce sale enfoiré.

-Mais il reste une dernière chose Alec pour me prouver que tu veux vraiment hériter.

Mon attention se trouve exacerbée. Et j'écoute attentivement ce qu'il s'apprête à me dire

-Tu vois mon garçon, dans notre milieu, les apparences comptent énormément. Tu comprends?

J'hoche la tête et il continue:

-Aussi tu comprendra mon garçon que bientôt les gens regarderont tous tes gestes, tout ce que tu fais, tous ceux que tu fréquentes...

Je fronce les sourcils. Que veut dire mon père ?

-Ta relation avec cette Elena par exemple. Cela n'est pas bon pour notre image, dit-il d'un air faussement navré.

-Comment ça? dis-je en fronçant les sourcils.

-Réfléchis Alec. Ta petite amie aussi charmante soit elle, a des origines obscures. Pas dignes de celles d'un Harding.

Je grogne.

Je savais que tôt ou tard, nos origines sociales poseraient problème. Mais je ne suis pas encore prêt à laisser Elena.

-Vous ne comprenez pas Père. J'aime beaucoup Elena, dis-je d'une voix neutre.

-Oui, mais est-ce que,elle, elle t'aime vraiement Alec? Tu sais comment sont les femmes...Vénales et avides d'argent...

Un instant, le doute s'empare de moi, mais je le chasse aussitôt.

-Elena n'est pas comme ça. Elle m'aime réellement et se soucie de moi.

Le reproche coule de mes derniers mots.

C'est vrai qu'Elena est l'une des seules personnes qui se soucient de moi...

Mon père ne relève pas l'accusation implicite et soupire:

-Bon, comme tu voudras mon garçon. Sache toutefois que tu mérites mieux que cette fille.

Je grogne mais mon père continue:

-Caitlin Forbes, par exemple. Elle est parfaite pour toi. Je ne te comprends pas.

Je me fige à l'entente de ce nom. Caitlin Forbes.

Comment expliquer cela? Caitlin est la fille de William Forbes, un grand ami de mon père.

Tant et si bien que dès nos naissances respectives, nous étions plus ou moins destinés à nous fiancer.

Unir le nom des Harding et des Forbes était presque une évidence.

Caitlin et moi étions proches durant notre enfance mais celle-ci à déménage en Australie des années plutôt et je ne l'ai plus revue depuis.

Caitlin est ma fiancée sur un bout de papier et cela ne me dérangeait pas. Jusqu'à aujourd'hui.

Comment expliquer ça à Elena? Elle ne me le pardonnerait pas. Et je ne veux surtout pas la perdre.

-Les Forbes sont revenus il y a deux jours Alec.

-Quoi?

Je me fige davantage. Autant le fait que ma prétendue fiancée soit loin d'ici rendait le problème moins difficile.

Mais là...

-Je pense que ce serait une bonne idée que tu refasse connaissance avec elle Alec. En toute innocence bien sûr. susurre mon père.

-Je ne pense pas que ce soit une bonne idée père. Je n'éprouve rien pour Caitlin et si Elena apprenait ça... Répondis -je.

-Elle n'a pas être au courant voyons. Je te demande juste un petit dîner avec elle. Cette fille est le joyau de son père, il ferait tout pour elle, et je veux absolument avoir le contrat Mercatino. Son père est inflexible, mais si tu convaincs la fille, elle saura convaincre le père.

Je tends l'oreille au nom du contrat. Ce contrat est d'une importance achevée pour mon père. Il court derrière depuis un bon bout de temps. Et si je réussi cela...

-Assurément, mon garçon , si tu réussi cela, tes chances d'hériter se trouveront multipliées. Je dirais même que celle d'Alexander seront quasi-nulles, dit mon père comme s'il lisait dans mes pensées.

Mais bien sûr, si tu préfères ne pas assister à ce dîner par égard pour ta dulcinée...

Les mots restent en suspension dans l'air mais la menace est clairement présente.

Après tout, Elena ne pourra jamais être au courant de cette histoire...

Alors j'accepte de dîner avec Caitlin dans l'espoir de décrocher ce précieux contrat.

***

-Tu te souviens lorsque nous avions voulu noyer les poissons du voisin , s'exclame Caitlin en riant. Ce que nous étions bête!

Je ris à mon tour à cette anecdote, et elle continue de parler.

Le dîner a commencé depuis un bout de temps déjà et Caitlin et moi évoquons nos souvenirs d'enfance.

Cela fait bizarre de revoir mon amie d'enfance qui se trouve être accessoirement ma fiancée.

La petite fille aux nattes noires et aux taches de rousseur a laissé place à une femme aux longs cheveux ébène et aux courbes pleines.

Ce serait mentir de dire qu'elle n'est pas belle.

La culpabilité m'a un instant serré le coeur à la pensée d'Elena. Mais je me rassure en me disant que rien ne nous lie Caitlin et moi et qui s'agit d'un dîner simplement amical, avec à la clé la garantie de l'héritage.

Je continue à parler avec Caitlin en ne perdant pas des yeux mon objectif. Je veux cette entreprise et jamais elle ne sera à Alexander.

Alors que je ris, en essayant d'être charmant, mon portable vibre.

J'y jette un coup d'œil et voit une photo d'Elena apparaître. Une photo, prise au réveil et où elle sourit à pleines dents, ses cheveux bruns décoiffés lui auréolant le visage.

Je me mords la lèvre nerveusement lorsque je remarque que Caitlin me fixe curieusement dans l'attente de ma réaction

Ce n'est vraiment pas le moment merde!

Je décline alors l'appel, alors que la vision de mon objectif me martèle le crâne.

-Tu ne réponds pas? Demande-t-elle

-Ce n'est pas vraiment important, répondis-je. Tu veux du champagne?

Elle acquiesça et je m'empressai de commander une bouteille

Je veux ce contrat et je l'aurais.

___________

Alors qui voulez vous tuer? :D

Moi?

Que pensez vous de ce chapitre?

Comprenez vous les réactions d'Elena? D'Alec?

Dites moi tout ici!

A votre avis, quelle est la nouvelle qui bouleverse tant Elena?

Une dédicace à celle qui trouvera, ainsi qu'un bisou d'Alec (ahhh tout de suite, il y a plus de monde hein!)

Bref, n'hésitez pas à me dire tout ce que vous avez aimé ou pas.

Les critiques m'aident beaucoup et jamais vous ne me verrez me fâcher pour une critique négative!

Voilà voilà

Je vous aime bande de mérous rose pastel.

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