Chapitre 36

Je déglutis en voyant l'ombre altière du père d'Alec.

Mais qu'est-ce qu'il fait là?

Ce dernier est sur la terrasse du café, entouré de deux hommes baraqués et vêtus de noir.

Je m'avance vers lui en m'éclaircissant la gorge.

-Mr. Harding?

Ce dernier se retourne vers moi et me dévisage longuement avec un petit sourire suffisant.

-Mrs. Parks, je voulais m'entretenir avec vous, cela ne vous dérangerait pas, n'est-ce pas?

Je le regardais et répondit:

-Eh bien je suis en plein service Monsieur, repassez plus tard.

-Oh mais cela ne sera que l'affaire de quelques instants. J'en ai parlé avec votre collègue qui m'a assuré que cela n'était rien.

Je jette rapidement un coup d'oeil vers Vera, qui mordillait nerveusement son pouce en souriant toutefois. Ses yeux m'enjoignent de parler avec l'homme blond en face de moi.

-Bien.

Il hoche la tête et désigne une table éloignée et à l'abri des regards indiscrets.

Il s'assoit et je fais de même en face de lui, alors que ses gorilles se tiennent, à sa demande, à une distance respectable.

-Donc, Monsieur Harding, de quoi voulez-vous me parler?

Il me regarda quelques instants et sourit:

-Connaissez-vous l'histoire d'Icare, Mrs. Parks?

Je fronçai les sourcils.

-Oui je la connais. L'homme qui s'est brûlé littéralement les ailes à vouloir toucher le soleil. Mais où voulez vous en venir?

-Exactement. L'homme qui s'est brulé les ailes à vouloir viser ce qu'il ne pouvait pas atteindre. Cette histoire peut être appliqué différemment de nos jours n'est-ce pas?

Je clignais des yeux en signe d'incompréhension et cet était sembla plonger Aaron Harding dans un état satisfait.

-Voyez-vous Mrs.Parks, vous êtes Icare. Et il se trouve que mon fils semble être le Soleil. Ou plutôt devrais-je dire le monde auquel Alec et moi-même appartenons est le Soleil.

-Enfin de quoi parlez-vous? m'agaçais-je

-Voyons Mrs. Parks... Avez-vous besoin d'un tableau? Monfils, cet empoté...

-Alec n'est pas un empoté! grondais-je en le coupant.

Il sourit largement avant de dire:

-Et vous voilà prompte à le défendre. Eh bien.

Il se pencha et dit d'une voix doucereuse:

-Rendez-vous à l'évidence. Alec porte le nom des Harding. Savez-vous ce que cela signifie? La famille Harding est la richesse la plus puissante de ce pays. Savez-vous que si nous retirions tous nos actions à travers le monde, l'économie mondiale s'en trouverait davantage bouleversé? Un seul coup de fil de ma part et le prochain Krach boursier aura lieu.

Ce discours m'ébranlait. Je savais qu'Alec était plutôt riche. Mais sa fortune était-elle aussi considérable que Aaron le prétendait?

-Où voulez-vous en venir Monsieur?

-Notre richesse se construit sur notre travail mais également sur nos origines nobles. De tout temps, les Harding n'ont côtoyé que l'élite.

Il fit une lègere pose et déclara d'une voix passablement ennuyée:

-Vous comprendrez donc bien que des gens comme vous ne peuvent se permettre de se tenir avec nous.

-Comment pouvez-vous dire ça? Rétorquais-je agacée. Des gens comme moi? Êtes-vous en train d'insinuer que je suis pas assez bien pour Alec?

-C'est exactement ça Mrs. Parks. Alec n'exagérait pas, vous êtes réellement intelligente. Alec héritera de mon empire. Aussi doit-il faire preuve de vigilance. Le regard des gens est impitoyable, surtout quand vous portez le nom de Harding. Alec est encore trop naïf pour comprendre cela.

Aaron Harding s'adossa confortablement à sa chaise avant de dire:

-Mais je suis sûr que vous saurez faire preuve de plus clairvoyance que lui. Je vous propose un marché.

Il fit signe à un de ses hommes de venir et celui-ci rappliqua avec une mallette. Aaron me regarda et l'ouvrit doucement.

Mes yeux s'écarquillèrent. Des dizaines de billets se trouvaient entassés à l'intérieur. Jamais je n'avais vu autant d'argent en une fois.

-Mrs. Parks, cessez votre relation avec mon fils et je saurais vous récompenser.

-Attendez quoi? Demandais-je en pensant halluciner.

-Mon fils semble vous être attaché apparemment. Aussi, si vous prenez vous l'initiative de cessez votre relation, cet argent est à vous. 100 000 dollars ne se refusent pas.

100 000 dollars? Je manquais m'étrangler.

Une année de mes études coûtait déjà 4300 dollars et mes parents en gagnaient à peine 48 000 à eux deux, en un an. Et moi avec cet emploi de serveuse, je gagnais seulement 850 dollars par mois...

-Les affaires de la librairie de vos parents vont mal, n'est-ce pas? Cet argent serait une aubaine.

-Comment savez-vous cela? crachais-je.

-De plus, votre père présente quelques soucis de santé, non? déclara Aaron en souriant. Alors, la petite amourette que vous entretenez avec mon fils en vaut-elle la peine? Pensez à ce que vous pourrez faire de cet argent... C'est bien pour ça que vous travailliez ici? Pour vous gagnez quelques billets...

Je me levai précipitamment de ma chaise. Cet homme avait réussi àme mettre hors de moi et il en savait beaucoup trop sur moi. Je me sentais humiliée.

-Pour qui me prenez-vous Monsieur? crachais-je. Allez vous faire voir!

Je détestais être aussi vulgaire mais cet homme me dégoutait.

Je m'apprêtais à le laisser seul et je commençais à partir mais Aaron, qui était demeuré calme, comme s'il s'attendait à ma réaction, commença d'une voix mielleuse nimbéé d'hypocrisie:

-Mrs. Parks, votre loyauté est admirable. Mais laissez-moi vous dire quelque chose. Mon fils vous a sans doute farci la tête d'âneries sentimentales. Il vous a peut-être même fait croire qu'il vous aimait d'amour.

Je m'arrêtais à ces mots.

Quel jeu malsain allait-il commencer?

-Mes relations avec mon fils ne sont pas des plus parfaites. Alec me voue une espèce d'aversion puérile depuis la mort de sa mère.

-La mort de votre femme, dis-je violemment en ne me retournant pas

-Il vous en a parlé? Bien. Alec a toujours voulu me défier, pour appuyer ce sentiment ridicule! Il a beau vouloir jouer à ce jeu, lui et moi savons très bien qu'il craint et admire la puissance des Harding..Et quel meilleur défi que vous Mrs Parks? En entretenant une liaison avec une personne qu'il sait que je désapprouverai, il éprouve sans doute un accès de rébellion jouissif. Il voit sûrement là un moyen de me tenir tête

Je me mordais la lèvre.

Pourquoi est-ce que ces mots m'atteignaient-t-ils tant?

Ils n'étaient faux. Aaron est seulement un fin manipulateur.

Alec m'aime

Pas vrai?

Un sentiment d'incertitude vint m'étreindre le coeur un fugace instant.

Mais ce dernier s'échappa rapidement de l'étau de ma poitrine.

Je savais que j'aimais Alec et que cela était réciproque.

Je lui vouais une confiance aveugle.

-Vous vous trompez totalement Monsieur Harding, mes sentiments ainsi que ceux d'Alec sont sincères. Je lui fais totalement confiance.

J'allais ouvrir la porte du café mais il prononça des mots qui me statufièrent.

-Confiance? Il vous a donc sûrement parlé de Caitlin Forbes? Une belle fille charmante, n'est-ce pas?

Je me figeai à ces mots

Caitlin Forbes?

Qui était-elle?

Je me retournais face à Aaron qui me regardait amusé

-De quoi parlez-vous encore?

-Comment? Mon fils amoureux en qui vous avez amplement confiance vous cache des choses? s'exclama-t-il d'une voix moqueuse. Demandez-lui donc.

Il rit et se leva de sa chaise, laissant le doute me ronger.

Il fit enfin mine de partir en me saluant rapidement de la tête:

-C'est dommage Mrs.Parks, nous aurions pu régler cette histoire de la manière simple...mais bon.

-Serait-ce une menace Monsieur?

-Non. Seulement un conseil. A bientôt Mrs. Parks. Profitez bien de votre temps avec mon fils.

Et il s'en alla.

J'entrai rapidement dans le café nerveusement et me servit un grand verre d'eau.

-Elena? Ca va?

Je me tournais vers Vera qui semblait soucieuse alors que ses fines mèches blondes étaient attachés en un chignon fouillis.

-Oui. Ça va. Je crois.

-Je rêve ou cet homme était Aaron Harding? Le gars qui a été élu dans les dix personnalités les plus en vue? demanda Vera, friande de tabloïd et magazine people en tout genre.

-Non c'était bien lui...

-Eh beh, comment est-ce que tu connais cet homme?

Je ne répondis pas, trop embourbée dans mes pensées.

Les paroles d'Aaron Harding s'imprégnaient dans ma peau comme un venin.

Et surtout, je me demandais qui était cette Caitlin Forbes?

Une de ses anciennes conquêtes?

Encore une fois, je ne pouvais m'empêcher de penser aux vingtaines précédentes conquêtes d'Alec...

Et même si cela semblait effarant, j'étais consciente des regards admiratifs que suscitait Alec sur son passage.

En toute objectivité, Il était d'une telle beauté et d'un charisme fou, c'était compréhensible.

Je ne voulais pas parler de cette rencontre à Alec.

Qui sait comment il aurait réagi?

Je craignais qu'il prenne le parti de son père...

Jamais je ne lui demanderais qui était cette Caitlin; car j'avais peur de découvrir la vérité.

C'était une décision aussi stupide que désespérée.

Alec m'aime. Il me l'a dit maintes fois. Il me l'a prouvé en me donnant son collier et en voulant habiter avec moi.

Je n'avais pas à m'inquiéter des paroles de son père.

Je me sortais cette discussion de la tête et me remit au travail en souriant de nouveau.

Quelques temps plus tard, je reçus un message d'Alec

De: Alec l'idiot

Je suis arrivé. Je t'attends dehors :)

Je sortis rapidement du café après avoir salué Vera.

Enfin je le vis

La vue de ses cheveux blonds et de ses orbes azur me rappelèrent les évènement de plutôt.

-Bonsoir, chuchota Alec en me souriant.

Je lui retournai avec joie et hésitation son sourire et sans même que je le sache, mes bras s'enveloppèrent instantanément autour de lui. Je n'étais pas si démonstrative en temps normal mais là j'en ressentais le besoin.

-Ouah quel accueil, rit Alec en me retournant mon étreinte. Que me vaut ce soudain élan d'affection?

-Rien. Tu m'as manqué c'est tout, murmurais-je

-Oh mais c'est qu'on devient charmante, rit-il de nouveau. Tu es sûre que ça va?

-Tais toi crétin, répondis-je en souriant

-Ah eh bien là je sais que oui, dit-il en me regardant fixement de ses yeux bleus.

Les mêmes yeux bleus de son père, ceux qui étaient responsable de mon tourment actuel.

-Je t'aime Alec, chuchotais-je alors que je le serrais davantage.

Il s'adoucit et me caressa les cheveux en m'embrassant le sommet du crâne:

-Je t'aime aussi Elena.

Ces mots agissèrent comme un remède bienfaiteur et chaleureux.

Intérieurement, et comme à chaque fois qu'il prononçait ces mots, je me consumais.

Cendant, un infime soupçon, une larme de doute venait élire domicile dans mon coeur de manière irrémédiable

.

"Quand on aime, on doute souvent de ce qu'on croit le plus." La Rochefoucauld

___________________

Voilà!

Alors que pensez-vous de ce chapitre?

Il est un peu court je vous l'accorde mais bon très riche en sentiments.

Tuez-moi j'ai 5 contrôles cette semaine...

Bref, qu'en pensez-vous?

Votre avis est très important.

J'ai cru comprendre que les votes et commentaires avaient baissé au dernier chapitre

Dois-je changer quelques chose?

Dites le moi s'il vous plaît.

Bref n'oubliez pas de voter!

Je voulais vous demander:

Qui incarne le mieux, selon vous, Elena?

Par pitié ne me dites pas Nina Dobrev... Je n'ai jamais regardé Vampires Diaries et je ne pense pas commencer un jour. J'ai des amies qui m'en ont parlé en des termes pas très bons... Mais bon on sait jamais.

Bref quelle fille imaginez vous?

Pour Alec j'imagine tellement Leif Stacey.

Cet homme est à tomber par terre *0*

Instant racontage inutile de ma vie: en ce moment je suis complètement folle des One Direction (me lynchez pas les gens normaux) voilà quelques temps que je suis devenu super accro alors que j'aimais pas ça avant.... j'ai renoncé à la normalité depuis , et avec un de mes amies on en parle en secret et j'écoute en cachette car je suis entourée de gens anti-one direction... Ce qui fait que lors d'une discussion, mes amis se foutaient gentiment de la gueule d'une directioner et quand ils m'ont dit si j'aimais les one direction j'étais là "Nannn pas du tout!"

Bref j'ai du mal à assumer mon côté fan-girl.

Voilà voilà. #paragrapheinutilebonjour

Je vous aime bande de manchots bleu marine.

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