La lumière s'éteind avec la disparition d'une âme. Sa mort n'est pas précise tout se fige sur son passage. Les plus vifs fuient les alentours. Les plus proches accours jusqu'à cette maison. Il faut se débarasser du mal à la source. Il faut éliminer ce qui causera la perte de ce monde.

La maison est habitée par une âme faible sans défense et un jeune homme courant au travers des chambres. Un sac à la main, il se saisit de vêtements et souvenirs qu'il ne prend la peine de ranger. Il n'a pas le temps. Il s'approche de l'âme, un sourire rassurant ornant son visage. Il ne peut pas l'inquiéter quand elle-même ne peut saisir ce qu'il se passe. Il ne peut qu'être là lui prouvant que tout ira bien.

Il le prend dans ses bras courant dans le jardin. Les portes commencent à faiblir. La foule se presse derrière elles. Il n'a que peu de temps. Son amie approche rapidement, descendant en piqué, chevauchant un être de feu. Elle accroche le sac à une selle de cuir, prend l'âme contre elle. D'un sourire entendu, les deux jeunes adultes se quittent. La foule entre dans la maison. L'homme attend un jugement qui ne pourra jamais venir.

***

Les années s'écoulent différemment entre les pays du continent de Kanhas. Quand une année s'écoule au sud, cent passe au Nord. Quand dix années passent au Nord, une s'écoule dans le centre. Des barrières magiques crées ses distention permettant à la royauté du Nord de reigner pendant plusieurs siècles. Une royauté touchant à sa fin. Une royauté perdant ses héritiers principaux. Le plus pur des fils. Le plus jeune des fils. Tout deux on quitté ce monde à leur façon.

Le crystale pris place dans le coeur le plus pur, l'enfermant dans un sommeil éternel. Personne ne connaît la réponse à son réveil. Il ne s'est éteind, le flambeau n'a été passé. Personne ne peut prendre sa place. Personne ne peux sauver un monde en déperdition. Plus de mille années s'écoule. Mille deux cents ans. La pierre se brise. Elle se fêle. Le dragon de lumière s'éveille. Il tourne dans son oeuf. Il s'agite. Bientôt le mal reprendra sa place. Les ténèbres se réveillent. Ils gagnent en puissant. La pierre se brise. Le verre éclate. Le crystale se fend. Un coeur reprend lentement vie.

***

« Retourner à Kanhas. Le royaume du Nord. Je ne sais pas ce qui lui est passé par la tête. L'immortalité lui joue des tours. » La voix d'une femme raisonne dans tout le village attirant la curiosité de ses voisins. Chacun se pressent aux portes d'une petite cabane de bois. La paille du toit laisse s'infiltrer une fine pluie. Le vent fouette les planches fines des murs. Le vieil habitat, manque de s'écrouler pourtant il résiste chaque jour, contrant son apparence frèle.

« Il n'est pas prêt, ses pouvoirs sont encore incontrôlable ! L'emmener dans le royaume du Nord ? A-t-il perdu l'esprit ? Comment peut-il demander ça maintenant ? Il m'a laissé quinze ans ! Seulement douze ce sont écoulés ! Trois ans, est-ce si long ? » L'homme face à elle s'asseoit prenant place sur un canapé de paille tressé. Le tissus de cuir donnant un aspect lisse à l'ouvrage fait main. Il tente un sourire compatissant, comprenant bien vite que la fureure de cette femme ne serait être calmé aussi aisément. Il attend la fin de ses reproches. Il attend le silence patiemment. Et seulement quand il vient, il reprend la parole.

« Juniel se réveille. A l'heure qu'il est peut-être est-il déjà revenu parmi nous. Ils vont le demander. Il doit prouver être au-delà de l'image des ténèbres. Il sait bien que seulement treize ans se sont écoulé. Il n'a juste plus le temps. Deux ans, c'est beaucoup trop. Deux siècles, laisseraient le temps au peuple de préparer le pire. Ils ont oubliés la noirceur du précédent maître, ne les laisse pas la retrouver. Son âme ne le supporterait pas.

— Il n'est pas prêt. Il ne peut pas affronter ce monde. Il n'en connais pas les codes. Peu importe que Juniel s'éveille. Dis à Yul que je refuse !
— Dis-le-lui toi-même, il semble te connaître bien plus que tu ne le souhaites. Il arrive, peut-être avec Juniel. Peut-être seul. Je suis parti depuis très longtemps à l'échelle du Nord. Un peu plus d'une quinzaine d'années, il peut se passer beaucoup de chose.
— Je ne le laisserais pas l'emmener.
— Tu sais bien que lui seul pourra décider.
— Il est trop jeune.
— Juniel avait dix-sept ans la première fois. Il s'en est très bien sorti. Il saura se montrer aussi fort, si ce n'est plus. »