Chapitre 2
Et BOUM, le chapitre 2 ! Bon, ne vous habituez pas trop... jusque là j'écrivais/traduisais en venant plus tôt au boulot parce que j'étais en formation, ça ne sera plus le cas la semaine prochaine, donc attendez-vous à ce que ce soit plus espacé.
Enfin, cela dit : profitons !
Je vous souhaite une bonne lecture. :)
*
Chapitre 2
- Est-ce que ça te fait mal ? demanda Bruce en appuyant autour de la plaie sur la jambe de Peter, alors que Tony se tenait près de lui en essayant de ne pas pianoter de stress.
- Non.
- Mh, fit Bruce, en lançant un regard à Peter que Tony avait déjà vu et qui lui était souvent réservé.
Un regard qui voulait dire « je sais que tu te fous de moi, mais je suis trop poli pour dire quoi que ce soit ».
- Tu es sûr ? insista Bruce, et il appuya un peu plus fort.
Même Tony vit son fils fléchir légèrement.
- Heum, peut-être juste un tout petit peu, admit Peter.
Bruce hocha la tête.
- Allonge-toi un moment.
Peter s'exécuta, relevant ses jambes pour les déposer sur le lit, de façon à ce qu'elles ne pendent plus dans le vide. Bruce garda une main sur sa jambe blessée et l'aida à la bouger, mais Tony remarqua malgré tout la petite grimace de Peter. Il savait que son gamin n'avait pas besoin de son aide, mais il ne put s'empêcher de lui serrer brièvement l'épaule.
- Fais-moi savoir si ce que je fais est douloureux, dit Bruce une fois que Peter fut allongé sur le dos.
Tony vit son ami déplacer la jambe du gamin, la faisant fléchir avant de la tendre.
- Comment ça va ?
- Ça fait un peu mal, mais ça va.
Bruce acquiesça et étendit la jambe de Peter de façon à ce que le dos du talon repose sur le matelas.
- Essaie d'étirer la jambe. Pose le talon à plat.
Peter hésita un instant puis s'exécuta. Bruce observa attentivement le visage de Peter pendant le mouvement.
- Pas de douleur ? demanda-t-il.
Peter secoua la tête.
- Pas vraiment. Juste un peu endolori.
- Ok. Maintenant remonte ton pied.
Tony remarqua que les mouvements de Peter étaient moins hésitants maintenant qu'il savait que ça ne faisait pas mal.
- Ok. Maintenant essaie de lever ta jambe.
Peter fit comme demandé, sa jambe surélevée au-dessus du matelas.
- Bien. Essaie de la garder en l'air, indiqua Bruce, la main juste en-dessous de sa cheville au cas où il ait besoin de la rattraper pour éviter qu'elle tape brutalement le matelas en tombant.
Après quelques secondes, la jambe de Peter se mit à trembler sous l'effort.
- Tiens encore un peu. Tu peux le faire, l'encouragea Bruce.
Tony put voir la tension sur le visage de Peter, qui serra les dents en essayant de faire ce que Bruce lui avait demandé. Il réussit à tenir dix secondes de plus avant d'abandonner avec un grognement, et Bruce rattrapa sa jambe avant qu'elle ne tombe.
- Désolé, haleta Peter en reprenant son souffle. Je peux plus.
- Non, c'était bien, lui sourit Bruce. Je pense que tu es prêt à essayer de marcher.
- Vraiment ? demanda Peter, l'excitation prenant le dessus sur la fatigue.
- Vraiment ? répéta Tony en écho.
Le gamin arrivait à peine à garder la jambe levée et Bruce pensait qu'il était prêt à marcher ?
Bruce acquiesça, souriant à Tony.
- Voyons comment ça se passe.
- Super, répondit Peter en se rasseyant avant de repasser ses jambes par-dessus le lit. Je suis prêt.
- Vas-y doucement, le prévint Bruce en agrippant le bras de Peter pour le tenir.
Tony fit la même chose et agrippa l'autre bras de Peter.
Peter glissa hors du lit en posant son pied indemne en premier. Il plaça le second avec hésitation.
- Comment ça va ? demanda Bruce quand Peter parvint à se tenir debout normalement, plaçant son poids d'un pied à l'autre.
- Je pense que ça va.
- Tu penses ? rebondit Tony.
Il n'aimait pas l'incertitude dans la voix de Peter.
- C'est bon, papa, répondit Peter en roulant des yeux avant de regarder Bruce. Je peux essayer de marcher maintenant ?
- Oui, mais comme je te l'ai dit, vas-y doucement. Un pied après l'autre, et Tony et moi allons t'aider.
- Ok.
Peter ne perdit pas une seconde et fit un petit pas en avant.
Tony resserra automatiquement sa prise, effrayé à l'idée que la jambe de Peter le lâche et qu'il s'effondre au sol. Mais ce ne fut pas le cas. Sa jambe supporta son poids juste comme il fallait. Après le premier pas, il en fit un autre, puis un autre, et très vite il traversa l'infirmerie, rassurant Tony et Bruce quant au fait qu'il allait bien.
Ils s'arrêtèrent quand ils sortirent de la pièce, et Bruce sourit en suggérant :
- Et si tu retournais jusqu'au lit tout seul, maintenant ? Tu penses pouvoir le faire ?
Tony lui lança un regard vif et interrogateur, pas du tout rassuré à l'idée de laisser marcher Peter sans soutien pour l'instant, mais Bruce refusa de le regarder.
- Ouais. Ok, sourit Peter avant de s'éloigner, marchant doucement vers le lit.
Bruce le suivit, mais Tony le couvrit presque, marchant juste à côté de lui. Juste au cas où.
Il s'avéra que Bruce savait de quoi il parlait. Peter fit le trajet retour sans encombre. Il ne vacilla pas une seule fois.
- Alors, c'était comment ? demanda Peter, rayonnant quand il vit qu'il avait réussi à traverser seul.
Tony ne vit pas un seul signe de douleur ou de fatigue sur son visage, seulement la fierté d'avoir réussi.
- Bien joué, gamin, le félicita Tony en lui tapotant le bras.
- C'était vraiment bien, Peter, acquiesça Bruce. Je pense qu'il est temps de se passer des béquilles.
- Génial, sourit Peter.
- Mais, continua Bruce en levant un doigt, pas de béquilles ne signifie pas que tu peux courir partout ou aller Spider-Maner.
- Oh, ne t'inquiète pas pour ça. Il n'y aura pas de Spider-Man, ajouta Tony.
Peter eut l'air penaud face au rappel de sa punition, mais Bruce lui lança un regard confus. Tony soupira.
- Il est puni, tu te rappelles ?
Tony avait parlé à tous les Avengers de la façon dont Peter avait hacké FRIDAY, et de la punition qui en avait découlé, quelques jours plus tôt.
- Oh, c'est vrai, dit Bruce avec une grimace en lançant un regard de compassion à Peter.
Les joues de se dernier se réchauffèrent et il lança un regard légèrement trahi à Tony.
- Bien, j'imagine donc que nous n'avons pas à nous inquiéter quant au fait qu'il aille Spider-Maner pendant un moment, dans ce cas, continua Bruce en retirant ses lunettes pour les nettoyer avec son t-shirt.
- Nope, pas de Spider-Man avant un long moment, répéta Tony en ébouriffant les cheveux de Peter pour adoucir la chose.
Peter l'esquiva en roulant des yeux.
- Vous savez que c'est pas un verbe, hein ? demanda Peter en essayant de de remettre ses cheveux en place.
Quand Tony et Bruce froncèrent les sourcils, Peter clarifia :
- Spider-Maner.
- Ah si, c'est un verbe, contra Tony. Si je le dis c'est que c'en est un.
Bruce eut un raclement de gorge amusé.
- Techniquement, tu devrais dire « sortir en tant que Spider-Man », corrigea Peter.
- Ça fait beaucoup trop de mots, gamin, dit Tony.
- Vraiment pas.
- Ben, si tu veux être encore plus spécifique, tu vois, on devrait même dire « Spider-gaminer », pas Spider-Maner, étant donné que, tu sais, t'es un gamin et tout.
Peter plissa les yeux et ouvrit la bouche pour argument quand Bruce se racla la gorge, interrompant leur échange avant qu'il n'aille plus loin.
- Bref, tu es libre de sortir. Mais essaie quand même de ne pas trop t'appuyer sur ton pied. Pour l'instant en tout cas. Et dis-moi si tu commences à avoir des difficultés.
- Ok, acquiesça Peter.
- Je suis sérieux. Si ça commence à te déranger, ne le garde pas pour toi, insista Bruce en le regardant sérieusement par-dessus ses lunettes.
- Ok, répéta Peter, plus sincèrement cette fois.
- On fera un check-up demain.
Peter acquiesça.
- Parfait, gamin. On y va. Brucie ici présent a encore des choses à faire, et il y a un canapé avec ton nom écrit dessus à l'étage.
Peter grogna, mais Tony vit que c'était pour la forme.
Bruce eut un petit rire face aux manières de l'adolescent.
Tony agrippa Peter par les épaules, derrière lui, et l'encouragea gentiment à se diriger vers l'ascenseur. Ils y parvinrent sans incident. Tony avait hâte que Peter aille complètement mieux. Peut-être qu'alors, il serait enfin capable de laisser derrière lui ces horribles cauchemars.
*
- Donc, heum, tu as parlé de ce truc de Spider-Man à Bruce ? demanda Peter depuis sa position dans le canapé, allongé avec sa tête sur les jambes de Tony, tandis qu'ils regardaient une série que Peter semblait apprécier.
- Ouep, dit Tony en passant ses mains dans les cheveux doux de son gamin.
- Pourquoi ? demanda Peter, ses yeux se levant vers lui avec un froncement de sourcils.
- Parce que j'ai besoin de toute l'aide disponible pour garder un œil sur toi et tes manigances, répondit-il, ses yeux brillant d'amusement.
Peter souffla et se retourna pour regarder l'écran. Quelques minutes passèrent encore dans un silence confortable, avant qu'il ne demande :
- Du coup, je suis puni combien de temps ?
- Trois mois, répondit Tony.
Il savait que c'était sévère, mais il fallait qu'il fasse comprendre à Peter qu'il ne pouvait jamais plus refaire ça.
Les yeux de Peter s'écarquillèrent de surprise, mais étonnamment il ne contesta pas sa punition.
- Dur, marmonna-t-il à la place, puis il soupira. J'imagine que je le mérite.
- Mh, fit Tony.
Toute la colère froide qu'il avait ressentie au moment où il avait tout découvert s'était évaporée avec les conséquences du kidnapping de son fils et de son expérience de mort imminente.
- Est-ce qu'on peut compter cette semaine comme du temps de labeur ? Pour bonne conduite ? demanda Peter avec espoir.
Tony souffla brièvement, se sentant autant amusé qu'agacé. Il secoua la tête avec regret.
- Bien sûr. Pourquoi pas ? Il te reste donc deux mois et trois semaines de punition, dans ce cas.
Peter hocha la tête.
- Je sais. Et je sais que je te l'ai déjà dit, mais je suis vraiment désolé.
- Je sais, mon grand.
Tony continua à passer ses doigts dans les mèches de Peter, essayant de faire en sorte que la conversation reste légère pour pouvoir aider son fils à s'endormir. L'heure de sa sieste de l'après-midi était déjà dépassée, mais il n'avait montré aucun signe de fatigue. Peut-être qu'il allait vraiment mieux.
- Tu étais vraiment en colère contre moi, continua doucement Peter, si bien que sa phrase fut presque inaudible.
- Oui, j'étais très en colère, mon grand, répondit Tony en fronçant les sourcils.
C'était la deuxième fois que Peter mentionnait sa colère face à la situation. Peut-être qu'il fallait qu'il creuse un peu le sujet.
- Est-ce que ça te tracasse ?
Peter haussa les épaules.
- Hmm ? insista Tony en massant son cuir chevelu doucement.
Les yeux de Peter se fermèrent de façon prévisible.
- Je pense, admit Peter avec un soupir.
- Pourquoi ?
- Je sais pas. J'imagine que c'est parce que ça m'a fait un peu peur.
Tony déglutit durement et ses doigts se figèrent, des souvenirs de sa propre peur de son père remontant à la surface.
Peter se tourna pour le regarder, et se corrigea rapidement :
- Je dis pas que j'ai eu peur de toi. Juste que ça m'a fait peur.
- Ok.
Il laissa échapper un petit souffle de soulagement, mais demanda :
- Si ce n'était pas de moi, de quoi est-ce que tu as eu peur ?
- Je n'aime pas me disputer avec toi. Et je sais qu'on s'est déjà disputé avant, mais tu n'avais pas été comme ça depuis le truc avec le ferry, et je pense que, peut-être, ça m'a rappelé ce moment, et on n'était pas vraiment en bons termes encore, répondit Peter avec hésitation, et il leva de nouveau les yeux vers lui.
Tony hocha la tête pour encourager Peter à continuer.
- Je crois que c'est ça qui m'inquiétait, genre qu'après ça tu penserais que j'en valais pas la peine.
- Jamais je ne le penserai, répondit Tony avec, dans la voix, la gravité d'une promesse solennelle.
- Je le sais, maintenant, sourit Peter en levant les yeux vers lui. On a parlé de ça quand tu m'as retrouvé, tu te rappelles ?
Il acquiesça. Il s'en rappelait, mais il ne savait pas que c'était le cas de Peter, à cause de tous les médicaments qui circulaient dans ses veines.
- Heum, pour ce que ça vaut, je te promets que je ne trafiquerai plus le code de FRIDAY.
- Et si tu promettais de plus jamais faire le mur ?
Peter leva les yeux vers lui, l'espièglerie inscrite sur son visage.
- Bah, il faudrait pas que tu t'ennuies, non plus.
Tony secoua la tête et ébouriffa les cheveux de Peter.
- Tu es l'enfant du démon.
Peter rit, accentuant le contact au lieu de l'éviter.
- Une chance pour toi que je t'aime, dit Tony en laissant toute son affection transparaitre dans sa voix.
Peter sourit, ses propres sentiments transparaissant dans sa réponse :
- Je t'aime aussi, vieil homme.
Au lieu de feindre l'indigné à ce surnom, il souffla un rire et dit :
- Vaut mieux. Et tâche de ne pas l'oublier. Je vais pas en rajeunissant, et tous mes cheveux blancs sont là à cause de toi. Je ne sais pas encore combien de temps mon pauvre cœur va pouvoir tenir le stress, alors est-ce que tu pourrais essayer d'y aller mollo, et de rester sous le radar, pendant quelques temps ? Pour moi ?
- Je suppose que je peux le faire. Pour quelques temps, en tout cas.
- Et si tu le faisais jusqu'à tes dix-huit ans, au moins ?
Peter rit puis se plaignit :
- Il faut que je vive ma vie, un peu, parfois.
- C'est pour ça qu'on va à la fac.
Peter roula des yeux.
- Ok, et si on disait que tu me promets de ne plus te faire kidnapper et de manquer de mourir –
Tony hésita brièvement avant d'ajouter :
- Ou de mourir tout court ? ça te parait bien ?
L'amusement de Peter s'atténua légèrement, et il acquiesça, un air chagriné sur le visage.
- Ok. Ça me semble acceptable.
- Merci.
*
Peter arriva à l'ange du couloir et s'arrêta devant le bureau de la secrétaire. Il attendit patiemment qu'elle le remarque, tandis qu'elle examinait quelque chose qui se trouvait sur son bureau. Quand quelques secondes furent passées, il se râcla doucement la gorge. Elle leva les yeux et sa bouche s'ouvrit sous la surprise.
- Oh, désolée. Je ne vous ai pas entendu, s'excusa-t-elle.
- Pas de souci. J'ai pas fait de bruit, sourit-il. Est-ce que, euh, Mlle. Potts est là ?
- Oui, répondit la jeune femme avec hésitation. Vous avez un rendez-vous ?
- Heum, non, mais j'espérais pouvoir lui parler rapidement ? ça ne prendra qu'une minute.
- Et vous êtes ?
- C'est vrai, pardon. Je suis Peter. Peter Parker. Mlle. Potts me connait, je vous le promets, répondit-il en faisant un pas sur le côté pour lui tendre la main.
Elle la serra mollement, semblant toujours perplexe.
- Vous êtes un nouvel employé ?
- Oh, non, je suis juste, euh...
Il ne termina pas sa phrase, pas vraiment sûr de savoir comment expliquer sa relation avec Pepper alors que personne ne savait qu'il était le fils de Tony. Peut-être que c'était une mauvaise idée, mais il ne savait pas de quelle manière il pouvait parler à Pepper en tête à tête sans que Tony ne le découvre. Bien que, connaissant Tony, il pourrait quand même le découvrir. Pas grand-chose ne se passait à la Tour sans qu'il soit au courant. Il faudrait que Peter pense à un bon alibi au cas où.
- Je suis de la famille, décida-t-il.
C'était plus ou moins vrai.
La secrétaire fronça les sourcils et le regarda de haut en bas, avec un peu de chance elle était en train de décider qu'il n'était pas un sérial killer ou un type louche, étant donné qu'il avait passé la sécurité et avait eu accès à cet étage.
Il essaya d'avoir l'air le plus innocent possible sous son air scrutateur.
- Laissez-moi lui demander, dit finalement la jeune femme, décrochant le téléphone qui se trouvait à gauche de son ordinateur, avant d'appuyer sur un bouton. Mlle. Potts, il y a un certain Peter Parker qui demande à vous voir ? Il a dit que vous le connaissiez ? dit-elle au téléphone avec un ton qui montrait son incertitude. Oh.
Ses yeux s'écarquillèrent.
- Bien sûr. Je vous l'envoie tout de suite.
Elle raccrocha et le regarda, le scrutant pour une raison tout à fait différente cette fois.
- Alors est-ce que je peux..., hésita-t-il en faisant un signe en direction de la porte du bureau.
Elle se redressa et se râcla la gorge avant de lui dire :
- Vous pouvez entrer.
Elle appuya sur un bouton situé sous son bureau, et Peter entendit clairement le clic de la porte qui se déverrouillait. La sécurité était impressionnante, même s'il n'avait rien espéré de moins.
- Merci, sourit-il poliment avant d'entrer dans le bureau, ne se retournant pas pour regarder la secrétaire même s'il sentait son regard dans son dos.
- Peter, l'accueillit chaleureusement Pepper, se levant de sa chaise de bureau pour se diriger vers lui et de l'étreindre. Quelle bonne surprise. Tu as l'air d'aller mieux. Plus de béquilles ?
- Nan. Bruce a dit que je pouvais les laisser hier.
- Et ta jambe ne te fait pas mal ?
- Non, ça va. Avec un peu de chance, je retournerai à l'école dans quelques jours.
Il espérait vraiment. Il était retourné à l'école seulement quelques jours, après qu'elle ait été reconstruite, puis il n'y était plus allé pendant deux semaines après.
- Juste à temps pour les vacances ? le taquina Pepper.
- C'est ça, sourit-il. Mais au moins je pourrai voir mes amis avant de passer mes vacances à rattraper tout le travail que j'ai manqué.
Pepper acquiesça et désigna d'un geste un coin avec des fauteuils.
- Si on s'asseyait ? Comme ça tu pourras me dire ce qui m'a permis de prendre une pause tant désirée.
Peter rit. Pepper semblait réellement le penser. Ça le surprenait parfois, de voir à quel point les amis de Tony et les Avengers tenaient à lui. Il savait que c'était le cas de Tony, mais ça ne voulait pas automatiquement dire que c'était le cas de tout le monde. Mais étonnamment, ils l'appréciaient.
Peter choisit de s'asseoir sur le sofa et Pepper s'assit au bout de ce dernier, retirant ses talons et glissant ses jambes sous elle. Même dans une position aussi relaxée, elle avait toujours un port royal.
- Je me demandais en fait si tu pouvais m'aider avec un truc ? demanda-t-il de but en blanc.
- Pour toi ? Tout ce que tu veux, répondit-elle chaleureusement.
- Tu sais que c'est bientôt Noël.
Elle hocha la tête. C'était dans une semaine.
- Bah, j'ai eu cette idée pour Tony, et je voulais que ce soit une surprise, mais je ne savais pas trop comment faire sans qu'il le découvre, ou même si c'était possible de le faire sans qu'il le découvre, babilla-t-il. Alors, j'ai pensé que je pouvais te demander ton aide ?
- Avec plaisir. Qu'est-ce que tu veux lui offrir ? J'avoue que je suis curieuse. Il est de notoriété qu'on ne peut rien lui acheter.
- Ce n'est pas quelque chose que je veux acheter. Enfin, je ne crois pas que je doive l'acheter. Peut-être en fait que ça coûte de l'argent, réfléchit-il en fronçant les sourcils.
Pepper se pencha vers l'avant et posa une main sur sa cuisse pour le calmer.
- Avant que tu commences à t'inquiéter, pourquoi tu ne me dirais pas d'abord ce que c'est ?
- C'est vrai, acquiesça-t-il. Heum, je... je veux changer mon nom.
Les sourcils de Pepper se froncèrent légèrement avant de se hausser très haut, se rendant visiblement compte de ce que voulait dire Peter. Un sourire étira lentement ses lèvres.
- C'est vraiment adorable, dit-elle. Tony va beaucoup aimer.
- Tu penses ? demanda Peter, se sentant soudain moins sûr de lui.
Il s'était dit que Tony apprécierait, mais il n'en était pas entièrement sûr, et il n'avait pas voulu en parler aux Avengers, ou même à Happy, parce qu'il ne leur faisait pas confiance pour ne pas dévoiler sa surprise. Même s'ils étaient des super-héros et des espions, ils étaient aussi de vraies commères et n'arrivaient jamais à garder un secret.
- J'en suis sûre, confirma Pepper en tapotant sa jambe pour le rassurer.
- Ok.
Il réussit à lui sourire en retour.
- Donc, heum, comment je peux faire ça ? Sans qu'il le découvre ? Est-ce que c'est possible ?
- Oh, je suis sûre que ça l'est. Je ne pense pas que ce soit aussi compliqué, mais j'en parlerai à nos avocats et je m'occuperai du reste.
- Et tu es sûre que Tony ne le découvrira pas ? demanda Peter.
- Je te promets qu'il ne le découvrira pas. Nos avocats sont très discrets, et je m'assurerai que tout passe par moi.
- Merci, Pepper, répondit-il, son sourire s'élargissant.
- Je t'en prie, avec plaisir, dit Pepper en se relevant. Bon, je suis affamée, et il est presque l'heure de manger. Je ne sais pas si je peux te convaincre d'amener une vieille dame déjeuner ?
- Tu n'es pas vieille, rétorqua Peter en roulant des yeux. Mais j'adorerais venir déjeuner avec toi.
- Super, sourit-elle en lui tendant la main pour l'aider à se relever. Qu'est-ce qui te ferait envie ?
- Peu importe. Ce que tu veux.
- Il y a un nouveau restaurant sur la 5ème avenue que j'ai envie d'essayer. C'est un mélange d'espagnol et de méditerranéen. Un ami m'a dit que c'était délicieux. Ça te tente ?
- Oui, bien sûr. Allons-y, acquiesça Peter.
Pepper hocha la tête et s'arrêta un instant pour écrire quelque chose sur son téléphone. Quelques secondes plus tard, ce dernier vibra quand elle reçut une réponse.
- Happy va nous conduire pour qu'on n'ait pas à s'inquiéter de trouver une place de parking. Ça serait un enfer, l'informa Pepper.
- Oh. Si Happy est occupé, ça ne me dérangerait pas de prendre un taxi.
Il savait que son père et Stark Industries employaient Happy, mais Peter se sentait quand même coupable de demander à Happy de le conduire partout.
- On ne va pas prendre de taxi, répondit Pepper en secouant la tête, semblant amusée par la suggestion. Tony te laisse vraiment prendre le taxi ?
- Heum...
Il réfléchit à la question.
- J'imagine que ça ne s'est jamais présenté ?
- Et bien, je peux te dire qu'il n'apprécierait certainement pas, dit Pepper, et elle commença à le pousser gentiment vers la porte de son bureau.
- Pourquoi ? C'est pas comme si quelqu'un savait qui je suis.
- On va juste dire que Tony est particulièrement précautionneux avec les personnes auxquelles il tient, et je ne le vois pas te laisser monter en voiture avec un inconnu alors qu'Happy pourrait le faire.
- Ouais, tu as sûrement raison.
En pensant aux instincts surprotecteurs de Tony, une autre révélation s'imposa à lui tandis que Pepper tenait la porte de son bureau ouverte pour le laisser passer. Ses yeux s'écarquillèrent et il leva les yeux vers elle avant de dire :
- Ça veut dire que je ne peux pas prendre le métro non plus ?
Pepper rit et lui tapota l'épaule.
- Exactement.
Peter soupira, ses épaules s'affaissant. Il se demandait pourquoi il ne s'était pas rendu compte plus tôt qu'il n'avait jamais pris le taxi depuis qu'ils avaient déménagé du Complexe à la Tour, et la seule fois où il avait pris le métro, c'était sans que Tony soit au courant, et uniquement parce que l'entrainement du décathlon avait été annulé. Soit Tony l'emmenait, soit Happy.
Quand ils passèrent devant la secrétaire, Pepper l'informa :
- Je vais déjeuner. Je serai de retour dans une heure ou deux.
- Bien sûr, Mlle. Potts, acquiesça la jeune femme. Bon appétit.
La secrétaire regarda Peter à nouveau.
- Heum, ça a été un plaisir de vous rencontrer, dit ce dernier par-dessus son épaule, tandis que Pepper le guidait en direction de l'ascenseur.
- Plaisir partagé, Monsieur Parker, répondit la secrétaire.
Il fut surpris qu'elle ait retenu son nom, mais il se dit qu'elle devait être excellente à son poste. Pepper n'emploierait personne d'incompétent.
- Oh, Mlle. Potts, l'interpella la réceptionniste quand Pepper appuya sur le bouton d'appel de l'ascenseur.
- Oui ?
- Voulez-vous que j'ajoute M. Parker à la liste des personnes préapprouvées ?
- Oui, Shannon. Merci, répondit Pepper.
- Très bien.
L'ascenseur émit un DING, et Peter entra dedans, Pepper juste derrière lui.
Quand les portes se fermèrent, Peter commenta :
- Elle a l'air gentille. Et compétente.
Pepper sourit.
- Je suis contente que tu penses ça. Elle travaille pour moi depuis deux ans maintenant. J'aurais détesté devoir la virer parce qu'elle t'avait mal traité.
Peter lança un regard à Pepper, essayant de voir si elle plaisantait. Elle n'en avait pas l'air. Quelque chose de chaleureux lui enserra la poitrine.
Quelques secondes passèrent encore, tandis que l'ascenseur descendait. Peter essaya de se déboucher les oreilles alors que la pression changeait, l'un des effets indésirables à vivre dans un des plus hauts bâtiments de New-York.
- Oh, dit soudainement Pepper en secouant brièvement la tête, comme si elle n'arrivait pas à croire qu'elle n'avait pas déjà pensé à ça. Avant que j'oublie, quand je parlerai aux avocats, comment veux-tu t'appeler ?
- Heum... Stark ?
Il pensait que c'était évident.
Pepper laissa échapper un petit rire.
- Evidemment. Je veux dire, que vas-tu faire du reste de ton nom ? Tu vas mettre Parker au milieu, ou ne plus t'appeler Parker du tout ?
Il savait que Pepper ne l'avait pas dit méchamment, mais la façon dont la phrase était sortie le fit tressaillir.
- Désolée, s'excusa Pepper. Si tu veux, tu peux y réfléchir et je le ferai savoir aux avocats quand tu auras décidé, lui proposa-t-elle, interprétant mal la raison pour laquelle il était incertain.
- Non, ce n'est pas ça. Heu, j'y ai déjà réfléchi.
Il y avait réfléchi, oui. Beaucoup, même.
- Tu peux leur dire que je veux m'appeler Peter Parker Stark.
Au final, il avait décidé de garder Parker au milieu, et de laisser tomber Benjamin. Ben était toujours un Parker, tout comme May et ses parents. Et il savait que Ben comprendrait. Ils comprendraient tous. C'était ce qu'ils lui avaient dit quand il était officiellement mort. C'était ce qui l'avait encouragé à changer son nom, même.
- Peter Parker Stark, répéta Pepper.
Elle hocha la tête et lui sourit chaleureusement.
- Ça sonne bien.
- Ouais ? Je trouve aussi.
- Il va adorer.
Elle n'avait pas besoin de spécifier de qui elle parlait.
- J'espère. Ce n'est pas trop exagéré ? Je ne brûle pas les étapes ? Tu penses pas que je devrais d'abord lui demander ?
- Définitivement pas. Crois-moi, il va adorer.
Pepper continuait à lui sourire, ses yeux brillants.
- Je pense que tu vas lui donner le meilleur des présents.
Peter ne savait pas si c'était vrai. Il se dit que Pepper exagérait, mais ensuite il se rappela des papiers d'adoption que Tony lui avait donnés à son anniversaire. C'était mille fois mieux que l'Audi. L'amour qu'il ressentait pour son père lui gonfla la poitrine à cette pensée.
- J'espère, dit-il, incapable de faire taire complètement ses insécurités profondément enfouies.
- J'en suis sûre, répondit Pepper avec une certitude absolue.
Peut-être qu'elle avait raison.
De toute façon, il était trop tard pour reculer maintenant.
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