Chapitre 33

Hello!

N'hésitez pas à commenter à chaque paragraphe!

Chapitre relu avec peu d'attention, je suis désolée.

Bref bonne lecture tout de même!

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Je me tournais pour voir Alec qui descendit rapidement les escaliers, l'air furieux.

Il arriva près de nous et m'éloigna d'Alexander en me tenant fermement le bras.

-Je t'ai déjà dit de ne pas l'approcher sale chien! cracha haineusement Alec.

Alexander le toisa calmement du regard et déclara avec une once de moquerie dans la voix:

-Alec, Alec.

Il secoua la tête puis reprit:

-Toujours aussi prompte à t'enflammer pour un rien. Ta charmante petite amie et moi-même discutions simplement en toute innocence.

Alec se raidit davantage au mot " charmante" et il serra son poing libre, l'autre étant occupé à m'enserrer le bras.

-Alec, nous ne faisions que parler, dis-je doucement. Lâche mon bras s'il te plaît.

Il s'exécuta aussitôt et je me massai rapidement le bras. Alec ne s'en était probablement pas rendu compte, mais sa poigne avait été assez forte

-Et pour répondre à votre question Alexander, oui nous sommes encore ensemble, dis-je d'un ton que je voulais neutre.

Il me regarda amusé et déclara:

-Je dois vous féliciter d'avoir supporté mon cousin tout ce temps. Jamais il n'était resté aussi longtemps avec la même fille.

J'eus un sursaut.

Je ne savais comment réagir à cela.

La mention des nombreuses - très nombreuses- anciennes petites amies d'Alec me faisait toujours du mal.

Notre relation durait depuis bientôt 6 mois et Alec ne m'avait pas caché le fait que sa plus longue relation avait duré un peu moins de deux mois.

-Mais quel est donc votre secret Elena? demanda Alexander l'air sincèrement interrogateur.

-Elle m'aime et je l'aime, rétorqua froidement Alec. Maintenant dégage.

-Tu l'aimes Alec?

Il lâcha un rire:

-Mais voyons Alec, tu es incapable d'aimer quelqu'un d'autre que toi-même.

-Dégage avant que je n'en t'en mette une, grogna Alec.

-C'est bon Alec, ça suffit maintenant, soufflais-je. On s'en va.

Alexander sourit encore une fois et s'approcha dangereusement d'Alec.

-Mais je t'en pris cher cousin, vas-y. Toi et moi savons très bien qui prendra le dessus. Et je suis sûr que ta belle sera ravie du spectacle, dit-il en détachant lentement chaque mot.

Alec fulminait littéralement et il me poussa avant d'empoigner violemment le col de son cousin:

-Putain je vais te...

-Arrête Alec! criai-je en tentant de le dégager.

Rapidement, alertée par mes cris, William et un autre homme accoururent et éloignèrent les deux hommes qui se fixaient maintenant férocement du regard.

La colère et la haine dansaient dans les yeux azur d'Alec et la moquerie et le mépris ceux, émeraude, d'Alexander.

Alexander remit en ordre son col et sourit une énième fois:

-Je n'ai plus de temps pour ce genre d'enfantillages. Au plaisir de vous revoir Elena, déclara Alexander en s'éloignant non sans nous avoir lancé un dernier regard brûlant.

Un silence s'abbatit, entrecoupé par la respiration rapide et énervée d'Alec.

-Tout va bien Monsieur? demanda William inquiet.

Alec ne répondit pas et monta rapidement les escaliers.

Je soupirai ne comprenant décidément pas ce qui venait de se passer.

C'était quoi ça?

Je montai à mon tour les escaliers sur les talons d'Alec.

Ce dernier traversa bon nombre de couloirs et passa devant bon nombre de portes.

Il s'arrêta devant une grande double porte et l'ouvrit violemment.

Il s'agissait du salon personnel d'Alec où ce dernier m'avait déjà conduit les autres fois.

Il s'assit sur un énorme fauteuil et s'y adossa en soufflant furieusement.

Je le regardais silencieuse.

Il posa ensuite ses coudes sur ses genoux en inspirant un grand coup.

-Alec?

Il ne répondit pas et se contenta de me regarder:

-Tu es vraiment con tu le sais ça?

Il me regarda en fronçant les sourcils:

-Quoi? Tu pensais sincèrement que j'allais te suivre ici en bonne petite fille en ne disant rien?

Son silence était son aveu.

Oui il pensait que je viendrais ici en me le fermant.

-S'il te plaît Alec. Ne gâche pas cette journée pour une stupide altercation avec ton cousin.

Il soupira une énième fois et s'affala dans le creux de son fauteuil.

Puis son visage s'adoucit:

-Viens là, murmura Alec en ouvrant ses bras.

Je m'avançais avec méfiance mais la vue des yeux bleus d'Alec me fit fondre et je partis me loger dans ses bras.

Je repliai mes jambes de sorte à me trouver sur ses genoux.

-Ne t'attends pas à ce que je m'excuse Elena, j'aurais bien voulu lui arracher la tête à cet enfoiré.

-Je ne m'attendais pas à ce que tu t'excuses.

Alec a toujours été impulsif et un rien pouvait l'énerver.

Je savais pertinemment qu'il ne s'excusait pas facilement.

-Ce crétin a débarqué ici avant-hier et je ne sais même pas quand cet enfoiré partira!

Il soupira avant de reprendre :

-Je n'ai vraiment pas supporté ces sous entendus de merde!

-C'est bon. Ce n'est rien, dis-je en lui enlevant une mèche blonde.

Ses yeux s'adoucirent et il me regarda avant de m'embrasser longuement.

-Tu veux regarder un film? demanda Alec plus calmement.

-Pourquoi pas?

Il me posa à terre puis m'embrassa sur la joue avant de me conduire dans sa salle de cinéma.

Alec mit en route alors un film de Cameron et il s'assit près de moi, en m'enlacant par les épaules.

-C'est vraiment dommage que l'on ne se voit plus souvent, dit Alec en me caressant les cheveux alors que le film se terminait.

-Oui, mais bon, que veux-tu? Nous n'avons pas vraiment le choix.

-Et si tu restais dormir ici ce soir? demanda Alec en me regardant.

-Eh bien je ne sais pas...

-S'il te plaît Elena, chuchota Alec en embrassant doucement mon cou.

-Bon, d'accord, concédais-je le sourire aux lèvres.

Alec exécuta un sourire si triomphant qu'il m'arracha un rire

Nous nous levâmes et Alec nous conduisit dans sa suite.

Je prévenais mes parents tandis qu'Alec appelait les cuisines pour qu'ils puissent monter le dîner.

Notre délicieux repas fini, Alec me demanda:

-Tu préfères dormir avec moi ou tu veux une chambre seule? chuchota-t-il en m'embrassant dans le cou.

-A ton avis? répondis-je en lui retournant ses baisers.

-Hmm avec moi?

-Gagné, murmurais-je.

Il sourit puis me prit par la main afin de nous conduire dans sa chambre.

-Tant mieux car je ne t'aurais jamais laissé dans une chambre seule avec cet enfoiré dans les parages.

Je soupirai mais ne dis rien.

Il ouvrit la porte de sa chambre qui devait faire trois fois la mienne.

Je n'avais jamais pu voir sa chambre et je fus surprise de la propreté et de l'ordre qui régnait dans celle-ci.

Apparemment Alec n'était pas seulement soigneux dans son apparence..

Sa chambre était vraiment très bien ordonnée.

Pas comme la mienne...

Je m'avançais curieuse dans l'immense chambre, à en observer le moindre recoin.

Une grande bibliothèque remplie de CD était posé contre un des quatre murs et je m'y avançais.

Des disques de rap et de rock métal composaient en majorité l'ensemble.

Je souris en effleurant les disques et un, encore emballé dans son emballage plastique, attira mon attention.

Je le pris et je vis qu'il s'agissait du dernier album d'un de mes groupes favoris The Fray.

Je tournai la tête vers Alec qui s'était adossé durant tout ce temps à la grande porte de sa chambre.

Il s'avança en souriant et arrivé près de moi, il dit:

-Tu m'en a parlé, donc je me suis dit pourquoi ne pas découvrir?

J'hochais la tête et reposai le disque à sa place.

-Tu vas voir, tu vas adorer.

Un bruit attira mon attention.

Je tournai la tête pour voir, dans un coin, couché dans une espèce de banquette, le chaton que j'avais offert à Alec pour son anniversaire.

Ce ne faisait que quelques mois mais j'avais l'impression qu'il s'était passé des années depuis son anniversaire.

Le chaton miaula et s'avança pour quémander des caresses. Je m'accroupis et le pris dans mes bras.

-Bonsoir toi, gazouillais-je en le caressant.

Alec me regarda jouer avec le chaton.

-Rappelle moi son nom Alec.

-Pizza. Il s'appelle Pizza, répondit-il

Je grimaçai:

-Sérieusement?

Il haussa les épaules et dit l'air narquois:

-Tu as bien appelé ton chat, Lechat et honnêtement je me demande ce qui est le pire.

Je soufflais et reportais mon attention sur le chaton.

Je le caressai tandis que ce dernier semblait apprécier et le montrait par des ronronnements.

Alec arriva dans mon dos et me chuchota dans l'oreille:

-Quand je t'ai demandé de dormir ici, c'était pour passer du temps avec moi pas avec Pizza.

-Tais-toi Alec, tu le déranges, chuchotai-je alors que le chat semblait s'endormir dans mes bras.

Alec soupira puis s'approcha du chaton.

Il lui souffla à l'oreille une exclamation sonore, qui suffit à arracher l'animal de son état léthargique.

Le chaton miaula et sauta de mes bras pour détaler de la chambre.

-Putain Alec, il s'est enfui!

-Il fait toujours ça. Maintenant il va passer la nuit aux cuisines à embêter Rosie. Et nous serons seuls toi et moi, murmura-t-il en m'enlacant par derrière.

-Idiot je me demande si j'ai bien fait de t'offrir ce chaton.

-Tu plaisantes? Il est traité comme un roi ici, dit-il en désignant du doigt une partie de la chambre consacré à son chaton.

-Mouai.

Alec me tourna face à lui et me demanda:

-Tu veux que je te passe un pyjama d'Annabelle?

J'hochais la tête et il partit en chercher un dans la chambre de sa grande soeur.

Il revint quelques instants plus tard avec une pile de vêtements dans les mains.

Je la pris dans les miennes et partis en direction de ce que je déduisais être sa salle de bain.

-Pourquoi tu ne t'habilles pas ici? demanda-t-il l'air moqueur

-Hors de question, répondis-je en passant la porte de la salle de bain.

-Ce n'est pas comme si je ne t'avais jamais vu nue! s'exclama Alec alors que je refermai la porte en lui adressant un geste peu amical.

Je regardais attentivement la salle de bain.

Celle-ci était énorme et faisait presque deux fois la notre.

Tout ici était blanc et doré, et la baignoire était à même le sol.

Une douche italienne se dissimulait dans un coin, et des miroirs d'une considérable taille tapissaient les murs.

C'était vraiment incroyable.

Alec ne devait partager sa salle de bain avec personne.

Je me rappelais les nombreuses altercations familiales qu'il y avait eu à propos de l'utilisation de l'unique salle de bain de la maison.

C'était la guerre tous les matins.

J'enlevai mes habits.

Puis je dépliai ce que m'avait donné Alec.

Il s'agissait d'une robe de chambre d'un rose poudré et avec de la dentelle au col.

L'étiquette LANVIN me fit légèrement grimacer.

Je la mis et me rendis compte que cela n'allait pas.

Vraiment pas.

Annabelle était grande, fine mais avec des formes généreuses là où il fallait.

La robe traînait au sol et me serrait inconfortablement les hanches, tandis que le décolleté baillait.

J'émis une moue réprobatrice et j'entrebaillais la porte:

-Alec? Tu n'aurais pas autre chose? Ta soeur et moi n'avons pas du tout la même morphologie, demandais-je dans la légère ouverture de la porte.

Alec était d'ores et déjà couché dans son lit , un bas noir et torse nu.

Il reposa son portable sur lequel il était plus tôt et se leva.

-Si je te passe un des miens ça va? dit-il en désignant son armoire et les vêtements qu'il y avait à l'intérieur.

J'hochais la tête et il me balança un tee shirt noir et un bas gris.

Je les attrapai et retournai dans la salle de bain.

Je mis le tee shirt d'Alec qui était imprégné de son parfum ainsi que le bas que je retroussais.

Je fis face à un grand miroir au dessus du lavabo et après une rapide toilettes, je sortis de la salle de bain.

Alec était encore sur son portable mais à ma vue il lâcha un sourire:

-C'est fou comme te voir dans mes vêtements me fait plaisir, dit-il avec une moue espiègle.

Je lui rendis son sourire et me dirigeai vers le lit, dans lequel je me glissai, près d'Alec.

Alec m'enlaça et je fis de même.

Nous restâmes dans cette position chacun savourant la présence de l'autre.

-Tes pieds sont froids, grogna Alec en me touchant mes pieds des siens. En fait tu es glacée partout, continua-t-il l'air boudeur.

-Alors réchauffe-moi, chuchotais-je dans son cou tout en l'embrassant.

Il sembla comprendre ma demande implicite et les mains d'Alec parcoururent l'ensemble de mon corps.

Ses lèvres embrassèrent la moindre parcelle, le moindre recoin de ma peau qui s'électrisait à son contact.

Je lui retournai ses caresses et ses grognements furent l'aveu de son contentement.

L'atmosphère se chargeait lourdement et nos corps devenaient brûlants et avides de combler leurs désirs.

Et c'est ainsi que de nouveau nous "refîmes connaissance".

***

Je papillonnai des yeux et bientôt les ouvrit entièrement.

J'étais dans le lit d'Alec, enlacé à ce dernier.

La lumière du jour baignait dans l'ensemble de la pièce, et je retins un sourire au souvenir de la soirée.

Je regardais Alec qui était toujours endormi.

Ses traits étaient détendus et sereins et aussi incroyables que cela puisse paraître, Alec était presque plus beau lorsqu'il dormait.

Aucun froncement méprisant et aucune moue arrogante venait ternir ce visage.

Ses paupières fermés me dissimulaient ses yeux et ses cheveux épais lui tombaient sur ces dernières.

Je les chassai de la main en le contemplant encore.

Dieu, il était vraiment beau.

Je m'arrachai du lit et allai dans la salle de bain.

Après une rapide toilette, et rendue dans la chambre où Alec était encore endormi, j'eus une idée diabolique.

Je souris et retournai à la salle de bain saisir un verre que je remplissais d'eau.

Je m'approchais doucement du lit et grimpai dessus.

J'embrassai doucement le cou d'Alec qui lâcha un grognement.

-Alec?

Ses paupières s'entrouvrirent légèrement et je continuai mes baisers.

Son sourire s'accentua et il ferma de nouveau les paupières en poussant un soupir.

Et je lui balançais alors le verre d'eau à la figure en hurlant:

-Réveille toi crétin!

Il lâcha un cri et se leva subitement.

J'avais détalé du lit et regardais Alec, à présent pleinement réveillé.

Ce dernier avait le torse et les cheveux trempés et il me regardait l'air hébété.

-Bonjour! m'exclamais-je

Puis il sembla recouvrir la raison et il siffla entre les deux:

-Alors toi, tu vas le regretter.

Il amorça un mouvement et je sentis aussitôt le danger.

Je criai et me mit à courir.

J'ouvris la porte de la chambre et courais poursuivie par Alec.

La course poursuite se déroula à travers les 4 étages de la maison et nous étions dévisagés par l'ensemble du personnel:

-Viens ici Ele! Hurlait Alec.

-Nan! Alec Harding est un idiot! m'égosillais-je

-Je vais te tuer!

Nous arrivâmes dans les jardins et je courais toujours alors que le souffle commençait à me manquer.

Je n'avais jamais été une grande sportive et je regrettais à cet instant de ne pas avoir suivi mon père lors de son jogging matinal.

Mes jambes me portèrent à l'arrière de la maison alors que je sentais Alec se rapprocher.

Deux bras m'enlacèrent et me levèrent du sol.

-Aha! Je t'ai eu! chantonna Alec alors que je gigotais, désireuse d'échapper à son emprise.

-Lâche-moi Alec!

-Hors de question!

Il me balançant par-dessus son épaule et continua:

-Tu m'as balancé un verre d'eau pour me réveiller. C'est méchant Ele.

-Roh c'est bon, je plaisantais.

-Je vais devoir me venger Ele.

Il arriva alors près de l' énorme piscine de la maison et il me regarda:

-Prête pour une petite baignade mon coeur? ricana-t-il

-Tu ne ferais pas ça Alec! Tu m'as déjà fait le coup la dernière fois dans la fontaine! argumentais-je, en vain.

Alec émit une moue faussement désolée, et soupira exagérément:

-Si tu avais été une gentille fille ce matin, tu m'aurais réveillé autrement. Or ce n'est pas le cas! Je vais devoir t'apprendre les bonnes manières!

Et il me balança dans la piscine.

J'hurlais alors que l'eau chlorée m'envahissait.

Je remontai à la surface pour voir Alec rire.

-Tu n'es qu'un idiot Alec.

Je nageai jusqu'au rebord et sortis, trempée.

Alec me regardait l'air narquois en croisant les bras.

-Ce n'est qu'un juste retour des choses n'est-ce pas?

Je lui répondis par un signe peu amical et ce dernier s'esclaffa:

-Allez viens te changer avant que tu n'attrapes froid.

-Fallait y penser avant crétin, grognais-je.

-Tu l'as mérité chérie, dit-il avec un clin d'oeil alors que nous commencions à retourner dans sa chambre.

Sur le chemin du retour, bon nombre d'employés nous regardait curieusement.

A croire qu'il n'avait jamais vu un gars balancer sa petite amie dans une piscine de bonne heure pour se venger de la petite blague innocente de la dite petite amie.

Arrivés dans la chambre d'Alec, ce dernier entreprit d'enlever ses vêtements tandis que faisais la même chose de mon côté.

J'enfilai mes habits de la veille et attendit qu'Alec termine.

Il referma soigneusement sa chemise et en retroussa les manches avant de dire:

-Descendons, Rosie doit avoir préparé le petit déjeuner.

J'acquiesçais et je descendis, suivie d'Alec.

Nous arrivâmes dans une grande salle où trônait au milieu, une longue table.

La nourrice d'Alec était effectivement là, à empiler divers aliments sur la table.

Une odeur alléchante se propageait dans l'air et je sentis mes papilles se réveiller.

-Bonjour les enfants! s'exclama la nourrice d'Alec.

-Bonjour Rosalinda, dis-je poliment

-Salut Rosie, s'exclama Alec en claquant une bise sonore sur la joue de la femme.

-Appelle-moi Rosie ma jolie! gazouilla-t-elle. Alors tu veux quoi pour ton petit déjeuner? J'ai du café, du thé, des pancakes, des crêpes, des gaufres, des croissants, du pain, des céréales et plein d'autre choses

-J'aimerai bien du thé et une gaufre s'il vous plaît, répondis-je en riant de la multitude des choses qu'elle me proposait.

Elle s'exécuta en souriant et se tourna vers Alec:

-Et toi mon poussin, du café et un croissant comme d'habitude?

-Oui Rosie, et ne m'appelle pas comme ça, se plaigna-t-il

Elle hocha la tête et servit Alec:

-Tiens mon pouss... Alec! rectifia-t-elle.

Je mangeai ma gaufre avec appétit et bientôt j'engageai la conversation avec Rosie ainsi qu'avec Alec avec beaucoup d'entrain.

-Mon Alec a arrêté de faire au lit à l'âge de 10 ans, dit-elle fièrement.

Je riais à m'en tordre le ventre alors qu'Alec rougissait.

-Rosie! s'exclama Alec.

-Quoi? demanda Rosie ne voyant pas où était le problème.

Je riais encore une fois et une voix rauque m'interrompit:

-Je vois qu'on s'amuse bien ici.

Je tournais la tête pour voir Alexander entrer dans la pièce:

-Bonjour à tous, déclara-t-il en s'installant lui aussi à table.

-Bonjour Alexander, dis-je poliment

-Bonjour Monsieur Alexander, dit Rosie dont la vivacité de tantôt semblait s'être envolée.

Alec ne dit rien et se contenta de boire son café ne ne lâchant pas son cousin du regard:

-Rosalinda, je voudrais un café et des tartines.

-Oui Monsieur.

Elle s'exécuta et Alexander commença son repas alors que Rosie s'éclipsait.

L'ambiance s'était soudainement refroidie et la présence d'Alexander en semblait être la cause:

-Avez-vous passé une bonne nuit Elena? demanda soudainement Alexander.

-Oui, merci, répondis-je alors que le souvenir des mains d'Alec sur mon corps refaisait surface.

Je souris inconsciemment et le regard d'Alec m'indiqua qu'il avait pensé à la même chose.

Je rougis brusquement, gênée et recroisais les yeux verts d'Alexander.

Il émit un sourire énigmatique et quelque chose me disait qu'il se doutait du fait que j'avais fait davantage plus que de dormir.

-Oui, j'ai cru comprendre.

Il s'adossa à son siège et reprit:

-Eh bien tant mieux pour vous deux j'imagine. Après tout, quoi de plus solide dans un couple qu'une complicité profonde au lit? ricana-t-il. N'est-ce pas Alec?

Je manquais m'étouffer à ce moment-là.

Alexander était-il réellement en train d'évoquer ça ?

Il se leva soudainement sans laisser à personne le temps de répondre:

-Je dois m'en aller. A bientôt chère Elena, susurra-t-il.

Et il quitta la pièce.

Alec semblait crispé et ses muscles se détendirent à mon contact.

Je regardais ma montre et m'aperçus de l'avancée de la journée:

-Je dois aussi m'en aller Alec.

Il hocha la tête l'air vaguement déçu.

Je pris alors la parole:

-Je dois juste récupérer ma veste en haut.

-Laisse j'y vais, dit-il en se levant de son siège.

J'attendis patiemment le retour d'Alec et lorsque j'entendis des pas précipités, je me tournais pour voir qu'Alec était revenu avec ma veste à la main.

Mais c'est l'expression furieuse qui torturaient ses traits qui m'interpella

-Alec, que...

-C'est quoi ça? hurla-t-il en brandissant mon portable sous mon nez.

Je clignais de yeux quelques instants surprise de son état:

-C'est quoi ces messages Elena? vociféra-t-il de nouveau en désignant le portable.

Je regardais alors de quoi il parlait:

Sous mes yeux se tenait les messages que j'échangeai avec Danny.

-Qui est ce Danny? hurlait-il. Et pourquoi est-ce qu'il t'appelle "ma belle"?

Je demeurai sonnée par son soudain éclat de voix.

Et je sentis alors la colère m'envahir.

Je détestais que l'on me crie dessus.

-Ne me crie pas dessus Alec! dis-je à mon tour en haussant le ton.

-Je te crie dessus si je veux! Réponds bordel!

Je soupirai et lui arrachai mon portable des mains:

-Danny n'est qu'un ami Alec! Il est à la fac avec moi!

-Et tu laisses beaucoup tes "amis" t'appeler ma belle? gronda-t-il en insistant sur le mot "amis".

Je soufflai agacée:

-Ce n'est qu'un surnom Alec! Ne vas pas te faire d'idées!

Il me regardait toujours aussi à cran, la bouche pincée.

-Ne me dis pas que tu me fais une crise de jalousie Alec?

-Je ne veux plus que tu revois ce gars, dit-il posément les sourcils froncés

Je retins un rire mais celui-ci s'évanouit lorsque je vis qu'il était bel et bien sérieux:

-Je te demande pardon? J'ai encore le droit de voir qui je veux!

-Je ne veux plus que tu revoies ce Danny!

Je lâchai un rire amer:

-Ce sera assez difficile, puisque il se trouve que j'étudie avec lui.

-Je m'en fiche, dit-il toujours aussi froid. Tu ne le vois plus, déclara-t-il en détachant chaque mot avec lenteur.

J'explosai:

-Arrête Alec! Ne pense pas que tu peux te permettre de contrôler mes fréquentations! J'ai le droit de voir qui je veux!

-Je suis ton petit ami! J'ai le droit d'avoir mon mot à dire! grogna-t-il.

Je soupirai puis après avoir inspiré fortement, je dis doucement:

-Écoute Alec. Il n'y a rien entre Danny et moi. Il n'est que mon ami. Et ce "ma belle" n'est qu'un simple surnom amical.

Il ne pipa mot et demeurait la bouche pincée, l'air peu convaincu:

-Il a des cheveux violets, dis-je. Et un piercing et des tatouages.

-Quoi? grogna Alec.

-Juste pour te dire que Danny n'est vraiment pas mon genre. Je ne pense pas que je serais un jour attirée par une personne aussi originale.

L'expression d'Alec se dérida et il dit alors:

-Promets-moi qu'il n'y a rien entre ce gars et toi?

Je soupirai et lui répondis:

-Il n'y a rien entre Danny et moi.

Alec me regarda et s'avança vers moi. Il se posta devant moi et m'enlaça:

-Je t'aime Elena, tu le sais ça.

-Oui je sais Alec, je t'aime aussi, dis-je d'une voix plus froide que je l'aurais voulu. Je dois vraiment m'en aller maintenant.

Il hocha la tête et au moment où je passais la porte, il me tourna face à lui, et m'embrassa.

Je me défis et dis rapidement:

-A bientôt Alec.

Et je m'en allais.

En passant le grand portail doré, je me ressassais les évènements précédents:

Comment Alec avait-il pu changer d'humeur aussi rapidement?

Le matin même il avait ri avec moi et m'avait jeté dans la piscine.

Puis là...

Il s'était mis à m'hurler dessus tant et si bien que j'avais même commencé à craindre que la situation dérape...

Le Alec qui avait été dans mes bras hier semblait tellement différent de celui qui m'avait hurlé dessus.

J'aime Alec. Je le savais.

Et j'étais consciente que ce soudain éclat était animé par la jalousie.

Et même si cette réaction était plutôt mignonne, adorable, ou que sais-je encore, j'aurais voulu qu'il réagisse moins violemment.

Et qu'il ne s'octroie pas le privilège de me contrôler moi et mes fréquentations.

Je savais qu'Alec possédait une grande fierté et qu'il n'admettait pas ces torts facilement. Mais j'aurais quand même voulu qu'il s'excuse.

Même si c'était beaucoup demander à quelqu'un comme Alec

***

-Il est jaloux, c'est normal, déclara Damon.

-Oui je sais, mais il a réagi tellement...violemment. Il m'a carrément hurlé dessus.

-Il est un peu impulsif, dit doucement Damon.

-Impulsif est un doux euphémisme, ricanais-je.

-Je ne cherche pas à l'excuser. D'ailleurs il aurait peut-être du. Essaye d'en parler avec lui.

-Oui. Tu as sûrement raison. Merci Damon.

Je lâchai un rire en changeant de main pour tenir le combiné:

-Je dois vraiment t'ennuyer avec mes problèmes. Et toi? Comment ça se passe?

-Eh bien. Je me suis rendu compte que peut-être la fac de droit n'était pas fait pour moi...

-Vraiment?

-Oui. Je sais pas mais j'ai plus envie de me consacrer pleinement à la peinture, tu comprends.

Damon avait pour passion la littérature, tout comme moi, mais également la peinture.

-Je te soutiendrai quoiqu'il arrive Damon. Suis ton coeur.

-Merci Elena, répondit-il chaleureusement. Oh, j'allais oublier. Ethan organise une petite fête pour célébrer son premier contrat. Il m'a demandé te le rappeler et de te dire que tu pouvais inviter quelqu'un.

-Je peux venir avec Danny? questionnais-je en sachant que le jeune punk serait toujours partant pour s'amuser.

-Je pense pas qu'Ethan pensait à lui, mais bon ils pourront profiter de cette occasion pour s'entendre. Donc oui, amène-le.

Je souris. Damon était tellement gentil. Toujours à voir le positif chez chacun.

-Au fait, je me suis acheté un nouveau livre aujourd'hui.

-Ah oui? Lequel?

-Thérèse Raquin. En version inédite, dit-il l'air fier.

-Tu me le passeras? demandais-je sachant très bien que la réponse serait oui.

Nous avions pour habitude de nous échanger des livres et à vrai dire j'adorais cela. Non seulement pour le plaisir de découvrir de nouveaux livres mais aussi pour cette complicité unique qui me liait avec Damon.

-Bien sûr. Et j'en profiterais pour te redonner les Hauts de HurleVents.

-Alors tu as aimé?

-Eh bien je sais pas. Je pense que cette conception de l'amour est légèrement biaisée tu ne trouves pas?

-Peut-être, je serais ravie d'en parler davantage avec toi, mais je suis épuisée, soupirais-je en écrasant un bâillement.

-Oh je suis désolé. Eh bien bonne nuit Elena. Et n'oublie pas de parler avec Alec.

-Oui je verrai. Bonne nuit Damon.

Et je raccrochais en soupirant tout en m'affalant sur mon lit .

J'écrasais un énième bâillement et tournai ma tête vers ma table de nuit.

Dessus était posé le serre-tête avec des oreilles d'ours que j'avais eu à la fête foraine.

C'était pendant cette journée avec Alec, que j'avais commencé à me rendre compte des sentiments que j'éprouvais pour Alec.

Je me levai et mis le serre-tête en me regardant dans le miroir de ma chambre.

Alec m'avait dit que j'étais mignonne avec.

Un soupir s'échappa de mes lèvres.

Une vibration me sortit de mes pensées.

Je pris mon portable et lus le message que j'avais reçu:

[De: Alec l'idiot]

Je suis désolé.

Je t'aime

Mes lèvres s'incurvèrent en un sourire.

Il s'était excusé. C'est déjà ça.

[À: Alec l'idiot]

Ce n'est rien.

Je t'aime aussi

Et c'est sur ce message que je m'endormis, le serre-tête toujours posé sur la tête et le sourire aux lèvres.

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Que pensez-vous de ce chapitre?

Trouvez vous la réaction d'Alec ou bien Elena exagérée ou non?

Je voulais vous présenter mes excuses pour ce chapitre probablement truffé de fautes.

Je me suis fait un rappel de vaccin et je réagis assez mal aux effets secondaires.

Ce n'est pas vraiment une excuse mais bon je tenais quand même à publier ce chapitre

Bref votez et commentez s'il vous plait.

Le prochain chapitre , je ne sais pas quand je le publierai. La rentrée est dans une semaine et je dois commencer à travailler.

Merci à ceux qui comprendront.

Je vous aime bande de macaques rouge passion.

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