Chapitre 3
Yes, il ne s'est pas passé un mois complet sans chapitre !
Désolée pour l'attente, merci pour votre patience.
Bonne lecture !
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Chapitre 3
Peter se dirigea vers l'Audi qui attendait à sa place habituelle, devant l'école. Tony avait capitulé suite à l'accord donné par Bruce, et l'avait laissé aller à l'école hier, pour qu'il ait au moins deux jours d'école avant les vacances de Noël, ce soir. C'était suffisant pour rattraper le temps perdu avec ses amis, et collecter une pile énorme de travail à finir pour dans deux semaines. Génial.
Il ouvrit la porte passager et pénétra dans l'habitacle, incapable de cacher sa surprise de voir Pepper derrière le volant au lieu d'Happy ou Tony.
- Bonjour mon chéri, l'accueillit-t-elle chaleureusement.
- Hey, Pepper. Heum, qu'est-ce que tu fais là ? Non pas que ce ne soit pas un plaisir de te voir, mais je veux dire –
- J'ai demandé à Tony si je pouvais venir te chercher, l'interrompit Pepper en s'insérant dans le trafic, évitant l'amas de voitures, et ce, sans jurer, comme avait l'habitude de le faire Happy.
- Oh, cool.
Et c'était cool, mais Peter était quand même un peu confus. Pepper ne l'avait jamais récupéré à l'école, avant. Non pas qu'ils ne s'entendent pas, mais ils n'étaient pas spécialement proches comme il l'était avec son père ou certains autres Avengers. Peut-être que sa visite de la dernière fois l'avait incitée à passer plus de temps avec lui ?
- Ne t'inquiète pas. Il n'a pas suspecté quoi que ce soit, dit Pepper en le regardant.
- Suspecté ?
Maintenant, il était vraiment confus.
- Je devrais probablement m'expliquer, pas vrai ? commenta Pepper.
- Heum... oui ?
Pepper lui lança un sourire amusé.
- J'ai parlé de ta requête à nos avocats, et ils ont tout arrangé, expliqua-t-elle.
- Vraiment ? Wow, ça a été rapide.
- Ils sont vraiment très bons dans leur domaine. Tout ce qu'il reste à faire, c'est d'apposer ta signature sur le document.
Peter sourit.
- Merci.
- Tu n'as pas besoin de me remercier, mais de rien, répondit Pepper en tapotant sa jambe. Alors, où veux-tu qu'on aille grignoter quelque chose ? J'ai dit à Tony que je te donnerais à manger avant de te ramener.
Peter roula des yeux.
- Tu n'es pas obligée.
- J'en ai envie. D'ailleurs, je suis affamée. J'ai troqué mon déjeuner pour une réunion financière, ce midi.
- Quelle joie.
Pepper rit.
- Alors, qu'est-ce qu'on mange ?
- Heum, est-ce que tu aimes la nourriture indienne ?
- Oh oui.
- Il y a un restau qui en fait, pas loin. On pourrait aller là ?
- Ça dépend. Ce restau, comme tu dis, est-ce qu'il a des risques d'être fermé par l'inspection sanitaire, ou c'est plutôt un petit bijou de restauration tenue par une famille ?
- Définitivement la dernière option. Mes amis et moi, on y va tout le temps.
Pepper sourit à nouveau.
- Ok, j'en suis, dans ce cas. Dis-moi où aller.
Peter lui indiqua la route le reste du trajet. Ce dernier ne dura qu'une quinzaine de minutes, et la conversation se faisait facilement.
Dix minutes plus tard, ils cherchaient encore une place de parking, ce qui était quelque chose d'assez agaçant, mais Peter eut l'impression que ça les avait rapprochés.
- Là ! Il y a une place, s'exclama-t-il en pointant du doigt une voiture qui partait de sa place, qui avait l'air de nécessiter de faire un créneau serré.
- Je la vois. T'as l'œil affuté, dit Pepper en se dépêchant, garant facilement l'Audi sans une seule seconde d'hésitation.
- Wow, t'es vraiment douée.
- Pour quoi ? Conduire ? demanda Pepper, amusée.
- Pour faire les créneaux. J'aurais sûrement touché une ou deux voitures, moi.
- Tu vas y arriver. Il faut juste s'entrainer, l'encouragea Pepper en vérifiant dans son rétroviseur qu'aucun véhicule n'arrivait avant de sortir de la voiture.
- Peut-être, répondit Peter, pas vraiment convaincu.
Il sortit de la voiture à son tour et ferma la portière derrière lui.
- Je vais te dire un secret, dit Pepper en enroulant un bras autour de ses épaules et en se penchant vers lui, comme si elle allait lui dire quelque chose de confidentiel. Ton père n'est vraiment pas doué pour les créneaux, lui non plus.
- Sérieux ?
Pepper acquiesça.
- Mais ne lui dis pas que je te l'ai dit.
Maintenant qu'il y pensait, Peter se rendit compte qu'il n'avait jamais vu son père tenter de faire un créneau. Huh. Il rit.
- Donc si tu as besoin d'aide pour parfaire ta technique, peut-être demande à quelqu'un d'autre que lui, suggéra gentiment Pepper.
- Compris.
- Tu es sûr que ce n'est pas trop loin pour ta jambe ? demanda Pepper en fronçant les sourcils quand elle vit qu'il leur restait pas mal de route à parcourir avant d'arriver.
Elle lui avait déjà proposé de le déposer quand ils cherchaient une place, avant ça.
- Non, ça va. C'est presque revenu à la normale.
C'était une légère exagération. Ça lui faisait mal à la fin de la journée, et certains mouvements étaient douloureux, mais malgré tout, ce n'était pas si terrible. Il savait qu'il arriverait à marcher jusqu'au restaurant sans problème.
- Ok, mais dis-moi si jamais ça commence à te faire mal ou si tu as besoin d'une pause.
- Pepper, je vais bien, se plaignit-il, agacé par le fait que tout le monde le traite comme un bébé, la PDG de l'entreprise de son père comprise, apparemment.
Pepper lui lança « le regard », celui que même Tony craignait quand elle le lui lançait, et Peter se retrouva à lâcher l'affaire rapidement.
- Ok, ok. Je te le dirai.
- Bien.
Sur le chemin menant au restaurant, Pepper garda son bras autour de ses épaules, mais elle ne s'appuya pas sur lui, probablement parce qu'elle ne voulait pas lui rajouter du poids au cas où il aurait mal à la jambe. Mais sa jambe tint le coup et ne lui posa aucun souci tout au long du chemin.
Ils entrèrent dans le restaurant et l'hôtesse les plaça à une table près de la fenêtre. Le brouhaha de l'extérieur était en contradiction directe avec la salle du restaurant dans lequel il n'y avait pas beaucoup de monde. Peter regarda sa montre, celle que Tony lui avait donnée et qu'il portait tous les jours depuis, comme il lui avait demandé. 15h30. Honnêtement, c'était bizarre de manger à cette heure-là.
- Alors, qu'est-ce qu'il y a de bon ici ? demanda Pepper une fois que le serveur eut pris leur commande de boissons et laissés avec les menus.
- Je prends toujours le poulet tikka masala avec un naan à l'ail, mais le curry est bon aussi. Ned l'adore. Et j'ai entendu dire qu'ils faisaient un bon biryani, mais j'ai jamais goûté.
- Alors tout est bon ? le taquina Pepper.
Peter sourit.
Le serveur revint pour prendre leur commande, et Peter prit comme d'habitude, alors que Pepper se décidait pour le Palak paneer.
- Avant que j'oublie, dit Pepper, en sortant un stylo et une enveloppe en papier kraft de son sac, j'ai les papiers qu'il faut que tu signes.
Elle ouvrit l'enveloppe et la plaça devant lui. Elle lui tendit le stylo et lui indiqua du doigt un endroit marqué d'un post-it en forme de flèche.
- Tu dois signer ici.
Peter s'exécuta.
Elle tourna la page.
- Et là.
Quand il signa de nouveau, ses yeux se posèrent sur une signature familière, à la ligne au-dessus de la sienne. Celle de son père.
- Parfait. Tout est en ordre, dit Pepper en tendant la main pour récupérer les documents.
- Attends, je croyais que mon père n'était pas au courant, dit-il d'un air confus, en lui montrant la signature.
- Oh, il n'est pas au courant, sourit Pepper avec amusement. J'ai glissé les documents avec d'autres en lien avec Stark Industries qu'il devait signer. Il ne lit jamais rien de tout ce que je lui donne à signer.
- C'est vrai ?
Cela le surprenait, et pas tellement non plus.
- La plupart du temps, non, répondit Pepper en récupérant les papiers et en les remettant en ordre dans l'enveloppe, avant de les ranger dans son sac.
- C'est pas genre... dangereux, de pas regarder ?
Pepper rit.
- Ça me rassure sur le futur de Stark Industries que tu penses ça. Mais ne t'inquiète pas, il lit les choses qu'il doit vraiment lire. Pour le reste, il a confiance en mon jugement.
- Oh, ça va alors.
Si Pepper supervisait les choses, ça allait. Elle était plus que digne de confiance.
- Je suis contente d'avoir ton approbation, dit-elle, et Peter ne savait pas trop si elle le taquinait ou si elle était sincèrement contente, alors au lieu de dire quoi que ce soit, il se contenta de sourire. Je donnerai les papiers aux avocats dès que j'arriverai, et ils s'occuperont du reste. Une fois que ce sera officiel, je te le dirai.
- Merci, Pepper, répondit-il, et elle lui fit un petit geste comme pour dire que ce n'était rien.
Ils papotèrent en attendant leur repas, qui arriva étonnamment vite. Probablement parce qu'il n'y avait pas beaucoup de clients qui attendaient.
Peter était en train de manger sa dernière bouchée, finissant son repas sans aucune difficulté, quand le téléphone de Pepper sonna.
Elle regarda son écran et fronça les sourcils.
- Désolée. Il faut que je prenne cet appel.
Peter haussa les épaules.
- Pas de souci.
- Salut, Mélanie, répondit Pepper, puis elle écouta ce que la personne qui était au téléphone avait à lui dire.
Peter vit le froncement de sourcils de Pepper s'accentuer.
- Pardon, quoi ? s'exclama soudainement Pepper, même si ça ne ressemblait pas vraiment à une question.
Les yeux de Pepper croisèrent les siens par-dessus la table, et Peter put y voir une réelle colère mélangée à de l'inquiétude. Elle regarda ailleurs et écouta son interlocuteur pendant de longues secondes.
- Oui, je t'entends. Non. Non, ne fais rien pour l'instant. Ne fais pas de déclaration. Juste... ne dis rien pour l'instant. Je sais. Je t'expliquerai quand je reviendrai. Je ne suis pas au bureau, mais je reviens tout de suite et on en parlera.
Pepper soupira lourdement.
- Oui, crois-moi, je comprends. Oui. Je lui parlerai. Je te tiendrai au courant. Ok. Merci, Mélanie. Bye.
Pepper raccrocha, et Peter ne l'avait jamais vue aussi perdue.
- Je suis vraiment désolée, Peter, mais il va falloir qu'on écourte notre déjeuner. Il faut que je retourne au bureau.
- Pas de souci. Tout va bien ?
Pepper pinça les lèvres.
- Pas vraiment, mais je vais essayer d'arranger ça.
Peter apprécia le fait qu'elle ne lui mente pas.
- Je peux faire quelque chose ?
- Pas pour l'instant, chéri, mais s'il y a quelque chose que tu puisses faire, je te le dirai, dit Pepper, un petit sourire fendant son visage stressé.
Pepper se leva et Peter se dépêcha de la suivre, tandis qu'elle déposait un billet de 100$ sur la table. Apparemment, Tony n'était pas le seul à donner de gros pourboires.
- Allons-y.
- Ok.
Tandis qu'ils retournaient à la voiture, le téléphone de Pepper sonna sans discontinuer. Elle n'y répondit pas, mais son expression s'assombrissait davantage à chaque appel. Il espéra que, quoi qu'il soit en train de se passer, ce n'était pas trop sérieux, mais il avait la mauvaise impression que ce n'était pas bon.
*
- Tony, on a un problème, annonça Pepper en pénétrant dans l'atelier.
- Une seconde, répondit Tony depuis le dessous de la voiture qu'il était en train de bricoler.
- Non, maintenant, rétorqua fermement Pepper, et il comprit qu'elle serait intraitable. C'est à propos de Peter.
Tony sortit de sous la voiture, sa clé à molette toujours en main.
- Quoi ? Il va bien ? demanda-t-il en s'asseyant, regardant autour de lui et ne voyant pas son gamin.
- Il va bien, mais –
- Tu ne l'as pas récupéré à l'école tout à l'heure ?
- Si, mais –
- Alors il est où ?
- Je pense qu'il est à l'étage, répondit-elle.
- Il ne voulait pas me voir ?
- Je ne sais pas. Peut-être qu'il avait des devoirs. Ce n'est vraiment pas ce qui est important maintenant, Tony, soupira Pepper, visiblement frustrée.
- Très bien. Qu'est-ce qui se passe ?
- Tu as regardé les infos, récemment ?
Tony haussa un sourcil. Elle savait qu'il n'était pas du genre à écouter le non-sens que vomissaient les médias.
- Désolée. Question stupide.
Pepper se passa une main sur le front.
- Mais tu vas vouloir voir ça.
Elle farfouilla sur le bureau de son ordinateur et trouva la télécommande sous une pile de papiers.
- Je viens de finir de parler avec Mélanie, et elle est d'accord sur le fait qu'on doive élaborer un plan pour gérer ça, dit Pepper en prenant la télécommande et la pointant vers la télévision située dans un coin de l'atelier, avant de l'allumer.
- Pour gérer quoi ? demanda Tony en se relevant, essuyant ses mains huileuses avec un chiffon.
Avant que Pepper ait une chance de répondre, les mots du journaliste à la télévision attirèrent son attention. Il se retourna pour regarder l'écran.
- Et nous avons une photo que nous allons montrer à nos téléspectateurs. Quelque chose qui va faire parler à coup sûr, dit le présentateur avec théâtralité. Elle a été prise la semaine dernière, lors de la signature des nouveaux amendements des Accords, par une personne se trouvant dans la pièce dans laquelle se sont rendus les Avengers après avoir signé.
Une photo un peu granuleuse apparut à l'écran.
- Comme vous pouvez le voir, la qualité de la photo n'est pas bonne, mais on peut définitivement apercevoir Tony Stark assis sur le canapé au fond, entouré de ses plus proches amis. Au cas où vous ne sauriez pas qui ils sont, nous allons les identifier pour vous. Pepper Potts, la PDG de Stark Industries, se tient juste derrière lui. Vous pouvez apercevoir le chef de la sécurité de Stark Industries, l'homme qui était le garde du corps personnel de Stark avant qu'il ne devienne Iron Man, Happy Hogan, assis dans le fauteuil juste en face de Stark. Colonel James Rhodes, aussi connu sous le nom de War Machine ou Iron Patriot, selon votre préférence, et qui est un ami de longue date de Tony Stark, se tient juste à côté d'Hogan. Mais la grande question qui se pose ici, la question que tout le monde se pose, c'est : qui est l'enfant assis à côté de Tony Stark ?
L'écran zooma pour voir le profil flou d'un adolescent aux cheveux châtains, qui regardait Tony avec un sourire, tandis que ce dernier disait quelque chose à Rhodes.
- Merde, jura Tony.
- Exactement, acquiesça Pepper.
Les informations continuèrent à défiler.
- Qui est cet enfant, admis dans la même pièce que les Avengers après la ratification des Accords ? Et pas seulement ça, il est évident qu'il a aussi clairement gagné sa place dans le cercle intime de Tony Stark. Et il est assis juste à côté de Tony Stark lui-même ?
- Et vous pouvez voir que Stark lui fait face, sur la photo, alors même qu'il parle au Colonel Rhodes, commenta le second présentateur. En fait, nous avons demandé à une experte en langage corporel d'analyser la photo, et selon elle, le fait que les épaules de Stark, tout comme ses hanches, soient entièrement tournées vers ce garçon, montre que pour Stark, ce garçon est la personne la plus importante de la pièce. Celui qui mérite le plus son attention. Au sein d'un groupe où se trouve ses amis les plus intimes. Il est évident que ça interroge...
Tony secoua la tête. Qu'est-ce qui n'allait pas chez ces gens ? Comment pouvaient-ils avoir autant de temps pour analyser le langage corporel à partir d'une photo floue ?
- Ça interroge beaucoup, John, répondit l'autre commentateur.
- Alors la grande question qui se pose, maintenant, c'est... qui est ce garçon ?
Pepper éteignit la télévision.
Il se tourna vers elle, ses lèvres pincées en une ligne fine.
- Alors...
- Ça tourne en boucle sur toutes les chaines. Il faut qu'on trouve un moyen de gérer ça, et il faut qu'on le fasse avant que ça dégénère et devienne incontrôlable, répondit Pepper.
- Bordel.
Il jeta le torchon avec colère. C'était vraiment la dernière chose qu'il voulait, que sa relation avec Peter devienne publique.
- Comment ils ont eu cette photo, même ?
- Je suis pas sûre que la façon dont ils l'ont obtenue soit le plus important pour l'instant.
- Je pense que c'est très important. Quelqu'un s'est approché suffisamment de nous pour prendre une photo et la vendre. Quelqu'un qui n'a visiblement pas d'intentions honorables. Ils ne devraient même pas pouvoir s'en servir ! Peter est un mineur.
- Ça, ils ne le savent pas, raisonna Pepper. Ils ne savent pas qui il est.
- Je m'en fiche. C'est quand même illégal. Je leur colle un procès, rétorqua Tony, en essayant de trouver un moyen d'évacuer la colère qui bouillonnait en lui.
- Avant ça, l'interrompit Pepper en levant la main, il faut qu'on passe en revue nos différentes options. Mélanie et moi en avons discuté avant que j'arrive.
- Mélanie ?
- Notre responsable des relations publiques ? Mélanie, soupira Pepper à nouveau. Honnêtement, Tony, parfois je me demande comment tu peux être aussi intelligent et pourtant ne jamais te rappeler des noms de ton personnel.
- Je connais ton prénom, contra-t-il.
- Ça ne compte pas.
- Ça devrait.
- On peut se concentrer, s'il-te-plait ? le coupa Pepper avant que l'échange n'ait plus aucun sens.
- C'est vrai. Oui.
Il se laissa tomber sur la chaise de son bureau et leva les yeux vers Pepper, qui était debout devant lui.
- Je t'écoute.
- Première option, on pourrait organiser une conférence de presser et dire la vérité. Que Peter est ton fils. Que tu l'as adopté l'été dernier après qu'il se soit retrouvé orphelin, puis demander du respect et de l'intimité étant donné qu'il est mineur. Le fait qu'il soit mineur va au moins lui offrir une protection légale.
Tony grimaça.
- Je dois dire que je n'aime pas vraiment cette option.
- Moi non plus, acquiesça Pepper, mais ça reste une option.
- Quelle est la deuxième option ? demanda-t-il.
- On ment et on dit que c'est un interne de Stark Industries. Qu'il est mineur. Demander du respect et de l'intimité. Même idée que pour l'autre.
Tony passa une main dans ses cheveux. Il n'aimait pas l'idée de mentir à propos de Peter, mais ça semblait être une meilleure option que d'admettre devant le monde entier que Peter était son fils. Il arrivait sans peine à imaginer la façon dont les paparazzis le prendraient en chasse s'ils savaient.
- Et la troisième option ? demanda-t-il en se frottant le front, sentant déjà un mal de tête se pointer.
- On dit qu'il est mon neveu ou celui d'Happy, ou encore moins spécifique : on dit qu'il est un ami de la famille.
- Ils ne vont pas essayer de creuser ça et découvrir que c'est un mensonge ? dit Tony, l'incrédulité déformant ses traits.
- C'est une possibilité, soupira Pepper. Mais ce sera plus difficile à faire étant donné qu'il est mineur.
- Quatrième option ? demanda Tony.
Pepper se contenta de le regarder.
- C'est tout ? s'exclama-t-il, ses yeux écarquillés, et il secoua la tête. C'est les trois seules options envisageables ?
Pepper soupira de nouveau et baissa la tête, se frottant les sourcils avec son pouce et son index.
- Si tu as une idée plus brillante, je suis toute ouïe.
Tony tapota sur le bureau avec ses doigts en considérant la question.
- Et si on ne faisait rien ?
- Ne... rien faire ? répéta Pepper, comme si elle n'arrivait pas à comprendre.
- Ouais, aucun commentaire, affirma-t-il, fendant l'air à l'horizontale avec sa main à plat. Ce genre de chose.
- Tu es sérieux.
Pepper le fixa du regard, comme s'il venait de suggérer le meurtre du président.
- Ouais, pourquoi pas ?
Pepper ferma les yeux et secoua la tête avec un air frustré, que Tony ne connaissait que trop bien.
- Pourquoi pas ? répéta-t-elle. Parce que ça serait la pire chose à faire. Ça donnerait du grain à moudre aux médias. Ils sauraient qu'ils ont une piste et ils n'arrêteraient pas avant de trouver quelque chose. C'est vraiment ce que tu veux ?
C'était... probablement vrai. Mais d'un autre côté...
- On a tous les deux vu la photo. J'arrive à peine à reconnaitre Peter alors que je savais que c'était lui. Comment Joe Schmo pourrait le découvrir ? Tu as raison. Les médias vont s'acharner davantage et après ça retombera, mais au bout d'un temps ils laisseront tomber quand ils ne trouveront rien. Parce qu'ils ne trouveront rien, affirma-t-il avec certitude.
Pepper pinça les lèvres, mais il vit qu'elle considérait sa solution.
- Je ne veux rien faire qui dévoile l'identité de Peter dans les médias. Ça me semble être une mauvaise idée pour un très grand nombre de raisons, même si on ment et qu'on dit que c'est mon interne ou un ami de la famille, ou je ne sais quoi. Les gens sauront quand même qui il est et qu'il est proche de moi. S'il y a bien une chose qu'on voit sur cette photo, c'est ça. Et on sait tous les deux ce qui arrive aux gens qui sont proches de moi. Ils ont une cible sur le dos.
Le regard de Pepper s'adoucit et il détourna les yeux pour ne plus avoir à le soutenir. Ils savaient tous les deux qu'il parlait d'elle.
- Tony, dit tristement Pepper en posant sa main sur son épaule.
Il secoua la tête et leva les yeux vers elle.
- Il y a suffisamment de choses dont je dois m'inquiéter quand il s'agit du gamin, sans qu'on ait besoin d'y ajouter ça.
- Au moins, il est Spider-Man, dit Pepper en essayant de le rassurer. Il peut prendre soin de lui.
Tony souffla un rire sans joie.
- Il ne devrait pas avoir à faire ça. C'est mon job.
Pepper serra son épaule.
- Donc tu ne veux rien dire.
Tony hocha la tête.
- Je ne veux rien dire.
- Mélanie va adorer ça, dit Pepper, son sourire en directe opposition avec le sarcasme.
- C'est pour ça qu'on la paye. Hey, si elle se plaint trop, tu peux toujours lui rappeler à quel point je me suis calmé en vieillissant. Ça fait longtemps que je n'ai pas provoqué de grands scandales.
Pepper roula des yeux.
- Je vais le lui rappeler.
Tony sourit et Pepper commença à partir, sans doute pour aller discuter avec Mélanie.
- Hey, Pep, l'interpella-t-il.
Elle s'arrêta et se retourna vers lui.
- On ne dit rien pour l'instant, mais si, par malchance, ils découvrent qui est Peter, on fera une conférence de presse.
- Je sais.
Le sourire qui lui adressa Pepper était triste. Aucun d'eux ne voulait que cela arrive.
- Mais on va y arriver. Et avec un peu de chance, on n'en aura pas besoin.
- Avec un peu de chance, oui, acquiesça doucement Tony.
Même s'il s'était montré confiant quant au fait qu'ils ne seraient pas capables de découvrir l'identité de Peter, il avait le terrible pressentiment que c'était seulement une question de temps. Comme une bombe à retardement. Ils étaient trop intéressés. Les gens l'auraient découvert à un moment donné, mais il espérait vraiment que ce serait plus tard. Genre, quand le gamin serait à l'université ou même après. Il voulait que Peter ait la possibilité d'être un gamin aussi longtemps qu'il le voulait sans y ajouter la pression de grandir en sachant que les médias surveillent tous ses mouvements. Parce que c'était ce qui arriverait si le monde apprenait que Tony Stark avait adopté un fils. Tout le monde deviendrait dingue. Et Peter pourrait dire adieu à sa tranquillité. Alors que Peter aimait avoir son intimité. Il détesterait ça. Ça allait être un désastre.
Tony enfonça son visage dans ses mains et jura.
- Comment éviter de dégrader une situation tendue ?
o Être à l'écoute, proposer une solution même si on ne peut pas l'apporter personnellement, recentrer l'échange, parler de façon posée (ne pas hausser le ton), ne pas juger (être neutre), montrer de la compréhension et de l'empathie.
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