Chapitre 12: Doute

Information hors fiction: Bonjour à tous, partant en voyage à l'étranger pendant 1 semaine, je ne pourrais pas poster jusqu'à lundi prochain, du coup je vous poste ce chapitre aujourd'hui!


14:22. Déjà !

Je viens de me réveiller blottie dans ma couette. Et je m'aperçois que j'ai totalement oublié d'aller voir Sélim.

Je m'extirpe tant bien que mal de mon lit pour enfiler un jean... hum non j'ai pas l'intention de trop en faire, jogging Adidas, euh confort mais bon même si je ne veux pas lui plaire je suis quand même dans l'obligation de me sapper normalement. Jean noir, pull Adidas, converse blanches un peu salies mais ça passe... non plutôt Stan Smith ?! Oh j'en sais rien, ça m'énerve de tourner en rond juste pour m'habiller pour aller voir un gars ! Je me décide finalement pour les Stan Smith, je me fais deux tresses collées, un peu de fond de teint et de mascara et hop je saute sans demander mon reste dans le premier métro qui passe. Je m'observe dans la vitre opposée du wagon et essaie de me concentrer sur les sujets que je vais bien pouvoir aborder avec Sélim.

Quand je descends, je me dirige vers les barres d'immeuble. Quelques groupes zonent mais ça semble tranquille. 115, 117, 119 c'est ici. Je prend une grande inspiration et appuie sur la sonnette. Une voix puérile me répond : « Qui c'est ? ».

J'hésite à répondre. Peut être que je ferais mieux de rebrousser chemin. J'ai peur. Mais je peux plus reculer.

Je répond d'une traite « Je suis une amie de Sélim ».

???- Attend bouge pas...

Je reste plantée devant l'interphone avec un groupe de quatre mecs qui me scrutent depuis mon arrivée non loin derrière une Clio.

???- C'est bon.

La porte s'ouvre. Je gravis les escaliers jusqu'au 5 ème étage. La porte est déjà ouverte. Je toque légèrement et j'entends une voix lointaine crier « Entre ! ». Devant moi, un canapé en skaï marron clair, des tapis orientaux, une cuisine un peu bordélique et deux petits qui regardent la télé.

Je m'avance lentement dans le séjour et distingue un air de rap venant d'une chambre. Je me dirige vers celle ci et aperçoit Sélim allongé sur son lit en train de regarder son téléphone.

Sélim- Wesh, ça va ?

Roxane- Ca va, c'est tes frères dans le salon ?

Sélim- Ouais, Bilal et Yanis. Pourquoi ? T'as des petits frères ?

Roxane- Non... (mon coeur se serre, je sais pas si je dois lui confier mon passé douloureux).

Sélim- T'es hésitante ?

Roxane- Non, non, j'... j'avais une petite sœur...

Sélim- T'avais ?

Roxane- Oui (je déglutis tant bien que mal pour essayer d'enlever la boule de stress qui me ronge de l'intérieur).

Sélim- Elle est morte ?

Sa phrase m'a heurté. Souvent, quand on est en deuil d'un membre proche on préfère employer des termes subjectifs pour ne pas se l'avouer mais parfois il faut qu'on nous ramène à la réalité. Nos proches ne sont plus là.

Roxane- Mes parents et ma petite sœur sont morts le 11 septembre 2001 dans les tours jumelles.

Boum, gros silence. Il me regarde avec des yeux remplis d'incompréhension, de questions.

Sélim- J'suis... désolé pour toi... mais il te reste ta sœur jumelle nan ?

Roxane- Oui, elle s'appelle Sofia. Depuis on vit chez nos grands parents ici.

Sélim- Ah ouaiiis, comment c'est chaud, j'mexcuse hein j'voulais pas t'blesser.

Roxane- T'inquiète, je préfère les personnes comme toi que celles qui esquivent le sujet. Souvent, ça fait encore plus mal.

Ma première phrase, n'était t'elle pas un peu teinté d'ambiguïté ? J'espère qu'il ne l'as pas comprise hors contexte.

Sélim- Ah dac, sinon, pourquoi t'étais mal hier soir ? J'tai senti loin de tout, ça m'a perturbé.

Roxane- Oh, c'est les révisions...

Sélim- ... Non Roxane, arrête c'est pas les révisions, quand on est dans un état pareil, t'étais dans les vapes.

Roxane- J'ai plusieurs problèmes avec des amis mais je préfère pas rentrer dans les détails si ça te dérange pas.

Sélim- Ah m'en veux pas, j'essaie juste de te connaître un peu.

Je regarde l'heure en allumant discrètement mon portable : 16:45. Déjà ! Vite, trouver une excuse pour partir au plus vite !

Roxane- Ouais, je comprends mais j'me confie pas trop, tu le sauras bien assez tôt Harrani!(J'adore taquiner les gens en les appelant par leur nom de famille).(Je me lève) Bon, ma grand-mère a besoin d'aide, je dois aller l'aider désolé.

Le désolé était de trop. Ca évoque trop la pitié et l'attachement. Oh et puis zut, je suis pas dans le cerveau des gens, qu'ils pense ce qu'il veut !

Il se lève et me serre dans ses bras de manière un peu (trop?) proche pour me faire la bise. Je m'éclipse le plus vite possible. L'air frais de Paris me détend un peu. Bizarrement, j'arrive pas à cerner quel genre de personnage est Sélim Harrani. Ça me trouble. On s'est échangés nos numéros de téléphone mais je pense pas essayer de trop sympathiser, j'ai peur que ça aille trop vite et qu'il comprenne de travers une volonté d'amitié.

???- Alors il était comment Sélim ?

La voix grave et ironique provient d'un grand gars mince au teint basané habillé en jogging Nike et haut du PSG.

Roxane- De quoi tu parles ?

???- On me l'a fait pas à moi, Sélim c'est un mec à meufs, t'es qu'une de plus sur sa liste fais pas krari !

Roxane- Il s'est rien passé du tout, on a juste parlé.

???- Parle pas mal j'sais ce que j'dis, t'as cru j'étais un pigeon ?! Retourne dans ta tess de bourge va !

Je m'éloigne vers la station de métro sans le regarder décidant de l'ignorer.

Je ne cesse de repenser à Sélim et à... Ken. Je ne sais pas si je suis prête à sortir avec Ken même si je l'aime mais d'un autre côté, Sélim ne pourrait il pas être une alternative ?

Et vous, qu'en pensez vous?


J'espère que ce chapitre vous a plu, n'hésitez pas à voter et à le commenter.

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