Chapitre 25: Planing somewhere

https://youtu.be/8pmim7jyxRo

Petite musique pour agrémenter le chapitre, soyez curieux :) .

Ken- C'est possible juste que ça fonctionne pas.

Roxane- Non là sérieusement je suis pas prête pour un de tes discours philosophiques Ken...

Ken- Au fond, t'es jalouse hein, tu veux juste me récupérer et tu veux te démarquer des autres mais crois moi des filles yen a des dizaines qui veulent sortir avec moi alors je ferais pas plus d'efforts pour toi que pour une autre Roxane.

On échange un regard pendant quelques secondes.

Roxane- Arrête avec ta comédie Ken, t'es fatiguant vraiment.

Ken-(rires) Tu me crois vraiment pas en fait ! On a...

Un médecin ouvre la porte en grand et débarque avec une infirmière.

Médecin- Roxane Duvallier ?

Roxane- Oui (en soupirant)

Ken retourne s'assoir sur le fauteuil et me regarde d'un air dépité.

Médecin- Bon...hmm...(il dévisage Ken) est ce que vous autorisez ce jeune homme à rester pour écouter ce que nous avons à vous dire ?

Ken- C'est grave ?

Médecin- Excusez moi mais qui êtes vous par rapport à Mademoiselle Duvallier ?

Roxane- Personne. C'est juste une ancienne connaissance de... (j'ai énormément de mal à dire cette phrase) mais il peut rester.

Médecin- Je ne comprends pas tout à fait.

Ken- Non mais elle va vous expliquer. (il me lance un regard satisfait)

Roxane- Pas de quoi faire ton malin, c'est un ancien ami mais il peut rester.

L'infirmière passe vérifier les machines de surveillance cardiaque.

Médecin- Et bien vous avez manifesté une crise de tétanie avec symptômes nerveux de « stress » dirons nous. Je vous ai prescrit du magnésium, c'est pleins d'actifs déstressants puisque dans votre cas il n'y a pas lieu de dépression. Il faut signer cette décharge comme quoi vous acceptez de quitter l'hôpital aujourd'hui et les traitements pris en charge.

Je signe vite fait, je n'ai qu'une envie c'est de quitter cette chambre blanche tellement froide que l'on arrive même pas à s'y sentir bien finalement.

Peu après le discours du médecin, l'infirmière m'aide à me lever puis rassemble mes affaires et s'en va, soigner autrui.

Ken me précède jusqu'à la porte d'entrée de l'hôpital. Puis, on se regarde je ne sais comment.

Ken-Tu veux graille ?

Soudain je me rappelle d'un truc étonnant. On m'a toujours dit que Ken avait eu des problèmes avec ses parents au point qu'apparemment il serait comme SDF en ce moment. Alors qu'il me propose à manger cela me surprend.

Roxane- J'veux pas profiter, il est bientôt 20h je vais rentrer chez moi...

Ken- Non.

Roxane- Quoi non ?

Ken- Parce que j'ai envie que tu restes.

Roxane- Alors il faut savoir là, tu me jettes comme si j'avais pas de valeur, tu m'ignores et maintenant tu me fais ton lover. Moi aussi je pourrais en avoir marre.

Ken- Mais t'es accro.

Roxane- Rien de ça. (Je passe ma main dans les cheveux)

Ken- Tu me fais de la peine. T'es tellement instable au fond, tu me déteste mais tu me kiffe plus que tu ne le crois.

Roxane- Qu'est ce qui te fait dire ça ?

Ken- Tu voudrais me détester et m'avoir pour toi à la fois hein ?

Roxane- Tes vraiment gênant la Ken. Je vais peut être briser tes rêves mais c'est possible qu'à une époque j'ai ressenti quelque chose pour toi mais maintenant tu me dégoute un peu.

Ken- Ben écoute on fera en sorte que ça aille un peu mieux.

Une fois de plus, je n'ai pas su résister à lui. Et une fois de plus je me pose la même question.

Roxane- On m'a dit que tu galérais pour trouver un endroit pour dormir.

Ken- Non, ça (il regarde au loin) je me débrouille mais... je voudrais t'montrer un endroit auquel je tiens tu vois.

Roxane- Faut que j'informe mes grands parents.

Ken- On s'en fout d'eux tu leur dis que t'es partie te balader avec Sarah et voilà.

Roxane- T'es vraiment un horrible mytho.

Ken- Ah mytho non, mais utiliser des fentes pour se débarrasser des ennuis de la vie ça je sais faire.

Il s'allume une cigarette dont la provenance me semble plutôt louche mais malgré mon aversion pour le tabac je le laisse fumer à côté de moi. Je regarde ses Jordan, sa casquette à l'envers, son vieux jogging Nike puis son visage.

Roxane- Ouais enfin faudrait quand même penser à revenir chez toi un de ces jours.

Ken- Oh t'es pas drôle toi, amuse toi un peu putain sinon je vais croire que tu fais partie de ces princesses du 16ème qui en dehors de leurs soirées élitistes savent pas délirer.

Roxane- Ouais mais crois moi, les parents c'est important, je veux pas faire la rabat joie hein mais les tiens ils sont encore là.

Ken- En fait t'es vraiment casse couilles toi ! Bon, je bouge moi si tu veux suis moi sinon ben reste avec ta mélancolie permanente.

Intriguée, j'attends quelques secondes pour lui montrer que non, je ne suis pas « accro » (quoi que...hum, hum...) puis je le suis, étonnée de ce soudain avancement entre nous.

J'me rappelle pas très bien par où on est passés mais on a beaucoup marché, ah ça oui, next les beaux quartiers, Paris Vaugirard & Co.

Ken- Reste près de moi.

Roxane- Pourquoi ?

Ken- T'as beau me détester tu voudrais quand même pas que je te protège un peu ?

Roxane- Me protéger ? (j'éclate de rire)

Ken- Ferme ta gueule, on va se faire repérer à cause de toi.

On s'engouffre sous un vieux pont où sont installées des vieilles voies ferrées. Des odeurs d'égouts me répugnent. Mais bon c'est ça où le laisser continuer et rester au milieu des sac poubelles éventrés ça et là et des SDF complètement pétés.

Les immeubles qui nous entourent sont tous délabrés, pour la plupart datant des années 70. Rien à voir avec les grands boulevards haussmannien.

On parcourt des rues mal éclairées, un goût amer de cité des Périchaux me vient à l'esprit. Non, il ne faut pas y penser.

Ken- C'est ici, fais vite pour pas qu'on se fasse coincer.

La vitesse de mon coeur augmente à l'idée de ce que je vais découvrir. Il tape un code à l'entrée d'une des nombreuses barres d'immeuble. On gravit bien 7 à 8 étages avant de déboucher sur le toit de l'immeuble. Une impression de grandeur me prend soudain. Je vois la cité sous un autre œil, les rails au loin sont éclairés juste assez pour qu'on puisse les distinguer, des dizaines d'immeubles nous entourent comme si chacun voulait être le premier, le premier à atteindre cette vue.

On fait quelques pas sur le toit, jamais je n'étais montée sur le toit d'un immeuble, ça me fait une sensation d'être hors norme comme dans une zone défendue ou nulle autre que nous ne peut venir.

Ken- Alors ?

Roxane- C'est... étonnant. Pourquoi tu voulais m'emmener ici ?

Ken- Enfin c'était pas précisément là que je voulais qu'on aille mais la vue est plutôt sympa.

Une bourrasque de vent s'engouffre dans mon épais manteau gris, me faisant tressaillir. C'est que malgré tout on est à Paris.

Ken- Mais je voulais te montrer autre chose (il me prend par la main), viens !

On descend 1 étage pour s'enfoncer dans un couloir tagué de partout.

Il déverrouille une porte branlante. La pièce qui suit ressemble à un squat, les murs recouverts de tags, un vieux canapé défoncé installé dans un coin de la pièce avec une télé ainsi que des petits sachets de poudre.

Roxane- C'est à toi ? Dis je en les montrant.

Ken- Non c'est Guizmo qui fait son petit commerce.

Roxane- C'est qui son dealer ?

Ken- J'en sais rien pourquoi ? T'es de la police ?

Roxane- Non dis je absorbée par les graff au mur mais je voulais juste savoir.

Ken- Ya moyen qu'il te fasse des prix si tu veux.

Roxane- N'importe quoi, j'touche pas à cette merde là. T'es sur de pas en consommer toi aussi ?

Ken- En soirée les joints puis tout les jours j'ai ça (il me désigne un paquet de cigarettes dans la poche de son jean) puis parfois j'ai de la beuh...en fait j'sais même pas pourquoi j'te parle de tout ça, toi tu connais que les beaux sujets, les conversations élitistes.

Roxane- Fais pas la racaille mec t'as grandi dans un petit appart bien tranquille et j'ai vu que tu lisais beaucoup au CDI. Ca me dérange pas mais juste te donne pas un genre.

Il me regarde énervé.

Ken-Qui t'as dit que les racailles étaient pas cultivées? Bon tu sais quoi vas-y euh... (il se dirige vers la seule fenêtre et commence à fumer) tu voudrais retourner à New York ?

Roxane- C'est prévu...(je soupire en regardant au sol, un froid glacial vient souffler sur mon coeur)

Ken- Quand ? Ca te manque?

Roxane- Pour les vacances, pendant 4 jours. Pas envie d'y rester plus. Mes grands parents y restent 2 semaines mais avec Sofia ça fait 7 ans qu'on y est pas retournées alors cette ville tu vois pour moi...

Ken- Du coup tu seras dispo pour les vac ?

Roxane- Pourquoi ?

Ken- Parce qu'on pourrait se voir.

Roxane- Ah.

Ken- Avec les gars on voulait partir au ski même si c'est un peu tard mais Antoine a des bonnes adresses vers le Massif central, Clermont- Ferrand tout ça, ya moyen qu'on trouve pour pas cher un bail style gros chalet pour 20 et qu'on parte en train...

Roxane- Et pour travailler ?

Ken- Laisse tomber. J'avais oublié que pour toi le bac ça comptait plus que tout. ( Il passe la main dans ses cheveux) Leur dis rien et tu file avec nous.

Roxane- (je le regarde, à la fois amusée et tentée par l'idée mais à la fois méfiante) Si ma présence est si importante...

Ken- Fais pas ta princesse tu verras on sera bien.

Roxane- Je suis quelqu'un qui prévoit à l'avance tu vois donc désolé de casser ton rêve mais si c'est pour qu'au final on se retrouve dans un Ibis pourri dans la banlieue moisie de Clermont- Ferrand...

Ken- T'as un truc contre Ibis ?

Roxane- Si je voulais rentrer dans ton jeu je te dirais que je suis une fille de la bourgeoisie et que j'ai donc besoin d'un logement adapté. Si tu prends le défi, on peut parier.

Ken- Tout est déjà prévu mais comme tu veux. Si je gagne j'ai quoi ?

Roxane- Je sais pas. Mon respect.

Ken- Pff, c'est nul à chier ton truc. Ah, j'ai une idée...

Roxane- Ben parions sur ton idée alors.

Ken- Ah t'es joueuse comme fille ?!

Roxane- Rien ne m'empêche de refuser au dernier moment.

Ken- J'retire t'es vraiment naze en fait(petit clin d'oeil).... Bon on bouge.

Il écrase sa cigarette par terre avant de la pousser dans un angle de mur.

Roxane- Attends!

Ken- Quoi encore?

Roxane- Pourquoi tu m'as emmenée ici?

Ken- Parce que ben... c'est ici qu'on passe tout notre temps avec le crew et les potes, on a composé nos freestyles, on a fait de ces parties de Dragon Ball j'te raconte pas putain...(je vois une flamme d'excitation mêlée à de la joie dans ses yeux, sûrement à l'idée de se remémorer ces souvenirs)on a tout fait ici.

Roxane- Ca devait être ouf.

Ken- Ouais tellement... enfin...(il me regarde)... allez viens... faut qu'on s'tire.

On est quasi seuls dans le métro, 23:19 et à ce moment là j'aurais aimé pouvoir m'appuyer contre lui mais peut être à cause de moi ce ne sera pas possible ce soir. Il me raccompagne jusqu'à chez moi.

Roxane- T'es sur que ?

Ken- T'en fais pas pour moi. Et j'compte sur toi demain à la soirée de Deen.

Je le regarde avec un léger sourire puis on se fait chacun un signe amical de la main et je m'engouffre dans l'immeuble. Tout le monde dort, parfait, pour une fois la chance me sourit. Ca se fait plutôt rare ces temps ci.

1 SMS de Ken : O fait ct cool ce soir ;-)

A Ken- Ouais.

Je sais pas quoi répondre, j'enfile mon pyjama, me démaquille puis fonce dans mon lit.

Mes pensées vagabondent autour de mon amour naissant pour Ken, Paul que je dois creuser un peu plus, pourquoi j'ignore mais je sens que ce n'est pas la fin des histoires. Malgré moi.

Allez, j'éteins ma lampe de chevet, comme si je voulais empêcher et arrêter les mauvaises pensées ou les doutes, comme une trêve, juste pour la nuit. Une larme coule sur ma joue.


Après cette absence, j'espère que vous avez profité de vos vacances, et j'espère aussi comme d'habitude que vous allez voter, commenter et partager le chapitre.

After this sort of "break", i hope you enjoy this chapter, don't hesitate to vote or comment!

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