Chapitre Un | Silver-Ivy
| SILVER-IVY |
Le vent froid d'hiver s'écrase sur mon visage venant ainsi brûler mes joues et mes yeux, les humidifiant, mes narines me picotent et je retiens des tremblements. Je me contente de remonter un peu plus mon échappe en laine et ajuste mon bonnet sur mon crâne. La neige craque sous mes pas, de manière irrégulière par ma propre volonté, aimant entendre ce bruit qui sonne comme une mélodie à mes oreilles. Les lumières de la ville, principalement blanches et bleues illuminent les rues tout comme le font les passant tous très souriant et je peux comprendre pourquoi malgré la froideur qui règne sur New-York. C'est bientôt le réveillon de Noel, tout le monde fait ses achats avec bonheur parce qu'ils savent que les prochains jours seront excellents. Des tas de sacs en mains, ils se pavaneraient presque, riant aux éclats, se posant dans des bars bien chauds, buvant des boissons aux goûts exquis. Parfois, sur mon chemin je croise quelques personnes assez pressées, qui marche vite mais pas trop pour ne pas tomber sur les trottoirs givrés, mais elles n'hésitent pas à pousser les autres sans s'excuser. Pourtant, je ne leur en veux pas, je peux comprendre qu'ils soient stressés, à cette période de l'année tous doit être parfait, réussi, sinon la magie de Noel n'existe plus.
Je finis par arrête, en plein milieu d'un trottoir enneigé et lève le nez en l'air, j'observe le ciel déjà presque noir, les étoiles se dévoilant tous comme la lune qui tente de nous assurer sa protection. Quelques flocons de neige tombent sur mes joues froides et rosies, c'est stupide mais j'aime cette sensation au point qu'un sourire vienne étirer mes lèvres gercées. Je n'ai pas le temps de réfléchir et de rêvasser davantage que l'on vient me bousculer violemment, me faisant perdre l'équilibre. Je me retrouve les fesses au sol.
« Tu ne peux pas faire attention, pauvre débile ? s'écrit une voix masculine. »
Je rêve, c'est lui qui m'a poussé mais je ne réponds pas, je me relève simplement, retirant l'excès de neige de mon grand manteau, un peu trop grand pour moi mais suffisamment chaud pour me protéger du froid.
« J'te parle ! »
Je relève le nez, faisant face à un homme d'une quarantaine d'années, l'air mécontent. De toute façon, il a déjà une tête de con avec son nez tordus, ses yeux noirs comme du charbon, ses sourcils épais et embroussailler sans parler de l'épaisseur de son corps. En plus, il pu l'alcool. Je tourne les talons et l'ignore bien qu'il m'insulte de tous les noms, il peut se permettre parce que personne n'interviendra, les gens penseront qu'il est meilleur que moi parce qu'il a un toit, un lit chaud et douillet mais aussi de l'argent et de quoi manger. Moi ? Je n'ai que moi-même et mon petit sac remplis d'effet personnels mais pas suffisamment intéressant pour me faire agresser ou braquer. Cela m'est déjà arrivé deux fois, le mois dernier, le fait que j'ai l'air faible encourage les plus forts à essayer de me faire du mal. Chanceuse, j'ai terminé avec seulement quelques bleus au niveau des côtés, ils ne m'ont pas frappé au visage. Encore une fois, j'essaie de chercher un endroit où je pourrais dormir tranquillement cette nuit ou du moins être en sécurité jusqu'au lever du jour.
Je déteste autant la nuit que le jour. La nuit, n'importe quel homme pourrait essayer d'abuser de vous ou vous frapper mais le jour ; les gens vous méprisent, ils vous regardent de travers, parlent sur votre dos et certains viendront vous importuner directement. Les gens sont stupides.
Lorsque mon ventre émit un grognement, je me dépêche de trouver un petit commerçant en roulotte pour essayer de trouver de quoi manger. Un jour que je n'ai pas mangé, je commence à en avoir des crampes et à me sentir épuisée. Je fouile dans les poches avant de trouver deux billets d'un dollar chacun, m'approchant d'un restaurateur en roulotte. Ce dernier ne prit pas le temps de me regarder et prit les deux dollars avant de me donner aussitôt un hot-dog chaud, il devait probablement avoir l'habitude des gens comme moi, finissant par les connaître par cœur. Je m'éloigne et commence à savourer ma nourriture, ne sachant pas lorsque je pourrais à nouveau manger quelques choses. Mon gain par jour était très aléatoire, beaucoup de facteurs rentraient en compte comme le temps, l'humeur des gens, le jour de la semaine, etc.
Quand on est à la rue, beaucoup tombent dans la dépression ce qui les fait tomber dans l'alcool pour oublier tous les problèmes ou pour mourir, parce que ses personnes n'ont plus rien à perdre, elles sont désespérées. Moi ? Je n'ai jamais touché une goutte d'alcool, même lorsque j'étais encore en foyer et scolarisées, je préférais lire et écouter de la musique au lieu d'aller aux soirées auxquelles j'étais invitée. Je ne voulais pas toucher à cette chose, je voulais m'en sortir au lieu de tomber encore plus bas.
Même lorsque vous ne demandez rien, que vous êtes dans votre coin, la vie ne vous épargne pas et reste injuste.
De l'injustice, voilà de quoi je suis victime.
J'erre dans les rues de New-York qui se vident de plus en plus, qui sont de plus en plus sombrent, je mentirais si je disais que je n'avais pas peur comme chaque soir. Je regarde ce qui m'entoure, je tends l'oreille, je fais attention aux rues que j'empreinte, je me méfie. La première chose que je fais, c'est d'aller aux douches communes, je fais vite pour ne pas être vue, j'ai honte et je suis toujours aussi effrayée. J'attache mes cheveux humides en chignon et remet mon bonnet pour éviter de tomber malade puis avant de quitter les lieux, je regarde un peu partout pour voir s'il n'y a pas quelqu'un que je connais, on ne sait jamais. Plus il se fait tard, plus j'accélère le pas et me hâte de trouver un endroit où dormir.
Ce soir, je me contenterais du sol dans un parking-souterrain, je me met dans un coin, à moitié cachée par une voiture et étale mes couvertures avant de retirer mes bottines, m'asseyant dessus avant de remonter une autre couverture contre moi, prenant mon sac comme oreiller. Ma montre sans valeur m'indique les heures qui défilent, je ne trouve pas le sommeil alors que je suis exténuée.
Vingt-trois heures du soir... Minuit... Une heure du matin... Deux heures... Deux-heure et demi...
Mes cernes doivent être probablement violacées et mes yeux gonflés alors que je me tourne dans tous les sens, essayant de trouver la bonne posture qui me ferrait directement tomber dans les bras de Morphée mais... Rien. Rien ne se produit. Je suis dépitée parce que je sais qu'en plus de ne pas être particulière jolie suite à mes conditions de vie, ce sera pire le matin, quand je devrais déguerpir.
J'entends des éclats de rires et des voix masculines s'élever et raisonner le parking, je tressaillis à l'idée que ce soit des hommes bourrés, ce sont les pires avec les psychopathes. Je ressers les couvertures contre moi, ne faisant aucun bruit, ne voulant pas attirer leurs attentions mais leurs pas se font de plus en plus entendre signe qu'ils se rapprochent. Mon pouls s'accélère, je me redresse lentement avant de m'accroupir, avançant jusqu'à la voiture, relevant le nez discrètement avant d'apercevoir les ombres de deux hommes s'approcher de plus en plus.
Merde !
J'accours près de mes affaires pour les ranger en quatrième vitesse, me dépêchant sous la peur.
« A la prochaine mec ! s'exclame un des deux.
- Je te rappellerais, répondis le second, la voix rauque. »
Ils ne me semblent pas bourrer mais je me doute qu'ils sortent d'une soirée, un peu tôt certes mais c'est le cas, ce qui signifie qu'ils ont tous de même bus. Alors que je termine de zipper mon sac, j'entends un raclement de gorge. Crispée, je me tourne lentement, toujours accroupie avant de me relever, faisant face à un homme d'une trentaine d'années. Je pouvais enfin voir qu'il était. Il était grand et musclé, la peau ni pâle ni bronzée. Son visage me rappelle celui d'un homme d'affaire digne d'un roman à l'eau de rose ou érotique, c'est-à-dire séduisant, des yeux bleus profond, une barbe de trois jours et des cheveux bruns un peu longs mais pas trop non plus.
Il me paraît surprit et déconcerté de me voir là. Je ne compris pas tout de suite pourquoi, ce n'est quelques secondes après que je réalise qu'il est probablement choqué par mon âge, une jeune femme à la rue, toute seule, le jour de Noel dans les plus belles rues de N-Y, ce n'est pas si courant que ça. Gênée, je détourne le regard avant de reprendre mon chemin, couverte de honte, prête à aller chercher un autre endroit où passer la nuit.
« Attendez ! Ne partez pas. »
Je me freine, immobile, dos à lui. Que peut-il me vouloir ?
« Je m'appelle Sebastian, ajoute-t-il d'une voix douce. »
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Nouvelle fiction !
Silver-Ivy est un prénom inventé par soin, tiré de "Erin Silver" (un personnage de 90210 Beverly Hills Nouvelle Génération) et "Ivy" de "Poison Ivy" (les personnes ayant connus les Jonas Brothers, pourront peut-être comprendre) donc s'il vous plaît ne le reprenez pas. Merci.
Silver-Ivy sera représentée par Debby Ryan avec les cheveux platine/gris/argenté ! :)
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xoxo Caroline.
P.S : Un chapitre tous les samedis et mercredi sachant qu'il y a 10 chapitres.
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