Chapitre 1
Rappel : ceci est le tome 3 de The Darkest Hour is just before the Dawn et Navigating Uncharted Waters. L'histoire Accepting the tides n'est PAS le tome 3 de cette série.
Je n'ai pas encore eu le temps de corriger ce chapitre, donc si vous remarquez des coquilles ou des phrases qui ne veulent rien dire... n'hésitez pas à me le signaler :)
Bonne lecture !
Chapitre 1
- Laisse-le partir, Ross, ordonna Tony.
Il tendit le bras, son répulseur chargé et dirigé vers l'homme qui lui faisait face, mais il ne tira pas. Il n'était pas sûr de pouvoir épargner Peter. Ross tenait son gamin par le cou et l'utilisait comme bouclier humain, caché derrière lui avec une arme pointée sur sa tête.
- Je ne crois pas, non, persifla Ross en resserra sa prise.
Le visage de Peter commençait à devenir rouge, mais il continua à s'agiter faiblement, essayant d'éloigner le bras de Ross sur son cou. Mais il n'arrivait pas à s'échapper. Pour que Peter ne puisse se libérer de lui-même, cela voulait dire que Ross avait fait quelque chose pour bloquer sa force, ou alors qu'il était plus blessé que ce que Tony avait cru.
Les yeux remplis de terreur de Peter rencontrèrent ceux de Tony, le suppliant silencieusement de le sauver.
- Vous auriez dû m'écouter, Stark, siffla Ross entre ses dents. Maintenant c'est trop tard.
Ross réajusta son arme de façon à ce qu'elle appuie contre la tempe de Peter.
- Non ! s'écria Tony.
Mais il était trop tard.
Ross appuya sur la détente.
Tony se réveilla en sursaut, un cri au bord des lèvres. Il se redressa d'un seul coup, reconnaissant immédiatement l'intérieur de sa chambre. Un rêve. Ça n'avait été qu'un rêve. Ça ne s'était pas produit. Peter était en sécurité. En sécurité et endormi dans sa chambre juste en face de la sienne.
Tony inspira plusieurs fois pour tenter de calmer sa crise de panique et son cœur qui battait frénétiquement. Il passa une main sur son visage pour essuyer la sueur froide.
- Merde.
Il secoua la tête. Même si son réveil indiquait qu'il était 2h45, il lui serait impossible de se rendormir ce soir. Peter était de nouveau à la maison, mais son esprit n'avait pas l'air de l'avoir compris et pensait qu'il n'était pas en sécurité. Les cauchemars commençaient à l'épuiser.
Il sortit du lit et enfila des vêtements plus appropriés pour aller au labo, un jean et un t-shirt. Ces deux derniers jours, il avait réfléchi à une idée qui pourrait garder Peter en sécurité, et après ce cauchemar, il se sentait motivé à le terminer ce soir pour que Peter l'ait au plus vite. Juste au cas où.
Il sortit de sa chambre et s'arrêta devant la porte de celle de Peter. Il devrait continuer son chemin. En toute logique, il savait que Peter était endormi et allait parfaitement bien, mais il ne put s'empêcher de baisser silencieusement la poignée et de passer sa tête par l'entrebâillement de la porte. Peter dormait profondément, sur le dos, ignorant complètement les rondes de Tony pendant la nuit. Une pile de coussins supportait sa jambe blessée et il avait l'air de dormir paisiblement, même si la façon dont il était entortillé autour de ses draps ne semblait pas très confortable.
Tony ouvrit la porte entièrement et traversa silencieusement la chambre pour arriver près de son gamin. En s'approchant, il entendit les petits ronflements qui émanaient de lui. D'habitude, Peter ne ronflait pas, mais il n'avait pas l'habitude non plus de dormir sur le dos ni de prendre ses antidouleurs qui l'assommaient complètement.
Tony déplaça doucement les membres endormis de son fils de façon à pouvoir arranger les draps autour de lui et le recouvrent. Il fit la même chose avec la couverture qui était à moitié par terre. Une fois que les couvertures furent remontées jusqu'en-dessous du menton de son gamin, Tony prit une seconde pour apprécier la sérénité que ce moment dégageait. Cela l'aida à effacer les réminiscences qui restaient de son cauchemar.
Ross n'avait pas gagné, et il ne gagnerait jamais. L'homme était mort. Tony s'en était assuré. Il coiffa les cheveux de son fils vers l'arrière et déposa un baiser sur son front. Peter ne bougea pas d'un poil. Un sourire s'étira sur les lèvres de Tony. Parfois, il était submergé par l'immensité de l'amour qu'il pouvait ressentir pour un être humain. Il avait l'impression que son cœur battait en-dehors de son propre corps, loin de sa protection, vulnérable aux dangers et aux douleurs du monde. Il enroulerait Peter dans du papier bulle et ne le quitterait plus jamais des yeux s'il le pouvait, mais il savait que c'était impossible, et pas particulièrement très sain. Alors au lieu de ça, il fallait qu'il se satisfasse de ces petits moments figés dans le temps, où il savait que Peter était en sécurité.
Il s'éloigna du lit de Peter avec reluctance, reculant silencieusement et fermant la porte derrière lui, l'image de Peter, dormant paisiblement, imprimée dans son esprit. Ses inquiétudes désormais apaisées, il pourrait se rendormir, et il considéra l'idée brièvement, mais au lieu de retourner dans sa chambre, il s'aventura dans le couloir qui menait à leur étage commun, et il fut légèrement surpris de trouver les lumières allumées. Il n'était pas rare que quelqu'un soit debout toute la nuit ou se lève au milieu de la nuit pour prendre quelque chose à manger. Cependant, cette fois, il fut surpris de voir qu'il y avait beaucoup de monde de réveillé.
- Pourquoi je n'ai pas été invité à la soirée ? dit-il en se dirigeant vers la cuisine pour se prendre un café, passant devant Bruce, Steve, Clint et Nat, qui étaient assis sur le canapé en train de regarder la télévision avec le son bas.
- On pensait que tu dormais, répondit Steve.
- C'était le cas, dit-il simplement avant de mettre en marche la machine à café.
Tandis qu'il attendait que ce dernier coule, il retourna vers le salon et se rapprocha du côté du canapé où Steve était assis.
- Mauvais rêve ? demanda Steve sans aucun jugement.
- Qu'est-ce qui m'a trahi ?
- J'ai dit ça comme ça.
- Les valises sous tes yeux ont-elles-mêmes des valises, ajouta Nat.
- C'est vraiment très exagéré, répliqua Tony en croisant les bras sur son torse.
Il n'avait pas envie d'en parler. Ils pouvaient de toute façon tous deviner pourquoi il avait du mal à dormir.
- Alors, qu'est-ce que vous faites tous ici ? demanda-t-il pour changer de sujet, sa technique favorite pour fuir les conversations qu'il ne voulait pas avoir.
- A ton avis ? Comme toi. On ne dort pas. On sait que c'est ton fils, mais tu n'es pas le seul à te sentir inquiet après ce qui s'est passé, répondit Clint avec une honnêteté inhabituelle, tout en continuant à regarder la télévision.
Ok, donc sa technique d'évitement avait définitivement échoué. Il cligna des yeux, pas sûr de savoir quoi répondre à la déclaration de Clint. C'était la vérité. Ils ne pouvaient pas savoir ce qu'il ressentait en étant le père de Peter, mais il reconnaissait qu'ils aimaient tous son fils, et ce qui s'était passé avait été difficile pour eux aussi.
- Alors vous avez mis...
Il regarda la série qui était diffusée à la télévision et la reconnut immédiatement.
- Downtown Abbey ? Oh, bon sang. Happy vous a tous fait basculer du côté obscur de la Force ?
- Belle référence à Star Wars. C'est le gamin qui t'a appris ça ? demanda Nat.
Tony roula des yeux.
- Parfois, une série dramatique aussi nulle peut être le meilleur des remèdes, dit Bruce.
- C'est ton avis officiel de docteur ?
- Mh-mh, acquiesça Bruce d'un air distrait en prenant une pleine poignée de popcorn dans le saladier posé sur ses genoux.
- Donc, tu dis que de regarder des conneries à la télévision va m'aider à ne plus faire de cauchemars très vivaces dans lesquels je vois mon fils mourir ? Vraiment ? C'est comme ça qu'on arrange ça ?
Il avait voulu dire ça en plaisantant, mais au lieu de ça, les mots qui lui échappèrent avaient une intonation désespérée.
Ils le regardèrent tous et il put voir l'inquiétude sur chacun de leurs visages. Génial. Exactement ce qu'il avait tenté d'éviter. La machine à café émit un bip. Parfait timing.
- Pourquoi tu t'assiérais pas avec nous ? demanda Steve en tapotant la place juste à côté de lui.
- Je pense que je vais passer mon tour, renifla Tony, préférant paraitre détestable pour qu'ils le laissent tranquille.
S'il restait, il n'était pas certain de pouvoir se retenir de tout déballer, ou de potentiellement pleurer, et il n'avait envie de faire aucune de ces choses-là pour l'instant.
- Tony, soupira Steve avec frustration.
- Désolé, répondit-il en haussant les épaules, montrant clairement qu'il n'était pas désolé, avant de se retourner pour se diriger vers la machine à café. J'ai un projet qui m'appelle.
- Il n'y a rien que tu puisses faire en bas qui ne pourrait pas attendre demain, contra Steve.
- Manqué, Cap, dit Tony en faisant couler le café dans un grand mug. Ça, ça ne peut pas attendre. J'ai quelque chose à faire pour le petit. Vous vous soignez avec des séries ennuyantes. Moi je préfère travailler. Chacun son truc.
Il leva sa tasse en guise de salut moqueur.
Il fronça les sourcils puis prit une gorgée de son café bien trop chaud pour s'en cacher. Il n'avait pas voulu laisser sortir la vérité comme ça.
- Tony – commença Steve, essayant probablement de le convaincre de rester, mais Bruce l'interrompit.
- Steve, dit-il doucement, et quand Steve le regarda, Bruce secoua la tête presque imperceptiblement.
Tony prétendit qu'il n'avait pas vu l'échange et continua à se diriger vers l'ascenseur.
- On se voit demain matin, la boite de conserve, l'interpela Clint.
Il leva la main dans un vague au revoir, mais ne se retourna pas. Les portes de l'ascenseurs se refermèrent derrière lui, et tandis qu'il descendait, il commença à réfléchir aux différents plans de l'objet qu'il avait prévu de fabriquer pour Peter. Quelque chose qui l'aiderait à le garder en sécurité, et, avec un peu de chance, apaiserait l'esprit tourmenté de Tony, davantage que ce que pourrait lui procurer Downtown Abbey.
*
- FRIDAY, tu peux demander à Peter de venir ici ? demanda Tony en faisant les finitions de la montre qu'il tenait dans sa main.
- Il arrive, patron, répondit FRIDAY quelques secondes plus tard.
- Dis-lui qu'il n'y a pas d'urgence, ajouta Tony.
Il ne voulait pas que Peter essaie de se dépêcher et se casse la figure. Pour quelqu'un qui avait de supers capacités, il n'était vraiment pas habile avec des béquilles. Tony l'avait vu manquer de tomber la tête la première, la veille. Heureusement, Steve avait été suffisamment proche pour l'attraper avant qu'il ne s'éclate au sol.
- Je transmets le message, dit FRIDAY.
Tony hocha la tête tout en continuant à bricoler la montre pour la mettre à l'heure. Une fois que ce fut le cas, il la retourna dans sa main, l'examinant, à la recherche de la moindre imperfection. Il n'en trouve aucune. Non pas qu'il s'y soit attendu. C'est lui qui l'avait faite, après tout. La montre était parfaite.
Au lieu d'avoir mis un affichage digital, il avait opté pour un aspect plus classique et avait fait taire son envie d'en faire une ayant l'air de valoir très cher. Il ne voulait pas prendre le risque qu'elle soit volée, alors il avait préféré faire simple. Le bracelet était couleur acier, le pourtour du cadran également et les chiffres étaient rouges. Il espérait que Peter apprécierait l'association subtile du bleu et du rouge.
- Hey, papa, qu'est-ce qui se passe ? le salua Peter en entrant dans l'atelier. FRIDAY a dit que tu me cherchais.
- Viens là, dit Tony en tendant le bras vers lui.
Peter s'appuya sur ses béquilles pour le rejoindre et s'arrêta devant lui.
Tony se leva et entraina sa chaise roulante avec lui pour la placer juste derrière Peter.
- Assieds-toi.
Peter le regarda avec appréhension mais s'exécuta. Dès qu'il fut assis, Tony prit ses béquilles et les appuya contre le bureau derrière lui.
- Je vais avoir des problèmes ? demanda Peter sur le ton de la plaisanterie, mais Tony entendit l'anxiété dans sa question, comme s'il n'était pas sûr de lui.
- Non, répondit Tony avec un sourire. Tu ne vas pas avoir des problèmes. En fait... j'ai quelque chose pour toi.
Tony lui tendit la montre.
Peter pencha la tête sur le côté et lui lança un regard inquisiteur en la prenant.
- C'est une... montre ?
- Très bien, répondit Tony. C'est bon de savoir que tes capacités d'observation sont plus aiguisées que jamais.
Peter roula des yeux et demanda :
- Pourquoi tu me donnes une montre ?
- C'est plus qu'une montre.
- Evidemment, rétorqua Peter avec ironie.
Tony vit son gamin étudier la montre avec sa main, essayant de trouver de lui-même.
- Ok, j'abandonne, dit Peter après un temps. En quoi c'est plus qu'une montre ?
- C'est un bijou de technologie Stark que tu tiens dans tes mains.
- Quoi ? Tu commercialises des montres, maintenant ? Parce que si c'est le cas, désolé de te le dire, mais ton produit n'a pas vraiment l'air...
- Vraiment l'air de quoi ?
- C'est pas le genre de design que tu fais d'habitude ?
- Mh. Peut-être que j'ai envie de changer mon image de marque.
- Pour quoi ? Bon marché et vintage ?
- Hey.
Tony lui pinça légèrement la joue de Peter et le gamin sourit.
- Je te ferai savoir que c'est encore plus difficile de faire quelque chose de très avancé et de le faire ressembler à ça.
- Alors c'est vraiment censé ressembler à ça ?
Peter fit tourner la montre dans ses mains.
- C'est un genre d'antivol sur-mesure ?
Tony sourit. Parfois il oubliait à quel point Peter pouvait être brillant.
- C'est exactement ça.
- Ok. Et celui-là, c'est genre un prototype ? Tu veux que je le teste pour toi ?
- J'imagine qu'on peut dire ça.
- Combien Stark Industries va en manufacturer ?
- Juste une.
Les sourcils de Peter se froncèrent et il leva les yeux de la montre qu'il était en train d'inspecter.
- Quoi ? je comprends pas.
- La montre que tu tiens est la seule qui existe. Je l'ai faite pour toi.
- Pourquoi ? Qu'est-ce qu'elle fait de particulier ?
- Mets-la et je te montre.
- Pourquoi tu veux pas juste me dire ? demanda Peter, probablement juste pour l'embêter.
- Parce que c'est pas aussi drôle, répondit Tony. Mets-la.
Peter laissa échapper un soupir résigné mais s'exécuta, et enroula la montre autour de son poignet gauche.
- Voilà. Content ?
- Très, répliqua Tony. FRIDAY, c'est comment pour toi ?
- Tout fonctionne de façon optimale, comme prévu, Patron, répondit FRIDAY.
Peter leva le poignet pour regarder de plus près. Il secoua la tête.
- Je comprends pas. Qu'est-ce que c'est censé faire ?
- Ça mesure tes fonctions vitales et enregistre ta localisation.
- Alors c'est pour m'espionner ? rétorqua Peter en tendant la main pour l'enlever.
Tony se pencha vers lui pour l'intercepter avant qu'il puisse le faire.
- Ce n'est pas pour t'espionner.
- On dirait pourtant clairement de l'espionnage.
Tony soupira et s'agenouilla devant lui, tenant toujours doucement le poignet de Peter, puis leva les yeux pour regarder son fils.
- Je te promets que ce n'est pas pour t'espionner. C'est pour te garder en sécurité.
- Tu me surveilles déjà avec le costume, se plaignit Peter, ses lèvres se pinçant de mécontentement.
- Je sais. Et tu sais pourquoi, sourit tristement Tony. Pour la même raison. Pour te garder en sécurité. Les capteurs dans ton costume protègent Spider-Man, mais j'ai fait une grosse erreur en ne mettant pas en place des protections similaires pour Peter Parker.
Tony ne put empêcher ses yeux de se tourner brièvement vers la jambe de Peter, où le jean cachait l'amont de bandages qui couvrait la blessure par balle qui était toujours en train de cicatriser.
- Ce n'était pas ta faute, contra Peter.
- Si, c'était ma faute. Je suis ton père. C'est à moi de te garder en sécurité, et j'ai déjà échoué une fois.
- Non, tu –
Tony continua, ignorant les protestations de Peter :
- Je ne referai pas la même erreur. C'est pour ça qu'il faut que tu portes cette montre.
- Je sais pas, répondit Peter en regardant la montre comme si elle allait lui sauter au visage. Ça fait trop Big Brother à mon goût.
- C'est pas du tout ça, dit Tony en secouant la tête. Ça ne te surveille pas. Il y a juste un GPS et un lecteur de fonctions vitales. Comme ça, si jamais tu te retrouves en danger et que tu n'as ni ton costume, ni ton téléphone, je peux quand même te retrouver. Et s'il t'arrive quelque chose, si tu es sérieusement blessé alors que tu n'as pas ton costume, je le saurai directement.
- C'est tout ? demanda Peter, toujours ironiquement. Je croyais que c'était de la haute technologie ?
- C'est de la haute technologie. Bon sang, tu es devenu trop gâté, toi, répliqua Tony en se levant et réprimant une grimace quand ses genoux craquèrent.
- Je suis sûr que les montres Garmin peuvent faire la même chose, plaisanta Peter, mais Tony choisit de le prendre comme une victoire étant donné que le gamin ne regardait plus la montre comme si c'était quelque chose de particulièrement répugnant.
- Et bien, il n'y a pas FRIDAY dans les montres Garmin, si ? rétorqua Tony.
- Il y a FRIDAY là-dedans ?
Peter secoua son bras et le tint le plus loin possible de son visage, comme si la montre allait l'attaquait.
- Tu as dit qu'il y avait seulement un GPS et un monitoring !
- C'est le cas !
- Alors pourquoi il y a FRIDAY là-dedans ? demanda Peter en plissant les yeux, clairement suspicieux.
- Au cas où tu te retrouves dans une situation où tu as besoin d'elle, expliqua Tony. Tu peux l'activer, et elle aura les mêmes capacités que ton téléphone.
- Alors elle ne va pas écouter tout ce que je dis toute la journée ?
- Non.
Peter rapprocha la montre de son visage et tordit son poignet dans tous les sens pour pouvoir la regarder sous tous les angles.
- Comment je dois l'activer ? S'te-plait me dis pas que tu as fait en sorte qu'elle reconnaisse ma voix, parce que ça va devenir problématique dans la vie de tous les jours. Tu sais, étant donné que FRIDAY, c'est aussi comme ça qu'on dit vendredi toute la semaine.
- Je sais, et bien sûr que non. N'oublie pas, tu parles à un génie, là.
Tony tendit la main vers lui et appuya sur la montre.
- Tu dois l'activer avec une touche.
- Comment ?
- Tu vois les boutons sur le côté ?
Tony lui indiqua les deux boutons qui servaient normalement à régler la montre, mais qu'il avait configuré pour servir un autre objectif.
Peter hocha la tête.
- Tu appuies sur les deux en même temps.
- Ok.
Peter s'exécuta et la montre s'illumina d'une brève touche de bleu, visible uniquement si l'on y regardait de près.
- Tu as vu ça ?
- Ouais.
- Ça veut dire que FRIDAY est activée et connectée. Elle ne parlera pas sauf si tu lui parles, mais elle écoutera et enregistrera. Si tu te retrouves dans une situation où il ne faut pas qu'elle parle, il y a un mode silencieux. Tu as juste à appuyer sur le bouton du haut à nouveau, et au lieu d'être en haut-parleur, elle répondra sur l'écran de la montre. Pour l'éteindre, tu fais la même chose que pour l'allumer.
Peter fit comme dit, et l'écran s'éteignit.
- Ok, c'est plutôt sympa, admit Peter.
- T'as encore rien vu, gamin. Je veux te montrer autre chose. Rallume FRIDAY.
Peter s'exécuta.
- Ok, maintenant tapote l'écran de la montre deux fois.
Il regarda Peter faire le geste. L'écran de la montre se modifia, les chiffres disparurent pour laisser apparaitre un écran similaire à celui de l'écran d'accueil du StarkPhone.
- Whoa.
- Ouep. Regarde, sourit Tony en appuyant sur une des icones de l'écran.
Un clavier holographique s'ouvrit à quelques centimètres de la montre.
- Il est possible d'écrire, et plein d'autres choses encore. Mais essaie de ne pas trop t'en servir, d'accord ? C'est pour les urgences, pas pour jouer à l'école. Compris ?
- Ouais.
- Oh, j'ai presque oublié. Il y a une autre fonctionnalité. La plus importante, dit Tony avec sérieux. Il y a un bouton d'urgence.
Le nez de Peter se fronça. Tony vit qu'il n'aimait pas l'idée, mais n'osait pas le dire.
- Je préfère que tu l'aies et que tu n'en aies pas besoin, mais tu en as besoin, donc tu l'as, expliqua Tony.
- Compris.
- Tu vois ce bouton, là ? demanda Tony en montrant le bouton à l'opposé des deux autres sur le cadran.
Peter acquiesça.
- Tu peux soit le maintenir enfoncé pendant trois secondes, soit appuyer trois fois d'affilée. Dans les deux cas, ça l'activera. Ok ?
- Ouais.
- Ne l'utilise qu'en cas d'urgence.
- Ok, dit doucement Peter.
- Mais si tu en as besoin, je veux que tu l'utilises. Ok ?
Peter hocha la tête.
- Je veux que tu portes cette montre quand tu n'es pas à la Tour ou dans ton costume.
- Du moment que tu me promets que tu ne l'utiliseras qu'en cas d'urgence, et pas pour m'espionner.
Tony leva la main et jura :
- Promis.
- Ok.
- Merci, sourit Tony en ébouriffant les cheveux de Peter, avant de laisser retomber sa main sur son épaule.
Il la pressa légèrement et se penchant pour embrasser Peter sur le dessus de la tête.
- Maintenant, viens. On va remonter, j'entends Cap cuisiner.
Il prit les béquilles de Peter et se tint près de lui pendant que son gamin se mettait debout et ajustait les béquilles sous ses bras.
- Ouep, il cuisine. Il fait des enchiladas, dit Peter en lui lançant un regard espiègle. On fait la course, c'est moi qui arriverai en premier.
- Même si j'adorerais répondre à ce défi, parce que je pense que ça pourrait être la seule fois où j'aurai la chance de te battre, je vais passer mon tour.
Il emboita le pas à Peter et posa une main légère contre son dos.
- On va y aller tranquille pour l'instant.
- Rabat-joie, va.
- Ouais, c'est moi. Papa rabat-joie.
Peter sourit à sa réponse et le cœur de Tony palpita brièvement dans sa poitrine. Des moments similaires se produisaient depuis qu'il avait récupéré Peter. Il était là, dans un moment tout à fait normal, et soudainement il se retrouvait émerveillé par le fait que Peter était là. Qu'il allait bien. Il était blessé, mais il guérissait. Il était vivant. Ça aurait pu se passer tellement différemment. Il aurait pu perdre son fils. C'était pour cette raison qu'il avait autant de mal à dormir. Cette raison qui le faisait se réveiller d'effroi et passer le reste de la nuit à créer la montre que Peter portait à son poignet.
- Quoi ? demanda Peter une fois qu'ils eurent atteint l'ascenseur.
Tony se rendit compte qu'il le regardait fixement.
- Rien, répondit-il en secouant la tête avant de faire un mince sourire à son fils.
Il ne voulait pas que ses inquiétudes pèsent sur les épaules de Peter.
- Rien du tout.
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