Chapitre 21
Je contemplais intensément le vide devant moi tandis que je patientais nerveusement près de l'escalier principal.
Trop occupée à m'imaginer étrangler Cassidy, je ne vis pas tout de suite l'ombre devant moi.
Je levai les yeux et aperçut Jenny.
J'eus à peine le temps d'ouvrir la bouche que celle-ci cracha
-Alors c'est bien vrai que tu sors avec Alec?
-Bonjour à toi aussi Jenny, soupirais-je
-Répond à ma question!
-Oui je sors avec Alec, répondis-je agacée, et alors?
-J'y crois pas.... je t'avais pourtant prévenu! Ça t'as pas suffit cette photo?
Je retins une exclamation étouffée.
Et je compris alors que je m'étais trompé.
Lourdement trompé.
Ce n'était pas Cassidy qui était à l'origine de ce message.
C'était Jenny.
Et bien si je m'y attendais...
Elle arbora un sourire fier et cruel alors que je tentais de me remettre de mon choc.
-Eh oui Elena, c'est moi qui ai envoyé cette jolie photo, ricana-t-elle.
Je la fixais lourdement du regard.
A cet instant je ne reconnaissais plus la gentille blonde d'Harry.
-Pourquoi? demandais-je calmement
-Parce que j'en avais marre que Alec soit sans arrêt collé à tes basques! Avec cette photo j'étais persuadée qu'il serait dégoûté de toi. Visiblement cela n'a pas marché, éructa-t-elle dégoutée.
-Effectivement cela n'a pas marché puisque maintenant nous sommes ensemble, m'exclamais-je en cachant ma fureur.
Je devrais même te remercier...
Elle semblait hors d'elle.
-Je t'interdis de l'approcher Elena!
-Je n'ai pas peur de toi Jenny, chuchotais-je alors que nos yeux s'affrontaient dans une joute silencieuse.
Je m'apprêtais à tourner les talons quand je me retournais soudainement et plaquai un sourire hypocrite sur mes lèvres.
-Oh mais j'allais oublier!
Et je lui assenai un violent coup de poing dans le nez.
Elle glapit tout en portant ses mains à son nez qui commençait à saigner.
-Je te conseille de faire attention la prochaine fois, à la personne à laquelle tu t'en prends Jenny.
En voyant un surveillant accourir je sentis alors les ennuis venir...
Eh m....
***
Le directeur nous toisait en silence.
Je ne disais mot tandis que Jenny tamponnait un mouchoir contre son nez, et me fusillait du regard.
Quant à moi j'étais furieuse et stupéfaite.
C'était la première fois que j'avais des ennuis avec la direction de l'école.
Je n'avais jamais été une grosse "rebelle", parlant mal aux professeurs et enfreignant les règles afin de combler un manque d'attention et d'affection évident...
J'avais toujours été assez sage et discrète, de surcroît plutôt bonne élève.
Aussi me retrouver dans le bureau du directeur ne me rassurait pas.
J'avais agi de manière si impulsive et violente que je m'en étonnais moi-même.
Après quelques instants de silence, il congédia Jenny afin qu'elle puisse aller à l'infirmerie.
Un silence pesant s'installa de nouveau.
Le directeur me regarda, soupira et s'adossa à son fauteuil.
-Je vous avoue que je suis surprise de vous voir ici Mrs.Parks. Cela m'étonne fortement.
Je ne répondis pas parfaitement consciente qu'il avait raison.
Il soupira une énième fois.
-Je devrais vous exclure pour cet acte de violence dont je ne veux pas connaître les raisons.
Je tressaillis légèrement à l'annonce de la sentence.
J'aurais pu lui dire la dite raison de mon acte, mais ma fierté m'en empêchait.
C'était une affaire entre elle et moi
-Mais il s'agit de votre première entorse au règlement depuis vos débuts ici. Aussi passerai-je dessus.
Je soupirai de soulagement et murmurai des remerciements.
Je le regardais il répondit alors à ma question muette:
-Je vous rassure Mrs.Parks cet incident ne sera pas mentionné dans votre dossier scolaire. Il serai dommage d'en entacher un aussi bon...
Je poussais de nouveau un soupir de soulagement.
-Néanmoins je ne veux plus que ce genre d'incidents se reproduise jeune fille, à l'avenir je ne serai plus aussi clément. Vous pouvez disposer Mrs.Parks
-Oui M.Coll et encore merci, répondis-je avant de sortir du bureau.
En sortant du bureau je vis alors Ayana soucieuse qui m'attendais.
Je lui relatai toute l'affaire non sans cacher mon irritation tandis que je la voyais peu à peu son visage se muer de stupeur face à la nature cachée de Jenny.
Décidément Harry n'avait vraiment rien perdu...
Je vis alors Alec et les autres se diriger vers nous.
-Alors toi, vociférai-je violemment, en fonçant sur Alec, toi tu es mort!
-Quoi? Qu'est ce que j'ai fait encore? se défend-t-il
-Je vais te tuer! Tu ne m'apportes que des ennuis, hurlais-je tandis que Ethan me retenait par derrière afin de m'empêcher de foncer sur Alec.
La scène devait être assez comique au vu des sourires amusés de Cory, Ayana,Damon et Ethan.
Bande de lâches...
-Est-ce que quelqu'un peut m'expliquer?
Je leur expliquai alors toute l'affaire en ne cessant de fusiller Alec du regard.
-Je ne vois pas en quoi je suis responsable moi, s'écria Alec.
-Pour une fois, je suis bien d'accord avec lui Elena, dit Cory.
-Tu ne vois pas? Tu ne vois pas! continuais-je en ignorant l'intervention de Cory. Eh bien parce que tu t'amuses à draguer toutes les filles de ce lycée, certaines deviennent complètement tarées! Voilà pourquoi!
C'est en achevant ces mots que je me rendis compte de leur absurdité.
Ce n'était pas la faute d'Alec si certaines développaient des comportements anormaux, mais encore sous le choc de la fureur et de l'indignation quant à la publication de cette photo ignoble, et à défaut d'avoir pu davantage me défouler sur Jenny j'avais reporté ma colère sur Alec.
Consciente de mon attitude puérile, je croisais les bras en marmonnant:
-En plus j'ai failli être exclue
Alec et Ethan me regardèrent l'air de dire "Tu es sérieuse là? " tandis que Damon Ayana et Cory se contentai de sourire stupidement...
- Que lui as-tu fait exactement, s'interposa Damon.
J'hésitais légèrement avant de répondre:
-Je lui ai juste donné un coup dans le nez, puis il y a eu un petit "crac" et du sang...
Un bref silence s'installa tout de suite suivie d'éclats de rire.
-Eh Alec c'est pas une petite amie que t'as, c'est un tank! s'exclama Ethan
-A ta place j'éviterai de la fâcher, au moins mets tes bijoux de famille en sécurité, ricana Cory.
-Eh je suis là hein, marmonnais-je vexée des commentaires qui fusaient.
Alec feignit alors la crainte:
-Sérieusement je commence à avoir peur pour ma vie.
-Comment ça ? C'est moi qui devrait avoir peur! Tes admiratrices sont légèrement dérangées Alec. La prochaine ,on risque de me noyer, m'électrocuter ou bien me livrer à des terroristes, un truc dans le genre quoi.
Il sourit alors de ses dents parfaitement blanches.
-Que veux - tu? Je suis irrésistible, dit-ill en agitant sa mèche d'une manière qu'il pensait sûrement persuasive.
Je le regardais désabusée et mimai une envie de vomir.
Il s'en alla vexé.
Ah la fierté masculine...
Ayana me regardait l'air réprobateur et murmurait "le pauvre " , appuyé par les trois autres.
-Tu devrais aller lui parler Elena, dit Damon gentiment.
-Allez petite Elena, va réconforter ton Alec d'amour, singea Ethan.
Je levai les yeux au ciel et rattrapai Alec avant qu'il ne puisse m'échapper :
-Rohlala arrête de bouder!
Il se retourna et avec un sourire sournois dit :
-Ose dire que je ne suis pas beau.
Je le regardais. Ou plus vulgairement dit, je le matais.
Évidemment qu'il était beau.
Des cheveux blonds et des yeux magnifiques.
Il le savait pertinemment.
Il était beau,c'était indéniable.
Mais ça pas question de l'avouer.
-Non tu es moche, mentis-je
- Menteuse, murmura-t-il, je t'ai vu te rincer l'oeil.
- C'est pas dieu possible d'être aussi imbu de soi même, rétorquais-je exaspérée. On t'a jamais dit que tu étais insupportablement arrogant, superficiel, vant....
Et avant que je ne puisse continuer, il fondit sur mes lèvres . Et comme pour la précédente fois, j'y répondis avec autant d'énergie.
Il titilla de sa langue le bord de mes lèvres afin que celles-ci s'entrouvrent.
Puis il prit l'initiative de lier nos langues ensemble.
Je n'avais plus la faculté de penser et lorsque il descendit pour m'embrasser dans le cou, je ne pus retenir un léger gémissement.
Je pouvais sentir son sourire contre mon cou et il se détacha soudainement de moi, me laissant dans un état second.
- Tout le temps, murmura-t-il la voix rauque en répondant à ma question précédente.
- C'est impoli de couper la parole à son interlocuteur, marmonnai-je.
- Il me semble que tu aies plutôt apprécié la façon dont je te l'ai coupé, rétorqua-t-il moqueur
-Tu m'énerves, répondis-je alors que le rouge me montait aux joues
-Je sais.
Il se pencha alors pour me faire la bise et s'éloigna en riant.
J'étais furieuse contre lui pour avoir autant de facilité à me faire perdre mes moyens mais également envers moi pour avoir répondu à ses baisers avec autant de fougue...
Cette situation amusait énormément Alec, j'en était parfaitement consciente
Il voulait jouer? Très bien. Alors nous allons jouer...
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ºPoint de vue d'Alec.
Je me penchais pour lui faire la bise et partit en rigolant, tandis qu'elle me fusillait du regard.
C'était tellement drôle de l'énerver...
Les cours terminés, je sortis dehors où m'attendais déjà mon chauffeur:
-Bonjour Monsieur Harding, me salua-t-il
-Bonjour Megan. A la maison je vous prie.
Il acquiesça et commença à rouler.
Arrivé chez moi,je m'affalai sur le canapé de mon salon personnel, qui jouxtait ma chambre, réfléchissant à ce que je pouvais faire...
Mes devoirs?
Non trop la flemme.
Je souris à l'idée que Miss je sais tout devait sûrement les avoir fini depuis longtemps...
J'attrapai alors ma manette de jeu mais fut vite lassé de ma partie.
William entra à ce moment là:
-Bonjour Monsieur.
-Bonjour William.
-Je voulais vous prévenir que votre père sera là ce soir.
Je crispai les poings.
-Il daigne enfin nous honorer de sa présence. C'est trop aimable, crachais-je sarcastique .Ce n'est pas comme si il nous avait manqué.
Le regard de William se teinta de pitié.
Lui savait à quel point le fait d'avoir passé mon enfance seul ici avec pour seul compagnie le personnel, m'avait blessé et marqué.
Toujours au quatre coins du monde à je ne sais quelle séminaire, réunion ou autres. ..
J'avais appris avec le temps à me passer de lui et il pouvait arriver que des mois passaient avant que je le voyais...
Je détournai le regard. Je ne supportais pas la pitié des gens, bien que William tentait de cacher la sienne.
Je me levai brusquement et partit vers les cuisines. Je m'y faufilais avec la même aisance de quand j'étais plus jeune lorsque ma seule distraction revenait à embêter le personnel et bien évidemment ma nourrice et cuisinière Rosalinda.
Celle-ci ,cuisinait de dos et chantonnait de sa voix joviale et éraillée par l'âge.
-Rosie, tu me casses les oreilles!
Elle se tourna brusquement et me reprocha avec son léger accent hispanique,typique de son pays natal.
-Ah petit fripon tu m'as fait peur!
Son regard s'adoucit avant de dire:
-Alors mon bébé pourquoi vient tu me voir? Tu veux un biscuit? S'écria-t-elle en me tendant une boîte où se nichaient des biscuits qu'elle avait du faire plus tôt
-Rosie, j'ai passé l'âge!
-C'est bien vrai tu es un vrai jeune homme maintenant, s'exclama-t-elle en m'ébouriffant les cheveux. Mais homme ou garçon un biscuit ça fait toujours du bien. Tiens mon poussin!
Je pris le gâteau en grimaçant:
-Je suis pas un poussin Rosie, me plaignais-je en grignotant le biscuit. Le même qu'elle faisait depuis mon enfance.
-Ah mais si tu es toujours mon poussin. Le même petit fripon qu'avant. Je me souviens quand tu étais encore un bébé, tu...
Et elle se lanca dans une énième anecdote de mon enfance.
Je souriais tandis que la bavarde continuai son monologue.
Je connaissais Rosie et William depuis mon plus jeune âge.
Ils avaient été mes compagnons d'enfance à défaut d'avoir pu avoir celle de mon misérable père, puisque ma soeur était bien trop occupée à ses études et fut par la suite mariée à l'étranger.
Rosie s'interrompit et se fâcha:
-Ah je vois bien, petit garnement, que tu ne m'écoutes pas!
-Désolé Rosie, dis-je en la prenant dans mes bras.
Elle me serra à en mourir contre sa poitrine opulente.
-Rosie, râlais-je tu m'étouffes!
-Pardon mon coco.
Elle me prit par le menton et dit:
-Regarde-moi ce bel homme que tu es devenue. Ta mère, Dieu ait son âme, doit tellement être fière de toi, tu le sais ça.
Un silence s'installa.
Évoquer ma mère restait très douloureux, même après tant d'années. Seules Rosie et ma soeur Annabelle osaient l'évoquer en ma présence.
"Un homme ne doit jamais pleurer, relève-toi fils," avait dit mon père le jour de sa mort tandis que du haut de mes 8 ans, je venais de voir l'âme de ma mère s'envoler.
Je tentais de rester impassible mais je voyais bien que Rosie n'était pas dupe:
-Je dois y aller Rosie. Mon enfoiré de père vient ce soir.
Elle soupira et dit doucement:
-Tu ne devrais pas parler de lui comme ça. C'est quand même ton père malgré ce qui s'est passé...
Je haussai les épaules et partit dans ma chambre.
J'allumai ma chaîne hi fi et les premières notes d'un morceau de AC/DC s'élevèrent.
Mon téléphone vibra aussitôt, frustré, je décidais de ne pas répondre quand je vis alors l'auteur de l'appel.
Je baissai le son et répondit:
-Allô?
-Oui, Allô Alec, c'est Elena
-Je te manque à ce point?
J'entendis son reniflement agacé et je souris, ravi de pouvoir la mettre dans des états impossibles.
-Non espèce d'idiot. Seulement j'ai oublié que l'on avait un devoir de philosophie. Il faut que nous nous voyons.
-Mais ce devoir est pour la semaine prochaine!
-Justement, répliqua-t-elle énervée. Bon disons demain? On n'a pas cours, tu pourrais venir chez moi,disons vers 14h et si tu veux tu peux...
-Je préfère chez moi, dis-je en lui coupant la parole - je savais qu'elle détestait ça, son énième sifflement agacé me le prouvant une fois de plus. Donc viens chez moi demain , on sera tranquille...
Elle ne répondit pas tout de suite. J'en profitai pour la titiller
-Ne t'inquiète pas William et le reste du personnel seront là. On ne sera pas tout à fait seuls si c'est que cela qui t'inquiète...mais bien sûr si tu veux on peut reporter ce devoir, glissais-je subrepticement.
-Non, hors de question. D'accord je viens demain, rétorqua-t-elle. A demain et cette fois tâche d'être concentré.
-Oui Miss je sais tout
.
-Arrête de m'appeler comme ça! Ça m'énerve!
-Je le sais bien.
Et je raccrochais en riant tandis que j'entendais encore son cri de rage contenue.
Sans le vouloir elle m'avait mis de bonne humeur.
Je pris rapidement une douche et m'habillais enfin de me confronter à mon père.
Tandis que je fermai les derniers boutons de ma chemise, une agitation palpable en bas me prévint de sa présence.
Je soupirai et invoquai tous les dieux de la terre de m'aider, ma bonne humeur envolée.
Je descendis les escaliers et vis mon paternel qui s'entretenait avec William.
Il se tourna vers moi et je croisai son regard d'acier, qui me transperça des pieds à la tête:
-Je vois mon fils que tu a fait l'effort de te rendre présentable.
-Bonsoir aussi Père, dis-je sèchement.
Il haussa les sourcils et dit de sa voix calme et imposante:
-Tu restes pourtant le même petit idiot incapable de cacher tes émotions. Je t'ai appris à les cacher comme un vrai homme doit savoir le faire. Mais tu n'es pas un homme, mon garçon.
Il avait appuyé d'une façon traînante sur le dernier mot de son sermon
Je crispais les poings avant d'adopter mon air le plus neutre possible.
-Veuillez m'excuser père. Cela ne se reproduira plus.
-Je l'espère pour toi mon grand.
Il se dirigea alors vers la salle à manger afin de dîner.
Je le suivis derrière, et je regardais sa démarche altière et assurée.
Les gens nous comparaient sans cesse .
La ressemblance physique était indéniable mais je détestai que l'on me compare "au grand Aaron Harding".
Malgré mon aversion pour mon géniteur je ne pouvais m'empêcher de ressentir de l'admiration et de la peur face à son pouvoir.
Nous nous attablâmes dans un silence mortel.
Les plats arrivèrent et mon père entama la conversation:
-Comment se passent tes cours fils?
-Bien père.
-Excelles-tu toujours autant en économie?
-Oui père.
- Au moins une chose que sache faire de bien. Car c'est très important. Tu va un jour hériter de mon empire.
-Je sais père.
-Bien que ton cousin serait plus apte à remplir ce rôle.
Je ne répondis pas mais intérieurement je fulminais littéralement. Mon père savait très bien que j'abhorrai mon cousin Alexander et il ne cessait de me rabaisser face à lui.
Il se leva alors de table et dit:
-Bonne nuit fils.
Puis il s'en alla.
Quant à moi toute la pression accumulée se reposa. Je posai mes couverts et me massai les tempes.
Je partis dans ma chambre et je me ressassais la soirée avec mon enfoiré de père.
Je m'endormis alors que la venue de mon père avait provoqué en moi le retour de douloureux souvenirs...
***
Le lendemain, Elena devait venir.
Mon père avait déguerpi je ne sais où, et à vrai dire je n'en avait rien à faire...
A 14h tapantes, William me prévint de la venue de ma binôme.
Je retins un rictus amusé devant sa ponctualité qui ne m'étonnait pas davantage.
Je l'accueillis avec mon plus beau sourire, auquel elle ne répondit pas.
Je soupirai.
Cela n'allait pas être de tout repos...
--------------------------------
°Retour au point de vue d'Elena.
William m'avait gentiment amené comme la dernière fois dans l'énorme vestibule.
Alec arriva son éternel sourire triomphant aux lèvres.
J'inspirai fortement :
-Bon mettons nous à ce travail sans plus tarder...
Il acquiesça non sans une once de moquerie dans le regard et m'accompagna dans la même salle que la dernière fois.
Après quelques heures de travail acharné nous finîmes enfin ce devoir à ma plus grande surprise.
J'étais contente et Alec le remarqua:
-J'arrive pas à croire que le fait de finir un devoir te rende aussi heureuse...
-Tais-toi Alec.
Il sourit puis regardant la fenêtre dit:
-Il pleut dehors, pourquoi ne resterais-tu pas ici le temps que la pluie se calme?
Je réfléchis quelques instants puis acquiesça.
-Tu veux quelque chose à boire?
-Oui je veux bien, répondis-je.
Il hocha la tête et me fit signe de le suivre.
Nous arrivâmes dans ce que je pensais être des cuisines.
Une femmes aux formes généreuses et respirant la joie de vivre nous accueillit:
-Bonjour mon poussin!
Mon poussin?
Je ris en regardant Alec qui rougit brusquement.
-Rosie! Ne m'appelle pas comme ça!
-Bon, bon d'accord! Mais qui est cette charmante jeune fille avec toi? gazouilla-t-elle en me regardant.
-Rosie, je te présente Elena, ma binôme, Elena voici Rosie ma nourrice.
-Bonjour, saluais-je gentiment.
Elle me retourna le salut et nous demanda si on voulait quelque chose.
Alec lui demanda une thé et un café et elle s'empressa avec joie de s'exécuter.
J'étais touchée du fait qu'il se souvienne que j'aimais le thé et non le café.
Nos boissons en main, Alec me proposa de regarder un film, ce que j'acceptai.
Il m'emmena alors dans sa salle de cinéma personnel.
Ce mec avait une salle de cinéma....
Je levai les yeux au ciel.
Assise confortablement dans mon siège, avec Alec à mes côtés, nous commençâmes à visionner un film de Hitchcock.
De temps à autre, l'odeur de menthe d'Alec me parvenait aux narines. Je m'efforcais de me concentrer sur le film mais rien à faire.
Sans compter qu'il ne cessait de sourire, en me regardant. Je posai ma tasse de thé, vide, devant une petite table devant moi.
L'action du film était à son paroxysme et Alec en profita pour mettre un bras autour de mes épaules.
-Arrête ça tout de suite.
-Quoi? dit-il l'air innocent. J'enlace seulement ma petite amie.
Je le regardais dit:
-Très drôle Alec...
-Allons Miss je sais tout tu m'a l'air toute nerveuse... tu veux que je te t'aide à te détendre... murmura-t-il d'une voix suave
Je voyais clair dans son petit jeu de séduction.
Mais il me sous-estimait.
-Avec plaisir, murmurai-je à mon tour.
Il sembla vraiment surpris de ma réponse et avant qu'il ne puisse dire quelque chose je pris pour la première fois l'initiative de l'embrasser.
Il sembla surpris mais se laissa faire.
Pour une fois, ce n'était pas lui qui dominait mais bien moi.
Je descendis dans son cou et mordit de mes lèvres la peau d'Alec comme il l'avait fait avec moi.
Il lâcha un gémissement que j'accueillis avec triomphe. Je relevai la tête et ce dernier se pencha pour de nouveau m'embrasser.
Je me levai brusquement et contemplai Alec qui semblait perdu et frustré.
Je le regardais en souriant ravie d'avoir pu le prendre à son propre jeu.
Et je tournai les talons.
Arrivée à la porte d'entrée il sembla reprendre ses esprit et me poursuivit en criant:
-Je vais te tuer Parks! Tu ne m'aura pas une deuxième fois!
Je ris et lui envoyais un baiser de la main;
-Au revoir mon amour, dis-je sarcastique et moqueuse.
Et je m'en allai enfin fière d'avoir pu enfin rabattre la fierté masculine d'Alec...
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Voilà un nouveau chapitre assez long!
Qu'en pensez-vous?
Prochain chapitre à 110 commentaires et 400 votes.
Je voulais vous dire que quand le goal est atteint, j'en suis parfaitement consciente. Bien que je sois contente de l'engouement que suscite l'histoire, des messages du genre "la suite maintenant,ça fait déjà un jour!" me stressent plus qu'autre chose sachant que je publie régulièrement par rapport à d'autres histoires.
Alors ne vous affolez pas si la suite ne vient pas dans l'heure qui suit le moment où l'objectif est atteint, laissez moi un jour ou deux pour que je puisse vous fournir un travail de qualité. ;)
Sinon merci beaucoup pour les nombreuses vues et votes! ♥
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